Selon Le Canard, Guérini s'en prend à La Provence
Le Canard enchaîné de mercredi revient lui aussi sur la mise en examen de Rémy Bargès, directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini. Et conclut son article avec une info assez surprenante.
La Provence va se voir privée des publicités du conseil général. La raison ? La liberté prise par le quotidien d'avoir fait son travail en relatant en long et en large toute l'affaire Guérini, sans oublier les aspects politiques liés au fonctionnement du conseil général, de la communauté urbaine et de la fédération du parti socialiste.
Ce n'est pas dit mais c'est ce qu'il faut comprendre.
Ce n'est pas la première fois que Jean-Noël Guérini use de menaces ou les met en pratique. Mais, si ce qu'affirme Le Canard enchaîné se vérifie - il suffit de surveiller au jour le jour - la preuve en aura été faite.
Pourtant, on a souvent entendu Guérini exprimer son respect "d'une presse libre, indépendante et responsable".
Or, le mistral tournant, son appréciation a changé du tout au tout.
Ainsi, en décembre dernier, il dénonçait "cette manœuvre d'une petite presse en manque de sensationnel", se plaignant de l'étalage des frasques de son frère et "s'interrogeant sur cette tempête médiatique qui instrumentalise une enquête".
Fin 2009 déjà, il annonçait vouloir intenter des poursuites contre les organes de presse qui évoquaient les affaires de son frère.
Et lors de ses vœux de janvier 2010 au conseil général, il y a donc plus d'un an, Guérini avait consacré quelques minutes à sa vision de la liberté de la presse au moment précisément où les enquêtes judiciaires commençaient à prendre corps.
Désormais, son frère ayant été mis en examen tout étant passé par la case prison, lui-même ayant été réélu président du CG mais en attente des conclusions de la commission d'enquête interne du parti socialiste, il s'apprêterait, si ce n'est déjà fait, à exercer des représailles à l'encontre de La Provence. Affligeant.
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Liberté de la presse et enquêtes judiciaires
Lors d'une rencontre avec la presse, le 8 janvier 2010 au conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini a tenu "à saluer et honorer la démocratie et son corollaire fondamental : la liberté de la presse". Mais...