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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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1 mai 2009

Un 1er mai en force

fernand_leger_les_constructeurs

Fernand Léger, Les Constructeurs (état définitif), 1950,

huile sur toile, H. 3m, L. 2,280 m, Biot, Musée national Fernand Léger

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30 mars 2009

Le bonheur de rencontrer des écrivains en verve

ecrivains_du_sudMoments de plaisir partagé s'il en est, ce week-end a eu lieu la 6e édition des Journées des Ecrivains du Sud. Le thème "La passion selon…" a permis à Paule Constant de réunir une vingtaine d'auteurs qui ont chacun traité un aspect particulier lié à leurs œuvres ou à celles d'autres figures de l'Histoire dans un bel éclectisme de genres : théâtre, roman, essai, poésie, conte, nouvelle, biographie, thèse, BD...

La manifestation a fait amphi comble. Il y a avait là de grandes signatures : Amélie Nothomb, Michel Déon, Jean-Marc Roberts entre autres. Vendredi, trois auteurs ont particulièrement régalé le public de leurs interventions érudites, fines et pleines d'humour.

Le suisse Jacques Chessex, prix Goncourt en 1973 pour L'Ogre, a mis les pieds dans le plat pour livrer quelques touches subversives qui ont ravi la salle.

D'un ton calme, parfois pince-sans-rire, Elisabeth Roudinesco, spécialiste de la psychanalyse, a égréné des horreurs souriantes sur les pratiques du sadisme.

A l'applaudimètre, c'est Jean-Louis Fournier, iconoclaste, espiègle et facétieux, qui a provoqué le plus gros séisme en bousculant tous les conformismes, tous les préjugés et toutes les idées arrêtées. L'auteur de "Où on va papa", prix Fémina 2008, a donné une vraie leçon de vie en racontant ce que lui ont appris ses deux enfants handicapés. "Il n'y a pas de quoi rire, alors rions…" est devenue sa devise.

Pour bien saisir les contours de sa personnalité, il n'est pas inutile de rappeler qu'il a longtemps collaboré avec Pierre Desproges, notamment en réalisant pour la télévision une centaine de films de l'étonnante série "La minute nécessaire de Monsieur Clycopède".

Je n'ai pas pu assister à la journée de samedi mais les provisions de la veille m'ont permis de vérifier que ce qui unit tous ces auteurs est un amour profond et une défense permanente de la langue française. D'ailleurs, dès la soirée d'ouverture, Paule Constant, elle-même primée à plusieurs reprises, notamment en 1998 par le Goncourt pour "Confidence pour confidence", avait plaidé avec ferveur pour un renforcement de la place de la littérature à l'université.

Au premier rang du public, se trouvait Sylvie Giono, fille de Jean Giono. C'est peu dire que le message avait de précieux soutiens et de sérieuses références.

Pour finir, rendons l'hommage qui convient à deux femmes engagées, Paule Constant pour les Journées des Ecrivains du Sud au printemps et Annie Terrier pour la Fête du Livre à l'automne, qui consacrent une belle dose d'énergie pour perpétuer la passion de l'écrit dans notre ville.

http://www.pauleconstant.com/CES.html

11 mars 2009

Et si on essayait de voir comment va notre monde ?

Si le monde était un village de 100 personnes… Vous êtes peut-être déjà tombé sur cette présentation synthétisée de l'état du monde. L'origine de ce message est attribuée aux travaux de l'environnementaliste Donella Meadows de l'Université de Dartmouth, New Hampshire, auteur de "State of the Village Report". Et pour poursuivre dans le genre curiosité, voyez aussi le plus grand compteur du monde…

SI LE MONDE ETAIT UN VILLAGE

population_monde

Aujourd’hui, plus de 6 millards de gens vivent dans le monde. Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé :

Ÿ 59 Asiatiques (dont 20 Chinois et 17 Indiens)

Ÿ 14 Américains (6 au Nord, 8 au Centre et au Sud)

Ÿ 14 Africains

Ÿ 13 Européens (en fait 12, car 1 personne serait du Pacifique-Sud)

