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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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20 juillet 2012

Le blog se repose pour une pause estivale

coucher de soleil

En période estivale, est-il honteux de bloguer moins pour se reposer plus ? Le blog fait donc sa pause pour respirer un peu jusqu'au 10 septembre.
Car, chers amis, quelle année nous avons vécue ! On a dégagé Nicolas Sarkozy de l'Elysée. Et on a sorti Maryse Joissains de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas rien pour notre repos républicain. François Hollande redonne enfin une image plus digne et plus apaisée de la fonction présidentielle et la nouvelle majorité de gauche semble plus respectueuse des Français.
Certes, la rentrée ne sera pas moins difficile que les précédentes car les miracles ne sont pas encore pour demain. Mais on sent une volonté d'instaurer plus de justice, d'éthique et d'humanisme dans les décisions politiques.
Pour moi, cela est un début de satisfaction que je savoure sans pour autant tomber dans une quelconque conviction naïve que la gauche résoudra tous les problèmes.
Les temps sont durs, notamment pour les millions de personnes qui n'ont pas de travail ou de logement décent. Il faudra prioritairement œuvrer pour que ces gens trouvent ou retrouvent des conditions de vie plus acceptables.
D'autres combats seront nécessaires. A Aix aussi, il faudra songer dès la rentrée à préparer l'élection municipale de 2014 et faire en sorte que la gauche ne rate pas une fois de plus sa chance de revenir à la mairie.
Je le dis ici aujourd'hui, j'y contribuerai sans économiser mes forces pour qu'une équipe totalement engagée, pleinement déterminée et vraiment honnête mette en place le projet réaliste et cohérent dont la ville a besoin après tant d'années de pilotage à vue. Nous en reparlerons d'ici quelques semaines.
En attendant, permettez-moi, tout en vous remerciant pour votre touchante fidélité quotidienne, de souhaiter à chacune et à chacun d'entre vous de profiter au mieux des plaisirs qu'offre la vacance estivale.

hollande et ump

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16 juillet 2012

Le juge Philippe Bilger "acquitte" Maryse Joissains

joissains bilger LAC(Clic sur l'image pour agrandir)

17h00 : Actualisation : 
Voir le dernier lien ajouté renvoyant à l'article choc de Christine Clerc sur "La Madame Sans Gêne d'Aix"

Vous connaissez sans doute Philippe Bilger, au moins pour l'avoir souvent vu dans bon nombre d'émissions de télévison traitant de problèmes de justice dont il est un expert apprécié. Il est actuellement magistrat honoraire mais il a longtemps été juge d’instruction et avocat général.
Pour ma part, je dois avouer que je l'ai toujours écouté avec grand intérêt, à la fois pour ses qualités d'analyse et pour ses avis souvent hors des sentiers battus. Pour tout dire, Philippe Bilger est un homme respecté pour sa carrière faite de droiture, d'engagement et d'humanisme.
Depuis 2005, il tient un blog fort instructif intitulé "Justice au singulier" par lequel, dit-il, il souhaite entretenir un dialogue avec ses concitoyens sur les problèmes de justice et de société.
Il fait également partie des "blogueurs associés" du site Marianne2 qui lui offre la possibilité d'y publier ses tribunes libres, remarquablement écrites d'ailleurs.
A titre politique, l'homme a eu l'honnêteté de reconnaître qu'il avait voté pour Nicolas Sarkozy en 2007. Très vite cependant, il a admis avoir déchanté en voyant au fil des jours son quinquennat tourner au cauchemar, en particulier dans le domaine de la justice. Bilger est devenu alors l'un des pourfendeurs les plus acérés et intraitables de la politique de l'ex-président.
A l'élection de 2012, il a donc décidé de se prononcer en faveur de François Hollande qui lui semblait être plus présentable. Et en effet, cette fois, il paraît être emballé du premier coup, si l'on juge par l'article laudateur qu'il a mis en ligne hier, au lendemain des cérémonies du 14-Juillet.
Ces rappels étant faits, j'en viens au sujet réel qui motive mon papier de ce jour.
Il y a une semaine, Philippe Bilger a commis sur son blog un article dont le titre a immédiatement attiré ma curiosité : "Maire d'Aix, ex-députée, c'est tout ?" repris trois jours après par Marianne2 sous cet autre intitulé "Qui est Maryse Joissains ?" La lecture du texte m'a frappé, c'est peu de le dire.
Bilger semble s'y ériger en dernier défenseur de la maire d'Aix, tombant ainsi, un peu naïvement à mon avis, dans le piège grotesque des sentiments de compassion dont Joissains est devenue la spécialiste.
A le lire, elle devrait bénéficier de circonstances atténuantes car, à partir de ce qu'on lui en a dit, il estime que le parcours de vie de Joissains n'eut rien de facile. Il ne cite pas Cosette mais on y pense. Or, le mélange des genres est à proscrire. L'individu privé est une chose et le personnage public en est une autre.
Depuis quand excuse-t-on à des élus des comportements vulgaires et outranciers et surtout la mise en cause des simples règles républicaines ? Selon moi, dans ce cas précis, Bilger, homme pourtant sensible et fin, s'est malheureusement laissé submerger par des considérations personnelles et subjectives qui n'ont rien à voir avec l'exemplarité absolue que commande la vie publique.
J'ai donc posté coup sur coup à l'adresse de Bilger un même commentaire sur les deux sites. A l'évidence, je n'ai pas été le seul à m'étonner de la teneur de la démonstration, d'autres internautes ne se sont pas non plus laissé berner. J'invite chacun à prendre quelques secondes pour découvrir l'article en question et aussi l'ensemble des commentaires postés sur chacun des deux sites...

