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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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8 avril 2011

Ping pong : Les Guérini, Aubry, le PS et les affaires

 guerini_creseveur_2

Les élections cantonales sont passées. D'autres se préparent. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas exercer entre les échéances un droit de suffrage permanent en continuant à relater ce qui se dit ou s'écrit sur les frères Guérini. Surtout quand c'est Jean-Noël lui-même qui répond en direct, comme il l'a fait hier matin pendant sept minutes sur France Inter, à des questions de Pascale Clark.
Mardi, c'est La Provence qui rapportait les réactions de Martine Aubry sur le cas du président du conseil général. Et puis hier, le journal produisait un nouvel article concernant l'existence de documents troublants sur la décharge de La Ciotat. On ne peut que le constater, les pages de cette histoire n'ont pas encore toutes été écrites.

Les points essentiels de l'interview de Jean-Noël Guérini sur France Inter
Les primaires socialistes :
"elles sont tout à fait légales. Organisons les primaires telles qu’elles ont été conçues par le parti socialiste. Il a toutes les autorisations, y compris de la CNIL" ;
Le rapport Montebourg : "totalement grossier, mensonger et diffamatoire", rappelant avoir porté plainte contre son auteur ;
L’organisation de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône : "je demande aux instances nationales du PS d’organiser l’élection du prochain premier secrétaire départemental, comme ça, il ne pourra pas y avoir de contestation", "quant à la fédération, il y a une commission d’enquête présidée par Alain Richard qui arrivera dans quelques jours. Cette commission a été diligentée à ma demande. Les portes et les fenêtres de la fédération sont ouvertes" ;
L’instruction judiciaire concernant son frère Alexandre : "il n’y a pas d’affaire Jean-Noël Guérini. Si mon frère a commis des infractions, il devra en rendre compte. Pour ma part, je fournirai toutes les explications et toutes les précisions au juge en charge de cette affaire, s’il souhaite m’entendre."

logo_france_inter
Ecouter l'intégralité de l'interview du jeudi 7 avril 2011 :
http://www.dailymotion.com/video/xi05ee_interview-de-jean-noel-guerini-france-inter-le-7-avril-2011_news#from=embed

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La Provence mercredi 6 avril 2011
Martine Aubry défend la "présomption d'innocence"

A l'issue de la présentation des 30 mesures du PS pour la présidentielle 2012, hier, la première secrétaire du PS s'est exprimée sur les affaires internes du parti, notamment celles concernant les fédérations des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault.
Martine Aubry pense-t-elle que l'affaire Guérini puisse faire l'objet d'un enjeu dans le cadre la campagne des primaires ? Elle a rappelé la règle du jeu - "On ne se tire pas de balles dans le pied des uns et des autres. On défend notre projet..." - avant, finalement, d'accepter de parler des "affaires".
En Languedoc-Roussillon, les choses ont été rondement menées : "Après avoir travaillé de mars à septembre avec une commission d'enquête, nous avons trouvé des petits problèmes de démocratie interne, de gouvernance, dans quatre fédérations sur cinq et on a remis les choses au point. Mais dans l'Hérault, on a découvert des choses plus graves et à l'issue du travail de la commission d'enquête, on a décidé de mettre sous tutelle la fédération de l'Hérault."
Concernant l'affaire Guérini, Martine Aubry a défendu, une fois encore, la présomption d'innocence : "J'entends des tas de choses mais la justice ne s'est pas encore prononcée dans un dossier où personne ne sait rien.
D'un autre côté, il y a le fonctionnement de la fédération sur lequel je n'ai aucun fait précis. Arnaud Montebourg ne nous a donné aucun élément précis, il a tenu un discours. Mais quand on prend une décision comme on l'a fait dans le Languedoc-Roussillon, c'est parce qu'il y a des faits et des faits prouvés, pas un discours général.
Donc nous avons mis en place une commission d'enquête. J'avais dit que je la mettrai en place dès après les cantonales. Le deuxième tour, c'était dimanche et le mardi suivant, la commission était en place."
 L'affaire ne concerne, pour Martine Aubry, qu'Alexandre Guérini "qui est en prison".
"Si on me disait, assure la leader socialiste, que Jean-Noël Guérini a fait ça et l'a reconnu, je serais la première à dire qu'il faut en tirer les conséquences. Mais aujourd'hui, on n'a pas de faits. Je dis pas qu'il n'y en a pas, je ne défends rien : je dis qu'il faut attendre. Quand la police et la justice prendront une décision, nous en prendrons une à notre tour. Mais faire de la mousse en allant à l'encontre de la présomption d'innocence sans apporter aucun élément, ce n'est pas bien."
Un tacle direct à l'encontre d'Arnaud Montebourg, auteur du rapport sur le fonctionnement de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, dont elle ne prend pas "au sérieux" la candidature aux primaires de son parti en vue de la présidentielle de 2012. Sérieux, dans la bouche de la première secrétaire voulant dire que c'est une candidature qui se dégonflerait.
Car, quand on lui demande s'il y aura des défections après qu'elle a dit qu'il n'y aurait que "deux ou trois candidats aux primaires", elle répond : "Bien sûr." D'ailleurs, elle a salué l'annonce de la candidature de François Hollande : "C'est très bien qu'il se présente. Il est totalement légitime et c'est une candidature sérieuse."
Comprendre : lui ira jusqu'au bout. Et elle ? "Si je suis candidate, je vous le dirai."

