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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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12 avril 2011

Jean-Claude Gaudin, plus parisien que marseillais ?

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Il a intérêt à se méfier Jean-Claude Gaudin. Il s'ennuyait comme vice-président du sénat. Il vient de se faire élire président du groupe UMP. Pour un tel poste, cela implique une assiduité plus importante à Paris. D'autant plus que certains sénateurs semblent s'émanciper en votant parfois contre les projets de loi du gouvernement.
Gaudin dit que dans nouveau rôle il pourra participer aux réunions hebdomadaires de l'Elysée et que cela est tout bénéfice pour Marseille. C'est encore à voir, si l'on en juge par ses succès relatifs en matière d'aides de l'Etat.
Et puis, qu'adviendra-t-il si en septembre prochain la majorité sénatoriale bascule à gauche ? Et dans un an, si Nicolas Sarkozy dégage ?
Enfin, Gaudin devra surveiller "ses bons amis" Guy Tessier et Renaud Muselier qui ne pensent qu'à danser quand le chat n'est pas là. Il va falloir peut-être qu'il demande conseil à Jean-Noël Guérini s'il veut domestiquer tout le monde et tout contrôler en même temps.
Alors, monsieur Gaudin, vraiment une affaire gagnant-gagnant d'être plus parisien que marseillais ?

(Clic sur l'image pour agrandir)
gaudin_ravi_84_article

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11 avril 2011

Guérini fortement mis à mal par Caselli et Mennucci

guerini_3Peu à peu les choses se confirment. Ceux qui niaient les déflagrations internes au parti socialiste en seront pour leurs frais.
Si quelques voix se font entendre depuis des mois sur les dysfonctionnements, si des élus ont osé en dire un peu plus entre les deux tours des cantonales, désormais la grande quantité de poussière longtemps enfouie dépasse du tapis.
Samedi, ce sont rien moins qu'Eugène Caselli et Patrick Mennucci qui ont décidé de libérer leur parole. Enfin !
Et ce n'est pas la "victoire" de Jean-Noël Guérini qui pourra entretenir l'illusion que tout va.
La démission d'Eugène Caselli de son poste de premier secrétaire du PS n'était pas due qu'à une surcharge de travail. En fait, sans équivoque cette fois-ci, il fait bien état d'une mésentente, d'une vraie rupture politique entre lui et Jean-Noël. On l'avait déjà compris lorsque, mis en garde à vue, il avait chargé l'entourage de son ancien ami.
On l'a encore compris avec les discussions de couloir qui se sont déroulées avant l'élection du président du conseil général et qui auraient pu changer la donne si un nombre plus important d'élus avait eu le courage de s'affranchir de leur servilité au maître.
Dernier épisode en date attestant d'un soulèvement après le retrait de Jean-Noël de la direction fédérale, il s'est trouvé quatorze personnalités pour s'abstenir (ce qui revient à un déni de confiance) sur ses propositions pour une nouvelle équipe qui n'est autre que la sortante, toujours sous influence.
On se souvient que Jean-Noël Guérini avait également tenté de minimiser la fronde de Renouveau PS 13 qui avait pourtant lancé de fortes alertes. Vu la tournure des événements, il n'est pas exclu que d'autres élèvent la voix et se joignent au chorus.

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Samedi 9 avril 2011 France 3 Extraits
Caselli : "On a eu droit à un enfermement"

Eugène Caselli : "Nos relations politiques entre Jean-Noël Guérini et moi s'étaient détérioriées depuis environ deux ans parce que nous n'avions plus la même vision d'orientations politiques, ni la même vision stratégique des choses, ni la gestion des élus ou d'une fédération.
Pour moi et pour d'autres, le retrait de Jean-Noël Guérini du poste de premier secrétaire devait signifier une plus grande ouverture de la fédération, une direction beaucoup plus partagée, la mise en place d'une direction collégiale et la nomination à la trésorerie et à la commission des adhésions de personnes qui avaient une complète autonomie par rapport à lui voire au conseil général.
On s'attendait à une ouverture et nous l'avons proposée. Et bien, on a eu droit à un repli sur soi avec la reconduction quasi immédiate de l'équipe précédente moins Jean-Noël Guérini.
Nous voulions une direction collégiale qui aille jusqu'aux primaires, au-delà de l'enquête menée par la direction nationale, pour assurer une totale transparence du processus. On attendait un bol d'air, un souffle nouveau, on a eu droit à un enfermement. On nous a expliqué que, pour le moment, surtout, il ne fallait rien changer pour que demain on puisse tout changer.
Nous avons refusé avec Patrick Mennucci, Sylvie Andireux, Garo Hovsepian, Marie-Arlette Carlotti, soit 14 personnes et pas des moindres.
Je crois que c'est un événement politique qui n'était pas advenu depuis pas loin de dix ans. En tout cas, au titre de l'évolution et de l'ouverture de cette fédération, nous avons refusé de nous associer à un processus qui est pour nous un processus de régression et qui correspond à une bunkérisation de la fédération. Nous ne sommes pas dans la contestation d'une majorité mais dans la contestation d'une organisation."

