Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
Derniers commentaires
Archives
31 octobre 2012

PS : Congrès, fédé du 13 et… Guérini

PS fédé 13 ravi 100(Clic sur l'image pour agrandir)

Avant même la tenue du congrès du PS, la fédération des Bouches-du-Rhône avait été appelée à voter pour renouveler sa direction. Jean-David Ciot, signataire de la motion qui a porté Harlem Désir au secrétariat national, a été réélu lors du congrès fédéral aux Pennes-Mirabeau.
Pour autant, la situation de la fédé fait toujours débat car, selon les minoritaires, elle n'aurait pas encore trouvé sa sérénité. C'est le moins que l'on puisse dire, d'autant que Jean-Noël Guérini, redevenu "militant de base" comme il se plaît à le dire, se voit toujours suspecté d'influencer son fonctionnement en coulisses.
De fait, l'encore président du conseil général continue à tenir tête un peu à tout le monde. Y compris en attaquant la presse qui, selon lui, le maltraite plus qu'il ne faut, et en poursuivant aussi Renaud Muselier pour ses déclarations le mettant en cause dans les médias. Il a donc fait voter une délibération visant à faire prendre en charge par l'assemblée départementale les frais occasionnés par ses plaintes en diffamation.
Mais refaisons un tour à la fédé. Voici ce qu'en disait le Ravi dans sa livraison de début octobre.                                                                                A suivre...

Vaudeville rose à la fédé du PS13

Rénovation contestée, clientélisme dénoncé…
Plongée dans une fédération épuisée par ses tensions mais sommée de désigner son nouveau secrétaire fédéral.
Un an après la visite d'Alain Richard, dépêché après le rapport accusateur de Montebourg sur les pratiques de la fédération des Bouches-du-Rhône, l'ombre de Jean-Noël Guérini, président du Conseil général et ancien homme fort du PS, plane toujours. A quelques semaines du congrès départemental, le 20 octobre, qui verra l'élection du nouveau secrétaire fédéral, les esprits s'échauffent. Les chemins de la rénovation auraient été saupoudrés "de poudre aux yeux" selon Marie-Arlette Carlotti, ministre des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion.
Dans un courrier adressé à Martine Aubry et signé par la majorité du conseil fédéral collégial mis en place après le rapport Richard, des militants socialistes de l'association Renouveau PS13 qualifient d'"arnaque" la rénovation de la fédération des Bouches-du-Rhône engagée depuis juin 2011. Ils constatent l'absence de mise en œuvre des recommandations du rapport Richard. "Les clefs de notre fédération restent entre les mains du Conseil général", déplorent-ils. Ils ont obtenu de la première secrétaire sur le départ qu'Alain Fontanel, déjà chargé de la rénovation des fédérations de l'Hérault et du Pas-de-Calais, vienne faire une nouvelle inspection à Marseille dans les prochaines semaines.
Les dés sont pipés ?
"Le recours à Solférino est devenu systématique pour ne pas dire pathologique", déplore Jean-David Ciot, le premier fédéral sortant. Candidat à sa propre succession, le maire du Puy-Sainte-Réparade et tout nouveau député, qui revendique sa matrice "guérinienne", se pose en garant de la rénovation. "80% des recommandations du rapport ont été réalisées ou sont en voie de l'être".
"Sur les dix préconisations du rapport Richard, une seule a été mise en place, la collégialité !"
, rétorque, ironique, Joël Canicave, lui aussi candidat au poste de premier secrétaire. "Je ne comprends pas pourquoi au sein de la collégialité, ce sont ceux qui ont voulu la rénovation qui cherchent à empêcher son application, s'agace le conseiller général Alexandre Medvedowsky. Comprenne qui pourra !" "Paris validera ou pas le processus, je reste serein et garant de la pluralité", conclut Jean-David Ciot.
"Les dés sont pipés, affirme Pierre Orsatelli, membre de Renouveau PS13. La principale collaboratrice du président du CG13, Magali Lefrançois, exerce à la fois la fonction de secrétaire générale de la fédération et celle d'attachée parlementaire de Jean-Noël Guérini !"
"Il y a plus grave encore,
ajoute Annick Boët, également candidate déclarée pour diriger la fédé. Magali Lefrançois a accès au fichier Rosam et donc à la liste de tous les militants du 13." "Faux !, s'insurge Ciot. Je suis le seul, avec la secrétaire, à avoir les codes du fichier."
Des ambitions hétéroclites
Difficile de comprendre l'importance de la bataille pour la conquête de la fédération sans avoir à l'esprit 2014 et les municipales. En cas de primaires, le rôle du premier secrétaire est moindre. "Tous n'en veulent pas à Marseille, analyse Jean-David Ciot. Patrick Mennucci (NDLR : député-maire d'arrondissement) les réclame, Marie-Arlette Carlotti est réticente et Eugène Caselli (NDLR : Président de la communauté urbaine marseillaise) les craint car il a un problème de légitimité." Tous les trois, opposants à Jean-Noël Guérini, défendent la candidature de Joël Canicave. Mais ils peinent à réunir les conditions d'une alternative.
La collégialité n'a donné lieu qu'à la mise en perspective d'une "union" forcée et démentie par la réalité du quotidien, résumée par cette étonnante confession d'une opposante à Guérini :
"Le succès de Guérini est d'abord celui d'un type qui fait de la politique au milieu du consensus mou d'opposants aux ambitions hétéroclites." De quoi ajouter de la confusion à une situation déjà cryptée ! Jacques Pilhan, conseiller en communication, disait qu'en politique "être une cible, c'est con, mais être une cible immobile, c'est encore plus con". Alors Guérini bouge, visite et rassure. Et si l'opposition se cherche, Guérini sait encore causer dans le creux de l'oreille des élus.
Résultat : le retournement du maire de Rousset, qui avait signé la motion de Carlotti, puis s'est rallié à celle de Ciot après un chèque de 3,8 millions d'euros d'aide du Conseil général pour sa commune.
"On observe un certain... reflux", trompettent même les proches de Guérini. Certains militants qui espéraient un "retour sur investissement" pour leur opposition, ont du vague à l'âme. "Guérini, c'était quand même une garantie contre les coups durs, rage un militant, dont le fils est au chômage depuis peu. Les autres, on n'existe pas pour eux. Moi j'ai collé pour les élections, Carlotti, elle est devenue ministre, moi ma vie, elle n'a pas changé." Plus que jamais, les clés de la rénovation sont entre les mains du juge Duchaine.                                                                                   Rafi Hamal

