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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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6 février 2013

La métropolisation, un mariage pour qui ? (3)

Si les partenaires territoriaux ne s'entendent pas alors qu'ils se connaissent en tant que voisins géographiques, il n'est pas exclu que l'Etat les oblige à un mariage forcé. A moins de faire appel à un site de rencontres… Mais là, il paraît que les déceptions sont nombreuses, malgré les affinités. Alors, pour ou contre ? Voyons cela…  

métropoles aires urbaines insee 2011

Collectivités territoriales : dans quel Etat ?
(Textes pédagogiques tirés de la revue de la Fédération syndicale unitaire FSU - janvier 2013)

Des évolutions en cours et prévues

L'exposition La France de 2040 produite par la DATAR met en évidence trois facteurs qui agissent à l'échelle mondiale et transforment en profondeur aussi les territoires français : croissance démographique et vieillissement, urbanisation, et changement climatique. Les collectivités territoriales sont confrontées à des évolutions qu'elles contribuent aussi à concrétiser.
C'est à l'automne 2013 que la loi "Responsabilité et confiance dans les territoires" sera présentée au Parlement. D'ici là, nombre d'arbitrages gouvernementaux sont encore à faire tant les conséquences d'un tel texte seront importantes pour l'organisation de l'État et des Services publics comme pour les collectivités territoriales.
On a longtemps parlé du "millefeuille" à la française, de la nécessité d'une clarification des compétences. Les départements (et leurs conseils généraux) ont bien failli être rayés de la carte, coincés entre des communautés de communes de plus en plus grandes et des régions avides d'agrandir leurs domaines.
De nombreux projets ont vu le jour (quelle que soit la coloration politique des CT !) dans la foulée de la réforme de 2010. Les préfets ont eu à finaliser les schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI), des pôles métropolitains (syndicat mixte regroupant des intercommunalités à fiscalité propre) se sont concrétisés comme le Sillon lorrain, les pôles Alès-Nîmes, Strasbourg-Mulhouse ou Lyon-Saint-Etienne. D'autres sont en cours, en Loire-Bretagne ou Bourgogne-Franche-Comté. En Alsace, c'est la fusion des deux départements avec la région qui est à l'ordre du jour.
Plusieurs éléments semblent pourtant déjà tranchés : la commune reste la structure de base mais les intercommunalités et regroupements d'intercommunalités mettront en œuvre une partie de plus en plus grande de leurs compétences, notamment le plan local d'urbanisme.
Les régions et les futures métropoles verraient aussi leurs compétences élargies et obtiendraient le pilotage de politiques publiques territorialisées. Les départements (surtout les ruraux) seraient réduits à la portion congrue des politiques sociales, allocations de solidarité et du handicap.
Qui décidera ? C'est une "Conférence territoriale de l'action publique" qui devrait être le futur lieu de pouvoir au niveau régional. Composée de représentants des principaux exécutifs locaux, elle traitera de la répartition des compétences qui pourront être déléguées globalement à une région, un département ou une métropole. En cas de désaccord, c'est le futur Haut Conseil des territoires (présidé par le premier ministre) qui arbitrera.
Les capacités d'intervention des régions, départements ou communes sont liées à leur situation économique. Les inégalités territoriales ont augmenté, notamment aux niveaux infra-régional ou infra-métropolitain.
Aux conséquences de la crise, se sont ajoutés un gel des dotations, une forte baisse des recettes fiscales et des difficultés persistantes avec les banques pour financer les investissements nécessaires. De ce point de vue, le projet d'un "pacte de confiance et de solidarité" ne rassure ni les départements dont certains étaient déjà en grande difficulté, ni les communes. L'Association des maires de France considère qu'elles vont être fragilisées par la baisse programmée des dotations globales de fonctionnement.
Tout cela peut faire craindre un véritable éclatement des politiques territoriales en fonction des potentiels ou des potentats locaux...

Les grands pôles européens

métroples euro carte

(Clic sur les images pour agrandir)

métropoles euro

métropoles AUF

Volet 1 : "La métropolisation, un mariage pour tous ?" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/02/04/26324166.html
Volet 2 : "La métropolisation, un mariage pour quoi ?" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/02/05/26332114.html

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5 février 2013

La métropolisation, un mariage pour quoi ? (2)

métroples projets
(Clic sur l'image pour agrandir)

Le premier article sur les six que compte le projet de loi sur "le mariage pour tous" a été voté. Mais qu'en sera-t-il pour l'autre grande réforme envisagée par la future loi sur la métropolisation ? De quelle union parle-t-on ? Et a-t-on prévu quelque chose en cas de mésentente revendiquée et affichée entre partenaires territoriaux d'une même aire géographique ? Aujourd'hui, deuxième volet sur ce dossier. Voyons cela…

Collectivités territoriales : dans quel Etat ? 
(Textes pédagogiques tirés de la revue de la Fédération syndicale unitaire FSU - janvier 2013)