logo bilger

Le 9 juillet sur le blog personnel de Philippe Bilger :
"Maire d'Aix, ex-députée, c'est tout ? 
http://www.philippebilger.com/blog/2012/07/maire-daix-ex-d%C3%A9put%C3%A9e-cest-tout-.html

logo marianne2

Le 11 juillet sur le site Marianne2 :
"Qui est Maryse Joissains ?"
http://www.marianne2.fr/Qui-est-Maryse-Joissains_a220617.html?com#comments

Le 15 juillet, Philippe Bilger à propos de François Hollande :
"Une présidence de rupture normale"
http://www.philippebilger.com/blog/2012/07/une-pr%C3%A9sidence-de-rupture-normale.html

Actualisation :
L'article époustouflant de Christine Clerc !
"La Madame Sans Gêne d'Aix"

A propos de son idée de s'intéresser d'un peu plus près à Maryse Joissains, Philippe Bilger précise d'entrée dans son article : "Je n'aurais pas eu l'idée de consacrer un billet à ce personnage certes haut en couleur et en propos si elle n'avait pas fait l'objet d'un portrait remarquable par Christine Clerc dans Marianne".
Après quelques recherches, j'ai enfin retrouvé l'article de Christine Clerc publié le 7 juillet dans Marianne. Un vrai choc ! A lire in extenso !
 

http://www.wmaker.net/christine-clerc/La-Madame-Sans-Gene-d-Aix-en-Provence_a586.html