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Samedi 9 avril 2011 La Provence
Mennucci : "Rien ne change, le système continue"

Pourquoi vous être abstenu sur les votes à la fédération PS ? 
Patrick Mennucci :
 Le bureau fédéral de jeudi était une chance d'adresser un message d'espoir à notre électorat après la terrible campagne des cantonales qui s'est déroulée dans un climat pesant d'affaires judiciaires et qui s'est soldé par la perte de deux cantons stratégiques à Marseille. Or, le message délivré par notre fédération est limpide: rien ne change. Jean-Noël Guérini s'en va et est remplacé par Jean-David Ciot qui n'a aucune espèce d'autonomie par rapport au président du Conseil général.
L'abstention était-elle la seule solution pour marquer votre désaccord ? 
P.M. :
 Il y a eu pour la première fois depuis très longtemps un long débat. Nous avons recherché un consensus respectueux à la fois de la majorité qu'incarne Jean- Noël Guérini et d'un changement indispensable. J'ai proposé par exemple que le bureau fédéral des adhésions et la trésorerie soient confiés à des personnalités indépendantes de Jean Noël-Guérini. Il a refusé catégoriquement. Comment parler de rénovation quand on explique que rien ne change et que le système continue ?
Que comptez-vous faire ? 
P.M. : 
Je me suis tu pendant les cantonales pour ne pas gêner les candidats socialistes, en vain d'ailleurs pour deux d'entre eux. J'ai toujours été d'une loyauté sans faille à mon parti en 41 ans d'adhésion. J'exerce des responsabilités nationales et j'ai l'expérience de l'élection présidentielle. Je peux donc dire que ça ne peut pas continuer ainsi.
Concrètement ? 
P.M. :
 Toute la question de la fédération relève du fait que quatre ou cinq sections font la fédé au détriment des 90 autres. On attend que la commission d'enquête fasse le travail qu'on n'arrive pas à faire. Elle ne pourra pas changer l'esprit des gens. La libération ne se fera pas comme ça. Mais il faut que les électeurs socialistes sachent qu'il y a d'autres choix. Qu'on peut changer le système sur les modes d'adhésion, le paiement proportionnel du prix des cartes, la régulation de l'écart entre les sections mammouth et les autres qui fonctionnent normalement. C'est ce système clientéliste qu'il faut changer. Il est devenu un outil de domination politique.
Claquez-vous la porte de la fédération ? 
P.M. :
 Je ne claque pas la porte. Je dis que je ne peux plus être dans un bateau où il n'y a pas de premier secrétaire. La fédération n'est pas à eux, mais à nous tous.
En voulez-vous personnellement à Jean-Noël Guérini ? 
P.M. :
 Pas du tout. Mais le parti ne peut pas être au service d'un seul homme. Or, on est au paroxysme du pouvoir personnel. Je n'ai rien contre Jean-Noël Guérini, mais il faut travailler collectif.
Sortez-vous du bois en sachant que la justice peut ratrapper Jean-Noël Guérini ? 
P.M. :
 Je ne sors pas du bois, d'autant que je me suis toujours refusé à utiliser les affaires judiciaires. Mais je suis conscient que ça se passe dans un climat où le président du Conseil général pouvait donner des signes. Il ne l'a pas fait. Ni au CG, ni à la fédération. C'est la fermeture absolue.
Cette rupture pourrait remettre en cause votre désignation aux législatives dans le centre ville…
P.M. :
 Oui. Mais au-delà de l'ambition personnelle que j'ai de devenir député, il y a ma loyauté envers mes idées, envers mes valeurs de démocratie et d'éthique et envers les électeurs. Cependant, je ne crois pas que Martine Aubry juge incompatible ma prise de position avec le fait que je porte les idées socialistes aux prochaines législatives. Je crois encore en mon parti et au discernement de notre première secrétaire.

Le blog de Patrick Mennucci :
http://www.patrickmennucci.net/?p=790
Le blog de Renouveau PS 13 :
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0ByEiYrMzRwvdYzAyMGJkNmYtZDZiMy00ODc1LWE2YzgtN2FmMDkyZjQ0Mzlh&hl=fr

8 avril 2011

Ping pong : Les Guérini, Aubry, le PS et les affaires

 guerini_creseveur_2

Les élections cantonales sont passées. D'autres se préparent. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas exercer entre les échéances un droit de suffrage permanent en continuant à relater ce qui se dit ou s'écrit sur les frères Guérini. Surtout quand c'est Jean-Noël lui-même qui répond en direct, comme il l'a fait hier matin pendant sept minutes sur France Inter, à des questions de Pascale Clark.
Mardi, c'est La Provence qui rapportait les réactions de Martine Aubry sur le cas du président du conseil général. Et puis hier, le journal produisait un nouvel article concernant l'existence de documents troublants sur la décharge de La Ciotat. On ne peut que le constater, les pages de cette histoire n'ont pas encore toutes été écrites.

Les points essentiels de l'interview de Jean-Noël Guérini sur France Inter
Les primaires socialistes :
"elles sont tout à fait légales. Organisons les primaires telles qu’elles ont été conçues par le parti socialiste. Il a toutes les autorisations, y compris de la CNIL" ;
Le rapport Montebourg : "totalement grossier, mensonger et diffamatoire", rappelant avoir porté plainte contre son auteur ;
L’organisation de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône : "je demande aux instances nationales du PS d’organiser l’élection du prochain premier secrétaire départemental, comme ça, il ne pourra pas y avoir de contestation", "quant à la fédération, il y a une commission d’enquête présidée par Alain Richard qui arrivera dans quelques jours. Cette commission a été diligentée à ma demande. Les portes et les fenêtres de la fédération sont ouvertes" ;
L’instruction judiciaire concernant son frère Alexandre : "il n’y a pas d’affaire Jean-Noël Guérini. Si mon frère a commis des infractions, il devra en rendre compte. Pour ma part, je fournirai toutes les explications et toutes les précisions au juge en charge de cette affaire, s’il souhaite m’entendre."

