La vie des fauves : Aujourd'hui, Jean-Noël Guérini
Il avait dit qu'il se mettait en retrait. Mais ces jours-ci, à la faveur des élections sénatoriales, on a vu Jean-Noël Guérini plus qu'on ne le souhaitait. Il y avait tellement de caméras que, forcément, on ne pouvait l'éviter.
Lui, il a joué au faux surpris : "je ne comprends pas pourquoi vous me suivez partout". Ben oui, on attendait de voir ce qu'il faisait là en ces jours glorieux pour la gauche plus nette que lui.
D'ailleurs, il est rapporté que, le croisant sur son chemin, François Rebsamen, désormais président du groupe socialiste, lui a à peine serré la main et s'est immédiatement éloigné, craignant sans doute d'être pris en photo à ses côtés.
Aujourd'hui, Guérini, qui n'a jamais aligné autant de jours de présence, était encore dans les couloirs du Sénat. France 3 l'a interrogé sur son rôle dans les instances de l'assemblée.
Guérini, qui faisait partie du bureau, n'a évidemment pas été renouvelé.
En revanche, s'est-il réjoui, "je serai un sénateur de base, mais j'ai obtenu ce que je souhaitais, c'est d'être membre de la commission des affaires étrangères, car je suis un passionné de la politique et je suis heureux que mon groupe m'ait désigné au sein de cette commission. J'aimerais faire passer un certain nombre de messages au président Bel, au président Rebsamen, un certain nombre de messages de la base, des élus locaux, c'est-à-dire ce que nous avons à proposer demain dans le cadre le l'élection présidentielle et plus particulièrement sur la réforme des collectivités territoriales".
Bon, on ne voit pas le lien avec les affaires étrangères mais passons. Faudra-t-il encore qu'il puisse aussi continuer à siéger. En effet, la question peut se poser de la levée de son immunité parlementaire maintenant que le parti socialiste au pouvoir au Sénat est attendu sur l'exemplarité du comportement des élus.
Pour finir, le journal Le Parisien rapporte que Guérini, loin de ses déclarations affirmant qu'il ne mettrait pas les pieds au conseil général durant la procédure judiciaire, serait en réalité quasiment présent tous les jours au sein du vaisseau bleu.
Pour ce qui est du PS 13, si l'on en croit Jean-David Ciot, "Guérini ne pilote plus rien à la fédération, il n'est pas en coulisses". On se pince...
Dernier avatar en date, le "transparent" François Bernardini, maire d'Istres, attend avec impatience (et sans arrièrre-pensées, dit-il) d'être réintégré au parti. "Je ne cherche pas à jouer les premiers rôles, ni à briguer une place dans l'appreil fédéral. Je ne vois pas au nom de quoi on pourrait me signifier un refus. Il n'y a aucune crainte à avoir. Ma position n'a rien à voir avec la situation locale. J'ai averti Jean-Noël de ma démarche. Mes rapports avec lui sont institutionnellement corrects." Qui croire ?
Il est vrai que lui en a fini avec la justice et a déjà payé pour ses manquements. Contrairement à Guérini qui, lui, n'est qu'au début de ses déboires...
Deux très bons articles à lire :
http://www.marsactu.fr/2011/10/04/le-senat-lautre-combat-du-dignitaire-guerini/
http://www.bakchich.info/Marseille-au-Nord-c-etait-les,13067.html