Et pour finir, un dessin rien que pour le plaisir

sarko qui est-ce

12 juillet 2012

Confidences de Maryse Joissains sur sa déconfiture

joissains défaite

A chaque parution du magazine municipal Aix en dialogue, n'étaient les deux pages produites par les élus d'opposition pour leurs tribunes qui ne peuvent rendre compte de leur rôle que de façon très partielle, les trente-huit autres sont un hymne ébouriffant à l'action forcément exemplaire du maire. Quant à la double page de tribune de l'encore "majorité municipale", c'est toujours Maryse Joissains qui s'exprime, jamais aucun autre élu de son équipe, mais passons.
Le numéro sorti ces jours-ci pour couvrir la période estivale n'échappe pas à la veine des louanges que s'auto-décerne systématiquement Maryse Joissains depuis quelques années. Pourtant, il y a un mois, les électeurs aixois et limitrophes ont sévèrement déjugé son bilan parlementaire et, par voie de conséquence, son bilan municipal et communautaire en lui ôtant son siège de députée.
Cette fois-ci, elle livre ses réactions et réflexions sous forme d'interview, que le magazine sur-titre "éclairage politique", pour commenter les suites de la perte de son mandat national.
Première question : "Vous allez avoir deux jours par semaine de plus sur Aix, comment allez-vous les organiser ?" Cela laisse déjà entendre que l'élue ne passait pas tout son temps à Aix et encore moins à l'Assemblée nationale.
Réponse : "Je vais prendre ce temps supplémentaire pour mieux expliquer les projets aux Aixois. Je vais renforcer la concertation et les rencontres avec la population autour des enjeux des grands dossiers. En 10 ans, la ville et le Pays d’Aix se sont métamorphosés. Nous avons fait un travail considérable et j’ai pensé que cela plaidait pour moi. C’est vrai que l’on est jamais élu sur un bilan."
C'est donc bien confirmé, un cumul de mandats aussi lourds ne permet pas de mener une action efficace. L'aveu est assez clair puisque Joissains déclare vouloir maintenant s'impliquer davantage, même si elle admet s'être en quelque sorte fourvoyée dans sa conviction que les Aixois lui seraient reconnaissants.
Question suivante : "Ce mandat va-t-il manquer à votre gestion de la ville ?"
Réponse : "En réalité, non. Cela m'a bien servi pendant dix ans." On est heureux de l'apprendre. "Personnellement, j’ai réussi à tout mener de front car je consacre la totalité de mon temps à mon travail." Sauf que, prétendre être à la fois au four et au moulin ne donne pas toujours du bon pain.
Autre question téléphonée : "Avez-vous une explication à votre défaite ?" Et là, c'est bien simple, selon elle, elle serait la victime de "la conjonction d'un certain nombre de faits". Autrement dit, ne cherchez pas, rien ne lui est imputable.
Car, tenez-vous bien, c'est bien sûr la faute à "la vague rose", au "redécoupage de sa circonscription", à "la division de la droite", et, le meilleur du meilleur pour la fin, aux "assertions mensongères permanentes sur mes choix mais également la violence des critiques sur ma personnalité m’ont déstabilisée. Des comportements que j’ai traités à la légère pensant que les Aixois rétabliraient d’eux-mêmes. Sauf que la répétition a certainement permis à mes adversaires d’obtenir ce qu’ils souhaitaient."
Et là, soit on pleure, soit on rit. D'autant que, à la question suivante portant sur ses critiques insensées lors de l'élection de François Hollande, Joissains déclare "Je ne retire rien de ce que j’ai dit mais j’aurais dû prendre plus de recul pour mieux communiquer avec la population. Pour lui faire comprendre que la médiatisation de la campagne au détriment de Nicolas Sarkozy n’avait pas été démocratique. Après une campagne harassante, j’avais envie de crier mon indignation. Je ne crois pas que les Aixois de la droite républicaine aient pu me reprocher un moment de ferveur."
C'est grave d'avoir les neurones qui jouent au ping-pong, docteur ? 
Ultime question, empathique cette fois : "Comment, sur un plan plus personnel, vivez-vous cette situation ?" Attention, c'est là qu'on craque ! "C’est une épreuve très douloureuse. Les jours qui ont suivi la défaite ont été terribles. Personne ne s’y attendait, pas même mon adversaire. Ce n’est pas une question de pouvoir, car je m’en tiens éloignée, ni d’argent puisqu’avec l’écrêtement de mes indemnités cela ne va pas vraiment changer... Ce qui est dur, c’est qu’une population que j’ai cru bien servir m’a manifesté un désamour qui m’a touchée." Que le peuple peut être ingrat quand même !
Voulez-vous que je vous dise, chers amis lecteurs ? Je vais sans doute écourter mes congés pour me morfondre et verser une grosse larme. Non, je blague...

9 juillet 2012

Alerte : Le Ravi de l'été fait monter le thermomètre

une ravi 98

Qu'on se le dise, le Ravi de l'été a décidé de faire tomber tous les tabous. Et sa réjouissante couverture n'en dissimule rien ou presque. Et, après tout, pourquoi faudrait-il se voiler la face tant il est devenu banal de tout montrer. 
Mais, qu'on se rassure, même si cette enquête fourmille d'informations livrées ici sans détour, le contenu ne se veut aucunement scabreux. Les lecteurs jugeront par eux-mêmes. 
Au-delà de ce clin d'œil, le mensuel fait aussi la part belle à bien d'autres sujets. Il détaille les diverses réunions des économistes et de leurs concurrents "déconnomistes" qui ont occupé le pavé aixois ce weekend. 
Il revient aussi sur les législatives de notre région, interroge le seul député écologiste du département et décerne le Ravi de plâtre à Renaud Muselier qui n'en finit plus de se faire dépouiller de tous ses mandats et qui annonce son quasi retrait de la vie politique. 
La dernière page du journal est consacrée à l'interminable saga Guérini intitulée "le système bouge encore". Les perspicaces et les curieux pourront y relever que votre ci-devant serviteur a un peu alimenté les auteurs en leur donnant également quelques tuyaux pour leurs recherches. 
Enfin, et comme il nous y a habitués, le Ravi nous retient encore grâce à ses brèves, ses dessins et son humour. A ce propos, il est vivement conseillé de ne pas rater non plus la vraie-fausse carte postale d'une page adressée par l'ex-élyséen en grandes vacances désormais forcées à sa chère marine nationale qui l'a fait chavirer vers la mortelle ligne du front. (Clic sur l'image pour agrandir)

