Projets aixois : Joissains, maire sans boussole (2)
(Clic sur les images pour agrandir)
L'ancien parking de la faculté de lettres en mai 2011
1. depuis la porte d'entrée avenue Robert-Schuman
2. vu depuis la porte d'entrée chemin du Moulin de Testas
Note personnelle (vendredi) :
Cet article et le précédent, en forme de revue de sujets aixois, enregistrent depuis lundi un nombre de visites largement au-dessus des moyennes habituelles.
Je vais donc les laisser encore un peu en tête du blog pour en faciliter l'accès direct au premier clic.
Mon clavier me susurre que le prochain article est déjà impatient de leur subtiliser la place d'honneur...
Si les trois exemples cités dans l'article précédent ont une certaine base de réalité, trois des quatre sélectionnés aujourd'hui sont des projets qui relèvent, eux, de l'hypothétique, voire du virtuel.
Là encore, ce sont des ensembles en soi qui n'entrent dans aucun schéma général d'aménagement. Autrement dit, ce sont des pièces rapportées qui doivent se faire une place dans le puzzle géographique complexe de la commune sans qu'un Plan local d'urbanisme adapté en ait auparavant fixé la stratégie, les conditions et les interactions.
L'Ecole supérieure d'art :
La municipalité a décidé de la délocaliser pour la reconstruire à deux pas de la Fondation Vasarely au Jas de Bouffan. Le hic, c'est que le devenir de l'actuelle école n'est toujours pas réglé. La Ville espère réaliser une opération tiroir : payer le nouvel établissement avec l'argent de la vente de l'ancien.
Or, une question cruciale est posée. Que va devenir le site originel de la rue Emile-Tavan ? Va-t-on le céder pour l'ouvrir à une opération immobilière ? Le CIQ Pasteur et diverses personnalités n'en veulent pas et proposent que les bâtiments soient reconvertis en musée archéologique, un outil qui manque dans une ville où les découvertes sont nombreuses. Ce n'est donc pas encore demain que les étudiants pourront disposer de leur nouveau lieu d'études.
Le pôle judiciaire :
Ce gros dossier a subi les mêmes vicissitudes que beaucoup d'autres. Le planning de reconstruction d'un complexe judiciaire sur le site existant prévoyait un début des travaux pour 2006 et une fin pour 2013. En 2009, la réduction des crédits de l'Etat a fait capoter le projet initial.
Un autre projet, avec relance des toutes les procédures, a été proposé à coût moindre entraînant dès lors un retard conséquent pour l'installation des tribunaux dans de nouveaux locaux. Certains bâtiments ont été démolis et les magistrats rendent encore actuellement la justice dans un site provisoire au Jas de Bouffan. Le projet du ministère de la justice pourrait être validé en ce début d'année mais il ne serait pas achevé avant 2017. Rappelons qu'Aix accueille la seconde cour d'appel de France !
La polyclinique Rambot :
L'établissement privé a acquis des terrains au lieudit les Bornes à Pont de l'Arc au pied du massif du Montaiguet. La Ville a autorisé ce transfert de la polyclinique située en centre ville vers les quartiers sud par une décision de révision simplifiée partielle du POS.
Face à l'annonce du parachutage d'une telle masse de béton dans ce secteur vert à protéger de toute urbanisation destructrice, des riverains et des associations notamment ont contesté devant les tribunaux le bien-fondé de la procédure et pointé les conséquences désastreuses pour la qualité de vie, l'environnement, le paysage et la circulation déjà fortement engorgée.
La Ville s'est engagée à assumer les dépenses pour les infrastructures d'accès et les aménagements routiers mais n'a pas tenu compte de l'impact général sur tout le secteur sud.
La partie est loin d'être jouée. La direction de la polyclinique estimait que le nouvel établissement serait achevé à l'horizon 2011 suite à une période de travaux prévue pour durer entre 24 et 26 mois. Mais, à ce jour, aucune première pierre n'a encore été posée.
Le plan Campus :
Si le pôle académique d'Aix-Marseille semble avoir tiré une assez bonne carte pour améliorer sa vie universitaire, c'est sans doute à cause des conditions indignes d'études et de logement que connaissent étudiants, enseignants et personnels sur l'ensemble du secteur des facultés depuis de longues années. La faculté de lettres d'Aix, en lambeaux, en est une illustration tragique.
De son côté, le Crous a fait des efforts pour rénover un certain nombre de cités universitaires. Mais le manque de studios est criant au point d'obliger certains étudiants à loger parfois dans des bungalows ou des campings.
Quant au projet du plan Campus dépendant essentiellement du concours financier de l'Etat, en cours pour une durée de 10 ans avec une première tranche pour 2014, il prévoit notamment des réhabilitations et la construction de nouveaux bâtiments administratifs et d'enseignement. Par la suite est envisagée une augmentation du nombre de logements étudiants mais ce domaine souffrira toujours d'une insuffisance de l'offre alors que les prix de location dans le privé sont inaccessibles pour beaucoup d'entre eux.
(Clic sur les images pour agrandir)
L'ancien parking de la faculté de lettres en novembre 2011
avec son nouveau bâtiment
1. côté avenue Robert-Schuman
2. vu depuis la porte d'entrée chemin du Moulin de Testas
La première partie sur les projets aixois :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/01/09/23200210.html