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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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29 mars 2021

Mise en vente du couvent des Prêcheurs : Les enfumages de la mairie !

BOBARDS. Non, ce n'est pas un simple couac. C'est une décision prise par Maryse Joissains. La mise en vente du couvent des Prêcheurs provoque de nombreuses critiques. La mairie parle d'appel à candidature mais on comprend qu'il s'agit de trouver un acquéreur sans formuler un projet. En annonçant cette cession d'un bien public, la municipalité compte faire une opération commerciale qui profiterait au privé pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de la ville. Il y a peu, la vente du couvent pour la création d'un musée Picasso a déjà essuyé un lamentable échec...    

Prêcheurs intérieur
(Capture d'image document mairie)

Par surprise, la municipalité met en vente le couvent des Prêcheurs qui a entre autres abrité le collège du même nom. Je le connais bien pour y avoir enseigné dans les années 80. L'annonce a été faite le 15 mars sur le site de la mairie (voir capture d'écran ci-dessous). Les deux mots équivalents "cession" et vente" y figurent bel et bien.
Aussitôt, de nombreuses protestations se sont élevées de toutes parts pour refuser que ce joyau du patrimoine communal aixois soit livré au secteur privé. Outre la perte de la propriété et de la gestion municipale, le risque est de donner les clés à un acquéreur qui ne cherchera qu'à faire de l'argent. Dans la même veine d'incertitude et d'incohérence, la Ville ne prévoit aucune clause portant sur la nature du destin que pourra prendre l'activité qui y sera installée.
Depuis que les critiques se sont multipliées, Maryse Joissains s'est fendue d'une vidéo où elle essaie de rattraper les choses par des circonvolutions niant que c'est une vente et que la cession devra répondre à un projet pour lequel la Ville aura son mot à dire. Bla bla bla. L'annonce, répétons-le, ne fait état que de la cession, sans autre forme. 
Au conseil municipal de vendredi, les oppositions ont fustigé cette façon de faire. Maryse Joissains ayant laissé sa place pour des raisons personnelles liées à sa santé, c'est le premier adjoint qui a présidé le reste de la séance. Répondant aux interpellations, il a tenté de justifier dans une argumentation tordue et loufoque la position de la mairie en affirmant contre l'évidence qu'il ne s'agit pas d'une vente mais d'un appel à projet. C'est faux. Il a essayé d'embrouiller tout le monde avec cette surprenante phrase : "une mise en vente n'aboutit pas nécessairement à la vente". Il a ajouté lui aussi que l'annonce est un appel à candidature. Oui mais pour l'achat, pas pour un projet.
Beaucoup de mots ont été échangés pour lui rappeler que l'opération cache une autre raison, celle d'une cession commerciale qui vise à renflouer les caisses sous le prétexte de ne pas augmenter les impôts. En son temps, au conseil municipal, j'avais fait la démonstration que les impôts indirects (tarifs divers des services publics) avaient grimpé de près de 30% depuis l'élection de cette majorité en 2001.
Par ailleurs, il n'est pas inutile ici de rappeler que la municipalité n'a cessé de vendre de très nombreux immeubles communaux au privé, toujours dans cette optique électoraliste de maintien des taux fiscaux directs. Ces biens cédés auraient pu être transformés en logements sociaux ou en équipements publics, des structures de proximité qui font défaut notamment 
au cœur de la ville pour la petite enfance, les étudiants et les personnes âgées. Eh bien non, Maryse Joissains continue de jouer au monopoly et préfère se livrer à des opérations qu'on peut assimiler à de l'affairisme au mépris de l'intérêt général. 

L'annonce dans la rubrique "marchés publics" sur le site de la mairie

Prêcheurs annonce vente

Prêcheurs prov 28

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

Rappel de l'affaire Picasso pour les Prêcheurs
"Création d'un Musée Picasso à Aix : Histoire d'un échec prévisible"
:
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/03/09/38855242.html

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22 mars 2021

Fusion des offices HLM : Maryse Joissains reçoit un camouflet !