Le sommaire du n° 98 :
http://www.leravi.org/spip.php?article1322
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/

6 juillet 2012

Sénat : Autres bravades de Sophie Joissains

logo senat

Pour compléter mon article de mercredi, voici une brève suite qui n'est à vraiment dire guère plus flatteuse pour Sophie Joissains. Le parasitage de la sénatrice UMP a commencé dès l'annonce par Jean-Pierre Bel, président du Sénat, de la prise de parole de Laurent Fabius.
Sa première exclamation a été "Hou !", répétée trois autres fois de la même façon après chaque phrase du ministre. Elle a ensuite varié un peu son lexique de l'incorrection en proférant deux fois le mot "Leurre !"
Maintenant, il est peut-être intéressant d'essayer de comprendre les motivations sous-jacentes qui ont poussé la sénatrice à sortir de la bienséance. Outre le fait qu'elle est désormais dans l'opposition, elle a sans doute voulu marquer là sa désapprobation à l'égard de la personne même de Fabius.
Il faut se rappeler que sa maire d'Aix, désormais ex-députée, ne cesse de se prévaloir d'avoir mené une croisade, parmi d'autres, lors de l'affaire du sang contaminé lorsque Fabius était premier ministre dans les années 80. Or, la Cour de justice de la République avait complètement innocenté Fabius. Nonobstant, Maryse Joissains maintient aujourd'hui encore envers l'homme une haine tenace qui n'est absolument pas justifiée.
Et c'est ce virus totalement démagogique qu'elle a transmis à sa fille.

                                         Autres petits extraits
La parole est à M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. 
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe écologiste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
Mlle Sophie Joissains Hou !
M. Laurent Fabius, ministre : [...] Cet engagement a fait l’objet d’un long débat démocratique et, après avoir élu, le 6 mai, François Hollande à la tête de l’État, les Françaises et les Français ont choisi la cohérence en donnant à la gauche une large majorité parlementaire.
Mlle Sophie Joissains Hou !
Un sénateur du groupe UMP : Pas ici !

sophie joissains huff post

L'article du Huffington Post :
http://www.huffingtonpost.fr/2012/07/04/comment-une-senatrice-ump_n_1649292.html?show_comment_id=166246203#comment_166246203

"Sénat : Sophie Joissains se lâche comme sa maire" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/07/04/24634494.html

