Patrimoine : Le funeste Monopoly de Joissains
L'Hôtel de Caumont qui abrite le Conservatoire de musique
Ceci n'est pas un poisson, mais l'arête est grosse. Allons-nous revivre la bataille du Logis du Bras d'Or ? On se souvient que Maryse Joissains voulait démolir la maison de Darius Milhaud. Et l'on doit la mise en échec de cette décision à la mobilisation acharnée des défenseurs du patrimoine aixois.
Aujourd'hui, il s'agit du cas de l'Hôtel de Caumont, monument historique classé, siège du Conservatoire de musique. Le maire prépare la vente de ce bien public pour récupérer un montant estimé à 12M€. Pour quoi faire ? L'intention affichée est d'utiliser cette somme pour financer de nouveaux locaux pour le Conservatoire. Comme on pourra le lire dans la pétition ci-dessous, c'est une vente au privé qui risque de fermer définitivement les portes au public.
Le jeu de Monopoly ne s'arrête pas là. Sont visés aussi, les bâtiments de l'Ecole d'Art qui pourraient être cédés et démolis pour faire place à un projet immobilier, l'Ecole devant alors aller s'installer à la Fondation Vasarely, actuellement propriété privée.
Pour mémoire, ces opérations se font au coup par coup, hors vision d'ensemble, Aix n'ayant toujours pas le Plan local d'urbanisme qui lui permettrait d'agir avec cohérence. Il n'est qu'à rappeler l'exemple du projet de transfert de la polyclinique Rambot à Pont de l'Arc, illustration parfaite de l'inconséquence politique de cette municipalité.
A ce train débridé, et histoire de faire entrer de l'argent dans les caisses, n'est-ce pas, il ne semble donc pas plus incongru de se demander ce que Maryse Joissains pourrait encore trouver à vendre : le Musée Granet, le Grand Théâtre de Provence, la Cité du livre, l'Hôtel de Ville ?
Non, pas l'Hôtel de Ville ! Eh, faut pas pousser : là, elle finirait pas se mettre d'elle-même à la porte avant la prochaine élection !
Mais dures à avaler les arêtes.
Le texte de la pétition
(Clic sur l'image pour agrandir)
Lire aussi dans le premier commentaire la réponse faite par Maryse Joissains à la lettre envoyée par un signataire de la pétition. La réponse est à l'évidence une lettre type qui ne s'embarrasse pas de dire "Monsieur" au début et "Madame" à la fin. A savourer également le ca-niveau du commentaire politique de conclusion.
(merci à Pierre d'Aix pour cet envoi).