DÉSINTOX. Suites de mon article sur la fusion des offices HLM. Je publie aujourd'hui les lettres devenues publiques échangées entre le préfet, la maire d'Aix et son ex-adjoint. Ce dernier remet en place la réalité des faits qui ont été présentés de manière altérée et abusive par Maryse Joissains pour se défausser sur lui. Voilà donc que la vérité éclate au grand jour…

HLM fusions

Dans mon article de lundi dernier, j'ai raconté la drôle de présentation des faits qu'a faite Maryse Joissains au sujet de la fusion des offices HLM qui sont devenus une compétence métropolitaine. Voulant conserver son pouvoir sur les logements sociaux, en contradiction avec la loi, elle proposait une fusion avec des offices qui ne peuvent statutairement pas fusionner. La fusion ne peut s'opérer qu'avec des offices publics existant dans le cadre métropolitain.
Déjà en 2016, Maryse Joissains avait tenté un coup politique en faisant voter une délibération portant sur la vente de Pays d'Aix Habitat à la Sacogiva. Mal lui en avait pris car ces deux offices sont de nature différente. PAH relève de la Métropole et la Sacogiva est strictement municipale. Pour couronner le tout, c'est cette dernière de plus petite envergure qui devait dévorer la plus grosse ! Le préfet avait rappelé à l'ordre la maire d'Aix et l'affaire ne s'est pas faite (voir le courrier du préfet dans le dossier ci-dessous).
Pour le cas plus récent de la contestation de la fusion imposée par la loi, Maryse Joissains a remis le couvert pour détourner les textes en laissant croire que l'opération pourvait se concrétiser avec un office de droit privé (Famille et Provence) ou un autre office qui est départemental (13 Habitat), les deux n'ayant aucun lien avec la métropole (voir sa lettre au préfet ci-dessous). Cela faisant, Maryse Joissains se défausse sur ancien adjoint qui présidait PAH en l'accusant de ne pas avoir suivi ses demandes.
Devant tant d'idioties, Maurice Chazeau, dont je répète qu'il a œuvré au mieux dans l'exercice de sa fonction tout en étant respectueux des lois, a tenu à apporter au préfet toutes les précisions qui rétablissent la réalité des faits (son courrier est aussi ci-dessous). Voilà qui éclaire les choses sur qui a fait n'importe quoi et qui a agi en toute transparence.

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

"La guerre lourdingue de Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/03/15/38866313.html

15 mars 2021

La guerre lourdingue de Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM

PITRERIE. C'est un article du site Marsactu qui révèle le 10 mars les dessous d'une guerre lancée avec une petite épée en plastique par Maryse Joissains contre la fusion des offices HLM métropolitains prévue par la loi. Ses arguments sont plus que spécieux et ne tiendront pas, pas plus que d'autres de ses précédentes tentatives contraires à la loi et donc retoquées par le préfet. De sucroît, pour protester, la maire d'Aix se défausse sur son ancien adjoint, président de l'office aixois, qu'elle a évincé l'an dernier de sa liste. Je connais bien cette personne et j'ai suivi ses efforts pour relancer l'office alors qu'en douze ans six directeurs avaient été licenciés par Maryse Joissains. La politique, c'est parfois dégueulasse...