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Ecouter l'intégralité de l'interview du jeudi 7 avril 2011 :
http://www.dailymotion.com/video/xi05ee_interview-de-jean-noel-guerini-france-inter-le-7-avril-2011_news#from=embed

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La Provence mercredi 6 avril 2011
Martine Aubry défend la "présomption d'innocence"

A l'issue de la présentation des 30 mesures du PS pour la présidentielle 2012, hier, la première secrétaire du PS s'est exprimée sur les affaires internes du parti, notamment celles concernant les fédérations des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault.
Martine Aubry pense-t-elle que l'affaire Guérini puisse faire l'objet d'un enjeu dans le cadre la campagne des primaires ? Elle a rappelé la règle du jeu - "On ne se tire pas de balles dans le pied des uns et des autres. On défend notre projet..." - avant, finalement, d'accepter de parler des "affaires".
En Languedoc-Roussillon, les choses ont été rondement menées : "Après avoir travaillé de mars à septembre avec une commission d'enquête, nous avons trouvé des petits problèmes de démocratie interne, de gouvernance, dans quatre fédérations sur cinq et on a remis les choses au point. Mais dans l'Hérault, on a découvert des choses plus graves et à l'issue du travail de la commission d'enquête, on a décidé de mettre sous tutelle la fédération de l'Hérault."
Concernant l'affaire Guérini, Martine Aubry a défendu, une fois encore, la présomption d'innocence : "J'entends des tas de choses mais la justice ne s'est pas encore prononcée dans un dossier où personne ne sait rien.
D'un autre côté, il y a le fonctionnement de la fédération sur lequel je n'ai aucun fait précis. Arnaud Montebourg ne nous a donné aucun élément précis, il a tenu un discours. Mais quand on prend une décision comme on l'a fait dans le Languedoc-Roussillon, c'est parce qu'il y a des faits et des faits prouvés, pas un discours général.
Donc nous avons mis en place une commission d'enquête. J'avais dit que je la mettrai en place dès après les cantonales. Le deuxième tour, c'était dimanche et le mardi suivant, la commission était en place."
 L'affaire ne concerne, pour Martine Aubry, qu'Alexandre Guérini "qui est en prison".
"Si on me disait, assure la leader socialiste, que Jean-Noël Guérini a fait ça et l'a reconnu, je serais la première à dire qu'il faut en tirer les conséquences. Mais aujourd'hui, on n'a pas de faits. Je dis pas qu'il n'y en a pas, je ne défends rien : je dis qu'il faut attendre. Quand la police et la justice prendront une décision, nous en prendrons une à notre tour. Mais faire de la mousse en allant à l'encontre de la présomption d'innocence sans apporter aucun élément, ce n'est pas bien."
Un tacle direct à l'encontre d'Arnaud Montebourg, auteur du rapport sur le fonctionnement de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, dont elle ne prend pas "au sérieux" la candidature aux primaires de son parti en vue de la présidentielle de 2012. Sérieux, dans la bouche de la première secrétaire voulant dire que c'est une candidature qui se dégonflerait.
Car, quand on lui demande s'il y aura des défections après qu'elle a dit qu'il n'y aurait que "deux ou trois candidats aux primaires", elle répond : "Bien sûr." D'ailleurs, elle a salué l'annonce de la candidature de François Hollande : "C'est très bien qu'il se présente. Il est totalement légitime et c'est une candidature sérieuse."
Comprendre : lui ira jusqu'au bout. Et elle ? "Si je suis candidate, je vous le dirai."

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La Provence jeudi 7 avril 2011
Affaire Alexandre Guérini :
nouveaux documents troublants sur la décharge

