"Partenariats" entre presse locale et mairies, suite…

Le Canard enchaîné paru ce mercredi publie (et commente) la réaction du pédégé de La Provence suite à l'article de l'hebdo du 21 octobre faisant état de partenariats de publicité entre la presse locale et certaines mairies du Sud-Est, dont celle d'Aix. Intéressant à lire…

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Lire le premier message sur ce sujet avec l'article initial du Canard : http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/23/15535279.html

Comments

[Jérôme ?]

Encore ? Les collusions sont de tous les temps et de tous les bords. Ca s'appelle du publi-rédactionnel, et des contrats de partenariats redactionnels qui peuvent avoir différentes formes. Ils portent notamment sur des sujets culturels. Et on se dirige de plus en plus vers ça. Ouvrez les yeux. Ca fait partie de la situation misérable de la PQR aujourd'hui : Maryse Joissains n'a rien inventé, pas plus que le Sud de la France. C'est le monde de la presse qui est contraint, dans son entier, de se "vendre" ainsi. Ne croyez pas que seule Aix pratique ce genre de chose. Et ça ne date pas d'hier !

[CASTRONOVO]

@ HDP et Thinkman
Le commentaire de HDP pose le problème de la séparation nette entre information, avec le liberté des journalistes reconnue par la loi, et communication, qui pervertit les rapports entre la politique et la presse.
Votre commentaire, Thinkman, dit la même chose. Evidemment, il ne s'agit pas de revenir à l'ORTF mais de couper les ponts (vous dites à juste titre "collusion") entre le pouvoir et la presse.
Les exemples ne manquent pas de certains journalistes (comme le dit HDP)complaisants - mot faible - qui usent de grosses boîtes de cirage.
Quant aux politiques, le temps qu'ils sont aux manettes, pas mal d'entre eux font pression pour qu'on leur tresse des louanges. Les mêmes, parfois, se plaignent (hypocritement) du non respect de la séparation des pouvoirs.
Gros chantier que celui de l'indépendance de la presse et de la non intervention politique.
Ayons une pensée pour le courage de Denis Robert.

[thinkman]

@HDP : Vous avez raison, revenons au bon vieux temps de l'ORTF, celui où les journalistes n'étaient pas soumis à la dictature de l'argent mais plutôt à celle du ministre de l'information (ah, ces bons vieux Gorce et Guéna)...

Quand une société ne va pas bien, elle ne manque pas de charger les journalistes de tous ses maux, oubliant qu'ils ne sont que le reflet des forces vives qui la composent.

Il ne faudrait pas oublier qu'en France plus qu'ailleurs, le législateur ne s'est pas privé d'édicter les règles de bonnes conduites journalistiques. Le droit de réponse et de rectification, qui dans la plupart des démocraties est laissé à la déontologie privée des journaux, est en France régi par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Idem pour le négationnisme (loi Gayssot, 1990) ou encore le respect des personnes menottées (dans le cadre de procédures judiciaires) ou victimes d'attentats (loi Guigou, 2000).

La France serait-elle donc si en retard que cela en matière de déontologie journalistique ? Je ne le crois pas.

Il conviendrait plutôt de s'intéresser à la collusion de certaines élites de la presse avec des décideurs politiques, ce que relève l'article du "Canard Enchaîné".

[HDP]

Il serait peut être utile de codifier des règles de déontologie pour certains journalistes.
L'absence d'un véritable code déontologique malgré les différentes chartes et résolutions existantes masque évidemment un problème majeur de cette profession, celui de la connivence avec les payeurs, le pouvoir politique, la course à l'audience et en filigrane, celui de la subtile ligne de partage entre journalisme et communication.