Les paroles choquantes d'un élu de l'équipe de Maryse Joissains...
Au conseil municipal, un élu de l'équipe de Maryse Joissains chargé de la gestion de l'espace public s'est lâché en comparant le marché aux livres du centre-ville à "un camp de Roms". Il n'y a pas qu'à Venelles que le naturel revient au galop...
Cela s'est passé il y a peu au conseil municipal. Le groupe auquel j'appartiens a posé une question orale. Nous nous inquiétions du sort des marchés du centre-ville au moment où la municipalité projette des travaux de réfection de la place de Prêcheurs qui dureront de longs mois.
Alors, quel est le problème posé ? Le marché aux fleurs se tient habituellement sur la place des Prêcheurs. Il est donc envisagé de le déplacer sur la place de l'Hôtel de Ville. Or, le premier dimanche de chaque mois, cette place est dévolue au marché aux livres. Comment dans ces conditions permettre à tous d'occuper le même espace ?
Dans un premier temps, il a été suggéré de déplacer le marché aux livres vers la place de l'Université. Refus des bouquinistes. Une autre hypothèse aurait été que les fleuristes concèdent un dimanche aux bouquinistes devant la mairie. Mais tout le monde a besoin de travailler et personne ne veut perdre la moindre journée.
Est-il possible de faire cohabiter tout le monde au même endroit ? Pas vraiment car l'espace n'est pas extensible. Des rencontres ont lieu entre élus et vendeurs sans qu'une solution satisfaisante soit trouvée. D'où notre question.
Et c'est là que l'on a entendu l'élu délégué à la gestion de l'espace public prononcer dans un accès d'énervement des paroles choquantes, comparant les étals des bouquinistes à "un camp de Roms". Il aurait pu dire un champ de foire, par exemple. Mais non, toute inhibition levée, sa comparaison venant sans doute d'un fond ancré dans son cerveau lui a fait éructer "un camp de Roms".
Emoi dans la salle du conseil et tentative de Maryse Joissains de minorer la portée des paroles de son élu qui a ensuite essayé de s'excuser après la riposte de notre groupe. Même Le Canard enchaîné s'en est mêlé. Voilà comment à partir d'un problème de gestion un (ir)responsable dérape sans crier gare.
Cet homme lit-il des livres ? Lui arrive-t-il d'offrir des fleurs ? On ne sait. En tout cas, on lui enverrait bien des épines à la figure.
Après de nouvelles réunions, les choses semblent avancer pour résoudre au mieux la situation, les parties concernées faisant quelques concessions réciproques.