Mon précédent article :
"PS : Un congrès convenu mais utile" : 
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/10/29/25448580.html

Publicité
29 octobre 2012

PS : Un congrès convenu mais utile

ps congrès rose

Une fois l'élection présidentielle passée, quelles peuvent être les audiences des congrès, conventions, batailles internes ou autres vrais ou faux débats des partis politiques ? Que peut bien retenir un électeur, même intéressé, des grands discours des uns et des autres. A en juger par les chiffres minables du passage sur France 2 des deux candidats de l'UMP à la conquête du poste de calife, l'engouement semble avoir déserté les téléspectateurs.
De même, quel impact peut avoir eu le congrès du PS de ce dernier weekend sur ceux qui ont regardé les quelques secondes diffusées dans les journaux télévisés ou qui ont suivi en partie ou intégralement (comme je l'ai fait) la retransmission sur la Chaîne parlementaire ?
Le désintérêt, le détachement ou l'indifférence trouvent sans doute leur origine dans l'idée que les jeux essentiels en termes électoraux ayant été faits en mai et juin, il n'était plus aussi crucial de consacrer trop de son temps à des débats sans possibilités de choix ou de sanctions pouvant influer ou décider de l'avenir jusqu'à une prochaine échéance capitale. Or, c'est là l'erreur. Qu'on ait opté pour un camp ou pour l'autre, voter le jour dit ne suffit pas. C'est précisément durant toute la période entre deux élections que tout se joue. C'est ce qui m'a toujours passionné, souvent jusqu'à la soif de n'en perdre aucune goutte.
Maintenant, revenons au congrès de Toulouse. Des surprises de fond, il n'y en a pas eu ou si peu. On avait certes bien compris que tout avait été réglé bien avant : la désignation du nouveau secrétaire national du parti et la teneur des discours de soutien indéfectible adressés au président de la République, au premier ministre et à l'ensemble du gouvernement.
Certains orateurs, par trop zélés, n'ont pas hésité à en faire au-delà du nécessaire et du suffisant en s'exposant dans des allégeances qui laissaient entrevoir les ficelles. L'unanimité affichée semblait un peu factice, surtout quand on sait tout ce que la bataille de la primaire avait dégorgé d'inimitiés, de critiques mutuelles et de mots assassins entre les divers courants.
C'est la règle, m'objectera-t-on. Je ne conteste pas le besoin de se montrer unis après les affrontements, surtout après avoir regagné le pouvoir. Ce que j'ai un peu de mal à admettre, ce sont les excès d'éloges et de lèche qu'on a entendus de la part de certains ministres ou responsables du parti, de ceux qui cherchent à bien se faire voir, de ceux qui sont encore en attente d'une place ou de ceux qui espèrent se faire connaître pour assouvir une ambition.
A mon avis, de tous les discours prononcés ces trois jours, peu ont emprunté des chemin nouveaux ou iconoclastes.
Selon moi, la prise de parole la plus originale et la plus démarquée a été celle d'Emmanuel Maurel, dont la motion avait atteint 13%, qui a osé rappeler avec un allant grinçant quelques vérités parfois escamotées. Sa parole était directe, vive et rafraîchissante.
L'intervention de Martine Aubry était, quant à elle, très offensive et sans fioritures, créant ainsi une forme de surprise alors qu'elle quittait sa fonction. Peut-être a-t-elle voulu faire comprendre qu'il fallait encore compter avec elle pour un éventuel rôle au poste de premier ministre lorsque le temps s'y prêtera.
Enfin, la troisième personne qui a détonné, c'est Harlem Désir, qu'on disait sans charisme et quelque peu moutonnier. On l'a vu s'emporter jusqu'à trop hurler et puis, s'en rendant compte, redescendre d'un ton, tout en continuant à lancer des attaques en formules bien calibrées contre la droite. Son discours a été pugnace et argumenté pour défendre les projets et l'action du gouvernement.
Alors, disons-le, même si ce congrès post-électoral n'a pas semblé vibrer comme les meetings de la campagne électorale, il aura au moins eu son utilité pour riposter aux invectives sinon à la démagogie de l'opposition.
                                                                                                      A suivre…

Deux articles intelligents (et drôles) sur le congrès

logo bakchich

http://www.bakchich.info/france/2012/10/26/nuances-de-rose-61873

logo rue89 bis

http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/10/27/toulouse-le-retour-de-royal-et-le-croque-monsieur-socialiste-236574