PAH + HMP

Depuis la création de la métropole en 2016, la maire d'Aix aura tout tenté pour se replier dans son village gaulois en contestant toutes les dispositions de transfert d'organismes communaux et communautaires vers Aix-Marseille Métropole. Elle a chaque fois perdu malgré ses interpellations en direction de l'Etat.
Ellle avait voulu vendre les parkings aixois à la Semepa alors que la loi édicte un transfert dans le cadre d'une organisation métropolitaine d'ensemble. Cette affaire n'est pas encore tout à fait réglée car Maryse Joissains qui avait été retoquée par le préfet a attaqué ce dernier. On en est à l'étape de la cassation. Et le verdict ne saurait tarder à officialiser le transfert.
De même, dans une tentative invraisemblable, Maryse Joissains a essayé de pousser la vente de l'Office à la Sacogiva (deux fois plus petite que sa grande sœur) alors que les deux offices relèvent de statuts incompatibles. En gros, la petite, non transférable à la métropole, devait absorber la grosse. Cela faisant, la Ville aurait gardé la main sur les logements sociaux. Là aussi, l'échec, prévisible, lui a été signifié par le préfet.
Maryse Joissains s'est aussi engagée dans une autre catégorie, celle du transfert de Pays d'Aix Habitat à la métropole. Et plus récemment en refusant la fusion de l'office avec un autre de la métropole. Là encore en contradiction complète avec la législation. En effet, la loi Elan (portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) du 23 novembre 2018 a fixé au 31 décembre 2020 la date limite théorique pour la restructuration, fusion ou création d'une société de coordination, des organismes HLM gérant moins de 12.000 logements. C'est le cas de PAH qui gère quelque 5.700 logements. Maryse Joissains a de nouveau adressé un courrier au préfet pour se plaindre de la prochaine fusion avec Habitat Marseille Provence qui possède 14.500 logements.
Pour la bonne compréhension de la question, le conseil d'administration de PAH a bien respecté les textes et s'est logiquement rapproché de HMP. La maire d'Aix a vu rouge. Et a accusé le précédent président de l'office de ne pas avoir suivi sa demande. Sa punition a été de ne plus figurer sur la liste municipale de 2020 alors qu'il était adjoint depuis 2001.
Excusez mon vocabulaire mais je trouve cela dégueulasse. Maurice Chazeau, que je connais bien et apprécie, a essayé de relancer l'office dès qu'il avait été désigné président. Le problème, ce n'était pas lui, c'était la gestion chaotique de Maryse Joissains elle-même qui avait procédé à pas moins de six licenciemens de directeurs en 12 ans, le septième est toujours en place. Maryse Joissains lui en veut aussi car lors de l'élection municipale de l'an dernier, l'épouse de ce directeur était candidate sur la liste dissidente d'un ancien adjoint qui avait choisi de tenter sa chance contre la maire sortante. Voilà comment Maryse Joissains règle ses comptes en se défaussant complètement de sa responsabilité.
Comme le précise Marsactu, elle réclame ni plus ni moins au préfet “de mandater la chambre régionale des comptes et peut-être même la Cour des comptes, car avec à peu près 20.000 logements que devrait gérer ce nouvel office métropolitain, cela mérite un contrôle régional, voire national…".
Alors voici ma question perfide : outre que toutes les menées de Maryse Joissains dans ces pitreries sont contraires aux lois, une élue condamnée définitivement en décembre pour des faits de "prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics", mais ayant formé un recours en cassation uniquement pour contester la peine de huit ans de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité, est-elle encore crédible ?

9 mars 2021

Création d'un Musée Picasso à Aix : Histoire d'un échec prévisible

REVERS. Vous en avez  forcément entendu parler. Surtout entendu parler car le projet n'a pas abouti. Et c'était prévisible. Récit des péripéties qui ont émaillé ce dossier pendant quatre ans. Maryse Joissains a fini par reconnaître que nous avions soulevé les bonnes questions à poser sur le possible échec de cette initiative intéressante mais périlleuse juridiquement...

Collège Prêcheurs 16

Le magazine de la ville y est encore revenu dans ses numéros récents de novembre et de janvier. Retour sur les faits donc. Quelques mois avant la fermeture définitive du collège des Prêcheurs prévue en 2015, Maryse Joissains avait émis l'idée, intéressante, d'installer dans le bâtiment principal affecté aux classes "un pôle de formation et de recherche judiciaires" ainsi que "d'y localiser une crèche de soixante places, indépendante en terme de fonctionnement." Le conseil municipal avait validé cette initiative.
Mais en 2017, Catherine Hutin, fille de la seconde épouse de Pablo Picasso se manifeste pour créer un musée Picasso. Information tout aussi intéressante pour enrichir le patrimoine aixois. Elle demande 12 millions d'euros à la Ville qui lui consent une ristourne d'un million. Les tractations commencent et se poursuivent sans convaincre l'héritière. La municipalité veut y inclure des clauses de sauvegarde, pour certaines à juste titre.
Le principal désaccord est que la Ville veut instaurer une garantie que le musée resterait un musée au moins pendant quinze ans avant un éventuel changement de destination, par exemple une vente à nouvel opérateur culturel ou autre. Catherine Hutin défend l'idée de cinq ans et refuse d'intégrer cette clause dans le comromis de vente. Réaction de Maryse Joissains : "Ça n’avance pas avec l’héritière de Picasso, je crois qu’elle est entourée de conseillers mal avisés." En septembre 2020, cette dernière impute à la mairie l'échec du projet. Fin de partie. Il n'y aura pas de musée Picasso à Aix.
Vu le flou des tractations, cette affaire a été évoquée à plusieurs reprises au conseil municipal. Dès 2017, mon collègue Edouard Baldo qui connaît bien le sujet juridiquement a chaque fois émis des doutes sur les intentions de Catherine Hutin insistant notamment sur les incertitudes liées à la solidité et à la légitimité de cette dernière à se réclamer de l'héritage car la société nommée Madame Z qui porte son projet avait été précisément créée en 2017.
Edouard Baldo avait tiqué sur la nature de la société, et le type de contrat de cession des murs de l'ancien collège des Prêcheurs "de gré à gré" entre la Ville d'Aix et l'héritière. "On veut vendre à Madame Z. Avez-vous vérifié les statuts de Madame Z ? L'ancien collège fait-il partie du domaine public ou privé de la commune ? Il est en plein secteur sauvegardé..." Et l'élu de poursuivre sa démonstration : "Il y a sept musées (dédiés au maître espagnol) en Europe. Le musée le plus important du monde, c'est le musée de Paris. Il est mort en 1973, Picasso. Depuis 1973, elle aurait eu le temps de le faire, son musée, Mme Hutin. Eh bien non. Je vais vous dire pourquoi : en 1989 est intervenue une décision de justice qui donne la totalité de la décision à Claude Picasso, qui est l'administrateur de la Picasso administration, installée aux États-Unis. C'est Claude Picasso qui délivre les certificats d'authenticité, les autorisations de création des musées, c'est lui qui veille au nom, à l'image, à l'oeuvre et à la signature. L'a-t-on consultée, cette Picasso administration ?".
Au conseil municipal d'octobre dernier (alors que nous n'y siégeons plus), Maryse Joissains a finalement admis que le scepticisme d'Edouard Baldo avait du sens (voir extrait de La Provence, ci-dessous). Aux dernières nouvelles, la Ville veut lancer un appel à projet pour en faire un centre d'art. Souhaitons-en l'augure...

