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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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20 mai 2016

Les goûts et les douleurs de l'architecture du Plan Campus

Lancé il y a six ans, le plan Campus a beaucoup avancé. Les nouveaux bâtiments sortent peu à peu de terre et l'on peut déjà avoir une idée du futur paysage universitaire. Mais je ne partage pas certains partis pris architecturaux...

fac 26
(Clic sur l'image pour agrandir)
La nouvelle entrée de la faculté de lettres à l'emplacement de l'ancien parking.
Entre les deux bâtiments, on aperçoit au fond la précédente architecture qui subsiste.

Chaque jour, on peut constater les grandes avancées du plan Campus lancé il y a six ans qui chamboule le paysage des sites universitaires. Après les travaux de terrassement et les coups de pioche, ont peu à peu émergé les fondations, poussé les grues et les premières lignes des façades. Certaines opérations ont démarré en solo, d'autres ont progressé et progressent simultanément.
J'avoue avoir été plutôt sceptique à l'annonce de ce vaste programme qui me semblait utopique. Force est d'admettre que sa réalisation est aussi surprenante que sa lente mais effective vitesse d'exécution.
La faculté de lettres de l'avenue Robert-Schuman aux Fenouillères n'avait qu'un an lorsque je m'y étais inscrit pour y faire toutes mes études. La dégradation puis le délabrement des bâtiments ont commencé très tôt et, au fil des décennies, l'ensemble a fini par prendre une allure fantomatique.
C'est ainsi que j'ai eu l'occasion d'assister à cette déchéance progressive qui allait en s'aggravant comme j'ai pu également en être le témoin direct pendant les vingt-trois années durant
 lesquelles j'y ai dispensé des cours destinés aux étudiants anglophones des cinq continents venus parfaire leur connaissance de la langue française. J'avais parfois un peu honte de l'image qu'ils pouvaient s'en faire et, peut-être pire, emporter dans leurs pays d'origine.
Et voilà qu'aujourd'hui je peux me réjouir de cette renaissance qui s'accompagne du regroupement des trois universités au sein d'Aix-Marseille-Université, une institution d'excellence qui va enfin disposer de locaux et de lieux d'études décents.
Résidant dans le secteur, j'ai pu suivre plus facilement les sorties de terre des nouveaux bâtiments et les rénovations des anciens. J'ai cependant quelques critiques à faire sur le projet dans son ensemble et les aspects architecturaux disparates qui ont été sélectionnés.
Selon moi, il y a beaucoup trop de ruptures visuelles entre les divers bâtiments neufs eux-mêmes mais aussi entre certains d'entre eux qui côtoient les anciens qui ont été conservés. Cela manque d'harmonie et d'unité. Je ne reproche pas aux concepteurs d'avoir voulu se faire plaisir mais de ne s'être pas assez préoccupés de l'empreinte initiale des bâtiments et d'avoir négligé le contexte architectural général.
Pour être un peu plus sévère, je dirais que certaines de ces nouvelles constructions ont un air de déjà-vu dans leur modernisme et auraient pu être finalement parachutées telles quelles n'importe où ailleurs tant elles manquent d'une identité vraiment locale. 
S'il est vrai que les goûts et les douleurs ne se discutent pas, il n'est pas interdit de donner son avis.
Parmi d'autres exemples, la pire des illustrations pouvant donner corps à mon propos est sans doute celle de la nouvelle résidence universitaire longeant l'avenue Gaston-Berger. Sa façade lugubre dénote avec celle lumineuse du très grand batîment qu'elle jouxte. Elle arbore un mur au ton bistre qui renvoie à une image de prison. Il paraît que l'architecte des bâiments de France n'a rien trouvé à redire ! C'est tellement hideux qu'il est prévu d'en camoufler une bonne partie derrière une sorte d'escalier orné de jardinières.
Voilà, maintenant, si le cœur vous en dit, et à l'occasion, vous pouvez allez admirer la prouesse sur place pour vous faire votre propre opinion…

(Clic sur les images pour agrandir)

fac 26
Vue de la nouvelle bibliothèque universitaire sur l'avenue Gaston-Berger

fac 26
En prolongement, vue du nouveau restaurant  

fac 26
Et à proximité, la résidence étudiante à la façade lugubre conçue par le même architecte !
En pied du bâtiment, on aperçoit l'escalier et les jardinières en béton blanc qui longent le mur.

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