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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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8 octobre 2010

Amara dérape aussi : "Vous, c'est leader ou dealer ?"

amara_chimulus

Fadela Amara a quelques mauvaises fréquentations. Son langage en atteste. Il y a quinze jours, accueillie à Aix par des habitants du quartier Beisson, au premier interlocuteur qui lui a courtoisement tendu la main, elle a répondu, faisant mine de plaisanter : "Ah ! Vous, c'est leader ou dealer ?" Drôle d'entrée en matière pour engager la conversation.
Cela rappelle de pitoyables paroles récentes : Brice Hortefeux prétextant parler des "Auvergnats", ce qui lui a valu d'être condamné mais de rester ministre ; Eric Besson voulant "fabriquer de bons Français", ce qui va bien à un homme ayant rejoint l'ennemi ; Christian Estrosi éructant "Français ou voyou, il faut choisir !", ce qui reviendrait à faire de la délinquance une nationalité.
Pas de doute, à force de côtoyer pareils personnages et leur si grossier chef, Fadela Amara emboîte à son tour le pas de la surenchère verbale. Et, qu'elle le veuille ou non, elle ne peut en aucun cas se faire passer pour une victime. Cette place, elle l'a sciemment acceptée.
Malgré cette apostrophe indigne qui aurait mérité un "et vous, c'est dupe et showbiz ?", l'interlocuteur de la secrétaire d'Etat est resté calme et respectueux, lui octroyant poliment des "Madame la ministre". Et a voulu exposer les problèmes que rencontre le quartier. Fadela Amara, qui prétend aller "sur le terrain" pour écouter les gens, a tôt fait de s'extraire d'un véritable échange.
Si elle savait qu'elle était à Aix, en revanche, elle ignorait le nom même du quartier où elle avait mis les pieds, l'un des deux seuls quartiers ANRU (programme de rénovation urbaine), dossier dont elle est censée avoir la charge.
Dans le reportage Complément d'enquête diffusé lundi par France2, Fadela Amara a déclaré : "A Matignon, autour de Fillon, vous avez des conseillers qui sont à l'Ouest, complètement à l'Ouest. Ils ne comprennent pas du tout la politique de la Ville. Cela ne leur parle pas. Ils ne savent pas ce qu'est le malaise de la banlieue, la souffrance sociale. C'est des mecs qui ont fait l'ENA, des types qui ne souffrent pas le quinze du mois." On dirait presque des critiques à la Martin Hirsch quand il balance sur la droite pour revenir à gauche.
Faut tourner la langue dans sa bouche avant de parler : Fadela Amara elle-même est venue au Nord de la ville d'Aix et ne sait pas où elle est. Et puis quelqu'un qui a vu une soixantaine de collaborateurs la quitter et qui s'est permis de loger des membres de sa famille dans son logement de fonction devrait en plus la boucler un peu.

Un vrai face à… farce
   
logo_plan_banlieues_detourne

Mais non, l'employée de Nicolas Sarkozy, le président qui confond banlieues et Fouquet's, a parlé, parlé et encore parlé. Fallait brasser de l'air avec mille déclarations déjà entendues partout. Aucun dossier aixois dans les mains, aucune réunion sérieuse de travail, aucune décision officielle annoncée. Et une visite, a-t-on appris, dont le programme a été préparé quasi unilatéralement par Sophie Joissains en personne.
On croyait jusqu'ici qu'un membre du gouvernement gérait son propre agenda et décidait de ses déplacements en fonction du suivi de ses actions. Ben, faut croire que non. La visite a vite tourné au face à farce, sans contenu, sans pertinence. Cela s'appelle un plan de communication. Quid des besoins des habitants, de l'état des lieux, de l'avancement ou du retard du projet ?
Certaines personnes présentes ont bien tenté de poser des questions. "Cela fait huit ans qu'on attend. On ne voit toujours rien venir." Et quand on rappelle à Fadela Amara que le plan banlieues date de l'époque où Jean-Louis Borloo était ministre de la ville, elle répond : "Moi, ça ne fait que trois ans". Ce qui n'est pas faux mais qui va réjouir "mon pote", comme elle le qualifie, qui s'est aussi tourné les pouces.
"Vous savez, c'est compliqué, c'est toujours long parce qu'il faut aller chercher les entreprises qui gagnent les marchés…" et bla bla bla. Faut dire que "le plan Marshall des banlieues" a tourné boudin avec un budget taillé à la hache. C'est le cas pour Aix où il a fallu présenter une nouvelle mouture à la baisse et dont la réalisation est pour l'instant annoncée pour 2014, une date toute en coïncidence. D'ailleurs, Fadela Amara était déjà venue à Aix en pleine campagne de l'élection municipale de juillet 2009.
Petite anecdote en passant : elle avait raté son train de départ pour se rendre à Nice. Il y a dix jours, elle est arrivée en retard pour cause de mouvement de grève des contrôleurs aériens. Elle a promis de revenir… si elle reste au gouvernement. Dans cette hypothèse, la période avant les élections présidentielle et législatives pourrait n'être là aussi qu'un pur hasard.
D'ici là, elle aura peut-être eu le temps d'apprendre et de se souvenir que Sophie Joissains n'est pas députée, comme elle s'est exclamée à la fin de la visite en la remerciant pour son dévouement, mais sénatrice. Il est vrai que lorsqu'on confond leader et dealer, on n'est plus à une crétinerie près, n'est-ce pas ? Pathétique.