26 octobre 2012

Les frères Guérini et le vaisseau bleu mal embarqués

guerini maisons retraite

Le changement d'heure, c'est ce weekend. C'est aussi l'heure du congrès national qui se tient à Toulouse, ville totem s'il en est pour le parti socialiste. Les surprises seront rares. Tout semblé plié, comme on dit. Pourtant, dans les coulisses, hors micro, les congressistes en mal de conflits pourraient s'adonner à de passionnants échanges sur les affaires et autres joyeusetés qui touchent certaines fédérations. Au premier rang desquelles évidemment celle de nos Bouches-du-Rhône, toujours aussi féconde en discordes.
En arrière-plan du congrès, c'est une autre actualité qui se charge de remettre les projecteurs sur des rebondissements en tous genres. Et, en particulier, sur ceux qui mêlent les combines et le rôle indirect ou occulte que l'on prête à Alexandre Guérini dans certaines affaires et les imputations d'influence ou de complaisance que l'on attribue à Jean-Noël Guérini agissant au conseil général et à la fédération socialiste du 13.
Après le dossier des maisons de retraite, et rien que ces dix derniers jours, les épisodes tant affairistes que politiques n'ont pas manqué d'être rapportés par la presse. On a reparlé de marchés publics concernant plusieurs collèges avec la garde à vue de deux cadres du CG13. Ces marchés auraient bénéficié de coups de main d'Alexandre Guérini, ce que laissent supposer des écoutes téléphoniques.
Dans la même veine, six autres gardes à vue de cadres du CG13 et de 13 Habitat ont été menées par les gendarmes au sujet de marchés de gardiennage et de sécurité attribués sous la surveillance du même Guérini. Réaction de Jean-Noël Guérini, s'abritant derrière son administration : "Je tranche mais je ne gère jamais les dossiers en direct".
Et, comme si cela ne suffisait pas au tangage du "vaisseau bleu" du département, une autre enquête prometteuse risque de charger la barque déjà bien lourde des déconvenues. On a en effet appris que, suite à une perquisition au CG13, la justice avait ouvert une enquête préliminaire sur la gestion d'espaces nautiques gérés par le conseil général. En cause, des soupçons de favoritisme et de trafic d'influence concernant des délégations de service public.
Côté saga politique, Jean-Noël Guérini déclare à qui veut encore l'entendre qu'il est redevenu un simple "militant de base". On l'a d'ailleurs vu voter en tant que tel dans sa section à l'occasion du vote sur les motions pour la désignation du premier secrétaire national du PS. En revanche, il ne s'est pas montré au congrès fédéral de samedi dernier aux Pennes-Mirabeau.
"Je ne veux plus de responsabilité, je ne serai même pas au conseil fédéral ni au bureau, je reviens à la base." Or, certains persistent à dénoncer le faux retrait de Jean-Noël Guérini qui continuerait à tirer les ficelles, en particulier auprès d'élus encore dans son giron et de certains militants redevables de services désintéressés tels que subventions, emplois ou logements.
A ce rythme, la fin du système Guérini ne semble pas encore devoir toucher à sa fin.
Une prochaine fois, je vous parlerai du gros numéro de cirque de "Coco et Fifi" de l'
UMP, dignes descendants du maître Sarko. On rigolera peut-être plus. Et puis non finalement, ils ne méritent pas d'être à l'honneur sur ce blog.

Une sélection de très bons articles

guerini ports canard 24

logo libe marseille

Jean-Noël Guérini : "Je serai sans états d'âme"
http://www.libemarseille.fr/henry/2012/10/jean-no%C3%ABl-gu%C3%A9rini-je-serai-sans-%C3%A9tats-d%C3%A2me.html

L’affaire Guérini met le cap sur les ports
http://www.libemarseille.fr/henry/2012/10/laffaire-gu%C3%A9rini-met-le-cap-sur-les-ports.html

logo bakchich

Guérini la sardine qui bouche le port
http://www.bakchich.info/france/2012/10/24/guerini-la-sardine-qui-bouche-les-ports-61867

logo marsactu new

Mignard : "C'est l'heure de vérité pour Jean-David Ciot"
http://www.marsactu.fr/politique/jp-mignard-cest-lheure-de-verite-pour-jean-david-ciot-29173.html

24 octobre 2012

Les baïonnettes d'Obama contre Romney

obama romney caricature(Clic sur l'image pour agrandir)

Les débats télévisés sont clos, place aux derniers meetings.
La troisième confrontation entre Barack Obama et Mitt Romney s'est déroulée à l'Université de Lynn à Boca Raton en Floride. Et elle a été assez rude pour le candidat républicain. Le président sortant ne l'a aucunement épargné sur le thème de la politique étrangère (disons plutôt la façon très américaine de la voir comme, par exemple, avec une absence totale de mention de l'Europe) où il a l'avantage de l'expérience engrangée en quatre ans de mandat.
Les thèmes officiels du débat portaient sur le rôle des États-Unis dans le monde, la guerre en Afghanistan et la relation avec le Pakistan, les changements au Proche-Orient et le nouveau visage du terrorisme et les relations avec la Chine.
A vrai dire, ce dernier débat de 96 minutes n'a pas toujours été à la hauteur avec une redondance de lieux communs, des explications imprécises et des passages hors sujet lorsque les candidats sont revenus sur des questions économiques déjà traitées dans les précédents débats.
Les échanges ont cependant permis à Barack Obama de ne pas mâcher ses mots. Il a présenté son adversaire comme étant incompétent et indécis en politique étrangère, n'hésitant pas à dire que son adversaire est "nul" en ce domaine. Il n'a pas manqué d'agiter son trophée de guerre, l'élimination de Ben Laden. Cela faisant, Barack Obama a tenté de peaufiner son image d’homme de paix, et de président économe qui a mis fin à la guerre d'Irak après une décennie de guerres coûteuses.
Et puis, il y a eu ce moment cinglant où, sans avoir l'air d'y toucher, il moque le côté vieillot de Mitt Romney en lui précisant que le temps "des chevaux et des baïonnettes" est fini, lorsque celui-ci s'attaque aux baisses d'effectifs et de moyens de l'armée américaine. Le président n'est pas allé jusqu'à lui parler de flèches, de catapultes ou de gourdins mais son attaque était déjà suffisamment ironique et assassine comme ça.
Ce débat sur la politique étrangère est une figure imposée à chaque élection présidentielle. Il arrive souvent en dernier à la veille du scrutin. Le sortant y trouve toujours un moyen habile de faire la différence avec un novice.

obama sondage CNN 22(Clic sur l'image pour agrandir)

