Auprès de mes arbres, je vivais heureux…
Aix perd ses platanes un à un à cause de cette saleté de chancre coloré. Après ceux du cours Mirabeau et alentours, ce sont 13 autres arbres qui ont été abattus cette semaine sur l'avenue Pierre-Brossolette. J'ai assisté à ce funeste moment. Récit...
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L'abattage en action
On le sait, à Aix, de nombreux platanes sont malades, même si parfois ils n'en ont pas l'air, atteints par cette saleté de chancre coloré qui contamine sans pitié les arbres un à un. Mieux vaut éviter le comptage morbide de ceux qui ont déjà été abattus tour à tour sur le cours Mirabeau et maintenant en bas du cours déplumé lui aussi de ses frondaisons, sur les trois places, place Jeanne d'Arc, boulevard Victor-Hugo, à Puyricard et avenue Pasteur.
Par le passé, d'autres arbres ont aussi disparu le long de l'avenue Pierre-Brossolette, remplacés par de jeunes pousses. Cette semaine, c'est le bas de cette voie qui en a encore fait les frais. En trois jours, treize platanes malades d'environ cinquante mètres de hauteur ont été livrés aux tronçonneuses dévoilant un large ciel sans écran. Pas de doute cependant sur leur mauvais état sanitaire. Les troncs étaient creux, noirs comme les ténèbres.
Sous quinzaine, m'a-t-on dit, on y plantera des micocouliers qui mettront évidemment plusieurs années avant d'atteindre une taille adulte et une majesté protectrice.
J'ai voulu assister à ces scènes funestes, bien maîtrisées certes mais qui serraient le cœur.
On se rappelle sans doute que de fortes mobilisations ont eu lieu au moment de l'abattage des arbres des trois places. Certains ont ainsi pu être sauvegardés et ont permis à la Ville de se doter d'une Charte de l'arbre qui fixe des conditions draconiennes notamment pour la surveillance, l'entretien et les procédures devant être respectées avant toute décision d'abattage.
La morale demeure quand même éternellement celle-ci : comme l'homme, l'arbre est bel et bien mortel.
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Les avis d'abattage des platanes
Les trous rebouchés en attendant la plantation des micocouliers