Ÿ 50 femmes et 50 hommes

Ÿ 30 enfants et 70 adultes

Ÿ 30 blancs et 70 non blancs

Ÿ 89 hétérosexuels et 11 homosexuels

Ÿ 33 chrétiens

Ÿ 21 musulmans

Ÿ 15 hindous

Ÿ 6 bouddhistes

Ÿ 5 animistes

Ÿ 6 autres religions

Ÿ 14 sans religion ou athées

Ÿ 15 parleraient le chinois, le mandarin

Ÿ 7 l’anglais

Ÿ 6 l’hindi

Ÿ 6 l’espagnol

Ÿ 5 le russe

Ÿ 4 l’arabe

Ÿ 3 le bengali

Ÿ 3 le portugais

Ÿ Les autres parleraient indonésien, japonais, allemand, français et quelques autres langues.

Ÿ 20 souffriraient de malnutrition

Ÿ 1 serait en train de mourir de faim

Ÿ 15 seraient suralimentés (voire obèses)

Ÿ 6 personnes possèderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des USA.

Ÿ 74 personnes possèderaient 39% de la richesse totale et 20 personnes se partageraient les 2% restant.

Ÿ 20 personnes consommeraient les 80% des énergies du village et 80 personnes se partageraient les 20% restant.

Ÿ 20 n’auraient pas d’eau potable

Ÿ 56 auraient accès à des installations sanitaires

Ÿ 15 adultes seraient analphabètes

Ÿ 1 aurait un diplôme universitaire

Ÿ 7 posséderaient un ordinateur En une année, une personne du village mourra mais deux enfants naîtront, ainsi à la fin de l’année le village comptera 101 personnes.

LE PLUS GRAND COMPTEUR DU MONDE

worldometers

               

Epoustouflant ! Voir tant de chiffres défiler à toute vitesse donne le tournis. Faut-il comprendre que notre compte est bon ? 

Un petit clic pour un grand choc :

http://www.worldometers.info/fr/

dali_montres_molles

(Clic sur l'image pour agrandir)

Les montres molles de Salvador Dali

20 octobre 2008

Salman Rushdie, un message universel

salman_rushdie17

(Clic sur l'image pour agrandir)

Ivan Nabokov (éditeur chez Plon), Annie Terrier, Salman Rushdie,

Altaf Tirewala (jeune écrivain indien), Gérard Meudal (traducteur de Rushdie)

Enorme succès public mérité dès vendredi soir et durant tout le week-end à la Cité du Livre pour chaque rencontre avec Salman Rushdie. Annie Terrier, organisatrice depuis 25 ans de la Fête du Livre, a réussi là un difficile pari, celui d'accueillir enfin cet immense écrivain. Homme sans frontières au message universel, Rushdie a captivé les nombreux visiteurs par sa simplicité naturelle, sa parole chaleureuse et ses touches d'humour. Du bonheur à l'état pur.

24 septembre 2008

Krach financier : Haut les mains, c'est un hold-up !

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Selon un humoriste pétomane, proche du cercle présidentiel, il n'y a pas plus de crise financière qu'il n'y a eu d'attentat à New York en 2001. Fin de la plaisanterie. Que se passe-t-il ? Qui fait quoi ? Pourquoi ? Comment ? Allons-nous tous être floués ? Pendant que nous avons le nez sur le pouvoir d'achat, la hausse des prix et les salaires qui n'avancent pas, pauvres de nous, la partie se joue ailleurs, dans notre dos devrait-on dire.

L'argent a un double visage : côté pile, pour acheter notre pain moins quotidien, côté face, pour engraisser des bandits. Ci-après, un article lumineux et accessible à tous, paru dans Libération le 18 septembre 2008. L'auteur en est Jacques Généreux, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, et auteur de "La Dissociété" (ed. Seuil, 2008). Finance, économie, rôle de l'Etat, crises, gagnants, perdants… et nos yeux pour pleurer !

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Il n’y a pas de retour de l’Etat

Selon Jacques Généreux, le marché a toujours été défendu par la puissance publique. Propos recueillis par Christian Losson

L’interventionnisme du gouvernement américain pour tenter d’endiguer le krach financier marque-t-il le retour de l'Etat ? 

