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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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18 janvier 2012

Rébellion de la police municipale contre Joissains

 police municipale aix

Lors de la séance publique du conseil municipal du 26 septembre dernier, Maryse Joissains a présenté une délibération portant sur une révision du fonctionnement de la police municipale. Mais voilà, certaines modalités ne semblent pas être tout à fait du goût des personnels concernés.
Et pourquoi donc ? En fait, tout a commencé avec le rapport, plutôt sévère, de 40 pages d'octobre 2010 de la Chambre régionale et territoriale des comptes, et dont les observations ont été reprises dans le rapport national de la Cour des comptes de juillet 2011. En gros, la CRTC souligne la politique cahotante, voire chaotique, de la sécurité à Aix.
"Aucune politique globale de lutte contre l’insécurité et de prévention de la délinquance n’a été formalisée et aucun bilan véritable de la politique de sécurité n’a été établi." [...]
"Cette absence d’objectifs précis complique l’évaluation de la politique de sécurité de la ville d’Aix-en-Provence." [...]
"La commune ne dispose pas d’un système de comptabilité analytique permettant une connaissance du coût réel de sa direction de la sécurité. En 2009, les dépenses relatives à la sécurité représentent environ 3% du budget de la collectivité. Elles sont restées relativement stables sur la période."
Et à propos de la structuration de la direction de la sécurité, la CRTC écrit ceci :
"De la même façon, il n’existe pas de règlement intérieur du service de police municipale ni de projet de service ou de lettre de mission définissant les objectifs assignés à ce service. Les objectifs globaux du service sont fixés chaque année par l’adjoint délégué à la sécurité. Depuis ces trois dernières années, l’organigramme des services en charge des missions de sécurité a connu de nombreuses modifications révélatrices des hésitations dans la structuration de la direction de la sécurité."
A titre d'exemple, comme je l'ai souvent évoqué ici, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance d'Aix (CLSPD), dont j'étais l'un des membres élus, n'avait été réuni qu'une seule fois. Et il a fini par être dissous. N'a subsisté qu'un outil de prévention au niveau de la CPA mais ne répondant pas à la vision globale et détaillée des problèmes à l'échelle spécifique de la commune.
Or, en septembre, la municipalité a proposé une délibération-cadre sur la politique de sécurité à Aix qui se présente malheureusement plus comme un état des lieux que comme un véritable plan d'objectifs et d'organisation.
Suite aux conclusions et aux préconisations d'un audit, certaines dispositions sont déjà durement critiquées par la très grande majorité des policiers eux-mêmes. Notamment, le fait que, à partir de février, les nouveaux horaires prévoient une interruption des patrouilles entre 3 et 6 heures et la contrainte de travailler de jour comme de nuit pour tous les agents, quels que soient leur âge, leur ancienneté ou leur état de santé, alors que le service de nuit était assuré jusqu'ici par des agents volontaires.
De mémoire, c'est la première fois qu'une fronde de cet ordre se fait jour à Aix.
Maryse Joissains est mécontente de la réaction des syndicats et a déclaré que c'est en vertu d'une circulaire du gouvernement qu'elle doit "faire de la police municipale une police de proximité". Tiens, tiens ! Cela sonne comme un aveu de l'échec de Nicolas Sarkozy !
Alors, attendons maintenant de voir si nos policiers municipaux vont marcher à la
manœuvre.  
Concluons avec deux faits survenus ces derniers mois.
Il y a près de six mois, le directeur de la police municipale a soudain été évincé alors que le maire louait depuis 2003 les compétences de ce fonctionnaire qui avait été décoré par elle de la médaille du courage et du dévouement suite à une opération contre un braquage de bijouterie où il s'était distingué avec neuf autres collègues en janvier 2008. Et qui avait également été nommé chevalier de l'Ordre du mérite national (pour ses 24 ans de services civils et militaires) le 17 mai 2008 au titre du ministère de l'intérieur.
Enfin, mais dans ce cas, c'est à juste raison que le responsable du service des agents de médiation et de sécurisation (AMS) en place depuis une dizaine d'années a dû payer sa mise à l'écart pour s'être pris pour un shérif en s'arrogeant une prérogative de policier sans en avoir ni titre ni qualité pour l'exercer.

La délibération du conseil municipal du 26 septembre 2011
=> Délibération cadre sur la sécurité 

Les articles de La Provence des 2 et 13 janvier 2011 :
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aix-la-ville-a-un-profond-mepris-pour-ses-policiers-municipaux
http://www.laprovence.com/article/aix-en-provence/maryse-joissains-impose-une-mue-dans-la-douleur-a-sa-police

 Le rapport de la Chambre régionale et territoriale des comptes 
(lire notamment la synthèse en pages 3 et 4)
http://www.ccomptes.fr/fr/CRC22/documents/ROD/PAR201023.pdf

Le site non officiel de la police municipale d'Aix :
http://pm.aixenpce.free.fr/index.htm

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16 janvier 2012

Maryse Joissains entend-elle les forains du textile ?

