Elections US 2010 : Obama garde encore des atouts
Parler de cohabitation dans le cas des Etats-Unis n'est pas tout à fait juste. En France, cela signifie qu'une majorité législative dirige le gouvernement face au président de la République. Le premier ministre applique son programme qui n'est plus celui de l'ex-majorité présidentielle.
Aux Etats-Unis, l'exécutif reste entre les mains du seul président mais son action peut être freinée, limitée ou entravée. Il dispose encore de toutes les prérogatives constitutionnelles pour faire passer ses lois. Il peut cependant chercher des accords de circonstance avec ses opposants. Ces derniers n'ont pas à proprement parler l'initiative des lois. Le président peut en outre user de son droit de véto régalien pour contrarier le cas échéant des exigences trop poussives de ses adversaires.
Si, pour ce renouvellement législatif, Barack Obama a rencontré une déconvenue certaine, il est singulier d'observer qu'en dépit de ce qu'annonçaient des sondages il a réussi à conserver une majorité au Sénat. Et cela lui procure un moyen de pression non négligeable face à la Chambre des représentants. De ce point de vue là, Barack Obama n'est donc pas totalement privé de son pouvoir. Mais, bien sûr, il ne pourra pas appliquer tout son programme et il sera amené parfois à composer avec les républicains.
Il n'est pas encore écrit que ses chances d'être réélu en 2014 soient pour autant anéanties. L'exemple de Bill Clinton qui a traversé le même type de situation lors de son premier mandat ne devrait pas décourager sa volonté de surmonter cette parenthèse.