Budget : Nouveaux coups durs en cher et en hausse pour les Aixois !
Le battage régulièrement claironné par Maryse Joissains d'un maintien des taux de la fiscalité directe depuis quinze ans cache en fait une belle entourloupe, celle de la forte augmentation systématique des tarifs et taxes des services publics et de la baisse non moins pénalisante des aides aux associations. Au dernier conseil municipal, une nouvelle série de délibérations en a encore fourni la preuve...
Il y a moins d'un mois, je dressais la liste de toutes les hausses de tarifs et taxes connues que Maryse Joissains a décidées pour l'année 2016. Et je précisais que son argument répété à longueur d'années "je n'ai pas augmenté les impôts depuis que je suis maire" est une entourloupe.
Si la fiscalité directe est en effet plutôt contenue, ce n'est qu'en apparence car cet artifice masque autre chose. La fiscalité indirecte, elle, qui se répercute dans la vie quotidienne de toutes les familles, s'envole à chaque budget en plongeant la main systématiquement dans la poche des Aixois.
Cette année, on atteint carrément l'apothéose. Peu de tarifs de services publics ont été maintenus à leur niveau antérieur. Beaucoup sont marqués par des hausses impressionnantes.
Pour rappel, prétextant d'une baisse des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales, argutie râpée qui a bon dos, l'adjoint aux finances a annoncé une variation moyenne de +3%. En réalité, contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette mesure ne s'applique pas de façon uniforme. Pour certains tarifs, les pourcentages peuvent atteindre des sommets (voir lien en bas d'article). On cherche encore les critères objectifs qui ont donné lieu à ces choix.
Lors de la séance du conseil municipal du 2 mai, plusieurs délibérations présentaient de nouveaux coups de hache. Des subventions dans les domaines de la culture, de la petite enfance, de l'éducation et de la santé ont vu leurs dotations réduites.
Pour les associations culturelles, c'est une moyenne de -15%. Pour les crèches parentales, une moyenne de -10%. Pour le Relais des assistantes maternelles, c'est le pompon avec -28%. Pour les associations œuvrant dans la prévention de la santé, c'est -10%. Pour les subventions aux activités scolaires, on note sur le tableau qui mentionne entre autres les rythmes scolaires et la réussite éducative une coupe globale de 50.000 euros entre 2015 et 2016.
Par ailleurs, au Conservatoire de musique, les droits de scolarité et de location d'instruments pour les élèves vont grimper de 5%. Une autre délibération fixe aussi de nouvelles modalités pour les inscriptions des séniors aux repas de fin d'année. Désormais, les personnes autorisées à en bénéficier devront avoir plus de 65 ans et non plus 60.
La seule ligne budgétaire épargnée par le matraquage, et c'est fort heureux, est celle liée au handicap dont les petites subventions aux associations sont reconduites quasiment au même niveau que celles de l'an passé. Alors, que reste-t-il du discours propagandiste sur le maintien de la fiscalité ?
"Budget : Non, non, Maryse Joissains, les vessies ne sont pas des lanternes !" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2016/04/19/33684956.html