marche textile aix rame 

A la mairie d'Aix, question écoute et dialogue, il semble qu'il y ait encore comme un défaut.
Prenons un exemple tout chaud dans un domaine qui concerne directement la vie quotidienne des Aixois : la situation des forains du textile.
En novembre, excédés, ces derniers avaient tenté de se faire entendre. Et avaient manifesté leur mécontentement en bloquant l'accès au centre ville. La mairie leur avait assigné des emplacements sur l'avenue des Belges à cause de la présence des chalets sur le cours Mirabeau. Cela ne leur convenait pas car la clientèle ne suivait pas pour fréquenter ce nouveau lieu de rendez-vous.
A leur demande, début décembre, la mairie se voyait contrainte d'organiser une réunion pour ré-examiner le problème. Dans un souci d'apaisement, les forains avaient alors décidé de suspendre momentanément leur mouvement.
Résultat : en l'absence de Maryse Joissains, aucune décision pratique n'émergea de la rencontre. Sauf une promesse de nouvelle réunion pour janvier avec les divers interlocuteurs concernés. Pendant ce temps-là, les forains n'ont pas déballé un seul jour sur les deux derniers mois.
Or donc, il y a quelques jours, le maire d'Aix a eu l'occasion de discuter avec les représentants des forains. Encore un coup rien. Maryse Joissains a annoncé qu'elle avait besoin de deux mois pour mener sa réflexion.
La différence, a-t-elle indiqué, c'est qu'elle veut désormais regrouper l'ensemble des questions touchant à l'occupation du cours Mirabeau pour s'orienter vers une restriction du nombre de manifestations. Ce n'est qu'après une étude menée par un organisme indépendant que pourraient, selon elle, être envisagées des mesures concrètes pour les divers acteurs sollicitant l'utilisation du cours.
Les chalets ont levé le camp et depuis deux semaines les forains ont pu y re-travailler le jeudi comme avant la longue parenthèse des fêtes de fin d'année. Pour mémoire, la question des marchés avait été soulevée il y a au moins cinq ans et un protocole avait été signé en 2008.
Osons risquer un parallèle dans la méthode : à Aix, ça se passe un peu comme avec un certain président, tout est à l'emporte-pièce et c'est le vent qui décrète la direction à prendre.

"Aix : La nouvelle révolte des forains du textile" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/28/22828891.html
"Forains du textile : La nouvelle réunion a foiré !" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/12/08/22915273.html

11 janvier 2012

Projets aixois : Joissains, maire sans boussole (2)

fac mai 2011 1
(Clic sur les images pour agrandir)
L'ancien parking de la faculté de lettres en mai 2011
1. depuis la porte d'entrée avenue Robert-Schuman
2. vu depuis la porte d'entrée chemin du Moulin de Testas
fac mai 2011 2

Note personnelle (vendredi) :
Cet article et le précédent, en forme de revue de sujets aixois, enregistrent depuis lundi un nombre de visites largement au-dessus des moyennes habituelles.
Je vais donc les laisser encore un peu en tête du blog pour en faciliter l'accès direct au premier clic.
Mon clavier me susurre que le prochain article est déjà impatient de leur subtiliser la place d'honneur... 


Si les trois exemples cités dans l'article précédent ont une certaine base de réalité, trois des quatre sélectionnés aujourd'hui sont des projets qui relèvent, eux, de l'hypothétique, voire du virtuel.
Là encore, ce sont des ensembles en soi qui n'entrent dans aucun schéma général d'aménagement. Autrement dit, ce sont des pièces rapportées qui doivent se faire une place dans le puzzle géographique complexe de la commune sans qu'un Plan local d'urbanisme adapté en ait auparavant fixé la stratégie, les conditions et les interactions.
L'Ecole supérieure d'art :
La municipalité a décidé de la délocaliser pour la reconstruire à deux pas de la Fondation Vasarely au Jas de Bouffan. Le hic, c'est que le devenir de l'actuelle école n'est toujours pas réglé. La Ville espère réaliser une opération tiroir : payer le nouvel établissement avec l'argent de la vente de l'ancien.
Or, une question cruciale est posée. Que va devenir le site originel de la rue Emile-Tavan ? Va-t-on le céder pour l'ouvrir à une opération immobilière ? Le CIQ Pasteur et diverses personnalités n'en veulent pas et proposent que les bâtiments soient reconvertis en musée archéologique, un outil qui manque dans une ville où les découvertes sont nombreuses. Ce n'est donc pas encore demain que les étudiants pourront disposer de leur nouveau lieu d'études.
Le pôle judiciaire :
Ce gros dossier a subi les mêmes vicissitudes que beaucoup d'autres. Le planning de reconstruction d'un complexe judiciaire sur le site existant prévoyait un début des travaux pour 2006 et une fin pour 2013. En 2009, la réduction des crédits de l'Etat a fait capoter le projet initial.
Un autre projet, avec relance des toutes les procédures, a été proposé à coût moindre entraînant dès lors un retard conséquent pour l'installation des tribunaux dans de nouveaux locaux. Certains bâtiments ont été démolis et les magistrats rendent encore actuellement la justice dans un site provisoire au Jas de Bouffan. Le projet du ministère de la justice pourrait être validé en ce début d'année mais il ne serait pas achevé avant 2017. Rappelons qu'Aix accueille la seconde cour d'appel de France !
La polyclinique Rambot :
L'établissement privé a acquis des terrains au lieudit les Bornes à Pont de l'Arc au pied du massif du Montaiguet. La Ville a autorisé ce transfert de la polyclinique située en centre ville vers les quartiers sud par une décision de révision simplifiée partielle du POS.
Face à l'annonce du parachutage d'une telle masse de béton dans ce secteur vert à protéger de toute urbanisation destructrice, des riverains et des associations notamment ont contesté devant les tribunaux le bien-fondé de la procédure et pointé les conséquences désastreuses pour la qualité de vie, l'environnement, le paysage et la circulation déjà fortement engorgée.
La Ville s'est engagée à assumer les dépenses pour les infrastructures d'accès et les aménagements routiers mais n'a pas tenu compte de l'impact général sur tout le secteur sud.
La partie est loin d'être jouée. La direction de la polyclinique estimait que le nouvel établissement serait achevé à l'horizon 2011 suite à une période de travaux prévue pour durer entre 24 et 26 mois. Mais, à ce jour, aucune première pierre n'a encore été posée.
Le plan Campus :
Si le pôle académique d'Aix-Marseille semble avoir tiré une assez bonne carte pour améliorer sa vie universitaire, c'est sans doute à cause des conditions indignes d'études et de logement que connaissent étudiants, enseignants et personnels sur l'ensemble du secteur des facultés depuis de longues années. La faculté de lettres d'Aix, en lambeaux, en est une illustration tragique.
De son côté, le Crous a fait des efforts pour rénover un certain nombre de cités universitaires. Mais le manque de studios est criant au point d'obliger certains étudiants à loger parfois dans des bungalows ou des campings.
Quant au projet du plan Campus dépendant essentiellement du concours financier de l'Etat, en cours pour une durée de 10 ans avec une première tranche pour 2014, il prévoit notamment des réhabilitations et la construction de nouveaux bâtiments administratifs et d'enseignement. Par la suite est envisagée une augmentation du nombre de logements étudiants mais ce domaine souffrira toujours d'une insuffisance de l'offre alors que les prix de location dans le privé sont inaccessibles pour beaucoup d'entre eux.