Les territoires ne sont pas figés et évoluent même parfois plus vite que la mémoire humaine ne peut le capter. Au moment où est annoncé un acte III de décentralisation, d'où viennent-ils et où vont-ils ?
"Le vieux Paris n'est plus (la forme d'une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d'un mortel") écrivait déjà Baudelaire. Comme la société, les territoires vivent et se modifient en permanence.
La réforme des Collectivités Territoriales avait été engagée brutalement par le gouvernement Sarkozy, en parallèle avec la réorganisation territoriale de l'État et ses réductions drastiques de dépenses publiques.
Pour l'actuel gouvernement, les réductions des dépenses publiques restent une priorité et l'objectif d'une nouvelle étape de décentralisation est nettement affirmé avec un projet de loi "Responsabilité et confiance dans les territoires".
Les 36.682 communes, les 101 départements, les 27 régions que compte la France sont le produit d'une longue histoire. Les territoires continuent de se modifier. Ainsi 95% des communes sont regroupées en intercommunalités de plus en plus importantes, un mouvement perceptible aussi dans d'autres pays d'Europe.
Si la commune reste la
structure de base, de nombreux projets de pôles métropolitains ou de fusions de collectivités sont déjà en cours, le plus souvent sans réel débat citoyen.
Les collectivités territoriales participent de l'organisation et de la
mise en œuvre des services publics. Elles emploient près de 1.900.000 agents, soit un tiers des agents publics.
En théorie, chaque échelon territorial a des compétences obligatoires spécifiques mais peut aussi intervenir dans d'autres domaines en vertu de la "clause de compétence générale".
Dans les faits, les moyens disponibles limitent les champs d'intervention, d'autant que les inégalités économiques et financières augmentent. Les
associations d'élus ferraillent pour maintenir leur existence (comme celles des départements ou des maires ruraux) ou obtenir un rôle incontournable de chef de file (comme les régions).
Le conseiller unique territorial prévu par la réforme Sarkozy vient d'être supprimé. De nouvelles structures seraient créées par la nouvelle loi :
conférences territoriales de compétences, Haut Conseil des territoires. Seraient traités de nouveaux transferts de compétences y compris entre collectivités (départements, régions, intercommunalités, métropoles). Le financement des collectivités territoriales (certaines sont actuellement étranglées !) ferait aussi l'objet de diverses mesures.
S'il est nécessaire d'améliorer fortement la cohérence de l'action publique entre collectivités, les articulations entre l'État et les collectivités..., il est aussi indispensable que les évolutions en cours ou à venir soient maîtrisées par les citoyens et permettent davantage de démocratie. C'est un des enjeux
de la période qui s'ouvre.
                                                                                                                       A suivre…

Volet 1 : "La métropolisation, un mariage pour tous ?" 
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/02/04/26324166.html

4 février 2013

La métropolisation, un mariage pour tous ? (1)

métropole datar anamorphose
(Clic sur l'image pour agrandir… un peu)
Carte par anamorphose représentant l'importance de la métropole parisienne,
la seule de rang mondial. (Source : DATAR)

Union libre ou mariage civil ? Mariage pour certains ou mariage pour tous ? Au vu du titre, on peut trouver cette comparaison étrange. Pourtant, en ces temps de grandes réformes, la question se pose aussi pour ainsi dire sous cette forme dans le débat sur la métropolisation. Alors, pour ou contre ? Voyons cela...

C'est au cours de ce mois de février que Maryse Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, mènera les ultimes entretiens qui devraient aboutir à l'élaboration du projet de loi sur la métropole. Mais, de quoi s'agit-il au juste ? Pour essayer de mieux comprendre la portée de cette réforme voulue par François Hollande, il n'est donc pas inutile de rappeler sereinement le cadre général qui conditionne la vie des territoires. Pour ce faire, cette semaine, je mettrai en ligne des textes et des documents qui fourniront aux lecteurs des éléments de réflexion à partir desquels ils pourront se faire leur propre opinion.

Collectivités territoriales : dans quel Etat ?

(Textes pédagogiques tirés de la revue de la Fédération syndicale unitaire FSU - janvier 2013)