De plus, comme le montrent les sondages réalisés à chaud, Barack Obama a marqué des points et cela peut jouer en termes de dynamique finale.
CBS News indique que 53% des téléspectateurs estiment qu'Obama a remporté le débat, 23% que c'est Romney qui l'a remporté, les 24 % restants estiment qu'il y a match nul. CNN donne Obama gagnant avec 48% contre 40% pour Romney. Un sondage Public Policy Polling auprès des électeurs de 11 Etats susceptibles de basculer donne l'avantage au président, 53% contre 42% pour Romney.

obama mots utilisés

Au premier débat, les deux candidats étaient cantonnés debout derrière un pupitre. Au deuxième, on leur avait fourni des tabourets avec une totale liberté de mouvements. Lundi, on leur a donné l'occasion d'être assis dans de confortables fauteuils placés dans la courbe d'une table en forme de demi-lune face à l'unique journaliste chargé de poser les questions et d'animer la soirée.
Pour cet ultime débat, diffusé sur 11 chaînes américaines, toujours en présence d'un public trié sur le volet et sommé de ne pas manifester la moindre réaction, Barack Obama avait choisi de porter une cravate bleue et Mitt Romney une cravate rouge, les couleurs de leurs partis respectifs comme lors du premier débat.
Certains médias, soucieux de pousser l'analyse formelle et technique des trois confrontations, sont allés jusqu'à calculer le nombre total de mots prononcés : 17.177 le 3 octobre, 18.979 le 16 et 17.908 le 22. Voilà des statistiques qui, même si elles sont fiables et font la joie de leurs initiateurs, n'apportent strictement rien à la campagne électorale et n'auront aucun impact sur le résultat final de l'élection qui se jouera le 6 novembre. Une élection qui, selon mon petit doigt, verra la réélection de Barack Obama.

Moment d'ironie cinglante (sous-titré en français)

L'intégralité du débat en anglais

La transcription intégrale du débat en français
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/23/verbatim-la-transcription-du-troisieme-debat-obama-romney_1779488_829254.html

22 octobre 2012

Tant que le PS n'est ni délivré ni guéri de Guérini...

iznogoud

Enièmes bisbilles et nouveaux remous au parti socialiste alors que les réunions en vue de son congrès, qui se tiendra en fin de cette semaine à Toulouse, se multiplient tant au niveau national que local.
Par la force des choses et les soubresauts récurrents dans les Bouches-du-Rhône, tout est plus compliqué par ici.
Il y a d'abord les graves dysfonctionnements de la fédération départementale dus jusqu'ici à l'omnipotence de Jean-Noël Guérini.
Après l'énorme coup de projecteur jeté sur les graves accusations portées par Arnaud Montebourg, avec, en parallèle, les dizaines d'enquêtes toujours en cours du juge Charles Duchaine sur les affaires mêlant les noms des deux frères Guérini, le rapport Richard préconisait une méthode pour une remise en ordre des pratiques au sein de la fédération. Qu'en est-il aujourd'hui ?
                Mardi 23 octobre : Voir plus bas nouvelle actualisation
D'un côté, il y a tous ceux qui estiment que la rénovation est en marche et jugent que les mesures du rapport ont déjà été majoritairement appliquées. De l'autre, il y a les contestataires qui persistent à dire que tout cela n'est que simulacre au point de réclamer une mise sous tutelle complète de la fédération.
Entre-temps, le calendrier des phases du congrès national devant être respecté, les sections ont été appelées à se prononcer sur les motions qui constitueront la nouvelle direction nationale du PS. Dans les Bouches-du-Rhône, pas de surprise, c'est celle d'Harlem Désir qui sort vainqueur.
Par ailleurs, les sections touchées par l'obligation de partition en raison du nombre de leurs adhérents, comme celle d'Aix par exemple, ont été amenées à voter pour élire leurs secrétaires respectifs. A noter que, après le congrès national, les adhérents de ces sections devront repasser par les urnes pour pouvoir désigner leurs instances et leurs secrétaires comme toutes les sections du pays.
Selon ce qu'on peut en lire dans la presse et même selon les divers propos qui me sont fidèlement rapportés sous le sceau de la confidence, ici, les batailles ne sont pas tout à fait sereines. Pourquoi ?
D'abord à cause du contexte délétère résumé ci-dessus. Ensuite, parce que les ambitions des postulants de maintenant laissent découvrir qu'elles seront aussi celles des candidats déclarés ou non de demain aux municipales. Les calculs valent aussi bien pour Aix que pour Marseille.
Tenir les rênes d'une section, d'une fédération ou du parti, c'est s'assurer des moyens stratégiques pour tenter de faire la pluie et le beau temps lorsqu'il s'agira d'obtenir les investitures. La chose n'est pas nouvelle, tous les partis fonctionnent peu ou prou sur ce mode.
La différence pour notre département, c'est que son cas est assez singulier à plus d'un titre. Il a déjà fait l'objet d'un traitement spécifique au niveau national après la dénonciation de certaines pratiques irrégulières de la fédération. Cela avait d'ailleurs entraîné la désignation des candidats aux législatives par la direction nationale et non par les militants. L'autre aspect compliquant la donne est le non-dit ou le pas-tout-à-fait-dit au sujet du rôle plus ou moins occulte que continuerait à jouer Jean-Noël Guérini, toujours président du conseil général, mais redevenu, selon ses propres mots, "militant de base".
Ces soupçons d'influence sont au cœur de pas mal de discussions tant au sein du CG qu'à la fédération. C'est sans doute le sens caché de la polémique qui a surgi ce weekend, au moment même où se tenait le congrès fédéral aux Pennes-Mirabeau, après la courte lettre adressée à Jean-David Ciot, candidat au poste de secrétaire fédéral qu'il occupe déjà, par Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations, exprimant le point de vue d'Harlem Désir.
En gros, les délégués au congrès seront là aussi désignés par le siège national et non pas par la fédération elle-même. Certains ont vite interprété cette décision comme étant une mise sous tutelle générale de la fédération. Face à la confusion ainsi créée, le même Alain Fontanel a fait marche arrière et a précisé que cela ne concernait que la désignation et la validation des délégués, une démarche censée protéger la fédération en préservant l'objectivité des choix.
Il n'empêche, et quelle que soit la version défendue, cela montre que tout n'est pas encore clair dans le fonctionnement de la fédération.
 