fac novembre 2011 1
(Clic sur les images pour agrandir)
L'ancien parking de la faculté de lettres en novembre 2011
avec son nouveau bâtiment
1. côté avenue Robert-Schuman
2. vu depuis la porte d'entrée chemin du Moulin de Testasfac novembre 2011 2

La première partie sur les projets aixois : 
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/01/09/23200210.html

9 janvier 2012

Projets aixois : Maryse Joissains, maire sans boussole

 gare routière 2007
La première mouture date de 2005 pour une réalisation en 2011. Raté !

La presse locale, en l'occurrence La Provence, a publié une page sur les chantiers en cours ou à venir annoncés par la mairie d'Aix-en-Provence.
Mais il est intéressant de noter que, en l'absence totale d'un Plan local d'urbanisme cohérent et digne de ce nom, il ne s'agit essentiellement que d'opérations dont le caractère spécifique n'entre aucunement dans le cadre d'une vision réfléchie du développement maîtrisé de la ville.
Pour la plupart, les chantiers en question font fi de tous les aspects et enjeux qu'il serait nécessaire de prendre compte pour répondre aux besoins fondamentaux et concrets de la vie des habitants.
En dehors de l'agrandissement du parc relais du Krypton et de la réalisation du pôle d'échanges du Plan d'Aillane qui constituent une sorte de rattrapage pour une incitation à stationner en périphérie de la ville et un délestage de circulation vers les transports en commun, les autres sujets concernent des mutations de l'existant. Et encore, les dates d'éventuel achèvement ont un parfum de communication.
Prenons quelques exemples.
Corsy et Beisson :
L'élaboration du projet de rénovation des deux cités, les incertitudes financières et les atermoiements ont fait reculer sa finalisation qui totalisera bientôt une dizaine d'années. Annoncée pour 2011, puis pour 2014, la rénovation est promise à une nouvelle échéance maintenant prévue pour 2015.
Les habitants eux-mêmes ont beaucoup protesté pour en savoir plus et être associés à la démarche de rénovation, notamment au moment où les contributions de l'Etat pour la politique de la ville ont commencé à fondre.
A l'heure actuelle, les crédits dévolus à la rénovation urbaine résultent d'un des engagements lancés par le gouvernement en 2004 et des promesses échevelées faites par Nicolas Sarkozy en 2007 pour un plan Marshall des banlieues qui a vu ses budgets taillés à la hache d'année en année (voir lien ci-dessous).
La gare routière :
Des panneaux avaient été apposés dès 2005 pour annoncer le projet pharaonique d'une nouvelle gare routière opérationnelle fin 2011 sur le site actuel. Une élection municipale annulée étant passée par là et de nombreuses critiques aussi, le projet a été revu à la baisse. On ne parle plus de la même envergure.
Quand sortira donc de terre le nouvel équipement ? On nous parle de fin 2013, soit avec deux années de retard.
Office de tourisme :
Là encore, le nouvel établissement qui était annoncé pour la fin du premier mandat de Maryse Joissains aura mis quelque sept ans à voir le jour alors que le sort de l'ancien est très contesté.
L'équipement a été vendu à une société à la condition qu'elle conserve le bâti. Or, le projet a subi de substantielles modifications qui changent de fait la base juridique du marché.
Une récente délibération du conseil municipal a suscité l'étonnement en entérinant sa destruction complète accompagnée de la vente d'un espace public à la société acquéreuse. Manifestement contraire aux procédures de mise en concurrence, la décision vient d'être attaquée par l'opposition au tribunal administratif. Il faudra donc patienter avant de récolter les fruits de la cession.
                                                                                                   A suivre...