Un peu d'Histoire sur le puzzle territorial

En France, comme le stipule la Constitution, "la République est indivisible... Son organisation est décentralisée". Les collectivités territoriales sont donc parties intégrantes de l'Etat. 
Les collectivités territoriales apparaissent dans la Constitution de 1946 et l'expression sera reprise dans le texte de 1958. Elles sont aussi désignées sous le nom de "collectivités locales". Il s'agit, à ce jour, des communes, des départements et des régions. Si elles s'administrent librement, elles ne possèdent que des compétences administratives. Elles ne peuvent édicter de lois ou de règlements autonomes, ou de bénéficier d'attributions juridictionnelles.
C'est l'Assemblée Constituante, issue de la Révolution, qui a fixé en 1789 les premiers cadres territoriaux encore en place aujourd'hui. Les communautés d'habitants deviennent alors les communes et les départements sont créés. L'égalité des citoyens devant la loi, promue par la déclaration des droits, impose que ces collectivités soient régies par des règles similaires.
Après un mouvement de recentralisation sous le premier empire, la Troisième République instaure deux lois essentielles : celle sur les conseils généraux (1871) pour l'administration des départements (mais les Préfets resteront longtemps - jusqu'en 1982 ! - les véritables "patrons" de l'administration départementale), et celle sur l'organisation municipale (1884) qui confère au conseil municipal le pouvoir de gérer les affaires de la commune.
Au début des années quatre-vingt, l'acte I de la décentralisation remplace notamment la tutelle qui pesait sur les collectivités par un contrôle administratif a posteriori, en donnant au président du conseil général sa fonction exécutive actuelle, et en transformant les régions en collectivités territoriales de plein exercice.
L'acte II (2003-2004), qui consacre le principe de l'organisation décentralisée et le Conseil régional, désormais inscrits dans la constitution, est surtout l'occasion d'un vaste transfert de compétences de l'État vers les différents échelons territoriaux, largement contesté. Non entièrement compensées financièrement, et conjuguées à un désengagement de l'État dans le domaine social, ces politiques mettent un grand nombre de collectivités en difficulté.
La loi du 16 décembre 2010 opère une sorte de recentralisation prévoyant notamment la suppression de la clause générale pour les régions et les départements, tout en maintenant leur participation dans les contrats de projets, système par lequel l'État fait financer par les collectivités une partie de ses propres missions (Université, chemins de fer…).
Cette réforme des collectivités territoriales, contestée par les élus, veut imposer des regroupements (en intercommunalités ou par fusions) et amplifie les inégalités territoriales en laissant aux collectivités le soin de compenser les défaillances et désengagements de l'État, comme pour le RSA, la perte d'autonomie, le handicap...
L'objectif était alors clairement exprimé : en imposant des réorganisations, en affichant la volonté de supprimer les "millefeuilles" administratifs ou les "doublons ", il s'agissait de réaliser de substantielles économies.

Des capacités inégales

Les collectivités territoriales ont vocation à apporter à chaque citoyen un niveau comparable de services et d'équipements publics de proximité. Leur action volontariste depuis la décentralisation (Acte I et Acte II) a contribué au développement de leurs territoires mais de manière très inégale selon leurs ressources financières. Les dotations qu'elles reçoivent de l'État en constituent l'essentiel. Elles ont par ailleurs été de plus en plus amenées à compenser les défaillances et désengagements de l'État sans en recevoir les moyens financiers correspondants.
Les départements font, par exemple, face à des charges d'aide sociale plus soutenues en lien avec la hausse du chômage. Selon les caractéristiques sociales de leurs populations, les CT n'ont en effet ni les mêmes besoins à couvrir ni les mêmes capacités de financement, les disparités de ressources provenant essentiellement de la répartition très inégalitaire des bases d'imposition de la fiscalité locale.
Depuis longtemps, l'État centralisé n'assure plus une péréquation budgétaire et financière d'un niveau correct, qu'elle soit directe (sous la forme de subventions) ou indirecte (sous la forme de dotations : DGF, DGE, DGD...). La CET (contribution économique territoriale) qui s'est substituée à la "taxe professionnelle" supprimée en 2010 n'a pas totalement compensé le manque à gagner d'une taxe qui représentait jusqu'à 44% de la fiscalité locale.

Le rôle de l'Etat

Les services publics français ont été historiquement associés à l'État - dans sa dimension nationale centralisée - qui avait la responsabilité d'en assurer une répartition équilibrée sur l'ensemble du territoire, de garantir une égalité de service et de "coût" pour tous les usagers, quel que soit leur lieu de résidence. Il doit aussi réguler et intervenir dans la gestion en cas de problèmes. Certains services publics sont aussi territorialisés (collecte des ordures ménagères, distribution de l'eau, transports urbains...).
La FSU estime que l'État doit garantir la présence des services publics nationaux sur tous les territoires. il doit aussi assurer un financement équitable et pérenne des missions de service public en augmentant sensiblement la part des subventions vers les collectivités territoriales. Il s'agit de faire baisser la fiscalité locale, de recréer des services publics là où ils ont disparu et de corriger les inégalités par une réelle péréquation des moyens financiers.
                                                                                                                      A suivre…

1 février 2013

Joissains : Des vœux qui sentent la fin de règne ?

joissains défaite - Copie

Quelle différence y a-t-il entre les promesses et les vœux de Maryse Joissains ? Aucune. Ses promesses sont loin d'être tenues et ses vœux sont d'autres illusions. Signe que la fin de règne approche…