Il n’y a pas de retour de l’Etat parce qu’il n’a jamais reculé. Son poids n’a pas cessé d’augmenter aux Etats- Unis. Simplement, il a changé de nature. Ce n’est plus un Etat-providence qui redistribue, c’est un Etat privatisé, au service des marchés, des profits. Il n’a cessé de donner plus de liberté à la finance, aux entreprises. Quand celle-ci débouche sur la crise, il doit intervenir en urgence.

Mais jamais le gouvernement n’avait lâché autant d’argent pour sauver son économie…

Il n’a pas le choix. Il paie aujourd’hui le prix de son engagement au service de la dérégulation, de la déréglementation, du laisser-faire au service du capital. Ce n’est pas la finance qui est devenue folle, c’est l’Etat américain qui l’est. Il l’a laissé prospérer et elle risque de tout emporter ! Il joue l’Etat pompier, alors que c’est lui l’incendiaire.

Et c’est nouveau, ça ?

Non, les Etats-Unis sont depuis longtemps schizophrènes : très libéraux en microéconomie (entreprises, marchés) et très keynésiens en macroéconomie (politique économique). Depuis la rupture du contrat social hérité des Trente Glorieuses et l’avènement des idéologues du néolibéralisme, cette schizophrénie s’est aggravée.

C’est-à-dire ?

D’un côté, l’Etat fédéral se désengage de ses prérogatives sur le social, l’éducation, les retraites, engendrant une société plus dure et plus inégalitaire que jamais. Alors, de l’autre côté, pour éviter le désordre social, il est obligé de garantir la croissance et l’emploi par une forte intervention sur la politique budgétaire et monétaire. Mais la violence sociale persiste. Et cet Etat de classe devient de plus en plus un Etat pénitence et un Etat policier. Objectif, donc : assurer l’ordre social chez les plus pauvres, maintenir la prospérité économique chez les plus riches. D’où cette rhétorique néolibérale du "on n'a rien sans rien", qui vient substituer le workfare (allocations conditionnelles) au welfare (aide publique généralisée). Et ce n’est pas vrai que pour les Etats-Unis.

Une page de l’histoire du capitalisme dérégulé est-elle quand même en train de se tourner ?

Il faudrait pour cela qu’on sorte de la logique de l’Etat qui met des rustines, écope, alors que le bateau prend l’eau de toute part, faute d’avoir cloisonné les secteurs financiers (banques, assurances, crédits, etc.). Il faudrait sortir, comme après chaque crise, des débats sur la morale, la transparence, la chasse aux bandits. Et s’attaquer au débat de fond : changer de cap.

Changer de système, ou mieux le réguler ?

Arrêter d’avoir une confiance aveugle en le marché comme seul règle de prospérité. Encadrer la libre circulation des capitaux. Créer des agences de notation publiques… Or, pour l’instant, personne ne remet en cause cette erreur fondamentale du marché roi. Bref, avoir un contrôle plus aigu, en amont des crises, pour éviter qu’elles ne se reproduisent aux Etats-Unis, comme c’est le cas depuis vingt ans. Même l’Europe - et la France sous Sarkozy - reste fascinée par les sirènes du moins d’Etat.

Donc, vous ne croyez pas à un changement de paradigme malgré l’ampleur du séisme ?

Non, parce que la question, ce n’est pas : "plus ou moins d’Etat ?" C’est : "quel Etat veut-on ?" Entre 1970 et 2000, décennies du libéralisme, les dépenses publiques sont passées de 31,6 % à 35,8 %. Mais c’était plus d’aide aux entreprises, aux dépenses militaires et moins de social. Depuis, les taxes sur le capital baissent, celles sur le travail augmentent. La crise des subprimes n’infléchira pas la tendance.

