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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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12 juillet 2012

Confidences de Maryse Joissains sur sa déconfiture

joissains défaite

A chaque parution du magazine municipal Aix en dialogue, n'étaient les deux pages produites par les élus d'opposition pour leurs tribunes qui ne peuvent rendre compte de leur rôle que de façon très partielle, les trente-huit autres sont un hymne ébouriffant à l'action forcément exemplaire du maire. Quant à la double page de tribune de l'encore "majorité municipale", c'est toujours Maryse Joissains qui s'exprime, jamais aucun autre élu de son équipe, mais passons.
Le numéro sorti ces jours-ci pour couvrir la période estivale n'échappe pas à la veine des louanges que s'auto-décerne systématiquement Maryse Joissains depuis quelques années. Pourtant, il y a un mois, les électeurs aixois et limitrophes ont sévèrement déjugé son bilan parlementaire et, par voie de conséquence, son bilan municipal et communautaire en lui ôtant son siège de députée.
Cette fois-ci, elle livre ses réactions et réflexions sous forme d'interview, que le magazine sur-titre "éclairage politique", pour commenter les suites de la perte de son mandat national.
Première question : "Vous allez avoir deux jours par semaine de plus sur Aix, comment allez-vous les organiser ?" Cela laisse déjà entendre que l'élue ne passait pas tout son temps à Aix et encore moins à l'Assemblée nationale.
Réponse : "Je vais prendre ce temps supplémentaire pour mieux expliquer les projets aux Aixois. Je vais renforcer la concertation et les rencontres avec la population autour des enjeux des grands dossiers. En 10 ans, la ville et le Pays d’Aix se sont métamorphosés. Nous avons fait un travail considérable et j’ai pensé que cela plaidait pour moi. C’est vrai que l’on est jamais élu sur un bilan."
C'est donc bien confirmé, un cumul de mandats aussi lourds ne permet pas de mener une action efficace. L'aveu est assez clair puisque Joissains déclare vouloir maintenant s'impliquer davantage, même si elle admet s'être en quelque sorte fourvoyée dans sa conviction que les Aixois lui seraient reconnaissants.
Question suivante : "Ce mandat va-t-il manquer à votre gestion de la ville ?"
Réponse : "En réalité, non. Cela m'a bien servi pendant dix ans." On est heureux de l'apprendre. "Personnellement, j’ai réussi à tout mener de front car je consacre la totalité de mon temps à mon travail." Sauf que, prétendre être à la fois au four et au moulin ne donne pas toujours du bon pain.
Autre question téléphonée : "Avez-vous une explication à votre défaite ?" Et là, c'est bien simple, selon elle, elle serait la victime de "la conjonction d'un certain nombre de faits". Autrement dit, ne cherchez pas, rien ne lui est imputable.
Car, tenez-vous bien, c'est bien sûr la faute à "la vague rose", au "redécoupage de sa circonscription", à "la division de la droite", et, le meilleur du meilleur pour la fin, aux "assertions mensongères permanentes sur mes choix mais également la violence des critiques sur ma personnalité m’ont déstabilisée. Des comportements que j’ai traités à la légère pensant que les Aixois rétabliraient d’eux-mêmes. Sauf que la répétition a certainement permis à mes adversaires d’obtenir ce qu’ils souhaitaient."
Et là, soit on pleure, soit on rit. D'autant que, à la question suivante portant sur ses critiques insensées lors de l'élection de François Hollande, Joissains déclare "Je ne retire rien de ce que j’ai dit mais j’aurais dû prendre plus de recul pour mieux communiquer avec la population. Pour lui faire comprendre que la médiatisation de la campagne au détriment de Nicolas Sarkozy n’avait pas été démocratique. Après une campagne harassante, j’avais envie de crier mon indignation. Je ne crois pas que les Aixois de la droite républicaine aient pu me reprocher un moment de ferveur."
C'est grave d'avoir les neurones qui jouent au ping-pong, docteur ? 
Ultime question, empathique cette fois : "Comment, sur un plan plus personnel, vivez-vous cette situation ?" Attention, c'est là qu'on craque ! "C’est une épreuve très douloureuse. Les jours qui ont suivi la défaite ont été terribles. Personne ne s’y attendait, pas même mon adversaire. Ce n’est pas une question de pouvoir, car je m’en tiens éloignée, ni d’argent puisqu’avec l’écrêtement de mes indemnités cela ne va pas vraiment changer... Ce qui est dur, c’est qu’une population que j’ai cru bien servir m’a manifesté un désamour qui m’a touchée." Que le peuple peut être ingrat quand même !
Voulez-vous que je vous dise, chers amis lecteurs ? Je vais sans doute écourter mes congés pour me morfondre et verser une grosse larme. Non, je blague...

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Commentaires
F
A Marseille, Muselier, qui pensait être le successeur "naturel" (mot typique de droite signifiant transmission quasi héréditaire du pouvoir) de Gaudin à la mairie, vient de récolter une nouvelle veste parlementaire qui s'ajoute à sa garde-robe déjà bien fournie en déculottées électorales. <br /> <br /> Il en tire les conséquences et annonce qu'il ne sera pas candidat en 2014, c'est du moins ce qu'il déclare pour l'instant. Peut-être a-t-il l'intention de se réfugier dans le placard pour dresser l'inventaire de ses fameuses vestes à revers. <br /> <br /> Et si on suggérait à Joissains de s'inspirer de son collègue pour la ramener un peu moins ?
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