Elle seule y croit (peut-être) encore. "Le troisième mandat, c'est le plus dur. Mais je veux m'adresser aux Aixois pour leur dire : je vous ai déjà menés bien loin, très loin (en TGV ou en bateau ?). […] On peut encore se dépasser avec de la création et de l'imagination."
Alors, d'un bout à l'autre de ce mois de janvier, on a vu la maire en sursis parader et ressortir l'artillerie lourde de la communication effrénée dont elle est coutumière.
Des pancartes hissées au balcon de l'Hôtel de Ville et sur la façade de la Communauté du Pays d'Aix, des publicités à la Don Quichotte dans la presse censées défendre sa vision de la métrople, des messages télévisés sur les chaînes locales pour faire parler d'Aix et surtout d'elle. Et puis une vidéo de vœux sur le site de la mairie avec reprise des incantations sur deux pages d'Aix en dialogue (sans dialogue).
Maryse Joissains n'omet pas non plus de multiplier les déplacements un peu partout dans la ville pour répéter les mêmes mots dans les quartiers à l'occasion du début d'année. Pour qui pourrait en douter, Maryse Joissains est entrée en campagne électorale car elle sait bien qu'elle a pas mal de choses à se faire pardonner.
Cela faisant, elle essaie de tirer les leçons de sa cuisante défaite à la législative pour colmater les brèches maintenant de plus en plus béantes de ses incuries. Il faut donc qu'elle parte de loin, se dit-elle, pour espérer au moins engranger un coup d'avance sur ses concurrents potentiels de gauche et sur ceux qui se sentent déçus ou trahis à droite et qui pourraient la lâcher encore une fois en sortant du bois pour lui compliquer la tâche et lui infliger une autre défaite.
Maryse Joissains veut donc livrer une bataille, seule face à des adversaires résolus à l'encercler et à dresser un cordon sanitaire autour de sa candidature. Mais une année entière à battre les estrades à ce rythme-là sera-t-elle suffisante pour rattraper ses douze longues années de fiascos et de rattages, de méthodes de gouvernance aussi extravagantes qu'inopérantes et, au final, de perte de confiance d'une majorité d'Aixois ?
Pour réussir à reconquérir le temps ainsi gâché et tenter d'effacer un tant soit peu les échecs de sa politique, il lui faudrait pouvoir refaire une grande partie du chemin à l'envers et se présenter en candidate soi-disant panachée de blanc comme en 2001.
Mais c'est probablement déjà trop tard pour elle. Le bilan de ses deux mandats est là, à la vue de tous, comme les stigmates irrémédiables d'une fin de règne. En sont l'illustration jusqu'au bout la cascade de ses plus récents plantages en matière de gestion de la vie quotidienne, son manque de vision pour préparer durablement Aix et le Pays d'Aix aux défis des vingt prochaines années. Et la perte achevée de sa crédibilité auprès de nos concitoyens.
"Lorsque j'ai été battue à la législative, ça a été un coup dur pour moi. J'ai pris un peu de recul, toutes les expériences sont bonnes à prendre." Et bien, en mars 2014, elle risque fort de devoir prendre un autre recul, mais définitif cette fois-là, tant ses vœux ressemblent pathétiquement à ses derniers feux. Car nous, on n'en veut plus, on a déjà donné !

(Clic sur l'image pour agrandir)

aix dial 58 janv fev 2013 extraits

Logo RAVI baseline

"C'est la faute aux Soviets"
(compte-rendu d'une séance du conseil municipal d'Aix par le Ravi) :
http://www.leravi.org/spip.php?article1410

30 janvier 2013

HLM : La SACOGIVA, c'est guère mieux que Pays d'Aix Habitat

logo sacogiva - Copie

En novembre dernier, le conseil municipal a pu prendre connaissance de la teneur du rapport de 13 pages de la Chambre régionale des comptes établi à partir de l'exercice 2005 sur l'activité de la SACOGIVA (Société anonyme de construction et de gestion immobilière d'Aix-en-Provence) dont la présidence revient de droit au maire en exercice.
Cet organisme HLM (environ 2.000 logements) est le second par importance après celui de Pays d'Aix Habitat environ (5.600 logements).
Or, ce rapport est un peu passé sous silence et n'a pas vraiment été commenté.
Comme je l'avais déjà fait en 2009 pour le rapport sévère de la Miilos (Mission interministérielle d'inspection du logement social) (voir lien en bas d'article), je livre ici quelques éléments de ce récent rapport qui montre que tout va ne pas aussi bien dans le meilleur des mondes en termes de gestion de l'office.
Pourquoi revenir aujourd'hui sur ce document ? Tout simplement parce que la crise du logement social accessible aux familles les plus modestes pose aussi problème à Aix. Parce qu'en matière de construction, Maryse Joissains a fait le choix politique de privilégier des logements s'adressant à des catégories de population moins défavorisées.
Que ce soit dans le cadre général du Plan local d'habitat (PLH) de la Communauté du Pays d'Aix ou dans la filière HLM dont la SACOGIVA et l'OPH sont pourtant les deux autres leviers essentiels que Maryse Joissains, maire d'Aix et présidente de la CPA, a le pouvoir d'actionner.
On connaît la gestion calamiteuse et inefficace de Pays d'Aix Habitat. Mais on sait moins que celle de la SACOGIVA est tout aussi inquiétante.
La CRC a examiné quatre thèmes : le patrimoine, la gestion financière, le fonctionnement et la convention de gestion entre la société et la Ville d'Aix.
Si les magistrats considèrent que la situation financière est dans l'ensemble satisfaisante, en revanche, ils relèvent que "la société doit toutefois veiller à dimensionner adéquatement ses fonds propres au regard de son endettement." Qu'est-ce cela veut dire ?
Le mystère est ainsi levé : "Le versement de la somme de 16M€ par la SACOGIVA à la commune selon le principe d'un 19e avenant en décembre 2009 est toutefois de nature à compromettre sérieusement le développement de la sociéte". En clair, cela signifie que la Ville d'Aix a joué en quelque sorte un rôle prédateur au détriment de la société. 
Maintenant, qu'en est-il du fonctionnement en termes d'attribution des logements ?
A cette fin précise, la société dispose de deux commissions.
"Les candidatures sont adressées aux organismes réservataires (dont la commune et la préfecture) mais ceux-ci ont pour habitude de n'adresser qu'une seule candidature par logement vacant, contrairement aux exigences du Code de la construction et de l'habitation qui prévoit que, sauf en cas d'insuffisance du nombre des candidats, les commissions examinent au moins trois demandes pour un même logement à attribuer."
Or, explique plus loin la CRC, "la commission d'attribution de la SACOGIVA se borne à vérifier que le candidat répond aux conditions réglementaires, notamment au niveau des ressources, et que le logement à attribuer correspond à la taille de la famille. Son rôle se trouve ainsi réduit et cette pratique de la candidature unique a pour effet de restreindre la souveraineté de la commission, malgré la possibilité pour cette dernière de refuser d'examiner la candidature unique. Elle conduit à transférer aux organismes réservataires un quasi-pouvoir d'attribution des logements. Cette pratique échappe en grande partie à la SACOGIVA", comme l'avait déjà fait remarquer la Miilos. 
Finalement, le constat de la gestion de Maryse Joissains est toujours le même, mauvais ou piètre. A quoi s'ajoute celui du bilan du PLH de la CPA, dont j'ai parlé il y quelques jours, qui indique que, pour la période 2008-2010, sur l'ensemble des constructions réalisées ou programmées, les logements PLAI (Prêt locatif aidé d'intégration) n'ont représenté que 4,5%. 
Au moment de l'élection municipale, il ne faudra pas avoir la mémoire courte !

