Pont de l'Arc : Le projet immobilier massacre la nature, vous dis-je !
SACCAGE. Quand on passe par là, malgré les palissades, on ne voit que ça, tellement c'est énorme. Le terrain a perdu des arbres et un trou de trois à quatre mètres de profondeur a raviné le sol. Comment la Ville a-t-elle pu accorder un tel permis de construire qui ravage la nature et va amplifier le trafic automobile ? Etat des lieux en photos...
(Clic sur l'image et les suivantes pour agrandir)
Le résultat de la dévastation
Les travaux ont lieu même le samedi, histoire de ne pas perdre de temps. J'ai pris des photos à trois moments où l'on constate la béance du chantier. Le CIQ des facultés a produit un article fort bien documenté et illustré (voir lien ci-dessous) qui détaille l'ampleur des dégâts.
Ce qui est le plus choquant, c'est le plan d'abattage des arbres qui crée un "spectacle" de désolation où ne restent que quelques îlots d'arbres épargnés. Même sur la bande de terrain rétrocédée à la Ville pour le projet routier sur le pont, la végétation a été totalement supprimée. De manière globale, sur les quelque 300 arbres initialement présents, 2/3 ont été arrachés, dont 50 sur la parcelle publique.
Il faut rappeler que, petite malice, le promoteur n'a déclaré qu'une superficie d'aménagement immobilier de 9.995 m² en soustrayant 5 m² pour ne pas avoir à réaliser une étude d'impact sur l'environnement, comme l'oblige la réglementation nationale. Une telle étude aurait pu dresser un inventaire de la flore et de la faune, très diverses, et imposer au promoteur des décisions de protection et de sauvegarde de l'écosystème. Comme le souligne le CIQ, ce lieu aurait pu être conservé et aménagé pour créer un parc public dans un quartier qui ne souffre hélas que trop de la pollution automobile liée à la forte circulation urbaine et autoroutière.
Je pose donc une question. La Ville a accordé à un promoteur (Icade) un permis de construire qui défigure un hectare verdoyant. Peut-on imaginer qu'elle ait pu juste se contenter de la seule contrepartie de cession d'une zone destinée à la circulation ? Il y a là une double faute : l'urbanisation d'une superficie végétalisée et l'accroissement du trafic routier. On ose seulement espérer qu'il n'y a pas d'autres raisons pour motiver de telles décisions…
Mon précédent article sur le même sujet :
"Pont de l'Arc : Ça bouge beaucoup mais par forcément en bien ! " :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2022/08/08/39583305.html
L'excellent article du CIQ des facultés :
https://www.ciqdesfacultes.com/2022/08/27/villa-bourguet-notre-maison-brule-et-nous-regardons-ailleurs/
Le permis de construire a été modifié pour les constructions mais rien pour le cadre massacré
Illustration qui se suffit à elle-même
Vue du terrain depuis la rue de la Fourane
On abat les arbres et on met des pansements à ceux qui restent !
Le dégagement de la bande rétrocédée à la Ville