Des délibérations contradictoires sur une décharge adressées à la justice.
A quelques minutes d'intervalle, sur un même dossier, des élus peuvent-ils voter blanc puis noir ? L'affaire des marchés truqués des Bouches-du-Rhône, que le juge Charles Duchaine instruit depuis 2009, prouve que oui.
Selon nos informations, les enquêteurs sont sur le point de recevoir d'un service de l'État des documents pour le moins intrigants : il s'agit de deux délibérations totalement contradictoires, que La Provence s'est procurée.
Adoptées le 22 novembre 2004 par la commission permanente du Conseil général, elles portent sur l'extension de la décharge du Mentaure à La Ciotat. A l'époque, la dimension schizophrénique de ces deux décisions avait échappé au contrôle de légalité exercé par la préfecture.
Connue depuis le début de l'instruction, l'une apparaît comme opposée à cette extension. Inédite à ce jour, l'autre montre que l'institution dirigée par Jean-Noël Guérini soutenait fermement cette extension, au point d'accorder ce jour-là près de 2,5 millions d'euros de subventions pour le projet. Frère du président PS du CG 13, Alexandre Guérini se trouvait au coeur du projet en tant que responsable de la SMAE, société spécialisée dans le traitement des déchets venait de remporter le marché de l'aménagement et de l'exploitation de la décharge.
Tout commence les 11 février et 12 mai 2004 lorsque l'Agglo d'Aubagne, qui possède la décharge du Mentaure, vote des demandes de subventions auprès du Conseil général pour la réhabilitation du site et "la création d'un centre de stockage des déchets ultimes à La Ciotat". Lancé quelques années plus tôt, ce programme prévoit notamment d'agrandir la décharge sur un terrain voisin, que possède la famille Semaire.
Le 22 novembre, cachée dans les annexes d'une convention avec l'Ademe, la somme de 2.485.005 euros est discrètement attribuée par le Département, sur un chantier d'un montant de 6,65 millions d'euros (*), un chantier financé par les collectivités, ce que le juge Charles Duchaine considère comme des conditions extrêmement favorables pour la SMAE.
Vente forcée
Mais là où l'affaire prend un tour singulier, c'est que ce même 22 novembre, les mêmes conseillers généraux réunis au même endroit lancent la préemption par le CG 13 pour 76.000 euros du fameux terrain Semaire. Comme la délibération le rapporte, cette décision est prise au nom de "la préservation de la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels". Les enquêteurs soupçonnent en fait un moyen de forcer le propriétaire de la parcelle à la vendre et donc de favoriser à terme la SMAE : quelques années plus tard, des tonnes d'ordures échoueront effectivement là.
Bref, ces deux délibérations antagonistes sur le dossier du Mentaure fragilisent singulièrement la défense de Jean-Noël Guérini : questionné par la presse sur le volet préemption de la propriété Semaire pour des motifs environnementaux, il a toujours répondu avoir agi "à la demande du préfet", ce qui n'a jamais été confirmé par les services de l'État. Une position d'autant plus difficile à tenir à la lumière du soutien financier accordé dans le même temps à l'extension de la décharge, d'autant que l'attribution d'une subvention qui bénéficiait à une société de son frère renforce les soupçons de conflit d'intérêts.
Dernier point qui ne manquera pas d'intéresser les gendarmes en charge de l'enquête, les failles éventuelles des contrôleurs du Département sur la manière dont ont été utilisés, à La Ciotat, les 2,48 millions d'euros de subventions. L'enquête a en effet montré que les travaux du centre de stockage des déchets ultimes ont été l'occasion de quelque 2,2 millions de fausses factures, la SMAE d'Alexandre Guérini ayant fait appel à des sous-traitants liés avec le grand banditisme, alors qu'elle devait réaliser elle-même le chantier.
(*) Les gendarmes ont relevé qu'en raison de plusieurs avenants au marché, "le coût final sera de 8.029.326 euros".
                                                               Fred Guilledoux et Denis Trossero

6 avril 2011

Système Guérini : En attendant le tome 2…

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Quand il n'y en a plus, il y en a encore ! C'est au moins vrai pour le traitement de faveur éhontément démesuré que ce blog réserve depuis un bon moment à la saga Guérini.
Aujourd'hui, on prendra connaissance de deux brèves parues dans le Ravi d'avril mais aussi de l'article complet et détaillé publié lundi par Libé Marseille sous la signature de son nouveau responsable régional, Olivier Bertrand.
Je conseille vivement à mes chers visiteurs de le lire sans se préoccuper de sa longueur. Car c'est précisément cette exhaustivité qui en fait sa valeur. Et qui offre une mise en perspective claire et une vision globale et articulée des épisodes qui s'accumulent au fil des jours.
Personnellement, je ne regrette vraiment pas la poignée de minutes dévolues à cette lecture. Ce serait bête de s'en priver.

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini_ravi_84_1

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"La saga Guérini à charge et à décharges"
:
http://www.libemarseille.fr/henry/2011/04/la-saga-gu%C3%A9rini-%C3%A0-charge-et-%C3%A0-d%C3%A9charges.html

4 avril 2011

Y aura-t-il un troisième tour pour les frères Guérini ?

guerini_ravi_84_guerini_1erL'aîné a été réélu président du conseil général pour trois ans, le cadet s'est vu confirmer une nouvelle fois son maintien en détention.
Que serait-il passé si Jean-Noël Guérini avait fait partie des élus renouvelables ? N'aurait-il pas été la cible des électeurs ? Aurait-il été réélu ?
La physionomie du conseil général aurait pu être toute autre. Mais cela n'a pas été le cas. Alors, le juge Charles Duchaine est-il susceptible de changer la donne, par exemple en convoquant Jean-Noël Guérini ? Lui seul le sait.
Si l'on regarde du côté de Martine Aubry, il ne semble pas que la commission d'enquête interne du parti socialiste aille jusqu'à l'exclure vu qu'il a quitté la direction de la fédération et que, jusqu'à plus ample informé, la justice ne lui a encore rien reproché.
On a appris en fin de semaine que Martine Aubry avait retourné à Arnaud Montebourg son dossier de preuves dans le procès en diffamation intenté par Jean-Noël Guérini. "Je constate avec étonnement à la lecture du sommaire, qu'outre ton rapport, figurent des copies de procès-verbaux de police et des retranscriptions d'écoutes téléphoniques provenant à l'évidence d'une procédure judiciaire en cours. Ignorant comment ces documents sont parvenus entre tes mains en violation du secret de l'enquête et de l'instruction, et ne sachant si tu as requis et obtenu l'autorisation des autorités judiciaires pour les produire, je ne puis en l'état que te les retourner immédiatement, me refusant à les conserver et aussi à prendre connaissance de leurs contenus."
Tout cela est bien étonnant. Au moment de l'affaire Georges Frêche, la première secrétaire n'avait pas hésité à prononcer son exclusion. La semaine dernière encore, le parti a décidé de porter plainte pour "abus de confiance" contre Robert Navarro, sénateur et ancien premer secrétaire de la fédération de l'Hérault, après la découverte de nombreuses factures réglées pendant plusieurs mois par la fédération sans lien avec son fonctionnement. Pour mémoire, Robert Navarro avait été exclu en même temps que Georges Frêche et la fédération avait été mise sous tutelle. Certes, on pourra toujours dire que Jean-Noël Guérini n'a pas été inquiété par la justice.
Mais, d'après Le Point, une nouvelle piste semble se faire jour. Quant à Alexandre Guérini, c'est le JDD qui s'y est collé en parlant des drôles de factures de sa villa.