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4 juillet 2012

Sénat : Sophie Joissains se lâche comme sa maire

sophie joissains tancée par bel

Hier avait lieu, en même temps à l'Assemblée nationale et au Sénat, la séance de la première déclaration de politique générale du gouvernement. Jean-Marc Ayrault était devant les députés tandis que Laurent Fabius lisait le même texte devant les sénateurs.
Comme il fallait s'y attendre, les parlementaires de droite des deux hémicycles, encore enragés depuis leurs défaites électorales, ont bruyamment essayé de parasiter le discours des deux orateurs gouvernementaux.
Grands gestes, cris, apostrophes, chahut, c'était finalement pour eux le seul moyen pathétique qu'il leur restait pour faire savoir qu'ils existaient encore un peu. A les observer ainsi, on avait un peu l'impression, c'est la mienne en tout cas, que ces survivants des urnes n'avaient décidément rien appris des raisons pour lesquelles les électeurs les ont réduits à de la figuration.
Rappelant par instants l'image vulgaire et agitée de Nicolas Sarkozy et de certains anciens ministres, hier, pas mal de députés et sénateurs de la droite restante et rabougrie se sont comportés exactement comme quand ils étaient au pouvoir, avec le même manque de tenue et de dignité. Misérable et honteux.
Et devinez qui a cherché à se distinguer en endossant au Sénat le rôle de jacasse de service ? Sophie Joissains. Au cours des 90 minutes qu'a duré le discours de Laurent Fabius, elle a proféré à la cantonade pas moins de 17 bravades sonores censées déstabiliser l'orateur.
Elle s'est évidemment attirée deux observations de Laurent Fabius dès le début de sa prise de parole "Un instant, madame !", et plus loin "Madame, nous avons bien noté que vous étiez présente !" (Rires et applaudissements à gauche). Puis, celle d'un sénateur qui lui a lancé un "Taisez-vous donc !" et un autre "Taisez-vous donc, sortez plutôt !".
Enfin, c'est Jean-Pierre Bel, le président du Sénat en personne, qui est intervenu pour remettre la perturbatrice du jour à sa place : "Madame, permettez-moi de vous dire, le Sénat est cité souvent pour sa courtoisie et les respect des autres, je vous demande d'avoir la gentillesse de vous en souvenir cet après-midi." (Applaudissements nourris à gauche ; Mlle Sophie Joissains se lève et demande la parole ; huées à gauche)".
C'est à se demander si Sophie Joissains ne vient pas de subir la contagion des outrances de sa maire.

Petits extraits avec les 17 bravades de Sophie Joissains :

M. Laurent Fabius, ministre : Cette dette atteint aujourd'hui près de 1.800 milliards d'euros, soit 90% de la richesse produite par la France chaque année.
Mlle Sophie Joissains : Quelles sont vos solutions ?
M. Laurent Fabius : Un instant de patience, madame ! Le poids de la dette est devenu écrasant. L'État verse ainsi près de 50 milliards d'euros par an à ses créanciers. [...] La dette, c'est enfin un enjeu de souveraineté : une France endettée est une France dépendante. Dépendante vis-à-vis des agences de notation, dépendante vis-à-vis des marchés financiers.  
Mlle Sophie Joissains : Sortons de l'Europe, alors !
[...]

M. Laurent Fabius : Que cette situation soit le produit d'erreurs passées signifie aussi que nos difficultés peuvent être surmontées. Cette situation est simplement notre point de départ, que le président de la République avait largement anticipé au cours de sa campagne. Nous pourrions utiliser la situation que nous avons trouvée pour justifier des renoncements. Et bien non, nous ne renonçons à rien. Cette majorité n'a pas été élue pour trouver des excuses, mais des solutions. » ("Bravo!" et vifs applaudissements à gauche)
Mlle Sophie Joissains : On verra ! 
[...]
M. Laurent Fabius : Nous voulons donner toutes ses chances à la démocratie - et d'abord à la démocratie sociale. [...] Cet état d'esprit nouveau s'est déjà exprimé à travers l'organisation d'une grande conférence sociale, qui s'ouvra dans quelques jours.
Mlle Sophie Joissains : Les syndicats n'en veulent pas !
[...]  

