Maryse Joissains aime tancer tout le monde... sauf elle-même !
Pour la métropole, elle demande au préfet des audits sur la gestion de la ville Marseille alors qu'elle n'y est pas habilitée. Et pour créer son Conseil des étudiants aixois, elle se passe des règles de transparence démocratique. Délirant...
Oui, et alors ? me direz-vous. Quel rapport y a-t-il entre ces deux sujets ?
Alors que le 9 novembre s'ouvre la séance inaugurale de la métropole Aix-Marseille-Provence, la récente lettre de Maryse Joissains au préfet montre qu'elle aura essayé de faire feu de tout bois pour contester jusqu'à l'absurde le bien-fondé de sa création. Dans cette missive largement diffusée, elle s'aventure à demander au représentant de l'Etat de lancer plusieurs audits sur la gestion de la ville de Marseille, une gestion qu'elle décrit comme étant calamiteuse.
Cela faisant, soit elle confond les fonctions des institutions, soit elle en ignore encore vraiment tout ! Car ce type d'audits ne peut relever au mieux que de la ville elle-même, donc en interne, ou au pire que de la Chambre régionale des comptes dont c'est le rôle, en externe.
A peine arrivée à la mairie en 2001, Maryse Joissains avait lancé des audits sur la gestion du maire précédent, comme par hasard à quelques mois des élections cantonales, histoire de faire un peu de bruit dans les urnes. Pour ceux qui l'auraient oublié, aucun de ces audits n'avait révélé quoi que ce soit de litigieux et la maire nouvellement élue avait laissé tomber en n'y donnant aucune suite.
On peut aussi se demander comment elle réagirait si une collectivité voisine s'avisait de vouloir venir mettre son nez dans sa propre gestion d'Aix. Voilà pourquoi Maryse Joissains se décrédibilise au plus haut point. En est-elle seulement consciente, prise dans le maelstrom de sa propre hystérie ?
L'autre sujet concerne la mise en place d'un Conseil des étudiants aixois, censé recueillir leur opinion et leur permettre de s'engager dans la vie citoyenne de la ville. Or, pour siéger dans ce CEA, les étudiants devaient faire acte de candidature et seules les trente premières pourraient en faire partie. Outre le fait qu'ont été totalement écartées les instances représentatives réellement élues des étudiants qui siègent notamment dans les universités, il m'a été rapporté sous le sceau de la confidence que le recrutement des membres du Conseil n'aurait pas été tout à fait neutre. Un tri a-t-il été opéré en amont et, si oui, par qui ? Mystère.
Alors, on le voit, pour les leçons de bonne conduite, la mairie actuelle ne peut franchement pas se poser en exemple.