Dimanche, deux choix sont possibles. Deux choix qui n'auront pas les mêmes conséquences. D'un côté, la démagogie, la fin des libertés et la casse sociale. Dans l'autre, le moyen d'éviter le pire, que l'on adhère complètement ou partiellement à la ligne politique du candidat. En ce qui me concerne, même si Emmanuel Macron n'est pas tout à fait ce que j'aurais préféré, pas d'abstention, pas de bulletin blanc ou nul, je voterai pour lui, sans abandonner le droit d'être vigilant et critique chaque fois qu'il le faudra...
Serions-nous arrivés aux dernières élections libres ? C'est loin d'être une interrogation farfelue. Car si l'extrême droite parvenait à ses fins, nous n'aurions alors plus que nos yeux pour pleurer. Jamais nous n'avons été si proches d'une catastrophe pareille. Il est temps de bien réfléchir et de prendre clairement position pour éviter cette issue. Car y a-t-il encore un doute sur la supercherie et la dangerosité que représente l'ex-Front national ripoliné Rassemblement national ? Personnellement, je me joins aux côtés de ceux qui refusent et combattent la démagogie, le populisme, la haine, le racisme et l'exploitation de la misère qui sont le fonds de commerce traditionnel des illuminés frontistes.
L'application d'une telle politique de casse sociale et de disparition des libertés publiques ferait passer la France dans le camp des états dictatoriaux qui se repaissent de l'aliénation des peuples. Je ne laisse jamais personne choisir à ma place même quand les candidats ne sont pas forcément conformes à mes attentes, notamment au regard du principe d'éthique et des valeurs d'honnêteté et de probité.
Je déplore tous les comportements de dévoiement, les trahisons, les combines, les calculs d'ambitions personnelles au détriment des engagements collectifs qui doivent fédérer sur l'essentiel et l'intérêt général plutôt que diviser. Trop de personnalités, en particulier de droite, ayant déjà servi et cherchant sans doute à se refaire une place me semblent encombrer les soutiens qui entourent Macron. Honte à ceux qui ne donnent pas l'exemple dans l'usage de l'argent public et provoquent l'antiparlementarisme et le sentiment du "tous-pourris". Hélas, beaucoup trop d'électeurs s'abstiennent systématiquement ou se tournent aveuglément vers l'extrême droite qui n'est pas plus propre.
On ne trouvera jamais le candidat ou les candidats parfaits. Ils n'existent pas. Mais on peut voter par défaut, ce n'est pas interdit, car il serait irresponsable de s'abstenir ou de gâcher sa voix en la rendant blanche ou nulle.
On l'aura compris, au second tour, comme en 2017, je voterai contre le RN en utilisant mon bulletin pour Emmanuel Macron, même si je n'adhère pas totalement à sa ligne qui n'est pas celle qui me correspond le mieux en tant qu'homme de gauche. J'espère simplement que, face aux manquements des partis politiques de ces dernières années, à l'abaissement du débat public et à la confusion des esprits qui en découle, ce vote sera peut-être la seule solution pour éviter le pire.