logo_anonymal_tv
Voir l
'excellent reportage vidéo sur le site TV Anonymal :
(le passage "leader ou dealer" se situe à 3'50" du début, faire glisser le curseur)
http://www.anonymal.org/index.php?option=com_video&func=details&did=475&cid=9
Mon précédent article : "Fadela Amara à Aix : 99% com', 99% farce" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/21/19118976.html
Pour tous les détails sur le plan ANRU,
voir la rubrique "Corsy / Beisson", colonne à droite du blog.

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6 octobre 2010

Marseille 2013 : "Le Ravi" a organisé un débat public

LCM_ravi_debat_culture_4
(Clic sur l'image pour agrandir)
 (Capture d'image télé)
Renaud Muselier (mairie de Marseille, UMP),
Michel Gairaud (rédacteur en chef, Le Ravi),
Patrick Mennucci (Conseil régional Paca, PS),
Michel Pezet (Conseil général 13, PS)

L'idée de cette réunion qui a eu lieu lundi en revient au mensuel Le Ravi. Le thème en était : "Peut-on encore miser sur 2013 ?" Une question en forme d'urgence. Et à l'évidence, l'initiative a réussi à attirer du monde.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce grand débat public entre politiques représentant chacun une collectivité n'est que le tout premier du genre. En effet, jusqu'ici, les protagonistes du projet Marseille capitale européenne de la culture 2013 ne s'exprimaient que séparément ou dans le cadre des instances chargées de préparer l'événement.
A moins de trois ans de la date butoir, de nombreux paramètres restent encore en suspens en termes d'organisation : partenariats et financements publics et privés, place et implication des acteurs culturels, lieux d'accueil des manifestations.
Depuis que le label Marseille 2013 a été attribué, doutes et interrogations se sont multipliés. Or, le compte à rebours est lancé et exerce une pression de plus en plus forte.
Le choix du verbe "miser" n'est donc pas innocent. Les exigences pour tenter d'être à l'heure de ce rendez-vous exceptionnel ne manquent pas : mesurer les enjeux, réunir l'argent nécessaire, rassembler l'ensemble des bonnes volontés, coordonner les énergies, assurer la logistique. Et espérer des retombées durables.

ravi_debat_culture_annonceLCM_ravi_debat_culture_1
(Clic sur l'image pour agrandir)
(Capture d'image télé)
La salle était pleine

Des images du débat sur LCM : (durée : 1'41")
http://www.lcm.fr/fr/fil-info/id-1068-marseille-provence-2013
Le compte-rendu du débat sur le site de Marsactu :
http://www.marsactu.fr/2010/10/05/mennucci-et-pezet-remettent-marseille-provence-2013-a-sa-place/
L'article du Ravi (publié par Rue89, 12 septembre)
"Jackpot ou fiasco pour Marseille 2013 ?"
http://www.rue89.com/2010/09/12/jackpot-ou-fiasco-pour-marseille-capitale-de-la-culture-en-2013-165913
Les inquiétudes d'Alain Hayot, ancien délégué à la culture de la région
(La Marseillaise, 27 septembre) :
http://www.lamarseillaise.fr/politique/mes-inqui-tudes-pour-marseille-2013.html