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La nouvelle piste de l'affaire Guérini
30 mars 2011 par Hervé Gattegno

L'étau se resserre autour de Jean-Noël Guérini, le président sortant du conseil général. Si le PS garde le conseil général des Bouches-du-Rhône, son président, Jean-Noël Guérini, sort affaibli d'une campagne marquée par les "affaires". Le 8 mars, en pleine campagne des cantonales, le procureur a délivré un nouveau réquisitoire supplétif pour "détournement de fonds publics" à propos de subventions accordées par le département à un syndicat de police - et dénoncées à la justice par un courrier anonyme assorti de documents bancaires. 
Les auditions d'Alexandre Guérini, écroué le 1er décembre, trahissent en outre l'intérêt du magistrat pour le rôle de l'élu.
Une écoute de 2009 atteste que Jean-Noël Guérini avait prévenu son frère de l'enquête judiciaire, tout en l'assurant que les faits seraient "prescrits". "Il s'agissait à l'évidence de faits dont vous aviez l'un et l'autre conscience qu'ils étaient répréhensibles", a relevé le juge. "Je n'en ai aucun souvenir", a répondu Alexandre Guérini.
Questionné sur ses interventions pour faire attribuer emplois et logements HLM à ses protégés, celui-ci a revendiqué "un rôle politique dans la cité" et affirmé, bravache : "Je me substitue aux élus dits de proximité. Je suis élu dans le coeur des gens et dès le premier tour..." Pour son frère, le troisième tour des cantonales pourrait se jouer au palais de justice.

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Les drôles de factures de la villa Guérini
26 Mars 2011 par Laurent Valdiguié

Entendu par le juge Duchaine, Alexandre Guérini peine à s’expliquer. Riche à millions, mais propriétaire de rien. Le juge Charles Duchaine se casse les dents sur l’énigme Guérini. Patron de sociétés exploitant des décharges, "monsieur Alexandre", le frère du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, a réalisé ces dernières années de très juteuses opérations financières.
Entendu le 14 mars dernier, il a éludé la plupart des questions, refusant même de signer certaines pages d’un procès-verbal digne d’un dialogue des films d’Audiard. Exemple : "En 2001, vous avez revendu la SMA et par conséquent la Somedis pour environ 25 millions d’euros à Veolia. Sur cette vente, vous affirmez que 20 millions d’euros vous ont été reversés sur un compte au Luxembourg et qu’il vous resterait aujourd’hui 6 millions d’euros. Vous auriez donc dépensé 14 millions d’euros en 9 ans, soit un peu plus de 1,5 million d’euros par an, pour être tout à fait précis un peu moins de 130.000 euros par mois. Comment avez-vous dépensé cette somme, sachant que vous n’êtes officiellement propriétaire d’aucun bien ?", commence le juge Duchaine. Réponse sèche du mis en examen : "J’ai dépensé cet argent..."
Le magistrat a beau revenir à la charge, s’interroger sur une vente de l’ordre de 33 millions d’euros, et "une différence de 8 millions". "Oui, peut-être", répond laconiquement Guérini. "Comment l’expliquez-vous? – C’est une erreur." "C’est quoi cette différence de 8 millions d’euros?", insiste le juge. "Mais monsieur, on peut se tromper dans la vie, est-ce que c’est un délit de commettre une erreur ?", ironise le frère Guérini.
Difficile, dans ce maquis, de savoir où est passé l’argent. "Je m’en fous", "je n’en sais rien", "je ne me rappelle pas", répond aussi Alexandre Guérini à des questions sur une société "Petite Ourse", créée pour acheter une première maison à 9,25 millions de francs à Marseille en 1996. L’autre maison, celle où Alexandre Guérini vivait au moment de son arrestation, est une somptueuse villa située dans le quartier chic, face à la mer. Officiellement, la maison est au nom de la compagne de Guérini, Jeannie Peretti.
"L’analyse de ses comptes bancaires révèle qu’elle n’a pas la ressource nécessaire pour acquérir un tel bien", fait remarquer le juge. Les enquêteurs ont mis à jour un drôle de montage. Jeannie Peretti a obtenu "un prêt" de son compagnon de 3 millions de francs, puis un autre de 500.000 francs de ses parents, puis un troisième de 450.000 francs d’un dirigeant de la société Somedis rachetée par la SMA… "Vous a-t-elle remboursé ?", questionne le magistrat. "Pas encore..."
Autre curiosité, les déclarations successives du vendeur de la villa, Roland S., qui a d’abord affirmé avoir touché "trois millions en espèces d’Alexandre Guérini", avant de revenir sur sa déposition expliquant avoir été payé sous forme de "prêt", puis, dans une troisième version, "prétextant avoir été perturbé lors de ses dépositions précédentes par des problèmes familiaux", et avoir finalement touché un chèque de Guérini.
"Tout laisse à penser que vous seriez intervenu auprès de Roland S. pour l’inciter à changer sa version initiale", assène Charles Duchaine. Pas d’explication de Guérini. Le magistrat poursuit : "Des photographies ont été faites de l’ensemble de la propriété et présentées à Roland S. Il confirme que la villa a été entièrement réhabilitée, à savoir que seuls les murs porteurs ont été conservés." Pourtant, aucune facture de travaux, estimés à "plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros", n’a été retrouvée. Dans le dossier judiciaire, des dizaines de photos montrent la piscine intérieure et son jacuzzi, la piscine extérieure avec ses rochers, la salle de cinéma, la salle orientale, les chambres à coucher luxueuses et rococo… Tout semble neuf. "Mme Peretti a fait des travaux dans sa maison et m’a demandé de lui prêter de l’argent", réplique Alexandre Guérini. Pour l’heure, le juge Duchaine n’en saura pas plus.