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La Provence jeudi 7 avril 2011
Affaire Alexandre Guérini :
nouveaux documents troublants sur la décharge

Des délibérations contradictoires sur une décharge adressées à la justice.
A quelques minutes d'intervalle, sur un même dossier, des élus peuvent-ils voter blanc puis noir ? L'affaire des marchés truqués des Bouches-du-Rhône, que le juge Charles Duchaine instruit depuis 2009, prouve que oui.
Selon nos informations, les enquêteurs sont sur le point de recevoir d'un service de l'État des documents pour le moins intrigants : il s'agit de deux délibérations totalement contradictoires, que La Provence s'est procurée.
Adoptées le 22 novembre 2004 par la commission permanente du Conseil général, elles portent sur l'extension de la décharge du Mentaure à La Ciotat. A l'époque, la dimension schizophrénique de ces deux décisions avait échappé au contrôle de légalité exercé par la préfecture.
Connue depuis le début de l'instruction, l'une apparaît comme opposée à cette extension. Inédite à ce jour, l'autre montre que l'institution dirigée par Jean-Noël Guérini soutenait fermement cette extension, au point d'accorder ce jour-là près de 2,5 millions d'euros de subventions pour le projet. Frère du président PS du CG 13, Alexandre Guérini se trouvait au coeur du projet en tant que responsable de la SMAE, société spécialisée dans le traitement des déchets venait de remporter le marché de l'aménagement et de l'exploitation de la décharge.
Tout commence les 11 février et 12 mai 2004 lorsque l'Agglo d'Aubagne, qui possède la décharge du Mentaure, vote des demandes de subventions auprès du Conseil général pour la réhabilitation du site et "la création d'un centre de stockage des déchets ultimes à La Ciotat". Lancé quelques années plus tôt, ce programme prévoit notamment d'agrandir la décharge sur un terrain voisin, que possède la famille Semaire.
Le 22 novembre, cachée dans les annexes d'une convention avec l'Ademe, la somme de 2.485.005 euros est discrètement attribuée par le Département, sur un chantier d'un montant de 6,65 millions d'euros (*), un chantier financé par les collectivités, ce que le juge Charles Duchaine considère comme des conditions extrêmement favorables pour la SMAE.
Vente forcée
Mais là où l'affaire prend un tour singulier, c'est que ce même 22 novembre, les mêmes conseillers généraux réunis au même endroit lancent la préemption par le CG 13 pour 76.000 euros du fameux terrain Semaire. Comme la délibération le rapporte, cette décision est prise au nom de "la préservation de la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels". Les enquêteurs soupçonnent en fait un moyen de forcer le propriétaire de la parcelle à la vendre et donc de favoriser à terme la SMAE : quelques années plus tard, des tonnes d'ordures échoueront effectivement là.
Bref, ces deux délibérations antagonistes sur le dossier du Mentaure fragilisent singulièrement la défense de Jean-Noël Guérini : questionné par la presse sur le volet préemption de la propriété Semaire pour des motifs environnementaux, il a toujours répondu avoir agi "à la demande du préfet", ce qui n'a jamais été confirmé par les services de l'État. Une position d'autant plus difficile à tenir à la lumière du soutien financier accordé dans le même temps à l'extension de la décharge, d'autant que l'attribution d'une subvention qui bénéficiait à une société de son frère renforce les soupçons de conflit d'intérêts.
Dernier point qui ne manquera pas d'intéresser les gendarmes en charge de l'enquête, les failles éventuelles des contrôleurs du Département sur la manière dont ont été utilisés, à La Ciotat, les 2,48 millions d'euros de subventions. L'enquête a en effet montré que les travaux du centre de stockage des déchets ultimes ont été l'occasion de quelque 2,2 millions de fausses factures, la SMAE d'Alexandre Guérini ayant fait appel à des sous-traitants liés avec le grand banditisme, alors qu'elle devait réaliser elle-même le chantier.
(*) Les gendarmes ont relevé qu'en raison de plusieurs avenants au marché, "le coût final sera de 8.029.326 euros".
                                                               Fred Guilledoux et Denis Trossero

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Commentaires
A
Oui, tout un appareil administratif, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, au service exclusif d'un seul homme, c'est ce que l'on appelle "le culte de la personnalité", très en cours dans les républiques bananières. De plus, Patrick Menucci aux dernières nouvelles vient de faire le scoop en dénonçant la main mise du clan Guérini sur le Département. Sera-t-il suivi dans ses critiques ? Eugène Caselli sur FR3 s'est exprimé sur les dites critiques, gageons que les électeurs du PS sauront emprunter ce chemin qui semble le plus raisonnable.
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C
J'avais aussi remarqué ce dessin très original dans les commentaires de Médiapart, bien vu. Martine Aubry sous-estime la clairvoyance des électeurs de gauche du 13 qui ont des limites et des mémoires pas si courtes que ça. Enfin je l'espère... Ici, la présomption d'innocence paravent de M.A a quelque chose d'insupportable, d'indécent dans sa bouche. C'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles. Montebourg a une avenue devant lui et la droite ne lâchera pas cette opportunité pour s'engouffrer dans cette magnifique brèche, enfin... je l'espère encore.
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