Rappel de mes articles précédents sur Marseille 2013 :
"Interview choc de Michel Pezet" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/05/21/17962120.html
"Pezet : Regardons au-delà de la Méditerranée" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/05/31/18060035.html
"Les réponses de Bernard Latarjet" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/06/22/18385140.html

5 octobre 2010

La clinique du Montaiguet aux petits soins…

Le Ravi d'octobre revient lui aussi sur le projet de polyclinique au Montaiguet. Récemment, d'autres médias ont exposé les diverses péripéties de ce dossier emblématique affectant l'environnement : La Chaîne Marseille, TV7 Provence et plus régulièrement La Provence et La Marseillaise. Les prochains épisodes ne devraient pas tarder à étoffer la saga via les décisions du tribunal administratif. En attendant…

montaiguet_ravi_oct_2010_001

5 octobre 2010

"Le Ravi" d'octobre, une très bonne cuvée…

une_ravi_78Le Ravi n° 78 d'octobre (2,80€) présente une très bonne cuvée avec beaucoup de sujets d'actualité et une profusion d'articles sur la vie locale. La revue politique est particulièrement dense et sans langue de bois : Vauzelle, Guérini, Joissains, Estrosi, Mariani, MoDem… Le mensuel consacre aussi une pleine page aux récents chamboulements qui ont affecté la presse régionale (La Provence et Nice Matin) avec le remplacement du Pdg par le groupe Hersant. Un article apporte des révélations sur le trésor de guerre de Marseille capitale européenne de la culture et les difficultés pour convaincre les mécènes. A quoi s'ajoutent les dessous cocasses et financiers des droits attachés au logo de la manifestation. Pour le reste, toujours de beaux dessins, de l'humour et un style singulier, sans publicité commerciale.

Le sommaire du n° 78 d'octobre :
http://www.leravi.org/spip.php?article1049
Le site du Ravi :
http://www.leravi.org/

4 octobre 2010

Ce soir "Complément d'enquête", Fadela Amara à Aix

logo_complement_enqueteC'était il y a quinze jours. Fadela Amara faisait, selon le jargon en cours pour chaque opération spécieuse de communication politique, une "visite de terrain" à Aix.
L'atterrissage fut plutôt raté : avion en retard et tournée écourtée. Comme pas mal de médias, France2 était là. Pour filmer et surtout pour mener l'enquête.
Pour l'anecdote, le journaliste qui était sur place m'avait contacté trois jours avant, via mon blog, après lecture des nombreux articles que j'ai consacrés à la politique de la ville. Il souhaitait, m'a-t-il dit, en savoir un petit peu plus sur les projets concernant les quartiers aixois. J'ai essayé d'être objectif en ne m'en tenant qu'aux faits relatifs au dossier ANRU de rénovation urbaine et aux péripéties financières et politiques qui l'ont émaillé jusqu'à aujourd'hui.
Ce soir, l'émission Complément d'enquête diffuse le reportage réalisé à Aix, intitulé "Fadela… quoi ça sert ?" Jeu de mots un peu forcé mais bonne question, ai-je envie de dire. Pour ceux qui n'auraient pas l'occasion de la voir à 22h05, France2 offre un rattrapage permanent sur son site dès après la diffusion.

http://info.france2.fr/complement-denquete/?page=accueil&id_rubrique=71

 (Clic sur l'image pour agrandir)
Complement_1
Mon précédent article sur la visite de Fadela Amara :
"Fadela Amara : 99% com', 99% farce" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/21/19118976.html