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25 juillet 2008

Naomi Klein : "La montée du capitalisme du désastre"

Il y avait le franc-tireur Michael Moore. Il faut aussi désormais compter avec Naomi Klein. Auteur de plusieurs ouvrages, elle parle, se déplace, dérange et pousse à réfléchir. Son livre "No Logo" sur la tyrannie des marques a connu un succès mondial. Son dernier, "La stratégie du choc" (Shock Doctrine") dénonce "la montée du capitalisme du désastre". Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça secoue. Fort. A voir, toutes affaires cessantes, cette vidéo de 6mn48s (très bien sous-titrée) qui frappe au cerveau. (Merci à jpduf)

http://www.dailymotion.com/video/x5ls1y_naomi-klein-le-capitalisme-du-desas_news

naomi_strategie_du_chocnaomi_klein

14 juillet 2008

Le 14-Juillet, toute une histoire

Le sans-culotte

sculotteLe "sans-culotte" est reconnaissable à sa tenue : il porte un pantalon long, en bure rayée, ce qui le différencie de l'aristocrate exécré arborant culotte courte et bas de soie. Il est chaussé de sabots, parfois remplis de paille. Coiffé du bonnet phrygien rouge (rappelant l'affranchissement des esclaves) avec cocarde tricolore, il tient en main, dans les occasions importantes, la fameuse pique, emblème du militant. Après 1792, on le voit, à l'imitation des volontaires marseillais, endosser la carmagnole, veste courte à gros boutons. Les carmagnoles loqueteuses deviendront une marque de patriotisme révolutionnaire.

Les sans-culottes répandent vite les usages démocratiques : ils se tutoient et s'appellent "citoyens". Renonçant aux vieux patronymes de leur baptême, ils ont adopté des noms glorieux de l'Antiquité : Brutus, Gracchus ou Mucius Scaevola. Ils gardent un culte pour Marat, assassiné par la "garce du Calvados". Le Père Duchesne, connu pour la verdeur de son style et la violence de ses propos, est leur feuille de prédilection. Pour eux, la délation est un devoir, la Terreur un moyen légitime de défense, et ils vénèrent la sainte guillotine.

         

bastille1

      

La prise de la Bastille

Dès le début de la Révolution, ces bons patriotes jouent un rôle décisif en assurant la victoire du peuple sur la tyrannie : ce sont eux qui ont permis la prise de la Bastille, la chute des Tuileries, l'élimination des Girondins. A partir de 1792, ils s'imposent dans les sections de Paris, les tièdes s'éliminant d'eux-mêmes. Dans les assemblées, comités de surveillance ou sociétés populaires, ils sont au premier rang pour punir les aristocrates et les traîtres.

La sans-culotterie parisienne est composée d'éléments divers, petits commerçants, employés, ouvriers, artisans, mais un même idéal démocratique anime les militants. Ils poussent la passion politique jusqu'au fanatisme et voudraient imposer leurs vues à la Convention, à laquelle ils envoient pétition sur pétition. Ils affirment d'abord le caractère inaliénable de la souveraineté populaire. Férus d'égalité, ils s'insurgent contre les riches, inutiles et fainéants : leur vœu n'est d'ailleurs pas la suppression mais la limitation de la propriété.

Au printemps 1793, alors que sévit la disette, ils proposent des mesures radicales : taxation des prix, réglementation du commerce, lutte contre les accapareurs. Ils réclament en même temps le droit à la subsistance, à l'instruction. Devant ces exigences, la Montagne est divisée et montre des réticences : le gouvernement révolutionnaire aura d'ailleurs d'autres tâches que de satisfaire toutes ces aspirations. Après Thermidor, le rôle politique des sans-culottes semble terminé.

La Marseillaise

republique_triomphante1880

La République triomphante préside à la grande fête nationale du 14 juillet 1880

qui voit l'inauguration de la statue de la République

La Marseillaise devient l'hymne national le 14 juillet 1795. Le décret du 26 messidor an III proposé par le député Debray déclare "La Marseillaise" hymne national français. D'abord appelé "Chant de guerre pour l'armée du Rhin", la chanson é été écrite dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, officier du génie en poste à Strasbourg. Interdite durant le premier et le second empires, elle sera définitivement proclamée "hymne national" en 1879, sous la IIIème République. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 instaure le 14 juillet "Fête nationale de la République".

