La droite toute en ironie... bientôt en pleine agonie
Et maintenant rions un peu avec ceux qui pleureront en mai prochain. Et qu'il ne faudra pas plaindre.
A entendre les Copé, Fillon, Pécresse ou autre Morano, la primaire ne serait pas significative. Rien que ça. Et ce sont les mêmes qui se vantent d'avoir inscrit le même processus dans les statuts de l'UMP. Mais qui, bien sûr, ne l'ont jamais mis en pratique.
Pour eux, la gauche n'aurait plus aucun leader naturel alors qu'à droite, hein, ils auraient un soi-disant champion auto-proclamé et acclamé. Si, si, vous savez, celui de toutes les catastrophes, de tous les mépris, de toutes les injustices et on en passe.
Toujours selon leurs déclarations clonées, la gauche serait en proie à de terribles divisions et, par conséquent, incapable de gouverner. Parce qu'à droite, comme chacun peut le constater chaque jour, c'est bien entendu l'union sans remous, l'amour fou, un modèle d'harmonie parfaite, quoi.
Copé ne glisse jamais aucune peau de banane sous le pied de Sarkozy. La droite populaire est à l'unisson, elle qui ne dépareillerait pas au FN. Morin est en osmose totale avec la majorité et c'est pour cela qu'il envisage d'être candidat à la présidentielle. Borloo a été humilié, ou s'est barré du gouvernement, on ne sait plus, entraînant avec lui les virés, les bras cassés et les mis en examen, pour tenter sa chance en solo en 2012. Mais ça ne marche pas et ça risque d'aggraver le malheur de Sarkozy.
La droite s'est moquée des 2,5 millions de participants à la primaire. Mais est-elle si sûre qu'il y en aurait eu autant si l'UMP avait organisé sa propre élection, maintenant que les uns et les autres ont bel et bien été contraints d'admettre que l'exercice est moderne et intéressant ? On aurait bien rigolé, tiens. Décidément, l'ironie leur sied très peu.
Et puis, dans tout ça, comment ne pas observer que la droite est complètement larguée, qu'elle n'a toujours pas compris que les électeurs n'en peuvent plus de sa politique de haine, d'arrogance, de mensonges, de coups tordus, d'affaires, de gesticulations et de plans com'.
Tout cela montre une chose : la droite est aux abois. Désormais sur la défensive, elle essaie en permanence de sauver les quelques meubles qui lui restent après la longue série de déculottées électorales subies. Aujourd'hui, elle peut bien ironiser sur la gauche. Mais dans six mois ? Cela semble déjà écrit, elle sera à l'agonie. Et il est à parier que beaucoup de Français ne verseront pas de larmes pour elle.
Plus localement, et malheureusement à gauche, il y en a quelques-uns qui n'ont toujours pas pris la mesure des attentes des citoyens de base. Ciot, par exemple, nourri au foin des écuries de Guérini, a cru intelligent de minimiser le score de Montebourg dans les Bouches-du-Rhône, au moment même où l'on peut affirmer que les opérations de vote se sont déroulées enfin sans tricheries. Le laïus de Ciot est évidemment d'un ridicule achevé puisque le sens de ce score est si transparent qu'il parle clairement à tout le monde.
Voilà, nous en sommes là. Mais encore un peu de patience. Car l'espoir vient et viendra par la parole reprise par les citoyens eux-mêmes.
Résultats quasi définitifs des Bouches-du-Rhône et de Marseille
Bureaux de vote validés : 221 sur 222
Votants : 70.186
Blancs et nuls : 494
François Hollande : 25.535 36% 34,50%
Martine Aubry : 19.905 28% 29,90%
Arnaud Montebourg : 14.479 21% 21%
Ségolène Royal : 5.526 8% 7,90%
Manuel Valls : 4.383 6% 5,60%
Jean-Michel Baylet : 358 1% 0,40%
Pour les résultats définitifs d'Aix-en-Provence, voir mon article de lundi.
L'analyse de Marsactu :
http://www.marsactu.fr/2011/10/10/tous-les-resultats-de-la-primaire-ps-a-marseille-en-carte-interactive/