Mardi 23 octobre : Nouvelle actualisation
http://www.marsactu.fr/politique/guerre-epistolaire-a-la-federation-ps-des-bouches-du-rhone-29138.html

Lundi 22 octobre 12h00 : Actualisition

logo france bleu provence(Clic sur l'image pour agrandir)
edito jean laurent bernard 22

logo liberationhttp://www.liberation.fr/politiques/2012/10/19/a-peine-elu-desir-repart-a-l-assaut-de-guerini_854503

logo marsactu newhttp://www.marsactu.fr/politique/la-federation-ps-13-nest-bien-evidemment-pas-mise-sous-tutelle-29133.html
http://www.marsactu.fr/politique/guerini-nest-plus-au-ps-mais-il-vote-encore-29121.html

Le point de vue de Renouveau PS13 :

logo renouveau PS 13http://renouveaups13.blogspot.fr/

Publicité
19 octobre 2012

Fiasco des bus : Comment Joissains nous roule…

aix en bus nouveau réseau

"Mais moi je ne suis pas une spécialiste des transports. S'ils sont mauvais ces pseudo experts, j'y suis pour rien."
Maryse Joissains n'est pas une spécialiste des transports, ça on s'en doutait un peu beaucoup, non ? Mais oser chercher à se dédouaner sur le compte des techniciens, voire sur celui de la direction de Keolis, pour une décision qui a été validée par la maire d'Aix et présidente de la Communauté du Pays d'Aix, c'est un peu lâche. Surtout venant d'elle qui s'était vantée quelques mois avant d'avoir conclu un bon contrat de délégation de service public, moins cher, plus performant avec plus de services et même plus écologique.
On connaît bien cette méthode : le succès c'est moi, l'échec c'est les autres. Mais dans cette affaire de restructuration ratée du réseau de bus, ça ne marche pas. Ce qui fait dire à certains : "Pourquoi avoir changé un modèle qui fonctionnait ?" D'où la persistance de la colère exprimée dès la mise route à l'essai du nouveau réseau en juillet. Et qui s'est amplifiée à la rentrée de septembre, notamment lors de la première réunion publique tenue à l'Hôtel de Ville en présence de Maryse Joissains.
Même scénario à celles de Puyricard mi-septembre et début octobre. Et, même forte rouspétance lors de la réunion qui s'est déroulée aux Milles il y a trois jours. Le constat est là, il ne s'agit en aucune façon de sautes d'humeur sporadiques ou de protestations minoritaires mais bel et bien d'une insatisfaction profonde et d'un mécontentement généralisé.
Alors, comment pourrait-on croire un instant que la concertation avait été menée suffisamment et avec sérieux avant le démarrage du nouveau réseau ? C'est ce qu'avait pourtant prétendu Maryse Joissains. En fait, il ne s'agissait tout au plus que d'une simple enquête effectuée par un institut de sondage à la demande de Keolis. Là encore, les faits sont têtus. Puisqu'il a fallu que le maire lance ces réunions publiques à la rentrée pour écouter ce que les usagers et les comités d'intérêts de quartiers avaient besoin d'exprimer.

(Clic sur l'image pour agrandir)

aix en bus courrier daix 13

On apprend que plus de 50 CIQ ont été rencontrés en quelques semaines et qu'ils seront encore consultés pour prendre leur avis sur le projet reformulé qui sera rendu public le 20 octobre. Maryse Joissains avait fixé cette date-butoir pour la fin des perturbations, "J'espère que ce sera réglé pour le 24". Elle va la dépasser. Elle précise maintenant : "J'espère que tout sera mis en place dans les trois semaines. Mais s'il faut plus de temps, je prendrai plus de temps…" Pas trop quand même car ça urge.
Selon Maryse Joissains, la dernière réunion publique qui était prévue le 24 octobre au Jas de Bouffan sera reportée au 30 octobre. C'est à ce moment-là que seront présentés les détails du projet retouché immédiatement applicable.
Il faudra beaucoup de pédagogie, même en période de vacances scolaires, pour faire ingurgiter les énièmes changements de numéros de lignes, de trajets, d'arrêts et d'horaires de bus aux milliers de voyageurs qui ont déjà suffisamment perdu leurs repères.
Dernier point, Maryse Joissains avance que les modifications ne surcoûteront pas un euro à la CPA. Cela reste à vérifier. C'est sans doute exact pour les embauches supplémentaires qui renforceront le personnel des chauffeurs.
En revanche, juridiquement parlant, la délégation de service public fixait un cahier des charges précis sur l'application de la refonte du réseau. Ce qu'a accompli
Keolis est donc conforme aux dispositions signées. Or, c'est Maryse Joissains elle-même, en tant que présidente de la CPA, qui demande de chambouler le contrat convenu initialement. Normalement, le délégataire aurait tout lieu de contester qu'on lui fasse supporter toute dépense ne correspondant pas aux clauses prévues.
Aux Milles, avec son habituel sens de la modestie, Maryse Joissains a minimisé la portée de ce qu'il faut bien appeler un autre fiasco pour se glorifier ainsi :
"C'est le seul bug en dix ans, on a tout réussi".
Les Aixois en général et les lecteurs de ce blog en particulier savent depuis un bon moment déjà que le catalogue de ses "réussites ratées" déborde malheureusement d'exemples.