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31 mars 2011

CG 13 : Guérini a fini par "muselier" tout le monde

guerini_portraitCirculons, circulons, dégageons, il n'y aurait plus rien à voir. Ce matin, Jean-Noël Guérini a été réélu président du conseil général des "Louches-du-Rhône" et a aussitôt démissionné de la direction du parti socialiste.
La surprise est venue du nombre de voix qu'il a recueillies. Il ne pouvait espérer que les 37 de gauche. Il en a obtenu 40 avec 3 renforts tombés du camion de la droite !
On imagine la tête ahurie de Renaud Muselier découvrant que le scénario "à la Caselli" s'est de nouveau abattu sur son dos fracassé. Sûr que ses amis, ceux qui lui font encore un peu confiance, vont devoir lui remonter le moral.  
On ne sait pas encore qui sont ces "putschistes" de droite. Ils n'aiment peut-être pas Martine Vassal, la candidate de leur camp. C'est bien leur droit et, dans ce cas, la logique aurait dû les amener à s'abstenir.
Mais là, il s'agit d'une toute autre attitude puisqu'ils ont rallié l'ennemi. Le vote secret les a probablement encouragés à franchir ce pas. Le gros hic, c'est que le décompte des voix trahit ouvertement leur défection à droite.
Réagissant à chaud, Renaud Muselier a déclaré :
"Le constat est fait que c'est un système qui corrompt, puisque deux élus de chez nous sont passés dans le camp d'en face. Je ne cherche pas les noms. Ceux qui votent avec les élus de gauche en se cachant ne respectent ni leurs électeurs ni leur engagement. Mais on comprend mieux, peut-être, mon échec à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, en 2008." 
Trois élus donc, deux UMP NC et un indépendant, vont se faire pister dans tous les recoins. Sont-ce ceux à qui Jean-Noël Guérini a promis une récompense genre présidence ou vice-présidence de commission ? Pas forcément à vrai dire, car à l'heure actuelle, deux seules offres de ce type ont été annoncées.
Alors, y aurait-il d'autres sucres d'orge dans la hotte de Jean-Noël à distribuer lors de la répartition des délégations ? Il ne faudra s'étonner de rien.
Quand viendront les désignations pour les postes et les gratifications, on surveillera de près si les votes à 40 se renouvelleront. On guettera aussi les déclarations des uns et des autres, si toutefois ils osent transgresser le verrouillage de la machine Guérini.
Aujourd'hui, le temps s'est mis au beau. Seul le juge Charles Duchaine sait s'il va ou doit couvrir la carte météo de quelques nouveaux nuages. 

31 mars 2011

Votes Guérini : "Renouveau PS 13" parle de fraudes

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Soupçons de fraude mardi lors du vote des militants socialistes pour la désignation du candidat à la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône. Ce n'est pas un poisson d'avril avant l'heure. C'est du moins ce qu'affirme le groupe Renouveau PS 13 qui a publié les résultats de vingt sections. Et en a commentés quelques-uns dont celui de l'image ci-dessus.
Globalement parlant, les chiffres enregistrés dans ces sections ne sont pas franchement en adéquation avec ceux affichés par la Fédération pour l'ensemble des sections. Mais les relevés effectués par Renouveau PS 13 sont certifiés.
Ce qui importe finalement, c'est ce que disent ces résultats. On observe d'énormes différences dans la participation variant de 0 à 78,57% et dans les suffrages exprimés allant de 0 à 97,50%. On peut dès lors s'interroger sur les disparités criantes d'une section à l'autre.
Comme le suggérait un lecteur sous mon article d'hier, il faut peut-être chercher s'il n'y aurait pas quelques liens pour services rendus ou à rendre entre certains militants choyés et des élus de divers secteurs municipaux ou conseillers généraux de chaque canton.
S'il y a des volontaires pour retrouver des noms, les commentaires sont ouverts. Quoi qu'il en soit, chacun est libre d'en déduire ce qu'il voudra.
Pour le reste, on verra bien dans la journée comment s'est déroulée la séance inaugurale du conseil général, surtout s'il y a des surprises.