Le plan banlieues, de la promesse à la réalité...
http://www.marianne2.fr/Banlieues-les-promesses-de-Sarkozy-passees-au-Karcher_a213629.html

16 décembre 2011

Contrat d'A. Joissains : Mon pourvoi en Conseil d'Etat

 conseil detat

Comme je m'y étais engagé ici même en juin dernier, je souhaite faire aujourd'hui un point de situation sur l'affaire du contrat d'Alain Joissains recruté d'abord comme collaborateur puis avec la fonction de directeur de cabinet de Maryse Joissains pendant sept ans.
En mai 2005, alors que j'étais encore conseiller municipal, j'avais contesté la légalité de ce contrat et de ses avenants datés de 2001 et 2002.
En octobre 2008, le Tribunal administratif de Marseille validait ma requête et annulait le contrat et les avenants, allant ainsi dans le sens des conclusions formulées à l'audience par le rapporteur public.
En décembre 2008, la municipalité d'Aix faisait voter une délibération autorisant Maryse Joissains à faire appel de la décision.
En juin 2011, la Cour administrative d'appel de Marseille annulait le jugement du Tribunal administratif, alors même que le nouveau rapporteur public avait émis des conclusions en tous points semblables à celles du tribunal trois ans auparavant.
La Cour d'appel motivait son arrêt principalement sur la base de deux points. Selon elle, dans cette affaire, je n'aurais pas eu un intérêt suffisant à agir pour contester le contrat en n'invoquant que ma seule qualité de conseiller municipal. Par ailleurs, je n'aurais pas soutenu que les décisions ayant permis la signature de ces actes (les pièces contestées) ont été prises en méconnaissance des compétences du conseil municipal.
N'acceptant pas un tel raisonnement, ne traitant d'ailleurs pas du fond du dossier, à savoir l'illégalité du contrat pour dépassement indiciaire salarial non conforme aux lois régissant la fonction publique territoriale, j'ai aussitôt décidé de saisir le Conseil d'Etat dans le délai légal de deux mois.
L'introduction de ce pourvoi s'est déroulée en deux étapes. D'abord, en août, par le dépôt d'un mémoire synthétique à titre conservatoire, puis, en octobre par un mémoire complémentaire détaillé en défense.
Le dossier est désormais dans sa phase d'analyse par les magistrats du Conseil d'Etat. Comme on l'aura compris, ma détermination ne m'a jamais quitté. Et c'est la raison pour laquelle j'ai choisi d'aller jusqu'au bout et de soumettre à l'examen du plus haut niveau juridictionnel cette affaire qui touche à la fois au droit fondamental, à l'éthique républicaine et à la morale publique. 
La Ville d'Aix a maintenant dû être informée de ma démarche, ou ne saurait tarder à l'être, par notification par la haute juridiction. Disposant du contenu du dossier, elle sera alors amenée à répondre en développant ses arguments.
Pour cette phase, l'instruction et l'issue du pourvoi ne devraient pas souffrir des mêmes durées excessives ou dilatoires que pour les deux procédures précédentes. L'on me dit que cela pourrait ne prendre que quelques mois.
A mes yeux, l'affaire que j'ai portée devant les juridictions administratives est importante car elle représente un cas d'école qui pourrait donner lieu à une jurisprudence sur le respect des lois de la fonction publique territoriale et sur les droits des élus. S'agissant de l'attente d'un jugement au caractère inédit, sans être exagérément optimiste, je demeure cependant confiant dans la décision qui pourrait être rendue.

Note personnelle

Je veux ici remercier ceux qui m'ont conseillé et guidé pour le choix de mon avocat au Conseil d'Etat.
Depuis le début de mes démarches, et plus particulièrement dès le lendemain de l'arrêt surprenant de la Cour d'appel, j'ai reçu de nombreux coups de fil, mails et mots d'encouragement. Ces soutiens me touchent beaucoup dans le cadre de cette affaire que je mène depuis plus de six ans, d'abord sans avocat pendant plus de cinq ans, puis avec avocat juste quelques semaines avant le passage en Cour d'appel.
Comme on peut s'en douter, cela a nécessité un double investissement, en temps et en dépenses personnelles conséquentes (5.000 euros).
A ma grande surprise et sans avoir même songé à solliciter quiconque, certaines personnes m'ont dit partager le sens de mon action, convaincues de son caractère d'intérêt général, public et citoyen. Et m'ont spontanément proposé de m'aider en contribuant aux frais selon leurs moyens.
A ce jour, la somme récoltée par chèques, déposée en toute transparence sur un compte bancaire spécifique, avoisine 15% du total engagé.
Encore un sincère merci à chacun et à tous ceux qui souhaiteraient aussi participer (me contacter par mail en cliquant en haut à gauche sous ma photo).

