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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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27 septembre 2021

Sophie Joissains, une élection légale certes mais avec les méthodes du clan

CLAN. Que dire de l'élection de Sophie Joissains ? Légalement, rien. Est-elle illégitime ? Non. En revanche, Il faut bien parler des méthodes et du système Joissains qui s'affranchissent de toute morale depuis 40 ans. Quelques exemples révélateurs parmi d'autres...

Joissains successions 8 mars 2018
Capture d'écran de Complément d'enquête

Qu'y a-t-il à dire sur le changement de maire en famille à Aix ? Réglons d'abord la question de la légalité. Juridiquement, l'élection de Sophie Joissains est pleinement valide, conforme à la loi. Certains nuancent la chose en usant du terme illégitimité. Là encore, même si moralement il s'agit bien d'une transmission de pouvoir entre la mère et la fille, cette dernière a été élue en 2020 sur une liste parfaitement conforme. Les exemples ne manquent pas pour illustrer une passation de la fonction à un autre membre du conseil municipal, que ce soit par parenté ou plus objectivement par appartenance au même groupe majoritaire.
Cela étant dit, on peut cependant formuler des observations dans le cas spécifique aixois. A commencer par le fait que des électeurs confient la conduite de la ville à des membres d'une famille ayant failli à la probité et ayant été condamnés pour cela. Pour moi, ces électeurs ont une responsabilité grave car ils se font en quelque sorte "complices" des égarements commis. Que l'on ne vienne pas me dire qu'ils ignorent les faits. Tout cela est bien connu depuis si longtemps. Mais il se trouve que cette famille a toujours déployé une stratégie mensongère et manipulatrice pour se faire passer pour des victimes.
Dans les années 80, Alain Joissains, condamné, avait évoqué une officine qui lui voulait du mal. Adepte du coup d'éclat spectaculaire, il avait même entamé une grève de la faim et avait été transporté à l'hôpital (voir ci-dessous l'article tiré de mes archives) ! Depuis lors, Maryse Joissains elle-même a toujours ruminé une vengeance pour défendre son mari en inventant des ennemis imaginaires.
Avec la même méthode, elle prétend que sa condamnation n'est qu'une opération de type complotiste qui aurait été fomentée par de hauts magistrats chargés de la juger ! Il faut une bonne dose de culot pour proférer de telles affirmations qui n'en sont pas. L'objectif est évidemment de recourir à des ressorts émotionniels qui anesthésient toute réflexion éclairée sur l'exactitude des faits. Hélas, cela marche quand on ne vote plus avec son cerveau mais avec ses pieds. On trouvera sans doute mon analyse bien cruelle mais je l'assume. J'en ai souvent fait le constat.
Encore un exemple, personnel cette fois, pour étayer mon propos. Lorsque, en 2005, j'avais saisi le tribunal administratif pour faire annuler le contrat illégal d'Alain Joissains recruté comme directeur de cabinet de Maryse Joissains (contrat dont j'ai obtenu définitivement l'annulation par le Conseil d'Etat le 2 février 2015), dans un mémoire en défense produit par lui-même en tant qu'observateur, j'avais découvert ces phrases scandaleuses et hors propos (mais quelle honte !) qui ont été illico rejetées par le tribunal faute de base juridique :
"L'action de Monsieur CASTRONOVO est dictée par la 
rancœur et le désir d'exister politiquement, il n'y a qu'à prendre connaissance de son blog et de tous ses écrits pour en être convaincu. En fait, Monsieur CASTRONOVO a vu là l'occasion de faire "un coup politique". Monsieur CASTRONOVO se moque clairement de la justice en imaginant qu'avec tous les documents au dossier qui prouvent sa mauvaise foi, il pourrait obtenir satisfaction. Les assertions de Monsieur CASTRONOVO sur la prescription sont mensongères et il le sait. Il a saisi abusivement les instances judiciaires espérant gagner un procès inique à la faveur de deux circonstances :
-
la maladie de Sophie JOISSAINS qui s'est déclarée en juillet 2005 accablant la famille pendant les premières années,

- sans doute aussi une relation politique lui donnant espoir de gagner un procès malgré une action prescrite et une absence de matérialité du reproche formulé.
A l'évidence, au lieu de recevoir satisfaction, la requête de Monsieur CASTRONOVO aurait dû motiver une amende importante, pour avoir voulu tromper, de manière aussi grossière, la religion d'une juridiction, l'abusant pour régler un compte personnel. La défense de Monsieur CASTRONOVO procède d'une grave malhonnêteté intellectuelle.

Après avoir été sollicité par Le Journal du dimanche (article paru le 8 août), je l'ai aussi été par le site Marsactu et La Marseillaise 
(articles parus le 24 septembre)

"Les Balkany du Sud" (Journal du dimanche) :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/09/02/39117828.html

Sophie Joissains, itinéraire d'une héritière (Marsactu)

Ce drame [le suicide de son père] - Maryse Joissains ne s'en est jamais cachée - a été le moteur de son parcours revanchard avant même d'être politique. Et de celui de sa fille ? "Avec Sophie, on orchestre une succession pour pérenniser le nom et le clan. Comment mieux définir un système clanique, consanguin?", analyse Lucien-Alexandre Castronovo, ancien élu aixois de 1983 à 2020, qui dans un blog très actif dénonce l'emprise des Joissains sur la politique locale. "De toute façon, cette passation est dans les tuyaux depuis 20 ans et le scénario écrit depuis 40...", poursuit-il. Mais toute de même, interpelle-t-il : "Sans ses parents aurait-elle fait cette carrière-là ?" 