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30 mars 2011

Le gros remue-manège autour de Jean-Noël Guérini

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On ne parle que des Bouches-du-Rhône. Et pas forcément en bien. Et du vote qui aura lieu jeudi pour élire le président du conseil général. Depuis dimanche soir, le cas singulier de Jean-Noël Guérini fait les gros titres. On entend des voix s'élever pour remettre en cause sa candidature.
Lui, étant le seul à se proposer pour rempiler, paraît sûr de son fait. Quoique. Sa précipitation à annoncer sa décision de quitter la direction du parti socialiste en échange d'une élection à la tête du département ressemble à un forcing et même, écrivons-le, à un chantage.
On le comprend, il n'a pas envie de tout perdre en même temps. Il lui faut donc sauver quelques meubles, car il sent le poids de cette menace plus ou moins ouverte à son encontre. Il n'ignore pas qu'on lui reproche ses méthodes de concentration des pouvoirs.
Les cantonales passées, des militants osent contester sa légitimité à organiser le vote interne au PS alors qu'il est lui-même candidat. D'où ces palabres qui laissent entendre que la partie n'est pas jouée pour la séance inaugurale de jeudi. En effet, rien n'interdit à un conseiller général de se déclarer au début de la matinée et d'entrer en concurrence frontale avec Jean-Noël Guérini.
Dans le 13, un seul tour a toujours suffi pour élire un président. En faudra-t-il deux ou trois cette fois-ci, notamment si des élus venaient à postuler "spontanément" pour tenter d'occuper le fauteuil présidentiel ? Dans le cas de candidatures multiples, celui ou celle qui fait le plus gros score relatif n'est pas forcément assuré d'emporter le dernier tour. D'autant que le vote est secret et qu'à ce jeu-là l'opposition pourrait arbitrer entre les candidats de la majorité.
On pense là évidemment au scénario "à la Caselli" qui a ruiné les calculs de Renaud Muselier à MPM. Certains racontent que Jean-Noël Guérini a contacté pas mal d'élus pour tenter de verrouiller une majorité en sa faveur. Pour l'instant, c'est encore lui qui peut distribuer ou promettre des vice-présidences et des délégations. Mais sait-on jamais, malgré les sucres d'orge, il n'est pas inimaginable de voir certains élus rejoindre une autre candidature socialiste jugée plus consensuelle préparée discrètement en parallèle.
Ça conteste de plus en plus fort…
Depuis quelques jours déjà, des conseillers ont fait entendre leur différence.
Patrick Mennucci :
"Les affaires ont pesé lourd dans la balance. Nous avons perdu jusqu’à cinq points dans certains cantons."
Michel Pezet : "C’est au centre ville que l’effet des affaires a été le plus important, là où deux de nos candidats, des proches de Jean-Noël Guérini, ont été éliminés dès le premier tour". 
Et Marie-Arlette Carlotti qui a publié hier un communiqué explicite : "Concernant la Fédération Socialiste des Bouches-du-Rhône, le changement annoncé doit être plus qu’un changement de façade. Nos pratiques doivent être conformes à l’éthique qui a toujours caractérisé le Parti Socialiste. […]
L’annonce de la candidature de Jean-Noël Guérini à la Présidence du Conseil général pose de nombreuses questions. Je ne lui donnerai pas un blanc-seing. Les choses doivent changer. C’est un message que je lui adresse.
Le vote dans les sections, annoncé pour mardi, est malvenu et risque d’accentuer le malaise que les militants socialistes ressentent de plus en plus amèrement. Les résultats seront nécessairement interprétés à l’aune de la situation actuelle.
Quel sens donner à ce vote à quelques semaines d’une commission d’enquête mandatée par la direction nationale du Parti Socialiste ? A titre personnel, je n’y participerai pas.
Je demande que les élus socialistes du Conseil Général se réunissent le plus rapidement possible. Ensemble nous devrons examiner la situation, faire des propositions responsables et trouver de nouvelles perspectives dans l’intérêt de nos concitoyens."
(voir ci-dessous lien de mon précédent article sur le sujet)
Quelles secousses et d'où viendront-elles ?

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D'un autre côté, un groupe composé d'une centaine de militants, se nommant Renouveau PS 13, a mis en ligne un texte au ton direct et plutôt musclé intitulé "la situation actuelle nous impose d'agir" qui rappelle quelques principes de base et dénonce "les pratiques népotives, corruptives, claniques, autoritaires et clientélistes" (voir lien ci-dessous).
Hier, ces militants sont sortis de l'anonymat et ont été interviewés à la télé. Eux non plus ne comptaient pas participer au vote interne de mardi et ont même annoncé qu'ils prendraient la parole au sein de leurs sections pour expliquer leur choix. 
A Aix aussi, un vent semble avoir soufflé appelant à boycotter le vote. On sait comment en 2008 la direction aixoise d'Aix-Centre avait plié, avec l'accord de Jean-Noël Guérini et d'Eugène Caselli, la fusion des trois sections existantes. Le secrétaire d'Aix-Ouest d'alors avait fait parvenir un courrier à Martine Aubry pour contester de telles méthodes (voir lien ci-dessous). Il y a quelques mois, créant la surprise, la section unique aixoise a élu un nouveau secrétaire en rupture avec l'équipe qui avait entériné la fusion. Ce qui expliquerait le choix du boycott.
Hier aussi, la section française de l'ONG Transparency International a adressé une lettre à Martine Aubry :
"Le parti socialiste, conformément aux engagements de transparence et de renforcement de l'éthique des élus qu'il a pris, s'honorerait en n'apportant pas son soutien à la candidature de Jean-Noël Guérini à la présidence du Conseil général des Bouches-du-Rhône."
Et toujours hier, on a lu, vu et entendu Arnaud Montebourg revenir à la charge dans tous les médias. Le matin, La Provence a publié en une son interview sous le titre "Montebourg traque Guérini" (voir lien ci-dessous). Et ce n'est pas de la bibine.
"Je considère avoir apporté suffisamment de preuves de ces méthodes pour que la direction du PS prenne désormais ses responsabilités et interdise à Jean-Noël Guérini tout renouvellement de fonction en qualité de président du CG. La majorité du Conseil général peut désigner un nouveau président socialiste incontestable qui mette fin à ce système." […] "Le parti ne devrait pas hésiter une seule seconde à écarter Jean-Noël Guérini pour nous éviter collectivement d'être compromis dans ses affaires."
Alors que va-t-il se passer d'ici demain alors que la fédération a voté mardi soir ? Y aura-t-il des secousses et, si c'est le cas, de quel côté viendront-elles ? En guise de parade, Jean-Noël Guérini lui-même s'est mis sur ses gardes en prévenant : "Ces épreuves que nous avons traversées, tout comme celles à venir, ne font que décupler mon énergie. Elles ne changeront pas les axes de mon action". Un message qu'il a assorti d'un mystérieux "toutefois, attendez-vous à quelques surprises…" On ne demande qu'à voir.