Tous les éléments de la procédure :
Jugement du Tribunal administratif,
Arrêt de la Cour administrative d'appel
et explications

http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/06/14/21393622.html

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14 décembre 2011

Les Guérini, Medvedowsky et les dessous de l'Arbois

guerini medve ravi 90

Les affaires des frères Guérini sont une grande nébuleuse de nébuleuses. On a beau chercher à enfouir, tout ou presque finit par remonter à la surface.
Voici maintenant qu'apparaissent aussi des éléments d'un volet qui s'élargit au site de l'Arbois, là où est implanté ce que l'on a appelé jusqu'ici l'Europôle et qui a muté en Technopôle de l'environnement Arbois Méditerranée.
Deux articles récents livrent quelques informations sur les relations et l'influence d'Alexandre Guérini dans la gestion de la structure, et sur les menées politiques qui ont eu cours entre les deux frères et Alexandre Medvedowky, président toujours en titre du pôle. Ces articles tentent de reconstituer le fil des contacts entre divers protagonistes depuis 2007.
Outre le rappel nécessaire de la place stratégique de Treize Développement, la société d'économie mixte qui dépend directement du conseil général des Bouches-du-Rhône pour l'aménagement des infrastructures, ils s'interrogent sur certains enjeux de pouvoir en interne et sur des contreparties en forme d'appuis pour des conquêtes politiques.
C'est ainsi qu'un éclairage sur les dessous d'un épisode électoral semble confirmer des faits qui se sont déroulés lors de la période particulière qui a vu l'élection municipale aixoise de 2008 annulée et suivie un an après par un nouveau scrutin.
J'avais relaté ici l'étrange réunion des Milles qui avait vu la désignation d'Alexandre Medvedowsky alors même que, jusqu'à la dernière minute, tout le monde donnait André Guinde comme tête de liste.
Voici ce que j'écrivais moi-même le 24 juin 2009 :
"Après l'annonce d'André Guinde de vouloir mener la nouvelle liste, un vigoureux bras de fer, agrémenté de joyeuses menaces et de doux chantages, a eu lieu entre Jean-Noël Guérini et Eugène Caselli, le premier soutenant Guinde, le second Medvedowsky.
Ce n'est que quelques heures avant l'assemblée générale socialiste des Milles que la décision a penché en faveur de Medvedowsky, Guinde l'apprenant sur place et recevant un rocher de trois tonnes sur la tête. Guinde s'est alors posé la question de sa participation à la future liste.
Pour mémoire, en juin 2007, Guinde était venu expliquer, dans toutes ses largeurs, à la toute première réunion publique de Michel Pezet et de Jean-François Picheral pourquoi il lui était vraiment impossible d'aller avec Medvedowsky en mars 2008. A l'automne, sur injonction de Guérini, il a rejoint celui qu'il avait vilipendé (le mot n'est pas trop fort) durant l'été.
C'est le même Guinde qui vient de plier l'échine en ravalant ses rêves éphémères. Le PS est uni et apaisé, assène-t-on aux Aixois. C'est à voir. Car c'est un PS aixois incomplet qui fait liste commune avec le MoDem, lui-même moins fourni en personnalités que l'an dernier."

L'article du Ravi paru en novembre recolle les morceaux des retournements de situation qui ont vu la désignation d'Alexandre Medvedowsky malgré sa défaite de l'année précédente. L'article de Bakchich, paru également en novembre, retrace, quant à lui, le tableau en forme de forêt noire qui entoure le plateau de l'Arbois. 
Libre aux lecteurs d'en tirer leurs propres conclusions.  

logo ravi bon
Medvé, l'homme qui gagnait toujours à perdre

Nom : Medvedowsky. Prénom : Alexandre. Surnom : Medvé.
Signe particulier : perdant récidiviste. 
Atout majeur : Alexandre Guérini.
Point faible : Alexandre Guérini.
Mois après mois, l'enquête du juge Duchaine révèle des surprises. Comme la lecture de quelques SMS envoyés par Alexandre Medvedowsky, conseiller général PS de Peyrolles-en-Provence (13), au mauvais moment à la mauvaise personne : son ami Alexandre Guérini.
Côté pile, Medvé est un homme d'affaire. Il dirige un cabinet d'intelligence économique (comprenez lobbying), ESL&Network, très influent dans les plus hauts cercles du pouvoir, du Kremlin à l'Elysée. Côté face, c'est un politique, leader très contesté du PS aixois depuis que Jean-François Picheral l'a accusé publiquement de trahison (Cf Ravi n°44, septembre 2007). De cet épisode peu glorieux, la gauche à Aix ne s'est jamais vraiment remise depuis 2001 : scissions, guerre froide et coups bas...
En 2007, des sommets sont atteints. Michel Pezet raconte : "Jean-Noël Guérini m'a dit "que penses-tu d'Aix pour les municipales ?" J'étais partant mais après quelques mois, il m'annonce qu'il y aura finalement un référendum car Medvé veut se présenter. Entre temps, 200 cartes sont entrées dans sa section comme par miracle. J'ai décidé d'aller jusqu'au bout sans participer à ce référendum trafiqué d'avance."
Précisons qu'à cette époque, aucune carte n'entrait sans l'aval d'Alexandre Guerini, membre très influent de la commission des adhésions du PS 13. Une candidature dissidente plus tard, Pezet et ses colistiers reviennent blanchis de la commission des conflits à Solférino. "J'ai plaidé sur la forme puisqu'on nous avait traîné là pour des questions de formes", précise un brin ironique l'avocat marseillais. Et Medvé perd les élections de 2008.
En 2009, rebelote. Élections annulées sur un recours du candidat Modem et, contre toute attente, alors qu'André Guinde espère voir sa fidélité à Jean-Noël récompensée, Medvé obtient le label PS.
Depuis deux ans, les rumeurs vont bon train sur cette investiture surprise. Aujourd'hui, des SMS glanés dans l'épais dossier Guernica - qui vaut aux frères Guérini d'être mis en examen pour "association de malfaiteurs" - nous éclairent. En effet, dès mai 2009, les téléphones d'Alexandre Guérini étaient sur écoute. On y trouve entre autres des messages échangés avec Medvé autour d'une préoccupation commune, la mairie d'Aix. "Il paraît que Guinde fait chier...", écrit Medvé à Alex Guérini le 11 juin 2009. Aussitôt, Monsieur Frère lui répond "Laisse-moi faire". Rassuré, Medvé enchaîne "C'est pour ça que je t'envoyais texto !! Merci de ton aide".
Ce même jour, dans La Provence, des élus du sérail affirment qu'André Guinde est favori, qu'il sera candidat à Aix. Mais fidélité ne vaut pas fraternité dans le système Guérini. Le lendemain, à la surprise générale, Eugène Caselli annonce à 300 militants stupéfaits l'investiture d'Alexandre Medvedowsky. Guinde pleure, des
militants crient au scandale mais les jeux sont faits, la paire d'Alex sort toujours vainqueur.
Qu'est-ce qui lie les deux hommes si ce n'est un prénom ? L'Europôle de l'Arbois dont Medvé est président où des marchés suspects ont été attribués aux amis d'Alexandre Guérini ? Proglio, Frémont, ces noms qu'on cite proche de l'un comme de l'autre ? Il ne fait pas de doute que leur côté pile est à l'unisson. Quant au côté face ? Le 18 juin, Alexandre Guérini faisait une proposition spontanée à Medvé : "Qd peut-on se voir et me dire ce dont tu as besoin pour la campagne ? Bises." Le lendemain, ils sirotaient un apéro dans le très prolétaire café de la Rotonde à Aix pour y discuter gros sous...                                          Pierre-Julien Bouniol
Note : Alexandre Medvedowsky n'a pas souhaité répondre à nos questions.

