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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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24 mars 2011

Guérini sacrifié par des socialistes mais pas par Aubry

guerini_aubryUne chose est certaine. Même avec moins d'élus socialistes, dimanche soir, le conseil général des Bouches-du-Rhône conservera sa majorité de gauche. En revanche, et malgré les apparences, en coulisses, ça discute pas mal sur la prochaine présidence. Jean-Noël Guérini a annoncé vouloir se porter candidat.
Les élus actuels et ceux qui attendent de l'être dans trois jours ne s'avancent pas trop sur cette question. Sans doute pour ne pas brouiller les esprits avant le second tour. Néanmoins, quelques personnalités se confient pour laisser entendre, voire déclarer ouvertement, que Guérini serait plus avisé de passer la main. Ce dernier a beau dénier l'impact des affaires sur les résultats des élections, personne n'est dupe. Et certains le disent.
Comment ne pas observer que deux élus ont perdu leur siège avec des scores très en-deçà de leur potentiel alors même que la gauche progresse partout ailleurs. Cela s'est souvent opéré au profit des écologistes et du Front de gauche qui n'en espéraient pas tant. Il y a donc bien eu report sur des candidats de gauche. Mais vraisemblablement aussi vers d'autres horizons, par exaspération.
Patrick Mennucci estime que le climat politico-judiciare ambiant autour du PS a influencé le scrutin. Marie-Arlette Carlotti rapporte que pendant la campagne elle a plus entendu parler de morale et d'éthique que de politique.
Michel Pezet, en attente de sa réélection, a été clair : "C'est quand même vrai que ce que nous vivons depuis quelques mois sur les affaires n'était pas fait pour arranger le climat général. Jean-Noël Guérini a tort de sous-estimer ce phénomène qui est réel ; soit les gens sont restés chez eux, soit ils sont venus en se disant : ils commencent à nous fatiguer".
"Il y a des choses qu'il faudra remettre à plat, qu'il faut aborder de façon objective si l'on veut préparer les prochaines échéances, dont la présidentielle, les législatives et les municipales", prévient-il, même si la priorité de la semaine est de "travailler pour essayer de résister à cette vague frontiste". Plus direct, on ne peut pas.
Il y a aussi Philippe San Marco, ex-PS, qui déclare que, "face à une telle déroute, l'homme fort du département, responsable de cet échec, doit démissionner et une autre gouvernance doit se mettre en place".
Quant à Jean Viard, vice-président de la communauté urbaine, il n'y est pas allé par quatre chemins. Dans La Provence, il estime qu'il serait "surréaliste que Jean-Noël Guérini se représente à la présidence du conseil général". Et dans une interview accordée à Marsactu, il enfonce le pieu : "Qu'il renonce à la présidence simplifierait le vote républicain".
Face à ces prises de position, restent les déclarations plutôt surprenantes de Martine Aubry faites hier sur RTL.

 logo_RTL
Extraits de l'interview de Martine Aubry par Jean-Michel Aphatie
(Clic sur les images pour agrandir)
cantonales_aubry_1
cantonales_aubry_2
 
logo_lemonde
Martine Aubry soutient implicitement la candidature
de Jean-Noël Guérini à la présidence du conseil général des B.d.R 
23 mars 2011 Par Olivier Schmitt