Le site d'Aix en bus publie communiqué sur communiqué…
http://www.aixenbus.fr/

Petit historique des bus aixois, pour les Aixois et les nouveaux Aixois
http://aix.marseilletransports.com/?page_id=212

"Joissains nous prend pour des buses ou quoi ?" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/10/01/25223040.html

18 octobre 2012

Comme attendu, Barack Obama aplatit Mitt Romney

obama training(Clic sur l'image pour agrandir)

Mardi soir, Barack Obama et Mitt Romney se sont revus. Pendant 97 minutes.
Quelques jours avant, ce sont les candidats à la vice-présidence, Joe Biden et Paul Ryan, qui avaient croisé le fer. Ce fut là un face-à-face du genre féroce, le vice-président en titre ayant beaucoup houspillé et moqué son concurrent avec force sourires, franches rigolades et estocades à la hache.
Pour leur deuxième débat (combat ?), comme chacun pouvait s'y attendre, les prétendants au poste suprême ont révisé la batterie de leurs arguments et ajusté leurs comportements en fonction des observations qui avaient été adressées à l'un et à l'autre lors du premier débat.
Cette fois, dès la première minute, Barack Obama a pris les choses en main, y allant franco pour essayer de réduire dès le départ et avec beaucoup plus de pugnacité toute prétention de son adversaire. Les médias à l'affut attendaient cette montée en puissance pour lui accorder un avantage.
Face à la pression et aux propos précis de Barack Obama, Mitt Romney n'a pas vraiment pu fignoler l'image assez lisse qu'il avait voulu livrer de lui-même lors de la première confrontation. Le président sortant lui a renvoyé à la figure bon nombre de ses mensonges sur l'emploi, la fiscalité et la politique étrangère (traitée en seulement 20 mn en bout de la prestation) faisant ainsi nettement apparaître la superficialité et l'inconsistance des propositions de son interlocuteur.
Le troisième débat de lundi prochain en Floride risque fort d'être cruel pour celui qui se voit déjà à la Maison blanche.
Mais revenons à cette soirée de mardi. La retransmission était télévisée depuis l'université d'Hofstra, à Hempstead, près de New York, toujours selon une mise en scène soignée même si le décor a changé. Les deux candidats ne sont plus côte à côte derrière un pupitre mais peuvent évoluer sur l'estrade en s'interpellant, quasiment dans un corps à corps sportif, comme s'ils allaient échanger des coups à la manière de boxeurs disposant de leurs tabourets respectifs sur un ring placé face à l'œil arbitral et impartial de la présentatrice.
Vestimentairement, le seul détail qui a vraiment varié pour faire la distinction d'un débat à l'autre, c'est la stratégie affichée pour la couleur des cravates, rouge pour Barack Obama, bleue pour Mitt Romney, un choix inverse de celui de début octobre. C'est sûr, leurs équipes de conseillers s'espionnent !
Quant au public, qui n'avait pas le droit de réagir ou d'applaudir, il était installé sur des gradins encerclant de près les deux candidats. Les personnes, une dizaine en tout, qui ont posé des questions ciblées en lisant leurs notes, avaient forcément été sélectionnées avec l'accord des deux candidats.

obama sondage CNN 16 octobre(Clic sur l'image pour agrandir)

A l'issue du débat, les grandes chaînes de télévision ont rendu leur habituel verdict sondagier sur l'affrontement.
Hors les indécis, pour CNN, Obama obtient 46% et Romney 39%. Pour CBS, c'est 37% pour le premier et 30% pour le second. Mais, selon les lecteurs du Washington Post, Obama a gagné par un score de 71%. A signaler enfin que ce débat a suscité 7,2 millions de tweets contre 10,3 millions le 3 octobre. Le débat Biden / Ryan n'en avait généré que 4 petits millions.
La suite le 22 octobre avec en ligne de mire l'heure de vérité que sera l'élection du 6 novembre.

L'intégralité du débat

La transcription de larges extraits du débat en français
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/17/verbatim-la-transcription-du-deuxieme-debat-obama-romney_1776506_829254.html

"Alors, comme ça, Obama aurait déjà perdu ?"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/10/05/25254475.html

16 octobre 2012

Mieux s'informer grâce aux médias indépendants...

medias independants 13(Clic sur l'image pour agrandir)
Louise Fessard (Mediapart), Sabrina Torres (dijOnscOpe),
Sébastien Boistel (le Ravi) et Thierry Borde (Mediascitoyens)

Vouloir s'informer, garder son libre arbitre, pouvoir exercer son sens critique, faire confiance sans se sentir manipulé, qui n'est pas d'accord ?
Mais quels médias avons-nous ? Et quels médias voulons-nous ? Sont-ils totalement libres pour informer ? Comment faire vivre des médias indépendants ?
Ces questions et beaucoup d'autres ont été débattues pendant plus cinq heures samedi dans l'amphithéâtre du Creps à Aix-en-Provence. Cette première rencontre des médias régionaux et locaux, rassemblés sous le sigle un rien provocateur de FMI, a réuni une bonne dizaine de supports, télés, radios et journaux. Si les prises de parole et les échanges avec la centaine de personnes présentes ont été sérieux, la dimension festive n'a pas été oubliée. En fin d'après-midi, la chorale aixoise Les Polyphonies bourlingueuses (une vraie découverte !) a régalé le public avec une douzaine de chants traditionnels de tous les pays et l'ATMF d'Aix a préparé un buffet varié de cuisine "maison".
Les thèmes proposés étant tous passionnants, j'ai personnellement assisté de bout en bout aux tables rondes. Après la présentation détaillée de chacun des médias présents par leurs porte-paroles, les divers participants ont livré leurs témoignages sur les expériences multiples qu'ils mènent parfois non sans mal. Au cœur de toutes les interrogations, la notion d'indépendance dans toutes ses déclinaisons, donc de liberté sans entraves politiques, financières ou publicitaires, a dominé la journée.
Des analyses fines et complètes, loin de tout amateurisme, ont été fournies et illustrées par André Koulberg du site aixois Cent paroles, Sébastien Boistel, grand reporter au Ravi, Louise Fessard, journaliste à Mediapart, Alex Robin, Wladimir Cerda et Fabrice Eboli de Radio Zinzine, Marielle Gros d'Airelles vidéo, Antoine Dufour de O2zone, Thierry Borde de Mediascitoyens, Rémy Gilles du journal national CQFD et par une invitée venue de Bourgogne, Sabine Torres, créatrice du site dijOnscOpe.