 Joissains successions Marseillaise 24

La vidéo de Complément d'enquête du 8 mars 2018 (tout était dit déjà) :

Tiré de mon précieux fonds d'archives (voilà ce qu'est un coup politique !)
album LAC docs politiques AJ hôpital 20

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21 septembre 2021

Un toit oui, un droit oui, mais pas pour tous !

CRÉMAILLÈRE... OU PAS. En deux décennies, on ne peut pas dire que les choses se sont arrangées. Pour se loger à Aix, ce n'est toujours pas une sinécure. Les prix de l'immobilier n'ont cessé de grimper. A l'achat ou à la location, ce sont les foyers modestes qui en pâtissent le plus. Mais vous savez comme moi qui a dirigé la municipalité pendant cette longue période. Petit tour d'horizon...

logement petit - Copie

Notre ville manque dramatiquement de logements sociaux, près de 20% mais loin d'atteindre ce que prévoit la loi, 25%. Or, les familles à bas revenus ne manquent pas. En revanche, les constructions pour revenus aisés ont poussé une peu partout. Cela fait augmenter le prix du m², que ce soit à l'achat ou à la location. Bon, on me dira que le niveau de vie est globalement plus élevé à Aix. Mais cela n'empêche pas les disparités entre classes sociales, notamment présentes dans les quartiers populaires.
Les prix de l'immobilier ont augmenté de 154% depuis 2000. Toutes les études menées par les divers organismes spécialisés convergent pour le constater. Voyez les informations ci-dessous qui en résument les données. Crise ou pas crise, taux d'emprunt quasi nuls ou dispositifs gouvernementaux censés alléger les frais pour ménages en difficuté n'y font rien. Je ne veux pas rappeler ici les mesures antisociales de baisse ou de suppression des APL (Aide personnalisée au logement) qui touchent de très nombreux foyers depuis janvier de cette année.
La politique de l'urbanisme et du cadre de vie menée par la municipalité depuis vingt ans a fait fuir des jeunes ménages vers d'autres communes voisines avec l'espoir que la charge logement soit moindre dans leur budget. Un calcul pas toujours performant si on ajoute par exemple les dépenses des déplacements selon le lieu de travail. Des statistiques de l'Insee montrent que la démographie aixoise stagne et que celles de ces communes augmentent en conséquence. Je pose alors la question : a-t-on vraiment construit de manière équilibrée et équitable ? Je vous laisse deviner ma réponse…

logement prov 4

logement immobilier prov 20
(Source La Provence 20 septembre 2021)

Logement loyers prov 31

11 septembre 2021

La démission de Maryse Joissains, une vraie partie de bonneteau...

ENFUMAGES. De l'avis de beaucoup, les médias, les élus d'opposition, Aixois et moi-même, la démission de Maryse Joissains relève d'un calcul électoral visant à placer sa fille Sophie à la tête de la mairie. Un scénario déjà huilé depuis plusieurs années qui n'a échappé à personne. Piqûres de rappel, c'est d'actualité, non ?