logo bakchich
L'Arbois qui cache la forêt  

Excellent article de Xavier Monnier
http://www.bakchich.info/L-Arbois-qui-cache-la-foret,13142.html

guerini medve arbois bakchich

Municipale 2009 : "Centrifuge et centripète sont sur un b..."
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/06/24/14188273.html

13 décembre 2011

Jean-Noël Guérini mercredi sur les écrans de TMC

 guerini ravi sur TMC

Ceux qui conserveraient encore ne serait-ce qu'un brin d'inclinaison pour Jean-Noël Guérini pourront, si le cœur leur en dit, le voir en direct mercredi à 23h20 sur TMC (groupe TF1).
On devrait s'amuser un peu vu qu'il est l'invité du saltimbanque aux manières si raffinées qu'est Christophe Dechavanne, qui crache par terre dès la première seconde de l'émission (véridique).
Et, pour couronner le tout - c'est le cas de le dire - l'autre hôte de marque n'est rien moins que la sérénissime Geneviève de Fontenay Miss France Stéphanie de Monaco !
A part ça, la justice poursuit son travail, plus discrètement. Cette semaine, ce sont les services du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) qui ont été perquisitionnés. La Chambre régionale des comptes avait rendu un rapport mettant en lumière des dysfonctionnements qui n'ont rien à envier à certaines facéties des affaires Guérini, marchés, recrutements, etc.
Et puis, ici et là, on découvre encore des pépites d'informations qui viennent s'ajouter aux nombreux tomes déjà compilés sur les relations entretenues par les divers protagonistes liés directement ou indirectement aux deux frères.
Dernièrement, Eugène Caselli a décidé de se constituer partie civile au nom de Marseille Provence Métrople dans le cadre du dossier de l'incinérateur de Fos pour cause de surcoûts afférents à sa construction. On y cite le nom d'Alexandre Guérini qui serait intervenu en sous-main ainsi que celui de Jean-Marc Nabitz qui est suspecté d'avoir voulu jouer sur deux tableaux avec deux casquettes différentes, un vrai conte vespasien.
Comme à son habitude, le Canard enchaîné nous régale de ses coups de bec, sans oublier la droite. En voici deux qui ont dû faire plaisir aux illustres personnages qui y sont épinglés.

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(Clic sur les images pour agrandir)
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10 décembre 2011

Débat à Aix : 2013 capitale désenchantée... ou non ?

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(Clic sur l'image pour agrandir)
De gauche à droite :
Claire Antognazza, Jean Bonfillon, Daniel Hermann,
Michel Gairaud, Jean-François Chougnet et Nicolas Maisetti
(Saurez-vous deviner qui est le personnage sur le dessin ?)
(Photo perso LAC - Bon, je sais, ce n'est pas du Doisneau... mais ce reportage est dédié en exclusivité mondiale à mes lecteurs toujours si compréhensifs !)