Petit résumé de l'évolution sur 35 ans de la part du logement collectif à Aix

PLU logements sociaux
  
A qui la faute ?

PLU logements diagnostic

Sur le rapport sévère de la Miilos de 2009
"Sacogiva : le rapport de la
Miilos caché par Joissains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/05/11/13685178.html

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28 janvier 2013

PLU : Joissains verse une larme de vert pour noyer ses revers !

PLU prévisions prov 17
(Clic sur l'image pour agrandir)

L'urbanisme et tous les enjeux qui lui sont liés seront l'un des sujets majeurs de la future élection municipale. Après une très longue période d'immobilisme, Maryse Joissains promet maintenant de faire voter le Plan local d'urbanisme juste avec le scrutin. J'en ai parlé il y a quelques jours.
Mais voyons un peu les intentions proposées à travers le thème de l'environnement.
Histoire sans doute de faire avaler le somnifère de son incurie, Maryse Joissains joue sur le fait que le retard dans l'élaboration de son PLU lui permettrait d'être désormais compatible avec les objectifs du Grenelle de l'environnement.
Outre que le dispositif a été lancé en 2007 et que la loi passée en 2009 a été bien écornée par des reniements du même gouvernement qui l'avait imaginé, les annonces faites en ce moment par Maryse Joissains ne sont-elles pas elles-mêmes un désaveu de la politique qu'elle a mise en œuvre depuis plus de douze ans ? Mais, voilà, l'élection est en ligne de mire, tout presse et il lui faut par conséquent coûte que coûte s'ingénier à ripoliner une image désastreuse.
Prenons quelques exemples qui parlent aux Aixois.
Contrairement à beaucoup d'autres communes, rien n'a a été fait à Aix pour limiter les nuisances dues aux antennes-relais. Rien de particulièrement marquant non plus n'a été entrepris pour lutter contre la pollution, notre ville étant classée 9e ville la plus polluée de France alors qu'elle est la 23e démographiquement et la 16e en superficie.
Et que dire de certains espaces naturels livrés à une urbanisation à vocation monofonctionnelle, décousue et intempestive. Quels liens avec les lieux de vie, les déplacements, le logement, le commerce et autres activités culturelles ou de loisir ? Aucun plan sérieux d'aménagement du territoire n'a été pensé jusqu'ici pour relever les défis du futur. En est aussi la preuve le cas du projet d'implantation de la polyclinique Rambot au pied du massif du Montaiguet qui réunit à lui seul toutes les tares d'une politique brouillonne et irresponsable.
Or, que dit le document du PLU ? "Il s'agit de trouver un juste équilibre en optimisant les espaces bâtis déjà équipés et desservis par rapport à la consommation d'espaces qui ont encore conservé leur caractère naturel." Plus hypocrite on ne fait pas. Se déclarer vertueux et plus vert que vert après avoir agi si lontemps dans le sens contraire ne dupera plus personne.

PLU espaces naturels et agricolesIl s'agit de la période couvrant en grande part les deux mandats de Maryse Joissains.

PLU espace naturel boisé(Clic sur l'image pour agrandir)
PLU cartes étalement urbain

"PLU : Joissains veut le faire voter à deux mois de l'élection !" : 
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/01/25/26242208.html

25 janvier 2013

PLU : Joissains veut le faire voter à deux mois de l'élection !

