Les personnels des crèches n'ont pas la pêche et le font savoir...
Les personnels des crèches gérées par les Petits Chaperons rouges se plaignent des conditions de travail qu'on leur impose. La direction prétend que tout va bien. Pas étonnant quand on comprend qu'une partie de ses bénéfices va aux actionnaires. Et la sueur des employées, ça ne compte pas, alors ?
La question est récurrente. Comme dans les hôpitaux, les écoles et dans beaucoup de services publics, les personnels des crèches aixoises subissent des conditions contraignantes et usantes sans avoir en retour la reconnaissance du gestionnaire. Que ce soit en termes d'organisation du travail ou de niveau et de gratification du salaire.
La direction du délégataire des Petits Chaperons rouges prétend que tous les efforts sont faits pour assurer l'accueil des bambins et que les salariés sont bien considérés. La gestion "se passe bien. Le climat social est apaisé.", affirme le président fondateur.
Avec Edouard Baldo, nous avons longuement reçu des représentantes syndicales à leur demande. Elles nous ont exposé les diverses difficultés qu'elles rencontrent et décrit les modes de gestion qui leur sont appliquées quotidiennement. Epuisement, voire dépression pour certaines, maladie, refus patronal de revoir la grille des salaires, primes gelées.
Pendant ce temps, les Petits Chaperons rouges, dont le groupe est quatrième acteur européen de crèches privées, réalisent des bénéfices au niveau national et international. La structure a rejoint un réseau dénommé "Grandir" qui inclut le monde des entreprises concernées par les crèches pour leur personnel. Cette dimension expansionniste n'est pas sans effet sur le chiffre d'affaires qui peut lui permettre d'être coté au CAC40. De la sorte, pas difficile de comprendre que les actionnaires en attendent des dividentes sans avoir transpiré pour être ainsi rémunérés.
Et là, on se pince. Si des structures comme les Petits Chaperons rouges rendent réellement un service aux familles, et à Aix sous forme de contrat de délégation de service public accordé par la Ville (de 2015 à 2020), c'est forcément grâce aux personnels. Alors, on en tient compte ou pas ?