Le drapeau français

drapeau_deux_tonsdrapeau_francaisdrapeau_marin

Drapeau deux tons (l'officiel est bleu sombre et rouge foncé)

Drapeau normal (trois bandes égales)

Drapeau marin (trois bandes inégales)

Le drapeau de la France, ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l'emblême de la France conformément à l'article 2 de la Constitution française de 1958. Ce drapeau de proportions 2x3 est fait de trois bandes verticales d'égale largeur. Il date  de 1794, dessiné par Jacques Louis David (1748-1825) sur l'ordre de la Convention, mais ses origines sont un peu plus anciennes et remontent au temps où Louis XVI (1754-1793) unit les trois couleurs en associant au blanc des Bourbons, le bleu et le rouge de la ville de Paris. Le drapeau flotte depuis 1794 à l'exception des périodes de 1814-1815 et 1815-1830. Ce sont, sans doute, la simplicité du dessin et l'harmonie des trois couleurs qui ont inspiré tant de drapeaux dans le monde.

Si, actuellement, le drapeau doit être 50% plus long que haut et les trois bandes de largeur égale, il est à noter que les drapeaux de cérémonie sont carrés et que les trois bandes sont égales. Les pavillons de marine ont aussi la proportion des 2x3, mais les bandes de couleur ont une taille respective de 30%, 33% et 37% afin de créer un effet d'optique d'égalité des bandes sous le vent du large.

On remarque parfois, à la télévision, que la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées (pendant les allocutions du président de la République par exemple). Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui ne laisserait autrement voir que du blanc à l'écran.

10 mai 2008

10 mai : Commémoration de l'abolition de l'esclavage

code_noir

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le Code noir, sous Louis XIV

Cent soixante ans d'abolition de l'esclavage. Et, depuis 2006, grâce à la loi Taubira, le 10 mai marque la journée nationale de commémoration.

Un rappel nécessaire et un symbole fort car nul ne doit ignorer ces pages sombres de l'Histoire.

Malgré les luttes, cette pratique barbare est toujours d'actualité, y compris en France. Elle touche surtout les femmes venant de pays défavorisés. En 2007, rien qu'en Paca, il a été dénombré 45 victimes. Mais elles sont plus nombreuses car cela se passe souvent dans la clandestinité.

Annonces de vente d'esclaves, aux Etats-Unis et en France

esclaves_a_vendre_USACharlestown, 24 juillet 1769

A vendre le 3 août

un cargo

de 94 de nègres de première qualité et sains,

comprenant 39 hommes, 15 garçons,

24 femmes et 16 filles

en provenance du brick-goélette Dembia,

du maître Francis Mare, de Sierra Leone

   

(Clic sur les images pour agrandir)

    

esclave_a_vendreLe Sr (Seigneur) Delpit, étant sur son prochain départ, pour l'Isle de France, vendra

Un noir de caste mozambique, excellent blanchisseur et repasseur, qu'il a mené en venant de cette Isle pour le servir.

Un petit noir créol, de la même caste, âgé d'environ 12 ans, très intelligent et propre à faire un joli domestique.

Un beau noir cafre (habitant d'Afrique du Sud) provenant de la succession Lavoquer.

Plus une belle négresse à demi-francisée, et quelques marchandises de l'Inde : il donnera des facilités aux persones (personnes) solvables.

Consulter l'excellente documentation sur l'abolition de l'esclavage :

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/esclavage/abolition.asp

Voir l'édition originale du Code noir :

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/esclavage/code-noir.pdf

8 mai 2008

Pourquoi le 8 mai ?

Jour férié et chômé

La France est le seul pays qui a fait du 8 mai, fin de la guerre en Europe, un jour férié et chômé. L'armistice de 1945 a été commémoré pour la 1ère fois en 1951 et est devenu férié en 1953. En 1959, le président Charles De Gaulle supprime le jour férié mais le célèbre officiellement le 2e dimanche de mai.

En 1965, Charles De Gaulle rétablit le jour férié cette seule année afin de célébrer exceptionnellement le 20e anniversaire de la victoire des alliés. 1968 redevient la date officielle de la célébration sans jour férié, ni chômé.

En 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing décide de mettre un terme définitif à cette commémoration par souci de réconciliation avec les Allemands, mais au grand scandale des associations d'anciens combattants.

En 1981, le président François Mitterrand rétablit le jour férié et chômé (la mesure entre en vigueur à partir de l'année suivante).

À noter que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu'ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, c'est le 9 mai qu'ils célèbrent la capitulation de l'Allemagne nazie, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire...