PLU expo hôtel de ville

Dans son show de lundi lors de ses (a)vœux en public sur la scène du Grand Théâtre de Provence, Maryse Joissains a redit, moitié-modeste moitié-bravache : "Le PLU, c'est le document qui va arbitrer l'évolution d'Aix. Il a pris beaucoup de retard mais Aix va sortir un PLU qui sera conforme au Grenelle de l'environnement." 
Les lecteurs de ce blog ne l'ignorent pas, la Ville d'Aix-en-Provence n'a toujours pas de Plan local d'urbanisme, et cela près de 13 ans après la loi en faisant obligation ! 
Or, c'est à peine et seulement maintenant, à un an pile de l'élection municipale dont tout le monde s'accorde à dire que les enjeux seront déterminants tant pour l'avenir d'Aix que pour celui plus large du Pays d'Aix, que Maryse Joissains, déjà visiblement lancée à fond dans sa campagne avec l'espoir d'être reconduite pour un troisième et inéluctable ultime mandat, cherche par tous les moyens à masquer toutes ses incuries en tentant de duper encore une fois les Aixois par le biais d'une opération de communication censée annoncer l'aboutissement d'une procédure.
A ce titre, l'exposition organisée à la salle Pavillon de l'Hôtel de Ville jusqu'à mi-février de ce qui devrait être le PLU (son PLU), présente des documents généraux dits d'orientation.
Or, si l'on en croit, enfin disons plutôt pour ceux qui y croient, le calendrier claironné prévoit une série de phases obligatoires s'étalant sur toute l'année 2013 et un vote final en conseil municipal début 2014. Soit juste à moins de deux mois de l'élection de mars dont il n'est pas sûr que ce soit la même équipe qui se verrait confier la responsabilité d'appliquer ce projet.
Quand on se rappelle comment a été menée la politique de l'urbanisme depuis 2001, à coups de révisions partielles et opportunistes du Plan d'occupation des sols avec parachutage d'opérations déconnectées des besoins réels en logement social accessible aux familles les plus modestes ou des nécessités d'un plan cohérent de déplacements, sans oublier le massacre environnemental en cours ou projeté - le projet de méga-polyclinique au Montaiguet et celui de la Constance dans le secteur Valcros au Jas de Bouffan en sont les pires - il est permis de douter que les intentions développées dans le document présenté puissent sérieusement tenir la route.
Une des meilleures preuves est le constat dressé par la Communauté du Pays d'Aix dans le bilan du Plan local de l'habitat (PLH). Pour la période 2008-2010, sur l'ensemble des constructions réalisées ou programmées, les logements PLAI (Prêt locatif aidé d'intégration) n'ont représenté que 4,5% du total. Ce qui peut expliquer le ralentissement (c'est donc une décision politique) de l'augmentation de la population à Aix. Les chiffres publiés par l'Insee, arrêtés à janvier 2010, montrent clairement une hausse de 5,39% entre 2000 et 2010 (mandats Maryse Joissains) alors que la progression était de 7,45% entre 1990 et 1999 (mandats Jean-François Picheral). Inutile de chercher plus loin à qui profite le crime. J'y reviendrai plus en détails dans un prochain article.

PLU aix dial janvier 2013 n° 58

PLU devenir prov 17

23 janvier 2013

Police municipale : Le directeur viré et vilipendé par Joissains

police municipale aix

Après l'article de lundi sur la gestion extravagante de l'office HLM par Maryse Joissains depuis 12 ans, revenons aujourd'hui sur une autre mascarade, son exécrable politique de sécurité dont elle a rendu responsable le directeur de la police municipale. Un fonctionnaire qu'elle avait soudain évincé alors qu'elle louait depuis 2003 les compétences de cet homme décoré par elle de la médaille du courage et du dévouement suite à une opération contre un braquage de bijouterie où il s'était distingué avec neuf autres collègues en janvier 2008. Et qui avait également été nommé chevalier de l'Ordre du mérite national (pour ses 24 ans de services civils et militaires) le 17 mai 2008 au titre du ministère de l'intérieur. 
J'en avais rendu compte ici même il y a tout juste un an (on peut relire en cliquant sur le lien en fin d'article), la police municipale est sans boussole. Le constat en avait déjà été dressé par un rapport sévère de 40 pages rédigé et publié par la Chambre régionale et territoriale des comptes en octobre 2010.
"Aucune politique globale de lutte contre l’insécurité et de prévention de la délinquance n’a été formalisée et aucun bilan véritable de la politique de sécurité n’a été établi." [...] "Cette absence d’objectifs précis complique l’évaluation de la politique de sécurité de la ville d’Aix-en-Provence." [...] "La commune ne dispose pas d’un système de comptabilité analytique permettant une connaissance du coût réel de sa direction de la sécurité. En 2009, les dépenses relatives à la sécurité représentent environ 3% du budget de la collectivité. Elles sont restées relativement stables sur la période."
Et à propos de la structuration de la direction de la sécurité, la CRTC écrivait ceci : "De la même façon, il n’existe pas de règlement intérieur du service de police municipale ni de projet de service ou de lettre de mission définissant les objectifs assignés à ce service. Les objectifs globaux du service sont fixés chaque année par l’adjoint délégué à la sécurité. Depuis ces trois dernières années, l’organigramme des services en charge des missions de sécurité a connu de nombreuses modifications révélatrices des hésitations dans la structuration de la direction de la sécurité." Voilà pour le bouquet d'orties.
Sans surprise et comme à son habitude, Maryse Joissains avait alors tenté de jouer à la musclée en chef en demandant un audit externe sur la police municipale (58.000 euros tout de même !), enquête diligentée entre juin et décembre 2011. Résultat prévisible : remise d'un second bouquet d'épines avec un document de quelque 90 pages à la teneur bien sombre.
On y re-découvre en effet que c'est bien l'absence d'une gestion politique cohérente de la police municipale qui est montrée du doigt. Re-belote, Maryse Joissains est toujours aussi loin du sujet vu qu'elle est incapable de maîtriser la situation qu'elle a elle-même créée. Et là, hop, nouvelle défausse, elle s'obstine à s'en prendre encore à son ancien directeur en essayant de le vilipender tout en cherchant à déprécier la valeur de certains policiers.
Question logique maintenant : face à de tels constats d'inaptitude et d'incurie, se peut-il qu'il y ait encore des Aixois pour accepter de prolonger son mandat de maire en 2014 ?