Marseille, prise dans la nasse de "l’affaire Guérini", s’est réveillée lundi matin avec la gueule de bois. Le Parti socialiste a perdu en sept ans, depuis le premier tour des cantonales de 2004, la moitié de son électorat, soit quelque 20.000 voix. Leur premier refuge a été l’abstention puis le vote vert (le porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, Sébastien Barles, a obtenu 18,65% dans son canton) et le vote Front de gauche (8%). Certains électeurs ont choisi encore le Front national qui sera présent, au deuxième tour, dans les onze cantons de la ville. Un bilan qui dit assez la nécessité pour le Parti socialiste de s’amender dans ce département.
Le président du conseil général, Jean-Noël Guérini, dont le frère Alexandre, figure du socialisme marseillais et chef d’entreprises de collecte et de transformation des déchets, est écroué depuis le 1er décembre 2010 pour des chefs d’inculpation extrêmement graves –"abus de biens sociaux, détournement de biens publics, recel, corruption active, blanchiment en bande organisée et détention de munitions"– est décidé à se représenter à la tête du département. N’ayant pas été entendu par le juge Charles Duchaine dans l’instruction sur les affaires de son frère, il s’estime diffamé par ses détracteurs de droite et de gauche. Il a même porté plainte contre Arnaud Montebourg, secrétaire national à la rénovation du PS et auteur d’un rapport remis récemment à la direction du PS dans lequel il demandait la "mise sous tutelle" de la fédération socialiste locale.
La seule concession de Jean-Noël Guérini à la suite de ce rapport est l’annonce, non datée, de son retrait du poste de "président" de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, une fonction incompatible avec l’exécutif départemental selon les statuts du PS.
La direction du Parti socialiste ne s’est que très peu exprimé sur cette affaire jusqu’à aujourd’hui. Martine Aubry avait estimé qu’il n’y avait
 "pas de faits" précis dans le rapport Montebourg. La publication dans la presse de nombreuses pièces de l’instruction mettant en lumière les relations des deux frères comme nos informations publiées dans Le Monde du 18 mars pointant les nombreux dysfonctionnements de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône n’ont pas infléchi la position de la première secrétaire.
Voilà plusieurs jours que Le Monde a sollicité la direction nationale du Parti socialiste pour commenter la décision de Jean-Noël Guérini. Silence radio. François Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, a refusé de nous répondre. Mais ce matin (mercredi), sur
 RTL, la première secrétaire est sortie de son silence et a choisi de soutenir implicitement M. Guérini. "Moi, je crois d’abord à la présomption d’innocence et je ne suis pas un chevalier blanc. La République, c’est des faits, ce sont des institutions pour les régler. Tant que ces institutions ne se sont pas exprimées, je n’ai personnellement rien à dire. Voilà.", a-t-elle déclaré. Elle ne s’oppose donc pas, en clair, à la candidature de M. Guérini.
Certes, la justice n’a à ce jour rien à lui reprocher. En revanche, les socialistes marseillais supportent de plus en plus mal le régime autocratique et clientéliste qu’il a mis en place à Marseille. Rappelons par exemple que 31 salariés du conseil général ont des responsabilités importantes à la fédération et dans de nombreuses sections. Rappelons encore que lors du scrutin organisé pour le congrès de Reims en novembre 2008, de très nombreuses irrégularités ont été constatées dans les bureaux de vote sans qu’aucune sanction ne s’en suive. Depuis dimanche, Michel Pezet, en ballotage, ou Jean Viard, sociologue qui fut proche de Jean-Noël Guérini, ont demandé explicitement que Jean-Noël Guérini renonce à se représenter. Les écologistes et le Front de gauche ont fait de même.
Martine Aubry a donc choisi de ne pas les entendre. Elle n’a pas même demandé à Jean-Noël Guérini de démissionner de ses fonctions de "premier" fédéral pour se mettre en conformité avec les statuts. Elle n’a pas non plus donné son avis sur les dysfonctionnements avérés de la fédération, attendant les conclusions d’une commission d’enquête interne qui doit rendre ses conclusions en juin. Elle n’a rien dit non plus de l’élimination dans deux cantons du centre de Marseille, très importants dans la perspective des municipales de 2014, de deux proches de Jean-Noël Guérini, Antoine Rouzaud (PRG) et Jocelyn Zeitoun (PS).
"Alors, vous savez, partout où il y a des “affaires”, il est extrêmement normal, je dirais, que le Front national augmente », a-t-elle ajouté sur RTL. On ne saurait mieux dire.

Dans le Canard enchaîné du 23 mars 2011
(Clic sur les images pour agrandir)
guerini_canard_23guerini_canard_23

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Commentaires
C
L'UMP, le FN et le PS: quel choix et quel avenir sombre pour notre pays
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C
Le long temps de réaction de Martine Aubry, ses propos 'prudents' sur JNG invoquant la sempiternelle présomption d'innocence, ici, en l'occurrence, important bouclier des cantonales, prouvent son soutien à JNG et même si cela est faux. Une réaction rapide dès le début de 'l'Affaire', un discours plus incisif, auraient été mieux perçu par les militants et moins suspects par les médias. Elle a choisi 'la' mauvaise stratégie et ses conseillers en communication sont vraiment nuls ! <br /> Consigne en ces temps nuageux : Ne pas prendre les maigres votants pour des imbéciles qui ne votent pas toujours aveuglément pour leur parti...
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P
Je croyais Martine Aubry plus subtile et pour tout dire, moins bornée, de même que ses conseillers politiques puisqu'elle en a.<br /> Il est vrai que la Fédé des Bouches du Rhône est une des plus importantes et que, anciennement Ségoléniste, il convient de la manipuler avec précautions. Encore faut-il connaitre le nombre exact des adhérents et ne pas reproduire au niveau départemental la situation que connait LA section d' Aix avec les décalages permanents inscrits/votants.<br /> L'arrivée du nouveau CG serait une occasion idéale pour JNG pour ne pas se représenter et ainsi prendre un peu de distance par rapport au contexte actuel, avec "élégance" si j'ose m'exprimer ainsi. Il y a Pezet et bien d'autres, qui pourraient prétendre à assurer ce rôle pour le plus grand bien du PS.<br /> Peut-être que la raison prévaudra ? Il ne reste plus bien longtemps avant d'être fixés.
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U
Il faut que Michel Pezet se présente.<br /> Il connait le fonctionnement de la fédération des B D R, c'est le mieux placé pour faire le ménage, et les gens l'estiment.<br /> "...En 1977, M Pezet est élu conseiller municipal de Marseille. C’est la rencontre avec Gaston Defferre, le choc de deux sensibilités qui vont s’estimer puis s’opposer, non pas sur les idées, mais sur les méthodes. Gaston Defferre confie à Michel Pezet, en 1979, la responsabilité de diriger la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Quelques années plus tard, Michel Pezet souhaitera moderniser le fonctionnement de la Fédération, mais aussi ouvrir la voie à la réforme du système clientéliste qui, selon ses propres mots de l’époque « mine le fonctionnement démocratique de la collectivité et lui coûte infiniment plus qu’il ne lui rapporte »..."
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