7 mai : Signature de la capitulation à Reims

capitulationreims

Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 7 au 8 mai, à 2h41, la capitulation sans condition de l'Allemagne… Quelques mois plus tard, il sera déféré au Tribunal de Nuremberg et condamné à mort pour avoir contresigné des ordres contraires au droit international (exécution d'otages ou de prisonniers). Il sera pendu le 16 octobre 1946.

Côté vainqueurs, l'acte de capitulation est signé par le général Walter Bedell-Smith, chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov. Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin. La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h01 (mais certaines troupes allemandes résisteront au-delà de cette date, notamment dans la place forte de Saint-Nazaire).

8 mai : Ratification de la capitulation à Berlin

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Pour Staline, l'allié soviétique, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation. Cette formalité est accomplie le lendemain 8 mai 1945, à 15h00, au quartier général des forces soviétiques du maréchal Joukov, dans le quartier de Karlshorst.

Après cela, les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Aux États-Unis, l'annonce de la victoire revient au président Harry Truman, son prédécesseur Franklin Roosevelt étant mort d'épuisement et de maladie le mois précédent, le 14 avril 1945.

La capitulation vue de Paris…

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Charles de Gaulle avait convaincu Winston Churchill d'accorder une place à son gouvernement, lors de la signature de la capitulation allemande, aux côtés de l'Angleterre, des États-Unis et de l'URSS, bien que la France se fut officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940. Pour le chef de la France libre, le conflit qui s'achevait avait commencé non pas en 1939 mais en 1914. Au terme de cette guerre de trente ans, il estimait que son pays avait bien mérité de la Victoire.

Le gouvernement de De Gaulle est donc représenté à Berlin par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny. Lorsque celui-ci exige qu'un drapeau français soit joint aux drapeaux anglais, américain et soviétique dans la salle de capitulation, il s'attire cette réflexion d'un officier britannique : "Et pourquoi pas le drapeau chinois ?" Le maréchal Keitel, commandant en chef de l'armée allemande, s'exclame pour sa part en voyant le drapeau français : "Ah, il y a aussi des Français ! Il ne manquait plus que cela !"

Négligeant de commémorer la capitulation du 7 mai, à Reims, à laquelle ils n'ont eu aucune part, les Français ont choisi par la suite de commémorer exclusivement le 8 mai 1945.

1 mai 2008

Le premier des 1er mai

pave

Un vent de grève venu de Chicago

Etats-Unis, années 1880, la colère gronde dans un monde ouvrier soumis à des cadences de travail harassantes, 12h, parfois 14h par jour.

Le 1er mai 1886, début de l'année comptable des entreprises, une grande manifestation est organisée par les syndicats de Chicago.

La grève s'étend bientôt au pays tout entier et la mobilisation est telle que le mouvement obtient satisfaction : la journée de travail est réduite à 8h, mais non sans pertes.

Plusieurs ouvriers de la fabrique McCormick à Chicago trouvent la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Sur l'une des tombes sont gravés ces quelques mots : "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui".

Rendez-vous de l'Internationale ouvrière

De l'autre côté de l'Atlantique, la IIème Internationale socialiste se réunit à Paris, en 1889 pour le centenaire de la Révolution française et décide d'organiser tous les ans, dans tous les pays et à date fixe, une grande manifestation ouvrière. Ici aussi, la journée de 8h (mais toujours 5 jours par semaine) est la principale revendication.

Et c'est la date du 1er mai qui est retenue, en souvenir des manifestations de Chicago. Dans les années qui suivent, le 1er mai s'impose peu à peu comme un rendez-vous et un jour de grève ouvrier, mais c'est en 1936 qu'ont lieu les plus grandes manifestations.

Jour de luttes devenu jour de repos

Ces manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition républicaine de centre gauche, deux jours plus tard : le Front populaire.

Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement adopte des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.

En 1941, le régime de Vichy transforme ce rendez-vous ouvrier en jour férié, "fête du Travail et de la Concorde sociale". Le 29 avril 1947, les autorités issues de la Libération reprennent la mesure. Le 1er mai est officiellement déclaré jour chômé-payé dans toutes les entreprises françaises, et le restera.

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Dessin de Charb dans "Charlie Hebdo"

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