M. Laurent Fabius : Les effectifs de l'État connaîtront une stabilité globale alors que le précédent gouvernement les détruisait massivement. (Applaudissements à gauche)
Mlle Sophie Joissains : Des chiffres ! 
[...]
M. Laurent Fabius : Le collectif budgétaire qui vous sera soumis n'épuisera pas le sujet de la réforme fiscale mais il en constituera une première étape. Il reviendra sur l'allégement incompréhensible de l'ISF et des droits sur les grosses successions, le bouclier fiscal, l'exonération des heures supplémentaires dans les entreprises de plus de vingt salariés, qui décourage la création de nouveaux emplois, et mettra à contribution les grandes entreprises, notamment bancaires et pétrolières. (Applaudissements à gauche)
Mlle Sophie Joissains : Et les antiquaires ? Et les oeuvres d'art ? 
[...]
M. Laurent Fabius : En revanche, les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées puisque sera abrogée la hausse de la TVA programmée pour octobre par le précédent gouvernement (Applaudissements à gauche), tandis que la TVA sur le livre et le spectacle vivant repassera à 5,5%.
Mlle Sophie Joissains : Qui sont les classes moyennes ? 
[...]
M. Laurent Fabius : Les activités génératrices de croissance bénéficieront du soutien de la Banque publique d'investissement, qui sera mise en place avant la fin de l'année et qui travaillera en liaison avec les territoires. 
Mlle Sophie Joissains : Des chiffres !
M. Christian Bourquin : Taisez-vous donc !
M. Laurent Fabius : Madame, nous avons bien noté que vous étiez présente! (Rires et applaudissements à gauche) Pour les travailleurs les moins qualifiés, la maîtrise du coût du travail reste un enjeu essentiel. Mais mon gouvernement ne sacrifiera pas le pouvoir d'achat des Français, notamment des plus modestes... 
Mlle Sophie Joissains : Nous l'espérons...
M. Laurent Fabius : ...qui subissent de plein fouet la hausse du coût du logement, de l'énergie, des transports. La conférence sociale se penchera sur la question des bas salaires, de la progressivité des grilles salariales et de la progression des carrières. Elle traitera aussi des modalités de financement de la protection sociale. 
Mlle Sophie Joissains : Les syndicats sont contre ! 
[...]
M. Laurent Fabius : Depuis le 6 mai, les choses ont changé. Ce Conseil européen des 28 et 29 juin, après dix-huit autres sommets de crise, a constitué un tournant très positif. 
Mlle Sophie Joissains : Petit tournant... 
[...]
M. Laurent Fabius : On le voit à travers cet exemple, la transition écologique et énergétique que mon gouvernement veut initier sera créatrice d'emplois nouveaux.
Mlle Sophie Joissains : CDD ou CDI ?
M. Laurent Fabius : Nous allons développer une « économie verte », fondée sur l'innovation technologique, qui sera l'une des composantes de notre redressement productif. Pour préserver notre planète, maîtriser nos consommations de ressources naturelles et diminuer notre empreinte écologique, nous construirons une société sobre et efficace. Il y va de la protection de l'environnement, de la préservation de la biodiversité et de l'indépendance énergétique de la France. Le code minier, qui régit l'exploitation de notre sous-sol, sera réformé. Il imposera les meilleures garanties de protection de l'environnement et une parfaite transparence dans l'instruction et la délivrance des permis d'exploitation. (Applaudissements sur plusieurs bancs à gauche) Nous engagerons un programme massif d'économies d'énergie et un plan ambitieux de développement des énergies renouvelables. La part du nucléaire dans la production d'électricité passera de 75% à 50% à l'horizon 2025. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste)
M. Jean-Vincent Placé : Très bien !
Mlle Sophie Joissains : Les Verts sont-ils dans le fruit ? 
[...]
M. Laurent Fabius : Chaque infraction à la loi appelle une sanction, y compris pour les mineurs, mais, pour être efficace, la peine doit être juste, adaptée et proportionnée. (M. Jean-Pierre Sueur applaudit)
Mlle Sophie Joissains : Ne les libérez pas ! 
[...]
M. Laurent Fabius : Au coeur du pacte républicain, la solidarité est une valeur forte, qui contribue à la cohésion sociale. L'État en est le garant. C'est également au nom de la justice sociale et de la solidarité à l'égard des familles modestes que le Gouvernement a décidé d'augmenter de 25% l'allocation de rentrée scolaire.  
Mlle Sophie Joissains : Pour acheter un écran plat ? 
[...]
M. Laurent Fabius : Nous aurons une attention particulière pour nos concitoyens les plus fragiles, qui doivent avoir toute leur place dans la société.
Mlle Sophie Joissains : Parlez des 35 heures !
M. Martial Bourquin : Taisez-vous donc ! Sortez plutôt ! (On renchérit à gauche)
[...]
M. Jean-Pierre Bel, président Madame, permettez-moi de vous dire, le Sénat est cité souvent pour sa courtoisie et le respect des autres, je vous demande d'avoir la gentillesse de vous en souvenir cet après-midi. (Applaudissements nourris à gauche ; Mlle Sophie Joissains se lève et demande la parole ; huées à gauche)
[...]
M. Laurent Fabius : Une mission sur l'acte II de l'exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux oeuvres par internet facilité et sécurisé, a été lancée. Elle débouchera sur un nouveau cadre juridique au cours du premier semestre 2013. Face aux grands enjeux internationaux, la France jouera pleinement son rôle et tiendra le langage que le monde a appris à aimer d'elle.  
Mlle Sophie Joissains : Espérons-le...