Résultats du vote interne de mardi soir
La participation a été de 60,50% (abstention : 39,50%).
Jean-Noël Guérini a été désigné candidat à la présidence du CG13
avec 84,46% des suffrages exprimés, soit 51,09% des inscrits.

La déclaration des militants de Renouveau PS 13 :
http://renouveaups13.blogspot.com/2011/02/nous-avons-lu-pour-vous.html?spref=fb
La lettre de la section PS Aix-Ouest à Martine Aubry :
http://asset.rue89.com/files/Lettre_Aix.pdf
L'interview de Montebourg dans La Provence du 29 mars 2011 :
http://www.laprovence.com/article/region/au-ps-montebourg-revient-a-la-charge-contre-guerini
Mon précédent article sur le même sujet :

"Guérini sacrifié par des socialistes mais pas par Aubry":
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/03/24/20711341.html

27 mars 2011

Cantonales 2011 : Résultats du 2e tour en Pays d'Aix

logo_cantonales_mars_2011___CopieFinale d'"Elections pour des champions". L'abstention a continué très fort mais n'a pas empêché de déclarer les vainqueurs des duels.
Dans le canton d'Aix-Sud-Ouest, André Guinde est réélu pour un troisième mandat. Alexandre Medvedowsky est lui aussi réélu dans le canton de Peyrolles.
A Marseille, Michel Pezet passe avec 60,25%. Dans les Bouches-du-Rhône, aucun candidat de l'extrême droite ne parvient à gagner le moindre siège.

(Clic sur les images pour agrandir)
(Source : La Provence)
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26 mars 2011

S'abstenir ? Moi, jamais ! Plutôt mourir oui…

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Absentéisme ? Abstinence ? Non, ici, le mot idoine est abstention ! Qu'il ne faut pas confondre avec un rendez-vous manqué par étourderie.
S'abstenir, c'est le plus souvent signifier sciemment un refus de se déplacer pour aller voter. Les raisons sont très diverses : peu d'intérêt selon le type de scrutin, aucune candidature ne satisfait, dégoût de la politique ou encore manière de protester. Car, on le voit bien, les élections qui enregistrent les participations les plus fortes sont la présidentielle et les municipales, c'est-à-dire le niveau le plus haut et le niveau plus proche.
On ne peut donc pas croire un instant l'argument selon lequel l'électeur ignore qu'il y a un vote. Normalement, même s'il n'a pas écouté les informations ou lu les journaux, quelques jours avant, il reçoit chez lui une enveloppe marron bien neutre contenant les documents des candidats.
On se demande alors, au lieu de rester à la maison, pourquoi il ne vote pas blanc ou nul. Il est vrai que ces suffrages ne sont toujours pas pris en compte comme étant l'expression d'un avis qui en vaut d'autres. Cependant, même sous cette forme, l'électeur pourrait au moins participer en accomplissant un acte citoyen. Et bien non, lors d'élections locales, l'électeur s'abstient fortement.
On l'a encore amèrement constaté dimanche dernier. Et cela risque bien de se renouveler demain.
Des sept cantons les plus proches du pays d'Aix, l'abstention a été la plus haute à Aix-Sud-Ouest : 66,78%, avec 68,58% à Aix même ! Etrange paradoxe, en vérité, car c'est dans ce canton qu'il n'y a pas de candidat frontiste qualifié pour le second tour. Mystère insondable des urnes !
Quand on interroge les élus sur ce sujet, comme l'a fait La Provence, tous déplorent les faibles taux de participation. A la question portant sur des consignes à donner dans les cas de figure où un candidat frontiste est encore en lice, si la gauche, à l'exception des écologistes, a annoncé clairement qu'elle encourage à voter pour l'autre candidat quel qu'il qu'il soit, la droite préfère le "ni ni".
Ainsi, après avoir déclaré, et sans rire, qu'il aurait mieux valu prolonger le mandat des conseillers généraux pour trois ans sans passer par une élection (et pourquoi pas carrément dissoudre le peuple ?) Maryse Joissains fait-elle savoir qu'à ses yeux "la République ne court aucun risque". Ah bon ?
Au niveau national, la droite atteint des sommets de cacophonie et de démagogie : Nicolas Sarkozy et François Fillon en personne vont jusqu'à appeler à l'abstention ! Pensent-ils eux aussi que la République n'est pas en danger et qu'elle peut donc s'accommoder de pareille forfaiture ? Sont-ce les mêmes qui prétendent aider à l'avènement de la démocratie dans les pays qui se battent au péril de leurs vies pour obtenir l'instauration du suffrage universel libre ? Honte et déshonneur à ceux qui prônent la lâcheté et fomentent de tels calculs !
Demain, même si je devais être sur un brancard, j'irai mettre mon bulletiin dans l'urne. Non mais !

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Dimanche soir, les résultats sur le blog dès qu'ils seront disponibles.

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