Musée Picasso La Provence 13 octobre 2020 - Copie

1 mars 2021

Logements sociaux : Du retard et ça n'avance pas vraiment

PÉNURIE. Le constat est sans appel. Aix est encore loin d'être à la hauteur pour se conformer au taux fixé par la loi de 25% de logements sociaux. Maryse Joissains a toujours privilégié le privé, laissant à l'abandon les milliers de demandeurs ne disposant que de faibles revenus. Pourtant d'autres communes de toutes tailles produisent de louables efforts pour modifier leurs projets visant à atteindre peu à peu le seuil légal. Explications...

logement social droit

Globalement, le constat est sans appel. Le Pays d'Aix ne peut être qualifié d'exemplaire en matière de construction de logements sociaux. Courant février, j'ai déjà évoqué ce problème qui dure depuis deux décennies. Si l'on peut comprendre que de petites communes mettent en avant leurs difficultés plus ou moins justifiées pour atteindre la barre des 25% que prescrit la loi, en revanche, à Aix c'est le résultat de la politique anti-sociale délibérément menée par Maryse Joissains qui empêche de faire progresser la part des logements sociaux.
Comme je l'ai souvent dénoncé, privilégier le privé, même en produisant un certain quota de la catégorie de logements sociaux, ne fait pas monter le taux requis légal. D'où les pénalités annuelles versées par la Ville dépassant selon les années un million d'euros. Le taux actuel est de 19,90%.
Je rappelle que lorsque nous étions aux affaires, jusqu'à 2001, c'était déjà ce taux. Il n'a donc guère évolué alors que la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) instituant 20% a été votée en 2000. Et que la loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové) a relevé l'obligation à 25%. La municipalité aixoise pourra dire ce qu'elle veut, elle est en dehors des clous. Mais surtout laisse s'accumuler le nombre de demandes non satisfaites auprès de l'office HLM Pays d'Aix Habitat et de la Sacogiva.
Les personnes et les familles concernées sont celles dont les revenus ne leur permettent pas d'accéder à des loyers abordables et qui sont contraintes d'aller se loger ailleurs, notamment dans les communes environnantes. Le prix du foncier est devenu exorbitant à Aix faute de volonté politique et de choix d'urbanisme correspondant aux besoins réels de la population.
Prendre en compte ces besoins n'est pas une démarche impossible à mettre en œuvre. Cela nécessite de revoir concrètement, même s'il faut y consacrer beaucoup d'efforts et pas mal de temps, la politique de construction de la ville pour que chacun puisse se loger selon ses moyens. Depuis les lois évoquées ci-dessus, des communes de toutes tailles ont bien entrepris de s'y conformer progressivement en modifiant leurs approches afin d'intégrer des logements sociaux et très sociaux dans leurs projets compatibles avec les possibilités financières dont disposent les demandeurs.

"Aix : Le coût pour se loger nuit à la cohésion sociale et à la démographie" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/02/01/38787215.html

logements sociaux prov 9

logements sociaux prov 9

logements sociaux 19,9% prov 24

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