Conseil municipal : Grosse bataille sur les rythmes scolaires…
Le calme de chaque début de séance publique à la CPA et au CM n'est pas toujours de bon augure. Pour preuve, les vifs échanges qui ont eu lieu jeudi et lundi...
Lundi soir au conseil municipal (Clic sur l'image pour agrandir)
Alors que la séance publique de la Communauté du Pays d'Aix de jeudi dernier à Saint-Cannat a duré un peu plus de quatre heures, celle du Conseil municipal de lundi a dépassé les cinq heures.
Notre groupe Démocratie pour Aix y a été chaque fois au complet. Nous avons pu proposer nos candidatures et être élus dans diverses commissions ou instances stratégiques. Certaines se sont déjà réunies et nous avons également été présents. Autant le dire pour que les électeurs sachent que nous honorons totalement nos engagements.
A la CPA, un débat en forme de règlement de comptes s'est longuement invité en fin de soirée, hors ordre du jour, entre des élus de droite au sujet de la survie de l'entreprise LFoundry. Le maire de Pertuis, mais pas que lui, a reproché au maire de Châteauneuf-le-Rouge de s'occuper de cette affaire sans être officiellement mandaté par la CPA. Au final, une motion a été décidée pour dire non au démantèlement, oui à la poursuite de l'activité.
Au CM, la délibération sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires a provoqué de vifs échanges pendant une heure. La Ville nous avait envoyé le rapport inscrit à l'ordre du jour. Or, un autre rapport remis en séance annulant le précédent nous a surpris. Dans le second, ont été ajoutées quelques phrases qui changeaient le sens du positionnement politique de la Ville.
Un, Maryse Joissains répétait qu'elle est contre la réforme mais que le projet était présenté par précaution au cas où la loi s'imposerait définitivement. Deux, le rapport annonçait une forme de chantage : la municipalité déclarait qu'elle reviendrait en arrière si l'Etat ne pérennisait pas au delà des deux premières années son aide financière à l'amorçage.
Nos collègues, Noëlle Ciccolini-Jouffret, Gaëlle Lenfant et Hervé Guerrera ont tour à tour pris la parole pour s'étonner et constester avec force cette nouvelle version découverte en séance et la teneur des menaces pesant dès lors sur la mise en route effective d'une réforme indispensable pour le bien des enfants.
De l'adjointe à l'éducation à Maryse Joissains en passant par une élue de la majorité qui parle souvent pour ne rien dire, la confusion s'est alors lourdement installée au sein de l'assemblée. Nos élus ont bataillé ferme pour souligner l'ineptie et le caractère inacceptable de la nouvelle rédaction de la délibération et annoncé que nous ne la voterions pas si elle était maintenue en l'état.
Au bout du compte, la maire a proposé de la retirer de l'ordre du jour et de la représenter au conseil du 23 juin en deux parties, l'une (politique) exprimant le refus de la Ville d'appliquer la réforme, l'autre (technique) précisant les modalités d'application si la loi ne pouvait être éludée. Pour notre part, nous aviserons le moment venu mais nous sommes déterminés à ne pas laisser faire n'importe quoi.
Voilà comment cette municipalité continue de se comporter quand il s'agit de respecter une loi votée par le Parlement. Maryse Joissains n'en est malheureusement pas à son premier essai. Rappelons-nous en effet son refus de mettre en place les conseils de quartiers et sa contestation de la loi sur la Métropole...