La séance du 3 juillet 2012 au Sénat :
compte-rendu analytique intégral 
http://www.senat.fr/cra/s20120703/s20120703_1.html#par_16

2 juillet 2012

La méthode Joissains ou... la médiocrité tranquille

joissains bilan cata

Enfin battue à l'élection législative du 17 juin dernier, avec un bonheur nettement plus grand qu'on ne l'espérait, Maryse Joissains s'en est trouvée affligée et s'est déclarée "amère et déçue". Car, a-t-elle dit, "je ne comprends pas... je pensais que les gens auraient reconnu mon bon bilan". Navrant d'avoir des peaux de banane sur les yeux et de vivre à ce point dans l'illusion de mérites immérités.
Au soir de sa déroute, l'ex-députée d'Aix a cru bon de rajouter que
"cette défaite est quelque part un bonus pour la Ville d'Aix et pour ma santé..." et qu'elle allait s'investir à 100% pour la ville. Terrible aveu inconscient d'une mobilisation jusqu'ici à temps partiel pour impossibilité et/ou incapacité à assumer pleinement un cumul de mandats trop lourds.
Son triste bilan parlementaire n'est d'ailleurs pas le seul en cause. Il en est malheureusement de même pour sa politique municipale et communautaire menée en zig-zag depuis onze ans.
Les exemples abondent et ce blog en tient la comptabilité quasi complète depuis belle lurette.
Quelques récentes illustrations fournissent encore la démonstration que la ville est gouvernée sans vision d'avenir quel que soit le domaine concerné. Un coup, on vante un projet, un autre, on recule. Un coup, on décide, un autre, on défait. Un coup, on annonce, un autre, on se déjuge.
Le marché textile du cours Mirabeau.
Après plus de deux ans d'entêtement imbécile et de refus obstiné de prendre en compte les demandes raisonnables des forains du marché textile, Maryse Joissains a fini par concéder la restauration du jour supprimé sur le cours qui avait mis en péril la survie de ces commerçants qui n'exigeaient que de pouvoir travailler le plus normalement possible.
Quel sens lumineux de la concertation !

L'Ecole supérieure d'art.

La municipalité avait fait voter la construction d'un nouvel établissement à côté de la Fondation Vasarely dont les dépenses devaient être amorties par la vente de l'ancienne, sans qu'aucun projet sérieux n'ait été envisagé à sa place. Bingo, la délocalisation a été annulée car le coût des nouveaux bâtiments a été largement sous évalué. Résultat : il est dit maintenant que l'école sera réhabilitée
in situ.
Quel sens expert de la gestion !
L'ancien Office de tourisme.
Le conseil municipal avait décidé de le vendre au privé après mise en concurrence afin de récupérer l'équivalent du coût de construction du nouvel office. Parmi les critères imposés, une condition sans appel : conserver le bâti d'origine. Quelques mois plus tard, une seconde délibération municipale venait modifier la précédente en y introduisant deux surprenants cadeaux : la destruction totale du bâtiment et la vente de l'espace public attenant, au mépris des termes mêmes du cahier des charges du premier appel d'offres qui s'y opposait. Ce qui revenait à favoriser l'acheteur de manière illégale, c'est-à-dire sans nouvelle mise en concurrence à partir d'un cahier des charges remplaçant l'ancien devenu caduc. L'affaire est devant le tribunal administratif.
Quel sens aigu du juridique !
L'exposition Camus et les Rencontres culturelles sur l'Algérie.
Les deux manifestations, l'une prévue dans le cadre de l'année Marseille 2013, l'autre en résonance avec le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, ont été annulées. La première à cause d'un énorme et incompréhensible cafouillage entre les divers partenaires de l'organisation, dont la Ville d'Aix et la Communauté du pays d'Aix, la seconde sur décision de l'adjointe à la culture validée par Maryse Joissains. Et pourquoi ?
"Cette manifestation aurait pu porter atteinte à l'ordre public... Raisonnement étrange alors qu'on n'a jamais entendu le maire mettre en avant pareille prévention pour les nombreuses manifestations culturelles et associatives organisées sur le thème de l'Algérie.
Quel sens pénétrant du discernement !
Dernier point abordé aujourd'hui, un sujet qui m'a été transmis samedi via un commentaire sous un texte faisant partie d'une série d'articles du blog portant sur les projets aixois que j'avais traités et critiqués en janvier dernier. Il s'agit d'une pétition d'opposants à l'ouverture du restaurant "Jardin Mazarin" en plein secteur sauvegardé. C'est bien volontiers que je la relaie ici en bonne place, avec l'accord et sous la responsabilité de son auteur, car elle est complémentaire de tout ce qui précède.
Ecoutons donc notre si cher Paul Cézanne : 
"Celui qui n'a pas le goût de l'absolu se contente d'une médiocrité tranquille." 

