Les maux croisés de Montebourg et des Guérini
Le froid, le show et l'ombre. L'actualité est faite de paradoxes.
Comme il s'y était engagé, Arnaud Montebourg a remis au tribunal de police son dossier visant à apporter les preuves de son enquête. Soit, nous dit-on, rien moins que 174 pages, 44 pièces, 20 témoignages et 1 enregistrement sonore. On espère bien savoir quels sont ces vingt témoins qui risquent le bannissement pour avoir bronché.
Dans un tout autre décor, Jean-Noël Guérini a réussi à serrer la main à Nicolas Sarkozy en visite sur le plateau de Vitrolles. Ils n'avaient aucune raison de ne pas le faire, ils ont des amis communs : Bernard Squarcini et Christian Frémont, l'un du rayon police, l'autre ancien préfet promu directeur de cabinet présidentiel. On a les accointances qu'on peut.
Enfin, ombre au tableau, Alexandre Guérini y restera puisqu'il s'est vu refuser encore une fois sa demande de remise en liberté. Une nouvelle n'arrivant jamais seule, il lui a aussi été notifié que sa détention provisoire allait bénéficier d'un généreux rab de quatre mois.
C'était le petit résumé du jour. Mais Le Monde d'hier a livré encore deux pleines pages assez robustes sur l'affaire Guérini avec une interview de Jean-Noël.