"La programmation sera dévoilée le 12 janvier." C'est Jean-François Chougnet, directeur de Marseille Provence 2013, qui l'a annoncé hier soir. Cela s'est passé à Aix au cours du débat (le second du genre après celui d'octobre 2010 à Marseille) organisé par le mensuel le Ravi en collaboration avec le site Mediapart au théâtre Antoine Vitez installé au sein même de la faculté de lettres.
Un rien provocateur, l'intitulé du débat, "2013 capitale désenchantée ?", invitait à passer en revue le champ des interrogations, entre critiques et accrocs, entre doutes et déceptions. La salle était pleine d'un public plutôt averti parmi lequel avaient pris place des porteurs de projets, candidats à l'événement et en attente de réponses ou dépités d'être ou de se sentir écartés du processus.
En forme de clin d'œil, la séance a débuté par la projection d'une courte et sympathique vidéo sur l'activité du journal. Puis, pendant une heure, interrogés de façon incisive par Michel Gairaud, rédacteur en chef du Ravi, les invités à la tribune ont développé leurs analyses sur de nombreux aspects pendant que la salle se régalait de dessins humoristiques collant au débat projetés sur grand écran.
Pour essayer de faire la lumière sur les divers épisodes survenus depuis l'origine même de l'opération, ils ont devisé sur la méthode, le fonctionnement et les budgets de l'association porteuse. Ils ont rappelé les exigences, les coups de gueule et les couacs. Et même les désistements de certaines collectivités. Ils sont aussi revenus sur le concept de mutualisation des initiatives et des moyens, ainsi que sur la démarche de métropolisation de l'action culturelle associant des territoires.
Des critiques ont été émises sur les retards de Marseille en termes d'infrastructures poussant l'adjoint marseillais à la culture, Daniel Hermann, à tenter de rectifier cette façon de voir.
Le délégué à la culture de la Communauté du Pays d'Aix, Jean Bonfillon (Sophie Joissains n'était pas là), a cherché à convaincre, tout en propos mesurés, que les prises de position en zigzag de Maryse Joissains devaient être distinguées du fond, Aix étant bel et bien finalement un partenaire à part entière du projet 2013.
Quant à l'adjointe arlésienne à la culture, Claire Antognazza, elle a regretté que sa ville n'ait pu intégrer Avignon capitale 2000 et s'est donc réjouie de sa participation à MP2013.
Un autre intervenant, Nicolas Maisetti, universitaire à la Sorbonne travaillant sur le thème de l'internationalisation de Marseille, a également été invité en tribune pour fournir quelques éléments d'analyse vus de l'extérieur.

Et le public met MP2013 en question(s)...
Ensuite, pendant une heure aussi, la parole a été donnée à la salle qui ne s'est pas privée via une bonne dizaine d'interventions de livrer points de vue argumentés et questions aiguisées. Tour à tour, les personnalités de la tribune ont répondu mais, il faut bien le dire, sans vraiment parvenir à satisfaire le public.
Un des exemples les plus frappants a été celui, même si quelques progrès ont été faits dans ce domaine, de la notion d'insuffisance de concertation et de manque d'écoute de l'association MP2013 vis-à-vis des candidats au projet.
Une autre observation a porté sur la nature quasi mystérieuse des critères qui prévaudront pour établir la sélection des porteurs de projets. Ce qui était clair, en revanche, c'est qu'il n'y aura pas que des gagnants. Il est prévu d'établir trois catégories : les labellisés avec financements, les labellisés sans financements et les écartés.
Une autre inquiétude majeure a été soulevée par deux personnes du public, à savoir, la pérennisation de l'acquis après 2013. Car, selon les personnes présentes, la perception actuelle de MP2013 est plutôt celle de la mise sur orbite d'un événement à un coup.
Certains d'entre eux vont jusqu'à redouter que la vision économique et comptable prépondérante du projet favorisant l'artillerie des gros équipements ne semble tournée que vers la venue de touristes. Ce qui a pour conséquence d'escamoter les initiatives locales des petites structures qui travaillent d'arrache-pied sur le fond et sur le long terme auprès des populations.
Jean-François Chougnet a rappelé que le budget global de MP2013 est de 90 millions d'euros, 75 venant des collectivités et 15 des parrainages privés. Daniel Hermann a ajouté que les contributions financières des collectivités sont spécifiques à l'événement et ne proviennent pas d'un quelconque prélèvement assassin sur les dotations habituelles versées aux associations et aux structures existantes qui demeurent inchangées.
Cela n'a visiblement pas suffi à les rassurer, leur préoccupation étant résumée en une formule : fin décembre 2013, la parenthèse de l'année capitale se refermera et on continuera comme avant. Jean Bonfillon, plus optimiste, a préféré conclure en substance par cette phrase : "Je suis convaincu que MP2013 est sur la bonne voie". On ne demande qu'à voir.

NB : L'équipe du Ravi mobilisée au grand complet a assuré une captation de la soirée. Dans quelques jours, le temps d'effectuer le montage vidéo et son, le rédacteur en chef promet de mettre cet intéressant débat en ligne. A surveiller donc.

http://www.leravi.org/

8 décembre 2011

Forains du textile : La réunion avec la mairie a foiré !