(Clic sur l'image pour agrandir)

medias cent paroles

Tous ces médias, portés à bout de bras avec un volontarisme et un courage sans limites, fonctionnent essentiellement avec une poignée de journalistes rémunérés aux tarifs de base et des centaines de bénévoles qui s'investissent pour faire vivre une information locale libre et de qualité.
Beaucoup de ces supports doivent leurs recettes aux abonnés et aux acheteurs en kiosque ou dans les réseaux associatifs. Sans l'assurance de pouvoir compter sur des rentrées stables et régulières, ces combattants sont dans l'obligation d'être constamment sur la brêche pour fidéliser leurs lecteurs et aller en chercher de nouveaux qui consentent à leur tour à alimenter les budgets avec quelques euros.
Pour ce qui me concerne, comme on le sait ici, je suis un adepte obstiné et assidu de ces médias alternatifs au moins pour deux raisons : la liberté de ton que leur confère leur indépendance et l'absence de publicités commerciales racoleuses et abrutissantes qui nous cassent les neurones et je sais être distingué.
Du Canard enchaîné à Charlie Hebdo en passant par le Ravi, même si j'achète aussi La Provence et quelques autres publications, je ne regrette pas de savoir que mes dépenses vont à des gens qui luttent pour une information libre, qui est un droit de l'homme aussi important que le droit d'expression.
PS : A noter que le traitement et la diffusion de l'information par le biais de blogs personnels n'ont pas été évoqués, ce sujet n'entrant évidemment pas dans le cadre des débats retenus pour cette journée.

(Clic sur les images pour agrandir)

medias independants 13

medias independants affiche

Adresses de médias indépendants

==> Télévisions locales sur internet

logo anonymal tv Ahttp://www.anonymal.org/

logo O2zonehttp://www.o2zone.tv/

logo VDPQ proximitéhttp://vdpq.org/

==> Sites médias sur internet

logo cent paroles aixhttp://blogs.mediapart.fr/edition/cent-paroles-d-aix-journal-local-alternatif-1

logo mediascitoyenshttp://www.mediascitoyens.org/

logo acrimedhttp://www.acrimed.org/

logo dijonscopehttp://www.dijonscope.com/

Radio associative

logo radio zinzinehttp://radiozinzineaix.org/

==> Journaux papier et leurs sites

logo ravi bonhttp://www.leravi.org/

logo CQFDhttp://www.cqfd-journal.org/

12 octobre 2012

Aix : La sous-préfecture vaut bien un mess…

sous préfecture aix(Clic sur l'image pour agrandir)
La sous-préfecture dans l'Hôtel de Valbelle

Où donc la sous-préfecture de la rue Mignet va-t-elle être transférée ? Poser la question, c'est ouvrir une boîte à surprises dont il faut mesurer les conséquences. Pour loger ces services, un lieu a été avancé, celui de l'ancien cercle des officiers Saint-Exupéry situé à deux pas de la faculté de droit.
Mais d'abord, revenons un peu en arrière. La sous-préfecture occupe actuellement l'Hôtel de Valbelle, un bâtiment construit en 1655 et agrandi au 18e siècle. L'édifice est classé monument historique depuis 1983. En 2009, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, le sous-préfet d'alors avait évoqué le possible déménagement des services de l'Etat afin d'adapter les infrastructures à "la mission d'une sous-préfecture qui a vocation à s'agrandir".
Parmi les hypothèses, on avait envisagé un transfert au Tholonet. Mais cela avait été jugé trop excentré.
On ne le sait peut-être pas assez, l'établissement aixois couvre un arrondissement de 18 communes, soit un peu plus d'un demi-million d'habitants.

sous prefecture aix panneau

En 2010, l'Etat a songé à un autre site, celui du bâtiment et de la parcelle de l'ancien mess des officiers de l'Armée de l'air, rue de la Poudrière, propriété de l'Etat, qui a fermé en juillet de cette année-là, et dont la disparition était déjà envisagée en 2003, date de la dissolution de l'Etat-major de la Région aérienne Méditerranée de la base aérienne 114.
Au lieu de vendre cet équipement construit après la Seconde guerre mondiale, une étude de programmation devait être lancée afin de cerner les contours d'une relocalisation des services préfectoraux. Pour cela, il a été imaginé la destruction du bâtiment existant et son remplacement par un nouvel édifice beaucoup plus vaste. A l'heure actuelle, on en est pratiquement toujours à ce point d'étape.
L'ancienne université Paul-Cézanne (U3), avant la fusion Aix-Marseille Université, voyait d'un bon œil un projet d'extension de ses locaux sur le site dans le cadre du plan Campus. Un simple visite sur place montre que, avant même que la sous-préfecture ne s'y installe, quatre préfabriqués occupent déjà un autre site à proximité nommé Espace Poncet.

(Clic les images pour agrandir)
aix 7
Aix-Marseille Université a installé quatre préfabriqués
aix 7
Les quatre filières qui y dispensent déjà leurs cours

En juillet 2012, une délibération du conseil municipal faisait état de discussions entre la Ville et le Conseil général pour un échange entre le bâtiment de la sous-préfecture (1849 m²), propriété du CG, et le bâtiment C du collège Mignet (1294 m²), propriété de la Ville, qui abrite une annexe du Conservatoire Darius-Milhaud, qui déménagera lorsque le nouveau conservatoire sera livré en 2013. Des discussions sont toujours en cours pour savoir si le CG validera ou non cette proposition de la Ville.
Revenons maintenant au projet d'implantation de la sous-préfecture à la rue de la Poudrière, un projet qui soulève pas mal de questions. En effet, comment peut-on imaginer un tel transfert dans ce quartier quand on sait que l'actuelle sous-préfecture connaît une très forte fréquentation ? Le secteur des facultés est complètement saturé de voitures, la circulation y est très problématique et décourageante, et on ne voit où et comment le très nombreux public sollicitant les services de la sous-préfecture pourra stationner.
Répétons-le ici. En l'absence d'un Plan de déplacements urbains et d'un Plan local d'urbanisme (qui aura du mal à voir le jour avant l'élection municipale de 2014), il est vain de parachuter un projet de cette taille sans en avoir mesuré tous les enjeux et toutes les conséquences.

