L'urbanisme désastreux de Maryse Joissains
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Une vue générale des incongruités développées ci-dessous
Il suffit de porter un simple regard sur la gestion générale du territoire de la commune pour s'apercevoir qu'il se passe toujours quelque chose qui renvoie à la politique néfaste de Maryse Joissains. Et qui ne laisse pas d'inquiéter.
Tenez, hier par exemple, la presse locale s'est fait l'écho de cette décision de démolition d'une ancienne bastide, certes très délabrée, dans le secteur de Valcros, à l'Ouest du Jas de Bouffan.
Présents sur les lieux, les conseillers municipaux Hervé Guerrera et François-Xavier de Peretti ont, à juste titre, dénoncé à la fois le double langage du maire, qui s'était pourtant engagée à épargner la bastide, et l'incurie chronique constatée en termes de vision urbanistique pour Aix. Ils y voient même, idée que je partage, un calcul délibéré pour lancer une opération de ZAC dite de la Constance, nom de la parcelle de 100 ha globalement verte dans le secteur de l'Ensoleillée, en l'inexistence scandaleuse du seul et véritable document, le Plan local d'urbanisme, qui permet un développement maîtrisé du territoire.
Ce n'est là qu'un autre cas parmi tant d'autres.
Il y a peu encore, j'ai eu la curiosité d'aller faire un tour du côté du Montaiguet par le chemin du Creps. Là, en plein massif boisé, la Ville a autorisé la construction de quelque 130 logements dans le privé en dehors de toutes infrastructures le long du chemin de la Guiramande pour aboutir sur le chemin de la plaine des Dés.
A quelques enjambées de là, la Ville n'a pas plus trouvé à redire pour laisser carte blanche à l'installation du méga-projet de la polyclinique Rambot au lieudit Les Bornes (le projet est toujours contesté devant les tribunaux).
La Ville s'en défend en prétendant ne toucher que le bas des pentes à proximité de l'existant, ce qui est évidemment faux puisque dans les deux cas l'entame mène désormais vers les parties les plus hautes au cœur du massif.
Faute de PLU, un tel type d'urbanisation sauvage et dispersée se substituant à des espaces verts ou boisés n'a donc plus de limites et représente une véritable catastrophe pour l'environnement.
A noter, ce qui ne fait qu'aggraver la légèreté coupable de ces décisions, que c'est dans ce vaste secteur, au Sud de l'autoroute A8, que sont également programmées les constructions d'une nouvelle faculté d'économie et de logements étudiants dans le cadre du plan Campus. Et tout cela, en l'absence d'un autre document essentiel, celui du Plan de déplacements urbains, d'où d'ailleurs les cafouillages du réseau Aix en bus.
Or, lors de diverses réunions publiques, Maryse Joissains se targue en permanence de vouloir désengorger ce secteur Sud en annonçant des mesures - ouvrage de franchissement de l'autoroute réservé aux bus, vélos, piétons reliant l'avenue Gaston-Berger au parc-relais Krypton triplé à 900 places, passerelle sur l'Arc au niveau de la Guiramande, passage à double sens de l'avenue de l'Arc de Meyran qui longe l'autoroute - qui, au mieux, ne viendraient que bien après le désastre, et qui, par manque d'anticipation des conséquences, seraient de toute façon obsolètes dès qu'elles auraient été réalisées. Allons-nous supporter encore longtemps cette triste farce ?
Comme c'est étrange…
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