JOISSAINS PAROLES DANS LA PRESSE - Copie

Je l'ai toujours pensé tant je connais plutôt bien (mais pas qu'en bien) cette famille. Je vais me répéter, je ne mets évidemment pas en cause les motifs réels de santé de Maryse Joissains. Je vois cependant des contradictions et des incohérences sinon des manipulations dans l'annonce qui a été faite tant au préfet qu'aux Aixois.
Si, dans ces conditions, une conférence de presse pour annoncer son départ peut en effet s'avérer difficile à tenir émotionnellement, pourquoi ne pas mettre aussi un terme à son souhait de demeurer au conseil municipal et par voie de conséquence à la présidence du Conseil de territoire du Pays d'Aix, fonctions qui sont loin d'être une sinécure. Et qui exigent présence, investissement personnel permanent et tension face aux décisions pas toujours simples à prendre et à assumer.
En lisant attentivement le courrier adressé au préfet (voir ci-dessous), je ne peux m'empêcher de faire quelques autres observations.
"C'est en effet ma santé qui m'amène à renoncer à ce nouveau combat, j'ai été condamnée à 8 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inéligibilité", précise Maryse Joissains. Cela voudrait dire que sa situation de santé ne serait néfaste que pour exercer la fonction de maire. Incidemment, elle confirme qu'elle a été définitivement condamnée quels qu'en aient été ses prétendus arguments pour tenter de contredire la justice. La réponse sera connue d'ici peu sur son inéligibilité.
Maryse Joissains ne peut ignorer que cette décision l'empêchera de conserver quelque mandat que ce soit. Comment peut-elle imaginer ou insinuer, message en direction des Aixois, qu'elle n'aura pas tout perdu. Si le conseil municipal du 24 septembre lui accorde une rallonge, ce ne serait que pour cinq petits jours, la cour de cassation devant se prononcer le 29. Je parlais de manipulation. J'y ajoute un plan de communication essayant de laisser la trace d'une démission volontaire et non d'une décision de justice. Peut-on y croire naïvement pour l'exonérer de ses responsabilités ?
Toujours dans sa missive, elle énumère de façon résumée les faits qui ont conduit à sa condamnation. Le premier point concerne l'embauche d'une collaboratrice pour une mission de protection animale, qui n'est pas une compétence relevant de la communauté d'agglomération du Pays d'Aix. Bévue ou placement d'une personne proche ?
Le point suivant a trait à la promotion dite "turbo" de son chauffeur de la mairie passant de la catégorie B à la catégorie A. "Là non plus, il n'y a eu aucun emploi fictif, aucun enrichissement personnel, aucun préjudice pour la collectivité, son salaire n'ayant pas été augmenté.", se prévaut Maryse Joissains. Faux ! Il l'avait été à quelques mois de sa cessation de fonction, ce qui lui aurait permis de bonifier sa retraite. Heureusement qu'un syndicat municipal a eu le courage de saisir le tribunal administratif pour faire respecter les règles de droit du travail et faire annuler la promotion.
Cocasse aussi cette phrase "Dans les deux cas, le contrôle de légalité n'a rien relevé". Pour ceux qui méconnaissent le rôle du contrôle de légalité, il faut savoir que ses vérifications sont rendues en un temps record, quelques jours, pour tamponner des délibérations qui comportent parfois jusqu'à 2000 ou 3000 pages ! Un travail de titan impossible à effectuer complètement.
Pour mémoire, j'ai vécu cette situation en 2005 lorsque j'avais saisi le tribunal administratif pour faire annuler le contrat illégal de directeur de cabinet d'Alain Joissains (définitivement annulé après dix années de procédures à mes frais). Pour être au clair, et par courtoisie, j'avais parallèlement demandé au sous-préfet d'exercer sont contrôle. Sa réponse : rien d'illégal. Avait-il lu ou bien lu toutes mes observations et surtout les points de non respect du droit que j'avais soulevés et qui viciaient totalement les conditions du recrutement et du contrat ?
Enfin, dans le dernier paragraphe de la lettre au préfet, Maryse Joissains fait un rappel de son action à la tête de la mairie. C'est de bonne guerre même si cela n'a pas vraiment de lien avec sa démission, acte juridique, et si seuls les Aixois peuvent lui donner quitus. Pour ma part, je tiens à le préciser ici, je n'ai jamais contesté que des choses ont été réalisées, en vingt ans on a le temps d'y penser et d'opérer dans le bon sens. En revanche, j'ai toujours eu à cœur de m'opposer à certains choix contraires aux intérêts des habitants dans la vie sociale, notamment à la dévolution insuffisante des moyens budgétaires dédiés à tous les quartiers en privilégiant le centre-ville. Une ville à deux vitesses, voire trois, n'est pas un bon signe de considération et de cohésion devant permettre à toute la population de vivre mieux ensemble. 

JOISSAINS PAROLES DANS LA PRESSE A

JOISSAINS PAROLES DANS LA PRESSE B

JOISSAINS PAROLES DANS LA PRESSE C

JOISSAINS PAROLES DANS LA PRESSE D

Joissains démission lettre au préfet (1)Joissains démission lettre au préfet (2)Joissains démission Lettre au préfet (3)
"Maryse Joissains se démissionne avant la décision de la Cour de cassation" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/09/02/39117828.html

2 septembre 2021

Maryse Joissains se démissionne avant la décision de la Cour de cassation

AU REVOIR. Des problèmes de santé certes, mais c'est la décision imminente de la Cour de cassation sur son inéligibilité qui a poussé Maryse Joissains à prendre les devants pour sortir du jeu en essayant de relativiser ses manquements à la loi aux yeux des Aixois. Un enfumage de plus ? Lire l'excellent article du Journal du dimanche d'août...

Joissains JDD 8

Maryse Joissains démissionne de son mandat de maire d'Aix-en-Provence. Par un courrier au préfet, hier, elle déclare quitter sa fonction pour raison de santé (réelle). La raison n'est peut-être pas que celle-là. D'ici peu, la Cour de cassation devrait confirmer son inéligibilité. Probablement informée par ses avocats d'une décision qui lui est défavorable, la maire a donc certainement voulu anticiper.
En attente de la prochaine série de mes parutions sur le sujet, je propose la lecture de cet excellent article du Journal du dimanche paru le 8 août qui retrace la saga des Joissains depuis 40 ans. J'ai longuement été interviewé par la journaliste début juin à Aix. Je lui ai fourni tous les éléments en ma possession ainsi que des documents lui permettant d'alimenter son dossier. Prenez le temps de découvrir cet article très instructif.

(Pour un meillleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

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