Maryse Joissains en campagne anti-métropole pour masquer son procès ?
Maryse Joissains sera rejugée en appel le mercredi 13 mars. Si sa première condamnation est confirmée, cela risque de lui coûter cher. Alors, pour faire diversion, elle entre en campagne en agitant de nouveau son fantasme anti-métropole. Reçue cette semaine à Paris pour la seconde fois au ministère des collectivités territoriales, ce n'est pas la ministre qui l'a accueillie. Signe qu'elle n'est pas crédible là-bas non plus ?
Maryse Joissains s'agite encore et encore pour défendre l'indéfendable : créer son village gaulois, sa propre petite métropole. Alors qu'il est question de fusionner le département des Bouches-du-Rhône et la métropole Aix-Marseille, elle relance son idée farfelue de sécession qui n'a aucune chance d'aboutir. C'est sa méthode pour essayer d'entretenir le mythe de son sens du combat.
Y croit-elle seulement un instant ? Pourquoi remue-t-elle ce fantasme qui a été retoqué à plusieurs reprises à chacune de ses tentatives ?
J'ai une explication. Elle vaut ce qu'elle vaut. La maire d'Aix, condamnée en juillet dernier par le tribunal correctionnel à de lourdes peines, s'imagine être relaxée le 13 mars par la cour d'appel et être ainsi en mesure de rempiler pour une quatrième mandat.
J'y vois là une forme de pure diversion pour minimiser ou faire oublier ses malheurs. Sa propagande dans le magazine municipal, aux frais des Aixois, a le même objectif. Si personne ne conteste qu'elle a à son actif un certain nombre de réalisations, elle ne peut prétendre avoir géré dans la plus grande transparence. Les faits établis sont têtus et ses condamnations sont là pour le prouver.
Une paille, n'est-ce pas ?
Pour tenter de donner du crédit à ses initiatives, elle a écrit une énième lettre, cette fois à la ministre des collectivités territoriales. Cette denière l'avait reçue à Paris. Mais il y a quelques jours elle a chargé une des conseillères de son cabinet de l'accueillir. C'est dire si la ministre, qui connaît la chanson de Maryse Joissains, n'avait pas envie de perdre son temps.
La maire, "grande amie", déclare-t-elle, de Martine Vassal, joue au yoyo avec elle. Une fois, elle la couvre d'éloges, une autre, elle laisse entendre qu'elles ne sont pas sur la même ligne. Ainsi sont les personnes, chacune se préoccupe de son propre sort et n'a en tête que son seul avenir politique.
Maryse Joissains ne veut pas perdre son pouvoir et les prébendes qui vont avec, Martine Vassal s'attache à cumuler toutes les fonctions possibles pour dominer le petit monde politique local qui lui tresse des lauriers et s'agenouille devant elle pour ne rien rater des retours que sa majesté voudra bien octroyer aux plus fervents de l'à-plat-ventrisme.
Petite revue de presse...