Lire ces deux articles très parlants !

"Pourquoi la police municipale a frôlé l'implosion" (paru le 17 décembre 2012) : http://pm.aixenpce.free.fr/EYGAZIER%20PROVENCE%2017122012.htm
L'ex-directeur : "Je ne me laisserai pas salir" (paru le 18 décembre) :
http://pm.aixenpce.free.fr/EYGAZIER%20REPONSE%20LA%20PROVENCE.htm

 "Rébellion de la police municipale contre Joissains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/01/18/23272860.html

Extrait d'un article de mon blog écrit en décembre 2006 ! police extrait blog déc 2006

21 janvier 2013

Pays d'Aix Habitat : Joissains a viré 6 directeurs en 12 ans !

opac siege et logo

Revenons aujourd'hui sur ce qu'on pourrait appeler depuis 12 ans l'effet siège éjectable du poste de directeur général de l'office HLM Pays d'Aix Habitat.
Lors de sa première élection en 2001, Maryse Joissains en avait fait des tonnes sur sa volonté et sa prétendue capacité personnelle à savoir mieux gérer l'office, office qui n'avait pourtant jamais autant construit de logements vraiment sociaux que dans la période 1989-2001.
Dans la foulée, son premier acte d'éclat consista à limoger l'excellent directeur qui avait remis en marche la machine. Mais, ne pouvant faire autrement, elle mena cependant à leur terme les programmes déjà lancés par la précédente municipalité. Et puis, plus rien à l'horizon. La machine se mit à tourner d'autant plus au ralenti que la maire décida de ne plus donner la priorité à la construction de logements destinés prioritairement aux familles les plus en difficulté.
Depuis, ce choix politique n'a fait qu'aggraver les conditions d'accès à un toit pour cette tranche de la population. Dès lors, l'office a fortement tangué avec, de surcroît, des crises internes qui ont freiné toute évolution.
A chaque nouvelle inquiétante, dont les sérieux rapports officiels de la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) et de la Chambre régionale et territoriale des comptes (CRTC), Maryse Joissains a tenté de faire croire que maintenant tout était réglé et que le bateau ivre avait retrouvé un cap. Le remplacement de cinq directeurs consécutifs jusqu'en 2009 est venu apporter un cruel démenti.
A cette date et sans cesse depuis lors, le recrutement d'une sixième directrice générale avait une fois de plus été présenté à qui voulait l'entendre comme la garantie que l'office venait de franchir un nouveau pas déterminant vers un fonctionnement et un développement équilibrés. Et voilà que, fin décembre, c'est à son tour d'être éjectée.
Peu importe ce que le conseil d'administration de l'office semble maintenant lui reprocher, serait-on tenté de dire, entre inadéquation à la fonction, contrat posant problème et autres supposés manquements dans ses pratiques personnelles. La question est : pourquoi avoir encensé cette "fonctionnaire de haut niveau", selon les propres mots de Maryse Joissains, qui découvrait le monde du logement puisqu'elle n'avait exercé qu'au Centre communal d'action sociale (CCAS) où elle n'était déjà pas spécialement bien perçue (d'où son recyclage avec promotion salariale à l'office), et quelques années auparavant à la direction du projet de tramway de Nice ?
Apprenant sa suspension puis son éviction, la directrice a évidemment réagi : "Je ne comprends pas. […] J'entends que mon honneur soit rétabli. Maryse Joissains m'a toujours fait confiance, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que je parte !" Or, c'est bien là le problème.
Comme je l'ai expliqué dans mon article de jeudi, elle n'est malheusement pas un cas unique. Maryse Joissains a toujours voulu s'improviser découvreuse de talents, des talents dont elle a chaque fois découvert qu'ils ne faisaient finalement pas l'affaire.
Il y a quelques jours, lors des vœux annuels de l'offfice, le président en titre, adjoint au maire, a étrangement dressé un bilan très flatteur de l'établissement alors que personne n'ignore plus que ce dernier ne répond pas du tout aux exigences d'une politique vraiment sociale du logement. "Pays d'Aix Habitat, a-t-il déclaré, a engagé d'importants moyens au service d'un plan d'action destiné à redresser la situation financière, etc., etc." 
Mais alors, mais alors, est-on en droit de s'interroger, si tout va si bien, qui donc a pu accomplir tant de prouesses ? Le président lui-même ? Et la directrice virée n'y serait pour rien ? Ou s'agit-il simplement de continuer à camoufler aux Aixois l'inertie d'un outil si essentiel dans le paysage urbain ? Pour ma part, mon opinion est faite depuis longtemps.