 marche textile aix

Comme on pouvait s'y attendre, faute d'accord, la réunion qui s'est tenue hier après-midi en mairie, suite aux demandes accompagnées de manifestations des forains du textile il y a quinze jours, n'a donné aucun résultat.
Selon le communiqué que Maryse Joissains avait fait paraître à ce moment-là, "Cette phase de concertation débutera le 7 décembre avec les représentants des commerçants, des riverains, des forains, des CIQ…".
Sur la base de cet engagement, les forains avaient accepté de suspendre leur mouvement et misaient sur cette réunion pour faire part de leurs revendications et essayer de trouver un compromis.
Comme je l'avais subodoré dans mon article du 28 novembre, il était illusoire d'imaginer que, compte tenu des délais restants pour la présence des chalets sur le cours Mirabeau, leur cohabitation avec les stands des forains serait autorisée.
Dès lors, il ne restait donc plus qu'un point réel à l'ordre du jour : le retour du marché sur le cours le mardi.
Or, toute modification du protocole existant fixant les dates et lieux pour la tenue des marchés doit obligatoirement passer par le vote d'une délibération du conseil municipal. Au mieux, laissait-on entendre, ce ne pourrait être que celui de janvier.
Alors, que s'est-il passé hier ? Selon la mairie, "A l’issue des discussions, il est apparu qu’aucun consensus ne s’est dégagé entre les forains du marché textile, du marché à la brocante et des maraîchers". Et la Ville d'ajouter que, en l'absence de Maryse Joissains qui se trouvait à Paris, quatre élus étaient présents, dont Jules Susini, ainsi que "des représentants de la fédération de l’industrie hôtelière, du syndicat de commerçants APACA, et des CIQ Mazarin et Cœur de ville".
Bel effort, pourrait-on dire. Seulement voilà, sur instruction du maire, qui était tenue au courant des discussions, "il a été décidé d'élargir la concertation à l'ensemble des CIQ centre-ville ainsi qu'aux commerçants sédentaires". Comment comprendre qu'une réunion de ce type, au demeurant programmée suffisamment tôt, n'ait pas prévu cette forme de concertation plus complète ? N'était-ce finalement qu'un artifice de plus pour retarder encore la résolution des problèmes ?
"Une prochaine réunion aura lieu en janvier", annonce la mairie sans précision de date. On voit mal comment le conseil municipal pourrait ensuite éventuellement se prononcer courant janvier pour répondre aux demandes des forains.
Les manifestations vont-elles reprendre ? En tout cas, échaudés comme ils le sont, les forains semblaient y penser puisque, par précaution, un préavis d'opération escargot avait été déposé en sous-préfecture pour une possible nouvelle action immédiate.

"Aix : La nouvelle révolte des forains du textile" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/28/22828891.html

5 décembre 2011

Michel Pezet à propos du cas Jean-Noël Guérini

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Vous l'avez peut-être entendu à la radio ou vu à la télé. Interrogé à deux reprises il y a une quinzaine de jours sur France Bleu Provence et France 3 Provence Alpes, Michel Pezet a eu l'occasion de préciser son point de vue sur le cas de Jean-Noël Guérini.
C'était donc juste un peu avant la décision du bureau national du parti socialiste de désigner lui-même les candidats aux législatives des Bouches-du-Rhône sans passer par un vote des militants (Nous y reviendrons dans un prochain article).
Justifié ou non, ce tour de passe-passe est l'une des conséquences de l'embrouille liée aux affaires des deux frères Guérini. Des affaires qui ont plombé l'ambiance au conseil général et qui, de fait, ont entraîné la mise sous tutelle de la fédération départementale suite aux rudes accusations portées par Arnaud Montebourg et aux conclusions du rapport Richard.
C'est précisément sur les répercussions de cette situation et sur l'ambiance néfaste qui règne au conseil général que Michel Pezet a fait part de ses réflexions.

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Extraits de l'interview du 16 novembre

France Bleu Provence : La presse raconte que l'ambiance est lourde au conseil général. Dans la presse, Marie-Arlette Carlotti dit qu'elle se demande de quoi ils ont peur, à propos des conseillers généraux qui soutiennent encore Jean-Noël Guérini. Le patron fait peur encore ?
Michel Pezet : Si vous voulez, au début, beaucoup de conseillers généraux n'ont pas cru quand Jean-Noël Guérini s'est prononcé sur son système de défense sur la responsabilité d'autres. Certains, de bonne foi, l'ont cru, d'autres, de bonne foi aussi, disent "après tout pourquoi pas, on a vu des cas où des élus ont été poursuivis et puis ça s'est terminé par rien, donc soutenons-le". Je crois qu'il y a aussi de la part de certains une espèce de reconnaissance sur l'aide qui est apportée à leur commune ou à leur canton ou peut-être à eux-mêmes lorsque quelques proches sont recrutés. C'est vrai que ce n'est pas transparent. Tout ce qui est recrutement doit être soumis à des discussions avec les syndicats, avec ceux qui sont concurrents sur un même poste. Ce n'est pas le rapport amical ou le rapport de clientélisme qui doit être prédominant.
F.B.P. : Vous avez dit que Jean-Noël Guérini devait démissionner, il ne le fait pas. Qu'est-ce qui peut le pousser maintenant à le faire ? Qu'est-ce qui va se passer à votre avis ?
M.P. : Vous voyez, l'assemblée nationale, si elle le veut, peut renverser un gouvernement en votant une motion de censure. Pour un maire ou un président de conseil général, il n'y a aucun texte. Même si une immense majorité disait qu'elle exige son départ, aucun texte ne peut le faire. Cela ne dépend que de la démisson personnelle du président. Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, il est indipensable que soit inscrit ce type de réflexion sur une motion de défiance qui pourrait être votée à une majorité renforcée. On est face à ça. Beaucoup d'élus qui, dans les couloirs, le disent tranquilllement s'interrogent "mais qu'est-ce qu'on peut faire ?" Alors, il y a peut-être ceux qui autrefois conseillaient à Jean-Noël Guérini de rester et qui aujourd'hui, je pense, ont conscience qu'à la fois pour lui et pour l'institution, et pour le parti socialiste par rapport à l'élection présidentielle qui se prépare, voient bien qu'on ne peut plus rester dans cette disposition. Mais je dis que le temps de la justice n'a rien à voir avec le temps de l'information que vous donnez à juste titre. On voit qu'il y a un décalé qui est considérable et qui n'est plus supportable. 

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