Pétition à l'attention de Madame Joissains-Masini

Objet : Protection du Quartier Mazarin 
Madame Le Maire, 
Depuis quelques années, et particulièrement depuis quelques mois, plusieurs établissements à forte nuisance ouvrent leurs portes dans le Quartier Mazarin. 
Le projet de piétonisation du quartier risque d’accentuer ce phénomène. 
Le quartier Mazarin, outre le caractère prestigieux et exceptionnel de quelques hôtels particuliers, est d’abord un ensemble d’urbanisme du 17ème siècle remarquable, connu et admiré dans le monde entier parce qu’il compose un ensemble unique à vocation résidentielle exceptionnel. 
Si la plupart des hôtels particuliers ont été divisés en appartements, ils sont habités par des familles, de toutes catégories sociales, heureuses de vivre dans un site prestigieux ; ainsi, ces hôtels sont entretenus et préservés dans leur identité d’origine et ceci pour le plus grand plaisir des touristes. 
Déjà, certains établissements de la rue Frédéric Mistral ou de la rue d’Italie génèrent des nuisances considérables pour les habitants. 
Vous avez cependant accordé un permis de construire pour la création d’un restaurant, "Le Jardin Mazarin", dans un hôtel particulier à l’angle de la place des Quatre Dauphins. Or, l’installation de sa terrasse en plein dans un jardin privatif en cœur d’îlot bouleverse la quiétude ancestrale de ses habitants. 
Pourtant, vous êtes bien la première à prôner le respect mutuel et l’art du vivre ensemble ! 
Vous avez bien adopté à l’unanimité de votre conseil municipal un projet de règlement de Secteur Sauvegardé qui préconise justement de maintenir et renforcer l’habitat car il est indissociable de l’esprit des lieux d’origine. 
De même, le projet du plan de Secteur Sauvegardé protège les jardins comme éléments indissociables des hôtels particuliers qui les bordent. 
Ainsi, le Tribunal Administratif vient d’annuler partiellement le permis de construire accordé au "Jardin Mazarin" aux motifs de l’illégalité de sa terrasse installée dans ce jardin intérieur, du non respect des règlements d’accessibilité aux handicapés et aux règles de sécurité incendie. 
Depuis l’ouverture du restaurant, des riverains ont déjà déménagé, les handicapés ne peuvent pas y accéder, des risques d’incendie peuvent survenir à tout moment, des riverains souffrent de troubles de sommeil avec des graves retentissements sur leur santé ; ils subissent aussi les nuisances des odeurs dans les appartements, des poubelles dans la rue, des livraisons anarchiques. 
Nous vous demandons, Madame Le Maire de faire respecter la Loi et d’interdire l’exploitation du restaurant illégal "le Jardin Mazarin".
Nous vous prions d’user de vos pouvoirs de police pour que les tapages et nuisances des établissements existants soient punis ; de contraindre les exploitants à respecter la Loi tant au regard des nuisances qu’ils créent que des occupations sauvages du domaine public ou privé qu’ils s’octroient impunément. 
Nous vous suggérons, par ailleurs, qu’une réflexion approfondie soit menée, en liaison avec les habitants, les services du Patrimoine du Ministère de la Culture, les associations pour définir les mesures à prendre pour éviter que le Quartier Mazarin ne se transforme en centre de restaurants et de boîtes de nuit. 
Ce quartier vit depuis quatre siècles grâce à la persévérance et à l’amour de ses habitants, il ne faudrait pas, Madame, que vous portiez la triste responsabilité de l’avoir dénaturé. 
Les restaurations prestigieuses des quelques édifices auxquelles vous avez efficacement contribué ne suffisent pas, à elles seules, à protéger ce quartier. 

"Projets aixois : Joissains, maire sans boussole" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/01/11/23216925.html

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