OPAC mantot rapport 2010

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux objectifs sont ratés !

"Pays d'Aix Habitat : Joissains responsable de la faillite"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/02/04/12357657.html

"Joissains : le virus de virer…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2013/01/17/26173681.html

17 janvier 2013

Maryse Joissains : Le virus de virer et la politique du lampiste

joissains biblio Mejanes

Faut jamais désespérer. Tout finit par arriver. A point. Le temps de dresser le bilan global des deux mandats de Maryse Joissains n'est plus très loin. Il sera fait dès cette année et jusqu'au jour de l'élection municipale de mars 2014. 
Alors, commençons aujourd'hui avec quelques simples faits qui illustrent la manière hasardeuse, cavalière et méprisante dont la présidente de la communauté du Pays d'Aix et maire d'Aix s'est fait la spécialiste pour virer, écarter ou mettre au ban certains responsables de l'administration communale et intercommunale.
Depuis bientôt douze ans, nous avons assisté de façon répétitive à un même scénario appliqué quasiment à l'identique chaque fois qu'un problème s'est fait jour.
C'est ce que le langage courant nomme la politique du lampiste, une tactique lâche qui consiste à faire payer à d'autres le prix de ses propres fautes ou errements.
Dans les exemples cités ici, chaque personne licenciée, en place avant 2001 ou le plus souvent recrutée et validée par Maryse Joissains en sa qualité de chef du personnel depuis son élection, avait été auparavant, faut-il le rappeler, portée aux nues en termes particulièrement élogieux, en privé comme comme en public. 
Alors, pourquoi tant de dégâts ? Vu le nombre de bévues, de ratés ou de fiascos provoqués au fil des années par certains choix dans des dossiers qu'elle survole ou qu'elle a du mal à maîtriser, Maryse Joissains n'a trouvé qu'une seule solution pour se défausser : se séparer des directeurs en charge de ces dossiers en les accusant de ne pas avoir été à la hauteur. Certains renvois ou déplacements ont été scandaleux, d'autres brutaux ou sournois.
Cela avait commencé avec le licenciement inopiné, aussi injuste qu'injustifié de la directrice de l'association des crèches reconnue jusque-là et à l'unanimité pour son professionnalisme. Cette dernière a depuis obtenu une importante réparation financière pour le préjudice subi.
Vint ensuite le cas du directeur en titre de l'Agence d'urbanisme du Pays d'Aix qui avait eu l'heur de déplaire au maire en allant participer à titre personnel à une conférence sur l'urbanisme.
Le virus de virer…
Puis, au cours du premier mandat, ce fut le tour du directeur des ressources humaines, pourtant recruté par Maryse Joissains, mais qui, selon elle, n'était plus digne de la confiance qu'elle lui avait accordée lors de l'embauche. Pipeau. La véritable raison est que cette personne refusait de se soumettre à des injonctions politiques peu conformes au regard des règles à respecter dans le cadre de 
son travail. Là encore, après de longues années de bataille devant les tribunaux, cette personne réussit à faire valoir son bon droit et la mairie fut contrainte de l'indemniser sur la base d'une reconstitution de sa carrière.
Il y a un peu plus de deux ans, la charrette des "pestiférés" s'est élourdie avec le licenciement du directeur général des services de la CPA qui avait lui aussi été recruté en toute confiance mais qui fut viré sans ménagement.
Autre cas, celui plus récent du directeur de la police municipale, en place depuis huit ans à la demande expresse de Maryse Joissains qui le couvrait de lauriers à chaque réunion publique, qui a été tenu pour responsable de la désorganisation des services de la police alors même que la Chambre régionale des comptes et un audit indiquaient clairement que c'est la Ville elle-même qui n'avait jamais eu aucune politique cohérente et sérieuse sur la sécurité.
Plus proche de nous, et tous les Aixois ont eu l'occasion de s'en apercevoir, le nouveau réseau de bus a complètement disjoncté, et c'est peu dire. Là encore, Maryse Joissains a fait porter le chapeau au directeur opérationnel des transports de la CPA, une personne d'une rare expérience que la présidente de la CPA s'enorgueillissait d'avoir à ses côtés et qu'elle ne manquait jamais de féliciter pour l'excellence de son travail, raison pour laquelle elle ne cessait de le solliciter pour répondre aux questions des usagers. Dehors lui aussi ! 
Ces quelques exemples sont peut-être moins connus que celui de l'office HLM qui semble bien surpasser tous les autres. En douze ans, l'office a eu à souffrir du changement de pas moins de six directeurs. Le dernier épisode est en cours. La directrice générale de Pays d'Aix Habitat installée par Maryse Joissains comme "une fonctionnaire de haut niveau" et présentée jusqu'ici comme la personne qui aurait remis l'office en ordre de marche (cela reste à prouver), vient de faire l'objet d'une suspension et d'une démarche de révocation pour des griefs qui voudraient la faire passer pour voleuse et tyrannique, rien que ça. 
La seule vraie question qu'il convient de se poser face à ce manque de flair et responsabilité de Maryse Joissains est la suivante : est-elle elle-même à la hauteur ?
Je traiterai certains de ces cas plus en détails d'ici peu. 

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