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3 octobre 2010

Manifs : Ils étaient 34 millions d'accord avec Sarkozy

 chimulus_manif

Les chiffres sont là. Nets et précis. Les manifs d'hier ont battu tous les records. Pour preuve du sérieux du comptage des foules, le gouvernement avait fait appel à un homme à la compétence incontestée. Issu du pôle comptabilité de l'Oréal, familier du jonglage avec les millions, l'homme a rendu son verdict : 34 millions de manifestants. La seule fausse note, vite étouffée, est venue du Medef qui a estimé sans autres précisions le nombre à à peine 32 millions, un total jugé peu crédible par le gouvernement car inférieur à celui de la moitié de la population française.
D'ailleurs, dès la mi-journée, la DCRI (RG et DST) et le ministre de l'intérieur, utilement secondés par le ministre du travail, ancien ministre des comptes publics, ont immédiatement répliqué en confirmant l'exceptionnelle et donc historique mobilisation établie par le représentant recoiffant de la firme cosmétique.
Pour s'assurer une fiabilité de ses informations, le pouvoir a mis les petits radars dans les grands, fait tourner les caméras de surveillance à plein régime aux quatre coins des rues et a croisé ses relevés avec les très utiles fichiers aimablement autorisés par un Etat de droite.
Même si les personnes âgées des maisons de retraite, les personnes handicapées, les malades des hôpitaux, les enfants des maternelles et les bébés des crèches ont beaucoup manqué dans les rassemblements, partout en France, de longs cortèges de soutiens au plombage du système des retraites ont fait la démonstration de leur enthousiasme pour une vie hypnotiquement soumise aux intérêts et profits de sympathiques esclavagistes usurpant les traits de vertueux bienfaiteurs de l'humanité.
On n'avait jamais vu ça
Les grands patrons avaient délaissé quelques heures leurs limousines et accordé à leurs chauffeurs l'aumône d'aller siroter entre eux leurs RTT au bistrot. A Paris, malgré leurs escarpins aussi dorés que leurs parachutes, les gros bonnets, escortés de certains employés menacés de licenciements en cas de rébellion à la bonbonne de gaz, ont parcouru le mythique trajet Elysée-Fouquet's à genoux dans une imitation très réussie d'un chemin de croix et de bannière.
La foule bigarrée, à laquelle aucune racaille n'a osé venir se mêler, ne s'est pas gênée pour lancer quelques slogans bien envoyés : "Vive le président du pouvoir de crachat", "Parisot avec nous", "Ouvriers au poteau, Patrons au magot", "A nous les lingots, à eux les copeaux", "Les niches aux riches, le RSA aux pauvres", "Rendez nous nos 40 heures", "Oui au travail à 90 ans, oui à la retraite à 100 ans", "Le bouclier fiscal, c'est pas mal", "L'injustice vaincra", "A mort les acquis sociaux, les retraités au boulot".
Parmi les banderoles colorées, confectionnées en larges bandes de soie sur les conseils avisés de la dernière dame en titre de l'Elysée, on a ainsi pu constater l'unité qui régnait dans cette fête : "Medef, CAC 40, ISF, Figaro, TF1, Sarkozy, tous ensemble !"
Quelques absents
A noter que, soucieux de marquer définitivement l'Histoire et de compter parmi eux en signe de respect ceux qui n'avaient pas pu se joindre aux cortèges, les organisateurs ont brandi des milliers de silhouettes noires en carton rendant un hommage ému aux suicidés de France Télécom, des usines liquidées, de la police, des milieux pénitentiaires et des condamnés au chômage.
Tous les médias à la botte ont bien sûr rapporté, avec le bon goût qui manque aux journalistes trotskistes et fascisants des sites internet, les faits et le déroulement exact des événements.
Comme l'ont martelé les spécialistes de la déontologie journalistique que sont Jean-Pierre Pernaut et Eric Zemmour, nul syndicat rouge créateur de désordres et de prises d'otages n'a battu le pavé. Aucun Rom encore illégalement présent sur le territoire français n'a osé l'outrecuidance de se montrer pour venir défier les manifestants. Aucune association de la pensée inique soutenant habituellement sans discrimination et avec un sens démagogique sans nom tous les gueux de la terre n'a eu cette fois-ci le courage de pointer le bout de son nez pour agiter inutilement de prétendus droits de l'homme et du citoyen. Même les minables petits casseurs qui ne s'invitent que dans les manifs gauchistes pour apeurer les badauds et l'Etat ont préféré rester dans leurs banlieues pour se gaver de rap en broutant de l'herbe.
Ce qui a fait dire à certains ministres, présents sans doute pour prouver à leur pathétique chef de rayon élyséen qu'ils méritent bien de le pourlécher encore un peu et ainsi conjurer leur prochaine éviction du gouvernement, que la journée d'hier a été à leurs yeux un cas d'espèce. C'est la seule manif qui s'est vue car les marcheurs n'ont pas eu à souffrir d'un salaire amputé pour défiler dans la rue qui gouverne enfin. Comment ne pas leur donner raison pour une fois que cette majorité dite silencieuse fait passer le message qui est censé la motiver : le silence, c'est de l'argent.

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