cercle saint exupéry poudrière(Clic sur l'image pour agrandir) 
Le cercle Saint-Exupéry est situé rue de la Poudrière
entre l'avenue Pierre-Brossolette 
et l'avenue Henri-Poncet,
visible par l'avenue Winston-Churchill
(Suite aux précisions d'un lecteur,
cette carte remplace celle publiée précédemment)

Les 70 architectes de l'association Devenir se sont penchés sur le problème avec un regard plus poussé.
Pour eux, comme ils l'ont précisé dans des courriers adressés à divers ministres, "le site est proche du centre historique où le foncier est une denrée rare. Le projet est en totale contradiction avec une politique économe de l'espace urbain.
Il prévoit l'occupation sur 7.000 m² d'une réalisation de 2.000 m² de planchers – plus de 15.000 m² étaient réalisables en vertu du POS actuel. Un projet ambitieux pourrait même proposer le double dans le cadre du nouveau PLU. Ce programme de service public de proximité prendrait alors place en rez-de-chaussée dans une opération de mixité sociale et urbaine beaucoup plus créative. Nous déplorons ce gaspillage de l'espace urbain par l'Etat, demandons l'arrêt du projet et le lancement d'une étude exemplaire pour prendre en compte les enjeux et les besoins du site (logements étudiants, locaux d'enseignements universitaires…).
Une telle démarche rejoint les préoccupations d'économie d'énergie, de réduction des coûts d'équipement, de préservation de notre environnement, d'amélioration des déplacements, de mutualisation des services publics et d'embellisement des espaces urbains pour offrir aux habitants de ce quartier une meilleure qualité de vie"
.
On le voit, l'arrivée de la sous-préfecture près des facultés est une préoccupation de premier ordre car elle concerne énormément de monde. Elle risque d'avoir des conséquences désastreuses sur la vie du quartier et de provoquer des erreurs quasi irréversibles.

(Clic sur les images pour agrandir)
aix 7
L'espace Poncet : Entrée par l'avenue Henri-Poncet 
aix 7
Une vue de la cour intérieure

Le site Devenir :
http://grandaix.over-blog.com/

10 octobre 2012

Gare routière : Des déviations et plus de bouchons

aix 7(Clic sur l'image pour agrandir)
Le panneau de déviation au rond-point Brossolette/Giono
(Cliché pris dans le calme de dimanche matin)

Aix a perdu depuis longtemps les embouteillages de son eau mais s'est largement rattrapée avec ceux de ses rues. Pas de quoi brandir du champagne et faire péter les bouchons.
Les panneaux qui tuent ont fait leur apparition aux entrées des artères stratégiques qui cernent un large périmètre autour de la gare routière. Principale information : l'avenue de l'Europe est fermée à la circulation, hors transports en commun et véhicules autorisés. Nulle part il n'est précisé que c'est pour toujours. Les naïfs penseront donc que c'est seulement pour la durée des travaux d'aménagement de la gare.
Les automobilistes qui empruntaient l'avenue des Belges en venant de la Rotonde pour tourner à droite vers Encagnane et le Jas de Bouffan devront se débrouiller de passer par le boulevard de la République.
Idem pour ceux qui montaient par l'avenue Pierre-Brossolette pour tourner à gauche et qui devront anticiper leur itinéraire et leur détour à partir du rond-point de la Fourane et filer par l'avenue Jean-Giono pour remonter par l'avenue Henri-Mouret.
Et ceux qui venaient de l'Ouest pour atteindre le centre ville (ou le périphérique) devront slalomer à partir du commissariat de l'avenue de l'Europe. Mêmes tracas pour les automobilistes qui veulent accéder au parking Méjanes où il leur faut désormais passer par la petite rue des Allumettes.
La seule liaison proposée avec l'avenue des Belges sera dorénavant la rue Lapierre proche de la poste centrale et donc du cours Mirabeau. On notera que toutes les voies nommées sont celles qui connaissent déjà les plus gros engorgements aux heures de pointe.
Un document de la Communauté du Pays d'Aix avance que "la circulation automobile sur le périmètre immédiat de la gare sera détournée, ce qui aboutira à 500 véhicules/heure en moins subis par les riverains". Mais une estimation ponctuelle de ce type qui vise essentiellement à rassurer le seul voisinage n'est pas suffisante. En effet, a-t-on pensé à mesurer les flux prévisionnels pour savoir comment cette gare s'intégrera au schéma global et en tout cas limitrophe de circulation de la ville ? Non. Ce qui laisse penser que l'aménagement de la gare est en très grande partie opéré hors contexte général, en l'absence criante d'un document officiel de Plan de déplacements urbains.
Autrement dit, la CPA et la Ville traitent les dossiers de manière cavalière comme s'ils étaient indépendants les uns des autres et comme s'ils n'étaient pas les pièces articulées d'un tout.
A croire que nos institutions sont assez portées sur les usines à embouteillages.

gare routière projet(Clic sur l'image pour agrandir) 
L'emprise de la future gare routière

Le projet de gare routière :
http://transports.agglo-paysdaix.fr/actualite/gare-routiere-debut-travaux.html

La lettre d'info de la CPA :
Rien sur les déviations automobiles ! 
http://transports.agglo-paysdaix.fr/actualite/lettre-info-gare-routiereAix-1.pdf

"Aix : La gare routière bloquée à quai ?"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/10/03/25238622.html

Publicité
1 2 > >>
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité