Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
Derniers commentaires
Archives
16 juillet 2009

Election municipale : Comment ondoyer dans le vent

Il est injuste de reprocher à Maryse Joissains d'utiliser son téléphone pour venir se faire épauler par des personnalités nationales de son camp, y compris parmi les plus traîtres à la gauche, tels Fadela Amara et Jean-Marie Bockel, qui n'ont ni états d'âme ni âme tout court.

On a bien vu Ségolène Royal et Vincent Peillon ou autre Arnaud Montebourg faire la claque auprès des socialistes aixois à d'autres élections. Cette fois-ci, pas de leaders d'envergure pour Alexandre Medvedowsky. La liste qu'il présente, pour expérimentale qu'elle soit, ne semble pas pouvoir attirer des soutiens très divers ne s'étant encore jamais affichés côte à côte et ne voulant sans doute pas prendre de trop grands risques.

Mais revenons à la candidate Joissains. Hier, elle accueillait Jean-François Copé. A l'évidence, lorsqu'il a pris la parole pour dire tout le bien qu'il pense d'elle, on a vite compris qu'il ne connaît d'Aix que ce que l'ex-maire lui a raconté. Il a cependant pris ses précautions en déclarant : "Je ne commenterai pas la décision du conseil d'Etat, mais quand on annule une élection avec plus de mille voix d'écart, on peut quand même s'interroger". Ben, M'sieur, ce ne sont pas mille voix mais 747 pour 57.104 votants. Et l'annulation a été prononcée sur des motifs d'ordre éthique gravissimes et inacceptables.

M'sieur, vous auriez pu vous renseigner auprès d'un de vos voisins sur l'estrade qui a été l'une des cibles du tract et qui vient de re-re-refaire allégeance à Joissains. Vous auriez pu aussi, vous qui vous targuez de ne pas avoir la langue de bois, dire à votre public que la députée Joissains du groupe UMP que vous présidez est loin d'être la plus assidue à l'assemblée. Mais non, vous êtes resté bien mutique sur cela, sans doute à cause du soleil qui tape plus fort ici que chez vous et qui vous a séché la langue et les dents.

Hier, à la radio, votre amie s'est auto-décerné beaucoup de satisfecits. Elle a pas mal, c'est-à-dire bien menti et s'est fait passer pour la victime permanente d'un harcèlement qu'elle ne fait qu'inventer. Si, sur les dossiers cruciaux pour la ville, Alexandre Medvedowsky a porté des jugements sévères contre sa gestion, c'est qu'il y a en effet de quoi dire.

Personnellement, en écoutant les propos de l'ex-maire, j'ai été très étonné qu'elle ait manifesté plus de retenue pour ne pas profiter de l'occasion pour lâcher au moins deux larmes qui auraient décisivement convaincu les électeurs qu'elle méritait sans conteste le prénom de Martyre. Par prévoyance, ce soir, pour son passage à la télé, j'ai fait provision de mouchoirs au cas où… elle envisagerait d'inonder mon écran et mes yeux de son pathos.

Et maintenant, par souci de faire bonne mesure, c'est-à-dire d'être impitoyable, je laisse le soin à mes visiteurs de lire ces deux articulets parus hier dans Le Canard enchaîné. Tout est dit sur les puissantes stratégies qui tiennent lieu de ligne politique  claire chez nos amis socialistes. Depuis que les éoliennes sont entrées dans le champ des idées judicieuses à mettre en œuvre, et sans vouloir offenser l'écologie, il n'y a pas de raison qu'on se prive de solliciter l'énergie de certains de ces prolifiques faiseurs de vent.

(Clic sur chaque image pour agrandir)

Dans Le Canard enchaîné du 15 juillet 2009

canard_election_aix_2009canard_guerini_2009

Publicité
15 juillet 2009

Election municipale : Attrape-tout et fourre-tout ?

gif_puzzleAprès la fausse pause du 14-Juillet, la phase courte et décisive, qui s'ouvre aujourd'hui pour se terminer dimanche, est le résultat d'une série de palabres entre des listes contraintes à la fusion. Avec ses 34%, Alexandre Medvedowsky ne pouvait que "discuter" avec les écologistes qui lui imposent une dizaine de colistiers qui feront dégager d'anciens sélectionnés. Chez Hervé Guerrera, 45 personnes qui n'auront fait qu'une portion d'aller vont donc faire retour au champ qui n'est plus de bataille.

Du côté de l'équipe Medvedowsky, on entend dire que tout s'est passé facilement et clairement – ce sont toujours des mots servis dans la plus pure langue de bois pour simuler l'absence d'anicroches. De l'autre côté, celui des écologistes, on tient à faire savoir ouvertement dans une langue verte qu'il a fallu menacer au point de rompre les tractations, c'est-à-dire les marchandages sur le nombre de colistiers et de postes, pour arracher la partie leur garantissant une survie.

Restait à régler le cas Stéphane Salord. Au soir du premier tour, faisant un gros appel du pied droit à Medvedowsky, il déclarait : "Si on n'a pas la naissance d'une coalition positive constructive, pas un fourre-tout, Maryse Joissains peut gagner. Si le seul mot d'ordre est tout sauf Joissains, ça ne suffit pas. Il faut un supplément d'âme, c'est-à-dire une liste unique qui regroupe toutes les sensibilités." "Je verrais bien mes idées dans cette liste unique".

Lundi en soirée, après avoir assez longuement rencontré Medvedowsky, il appelait "à voter contre Joissains", ajoutant "Ma position n'est pas politique mais citoyenne et morale". Puis, "j'ai choisi le retrait pur et simple de ma liste". Avec 7%, il lui était interdit de se maintenir seul, alors mieux vaut faire croire qu'on ne subit pas mais qu'on "choisit", par sacrifice.

Sans doute parce que son intégration dans la liste Medvedowsky aurait agi comme un repoussoir pour pas mal d'électeurs, Salord a embrayé : "Nous appelons à voter pour la liste de rassemblement de Medvedowsky, qui me semble de nature à répondre aux besoins de cette ville. Je pense que Joissains peut être battue. Je le souhaite, pour que son système s'effondre".

On ne connaissait pas Salord positionné ailleurs qu'à droite. Etrange qu'il puisse ainsi penser que ses idées mises en avant pendant sept ans auprès de Joissains se sont envolées au point de prôner maintenant un soutien à ceux qui étaient en face de lui.

Mais après tout, la tâche ne lui a-t-elle pas été facilitée par un accueil à peine calculé par ces derniers, via une stratégie "attrape-tout" qui laisse perplexe quant à l'assise de la ligne politique et à la fermeté des convictions et des appartenances habituellement assénées par le comité d'accueil. Enfin, dans un communiqué plutôt alambiqué, Nathalie Leconte fait savoir lundi à son tour qu'elle ne formulait aucune consigne et que "les électeurs qui on voté pour sa liste décideront en toute conscience de leur vote". Hier, le PC seul, l'un des trois partis de la liste, affirmait le contraire, sans doute pour éviter des retours de flamme de la part du PS lors des futures alliances régionales.

On voit là, après une soirée de rencontres, de contacts et de déclarations, qu'est apparue, volens nolens, une sorte de front anti-Joissains, alors même que tous les opposants à l'ex-maire juraient il y a encore quelques jours qu'il n'en était pas question et que le débat devait porter essentiellement sur le projet pour Aix.

Sur ce point, il est légitime aussi de se demander si, au gré des gages accordés pour des entrées dans la liste, le projet ne ressemble pas en fait à une sorte de fourre-tout, un puzzle dont les pièces venues d'un autre jeu et les originales déjà issues de deux casse-têtes ont du mal à s'emboîter les unes aux autres.

Amis, décidément, nous vivons des instants historiques passionnants !

Parabole culinaire

Soit un panier contenant des œufs rose clair et orange, puis un deuxième avec une moins que douzaine d'œufs verts délavés et enfin deux œufs sans coquille qui viennent compléter - pour brouiller ? - la baroque omelette. Que penser de cette recette façon nouvelle cuisine qui met à sa carte un plat épais et peut-être un peu lourd pour l'estomac ?

En face, la cuisinière en chef nous ressort le même menu réchauffé avec des œufs carrés moins frais stockés dans un seul et même panier depuis un an, accompagné de la même mayonnaise. Comment s'y reconnaître dans tout ça ?

Est-ce pour cela que dimanche dernier plus de la moitié des électeurs ont envoyé tous les candidats aller se faire cuire un œuf ? Dur, dur…

15 juillet 2009

"Carnets de campagne" : Votations et pantomimes...

A la nuit tombée, juste après le tumulte des votations, Plassans a replongé dans sa légendaire léthargie de Belle endormie. Pendant ce temps, dans les coulisses, se jouaient d'étranges pantomimes destinées à remodeler toutes les audaces que les candidats annonceraient le matin levé au bon peuple. A vos commentaires…

Trente-quatrième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/14/trente-deuxieme-jour-plassans-la-morte.html

Le site à mettre dans vos favoris : (avec tous les articles)

http://plassans2009.hautetfort.com/ 

13 juillet 2009

Election municipale : Plus qu'un tour de… listes

Hotel_Ville__bleu_platLa politique n'est pas une science exacte, on ne le sait que trop. Et la plupart des sondages encore moins, surtout s'ils sont orientés. Nous avons maintenant des chiffres sortis des urnes et, même s'ils ne sont que ce qu'ils sont à cause des abstentions, quelles qu'en soient les explications, ce sont eux qui font et feront l'élection.

A l'évidence, Maryse Joissains n'a pas régressé. Bien au contraire, elle conforte substantiellement son assise. En face, la présence de quatre listes opposantes ne pouvait que produire des scores de second rang. C'est ce qui est arrivé.

Malgré des appels rabachés au vote censé être "efficace", détourné des listes à moindre impact, Alexandre Medvedowsky et François-Xavier de Peretti ne font pas le trou qui leur aurait permis de talonner et de bousculer Joissains.

Hervé Guerrera n'étant pas Daniel Cohn-Bendit, mais il n'y a que lui qui ne s'en est pas rendu compte, a péniblement atteint la moitié du résultat des européennes. Quant à Stéphane Salord, sa démarche protestataire chargée de ressentiment n'a recueilli que ce que valent les mouvements d'humeur. Enfin, Nathalie Leconte a été réduite à la plus petite portion qui ne lui permet ni maintien ni fusion pour un second tour (et malheureusement pas de remboursement de frais de campagne).

Quelles hypothèses sont-elles possibles maintenant ?

Ce qui se confirme, c'est le ralliement contraint de Guerrera à Medvedowsky. car il ne peut pas se maintenir n'ayant pas réuni plus de 10% des inscrits. S'il ne faisait pas, S'il se maintenait, cela pourrait être considéré comme un avantage objectif offert à Joissains. Les écologistes ne s'en relèveraient politiquement pas au moins jusqu'à la disparition définitive de la couche d'ozone.

Quant à Leconte, on suppose qu'elle ne peut désormais faire autrement qu'appeler à voter contre Joissains. Difficile en effet de soutenir directement Medvedowsky allié au MoDem ou de se réfugier derrière une posture d'absence de consigne de vote. Salord, lui, a toujours dit qu'aucune voix se portant sur son nom n'irait à Joissains.

Tout cela n'est que la surface des choses. Il reste à voir quelle attitude adopteront les électeurs des évincés. Si, assez naturellement, ceux de Leconte pourraient aller vers Medvedowsky, il n'est pas certain que ce soit en totalité. Si, théoriquement, ceux de Salord se caractérisent par un rejet enragé de Joissains, il n'est pas acquis qu'ils n'aillent pas malgré tout au secours de l'ex-maire, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas, et de loin, des électeurs de gauche.

Quelles proportions prendront ces redistributions, la clé du second tour en dépend en partie. Car les électeurs auront la tentation de faire du yoyo en fonction du camp qui parviendra à porter la dynamique victorieuse de second tour. En cas de répartition moitié-moitié, comme cela est probable, des dépouilles des évincés, l'écart entre les deux listes concurrentes du second tour risque d'être serré.

Enfin, car en politique la tentation désespérée de renier sa conscience à vil prix et de jouer son va-tout en versant dans des arrangements contre nature n'étant jamais exclue, le cas de figure d'une intégration circonstancielle de Salord au tandem Medvedowsky / Guerrera serait aussi scandaleux que fatal. Ratifier un tel appoint pour fomenter une addition prétendument payante agirait au contraire comme repoussoir auprès de ceux qui y verraient la preuve d'une trahison des principes et des convictions. Comme si le beffroi de l'Hôtel de ville n'avait pas déjà enduré assez d'ignominies.

12h00 : Guerrera avec Medvedowsky, Leconte pas de consigne de vote

Alors qu'Hervé Guerrera se rallie sans surprise à Medvedowsky, Nathalie Leconte ne donne aucune consigne de vote. Voici deux extraits de sa déclaration. "L’alliance avec le MoDem réalisée par la liste "Tous ensemble pour Aix" non seulement n’était pas nécessaire mais est dangereuse pour l’avenir. Le seul discours "anti-Joissains", même de la part de responsables de droite ne fait pas une politique de gauche. […] Les électrices et les électeurs, face à l’importance de l’enjeu de ce 2ème tour, décideront en toute conscience de leur vote."

----------------------------------------------------------------------------------------

PS (désolé, UMP, ça ne va pas !) : Merci aux milliers de visiteurs/jour qui ont pris d'assaut mon blog pour venir consulter les résultats. Merci aussi aux radios et organes de presse qui m'ont contacté pour compléter leurs informations politiques.

12 juillet 2009

Election municipale : Les résultats du premier tour

21h30 : Résultats définitifs

Inscrits : 88.893 (89.621 en 2008)

Votants : 39.199 (44,10%) (59,23% en 2008)

Blancs/nuls : 537 (0,61%)

Exprimés : 38.662 (43,49%)

--------------------------------

Maryse JOISSAINS (UMP) : 16.745 (43,31%)

Stéphane SALORD (DVD) : 2.739 (7,08%)

Alexandre MEDVEDOWSKY (PS/MoDem) : 13.177 (34,08%)

Hervé GUERRERA (Aix Ecologie) : 4.372 (11,31%)

Nathalie LECONTE (Aix à gauche) : 1.629 (4,21%)

Publicité
11 juillet 2009

"Carnets de campagne" : L'intrépide en disgrâce ?

Nouveau portrait à quelques heures d'un scrutin à la hâche. Celui de l'intrépide qui, d'un recours à une candidature, court et parle à la lune, la terre aixoise étant malade. Son héroïsme ne lui vaudra peut-être qu'un retour en disgrâce. A bon entendeur, Salord ! A vos commentaires…

Trentième-et-unième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/10/01b3ee93d97c427ae1e9f63bb11139af.html

L'insoutenable attente des résultats :

Trente-deuxième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/12/026465f5958511f4842c816ba9a8e3fc.html

Le site à mettre dans vos favoris : (avec tous les articles)

http://plassans2009.hautetfort.com/

11 juillet 2009

Municipale : A force de jouer deux vilains tours… (4)

Voir les trois parties précédentes de mercredi 8 à vendredi 10 juillet

gif_autruche_1Il y a sûrement parmi nous des gens, forcément honorables, qui ont un jour bénéficié d'un coup de piston, d'un favoritisme ou d'une affaire arrangée, et pas seulement grâce à des politiques. C'est aussi assez répandu dans pas mal de domaines comme celui de l'emploi. En général, ces "bienheureuses" personnes prennent ce qu'on leur donne ou ce qu'elles ont demandé et on ne les entend plus. D'autres se laissent parfois aller à des confidences et c'est là que les choses peuvent se gâter. Surtout si la personne qui a accordé des facilités est connue.

Et voilà que cela commence à circuler pour un jour faire la une. Le processus est quasiment le même lorsqu'on finit par savoir qu'une personne influente s'est "servie" ou a fait jouer ses relations pour elle-même.

Les campagnes électorales sont souvent des moments où ce qui était su ou s'était endormi revient à la surface et subit un effet grossissant que la concurrence ne rechigne pas à propager. Communiqués, justifications, mises au point sont le lot commun pour qui se sent attaqué dans son honneur, le mot le plus employé censé représenter à lui seul un argument définitif et non opposable de défense.

Cette campagne électorale a vu remonter de l'obscurité quelques torches lancées comme des torpilles. Il y a eu d'abord l'annulation de l'élection jugée de manière bouffonne par Maryse Joissains comme une atteinte à son honneur et à celui de la ville. Si aucun tract n'a revêtu cette fois-ci le degré extrême et inacceptable de l'an dernier, les "révélations" n'ont pas fait défaut. Certaines couraient déjà les rues, d'autres n'ont pas tardé à les rejoindre.

Au fait, t'habites où toi ?

Le logement ayant été un des thèmes les plus commentés, il était assuré que nous allions récolter quelques éclats. Il y a donc des élus qui vivent en HLM et dont on laisse entendre qu'ils auraient bénéficié de coups de pouce pour faire avancer leurs dossiers. On désigne une adjointe au maire, assez donneuse de leçon, qui a obtenu une mutation de logement ainsi qu'un de ses enfants qui a lui aussi touvé où se loger. On lance le nom du chauffeur du maire pour le même type d'avantage et la femme de ménage d'un élu d'opposition, candidat à la mairie et ancien président de l'office.

On ne met pas sur la place publique, mais c'est tout comme, qu'une autre élue de l'opposition, candidate elle aussi à la mairie, a changé de HLM, d'abord une villa, puis un appartement et de nouveau une villa, sur une période de cinq ans quand certaines premières demandes traînent toujours dans les placards depuis plus de dix ans.

Tous vont prétendre que tout a été fait normalement, et qu'il y a de quoi se cogner la tête contre les murs d'une cage d'escalier en entendant le contraire mais pas de quoi sonner à la porte du logement pour vérifier l'information.

On dit pis que pendre d'une adjointe au maire qui, commerçante en centre ville, ne s'était pas embarrassée de sa casquette d'élue pour louer un des chalets sur le cours Mirabeau. Il ne faut bien sûr pas oublier qu'il y a à peine deux ans, un adjoint au maire avait tenté de favoriser la vente d'un logement par la Semepa pour sa compagne et un autre pour son grand copain footballeur.

Turpitudes

Il y a un élu d'opposition qui, ayant réussi à se faire élire vice-président de Maryse Joissains à la CPA, a aussi eu la chance de faire recruter sa fille dans le personnel municipal. Il y a aussi deux élus, l'un de l'opposition de l'an dernier et l'autre passée de l'ancienne opposition en mars dernier à la majorité, qui ont longtemps émargé comme personnes qualifiées, dans une structure de concertation et de consultation départementale qui sert à recycler quelques bonnes âmes recrutées par la grâce d'amis bien placés et leur permettant d'arrondir leurs fins de mois. Bref, c'est ce que l'on connaît.

Cela me rappelle une belle phrase, presque un dicton, que j'avais entendue lorsque j'étais tout petit et que je vivais à Marseille à côté du Jarret qui n'était encore qu'un sale ruisseau à ciel ouvert. "Oh, regarde il y a un gros rat !" "Tu sais, m'avait dit mon grand frère que j'admirais tant pour sa science, quand on en voit un, c'est qu'il y en a au moins dix cachés pas loin." Pas la peine de décrypter le message.

Qu'y a-t-il d'autre dans les turpitudes de cette campagne ? Un ex-adjoint, auteur du recours et candidat à la mairie, s'est enquis de mener des combats au nom de la morale contre le maire invalidé. Hier, j'ai publié des faits fâcheux pour lui qui engagent sa responsabilité et écornent ses prétentions à l'éthique.

Alors, en fin de compte, il n'y aurait pas une seule liste où l'on sente un total air pur et frais ? Pas même celle qui veut laver plus vert que les autres ? Peut-être. Dans celle-là, si à première vue l'on ne peut y détecter quelque personnage ayant fauté, on peut y percevoir des colistiers dont on peut se demander pourquoi ils ont atterri là.

Certes, la mode est au grand recyclage, mais de là à récupérer un ancien adjoint de Maryse Joissains, qui a été infoutu de fournir le moindre bilan du conseil de quartier qu'il avait mis en place à titre expérimental et qui faisait rire tout le conseil municipal lors de ses envolées grandiloquentes où il forçait la dose de cirage pour "remercier" le maire et dire d'elle que sa baguette de fée avait tout transformé alors que l'opposition n'avait rien fait depuis au moins un siècle, il y a un pas de géant vert que les écologistes ont franchi sans être trop regardants.

Ils ne l'ont pas été non plus en recueillant un autre candidat, tout aussi infatué, qu'on a connu dans le monde associatif, tournant comme toupie à chaque élection pour s'inscruster là où l'instant le lui recommande. Bref, l'opportuniste dans toute sa splendeur qui a fini par s'immiscer par le trou d'un grillage pour prendre racine dans le jardin où de gentils innocents n'ont qu'amour pour la nature.

Un fait dit vert

Comme il faut une chute, il aurait été difficile de passer sous silence le personnage généreux et désintéressé qui nous veut tant de bien, qu'on a beaucoup entendu, vu et revu venir nous évangéliser pour nous aider à combattre tous, oui tous les maux de la vie moderne. Il est apparu avec la fulgurance d'un éclair d'été et s'est imposé comme un expert muni de l'indispensable diagnostic de la catastrophe dont nous ignorons qu'elle va nous anéantir et sa boîte à pharmacie bourrée des miraculeux remèdes qu'il nous faut.

L'annnulation de l'élection ayant été prononcée, il n'a pas fallu beaucoup de temps pour percevoir et apprendre que son omniprésence pour le long terme avait peut-être trouvé un débouché immédiat. Il voulait ni plus ni moins être désigné, comme ça, parce qu'il le vaut bien, comme numéro un pensant et sans conditions de la liste écologique. C'est ça ou rien, a-t-il même fait l'intrépide audacieux. L'oukase, quoi.

Là, les écologistes ont vu venir l'arnaque. Refus net. Selon eux, on ne peut pas aller servir la soupe aux herbes à des élus de droite et prétendre en même temps venir bouffer tout le potager de la gauche. Et voilà que, torché et vert de rage mais cachant son revers sous le masque de l'indépendance politique pour présever sans doute ses chances pour d'autres ambitions et d'autres reconnaissances de son talent, le protecteur de nos santés s'est génétiquement modifié pour muer en un bienfaiteur Hulot aixois préconisant ses conseils devant les vrais candidats.

Bon, alors, signez mon pacte, et aidez-moi à sortir du ridicule. Ils l'ont tous signé ! Après tout, hein, cela n'engage pas à grand-chose, surtout à pas grand-chose.

Concluons. Il ne manquerait plus qu'on nous apprenne qu'une liste a été financée en sous main par un concurrent cherchant à s'assurer de provoquer les conditions d'une triangulaire favorable. Après tout, qui sait ? Mais là, soyons prudent, ce n'est peut-être que pure fiction…

Ce dimanche, il va donc falloir faire un choix en espérant trouver dans le lot assez de gens honorables. Allez, bon vote quand même !

10 juillet 2009

"Carnets de campagne" : Portrait en pied… de nez

A deux jours du scrutin, livraison d'un portrait bien brossé d'un candidat, ce qui ne devrait laisser indifférent aucun électeur candide. Inutile de rappeler que notre jeune écrivain manie plus la plume que la brosse à reluire. Les commentaires sont les bienvenus.

Trentième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/10/trentieme-jour-l-impossible-monsieur-maidevet.html

Le site à mettre dans vos favoris : (avec tous les articles)

http://plassans2009.hautetfort.com/ 

10 juillet 2009

Municipale : A force de jouer deux vilains tours… (3)

Voir les deux premières parties mercredi 8 et jeudi 9 juillet

gif_clown_38J'écrivais ici même hier que les candidats s'évertuent à repeindre en blanc même les façades les plus sombres. Les articles parus dans la presse ce jeudi en sont la démonstration.

Il faut qu'une personne s'y colle pour que soient divulguées des pratiques qui entachent la vie politique et publique. C'est bien le signe que les électeurs n'ont pas le droit de tout savoir sur ce qui les regarde.

La "bombe" - c'est le terme employé par La Provence - lancée par Stéphane Salord sent le coup fourré et la poudre des derniers jours de campagne. L'objet du missile vise la gestion de l'Office HLM.

La première observation à faire est que les faits révélés ne se sont pas passés cette semaine. La deuxième est que Stéphane Salord a été administrateur de l'office pendant sept ans et qu'il a donc lui-même une part de responsabilité en ayant toujours approuvé, même silencieusement, la gestion de l'office.

Mais supposons qu'on lui ait caché beaucoup de choses. Son devoir, à lui l'élu qui se targue de connaître les dossiers à fond, aurait dû le pousser à en savoir plus et à ne pas cautionner par sa présence et ses votes ce qui était susceptible de receler des malversations. Il n'en a rien fait. Il a fallu qu'il obtienne copie de documents par des voies souterraines pour les divulguer au moment précis où il est lui-même candidat à la mairie. Nous sommes là dans le cas de figure le plus opportuniste qui se puisse.

Cela n'enlève rien à la gravité des découvertes et au rôle dissimulateur de Maryse Joissains, présidente de l'office. Pour être juste, précisons que les informations mises sur la place publique n'étaient pas toutes inédites. Certaines - le recrutement, le rôle et le salaire de la nouvelle directrice - étaient déjà connues et même critiquées à plusieurs reprises. La "bombe" d'hier n'a fait que confirmer que Maryse Joissains aime bien prendre les gens pour des imbéciles en présentant la réalité de façon tronquée et avantageuse.

Combien de fois ne l'a-t-on entendue déclarer que désormais tout va bien et que tout est en ordre. On voit bien qu'il n'en a jamais été ainsi. L'autre conséquence est que cette affaire éclaire la manipulation qu'elle a opérée en tentant de dégoupiller de futures attaques en prenant les devants par l'annonce de plaintes à propos de fausses factures. Et, usant de l'insinuation comme arme d'intimidation massive, cette offensive s'est doublée d'un jet de gaz aveuglant incriminant des faits remontant à 25 ans.

Un bel effet de brouillard qui n'a permis à personne de s'interroger si elle n'avait pas oublié qu'elle était première adjointe à cette époque. Oui, trop mentir tue.

Salord, l'homme tout blanc ?

Revenons maintenant à l'auteur du deuxième "coup", après celui de l'annulation de l'élection par le Conseil d'Etat. Quand on prend le risque de vouloir faire campagne en abusant du mot éthique et de se poser en homme tout blanc, il faut être tout blanc, sinon gare aux projections de son propre (si l'on peut dire) caniveau.

Stéphane Salord est une personne qui a toujours eu des idées de génie. Du moins, l'a-t-on loué pour cela à maintes reprises. Or, deux exemples suffiront à établir ses piètres performances lorsqu'il était adjoint à la culture et à l'économie.

En 2003, il avait mis en place au Jas de Bouffan une structure, le Centre européen de création et de développement culturel. En 2007, le CECDC s'est vu contraint de fermer suite à sa liquidation. Beaucoup d'argent a été englouti et perdu, des dysfonctionnements graves ont été relevés au rang desquels figure en bonne place l'implication directe dans le fonctionnement du Centre du directeur adjoint de la culture, sous l'autorité à l'époque de Stéphane Salord.

On attend toujours la clarté sur ce dossier que j'ai personnellement transmis à la Chambre régionale des comptes.

Le second exemple n'est pas moins opaque. Dès le début de son mandat d'adjoint à l'économie, Stéphane Salord a lancé un projet de pépinière d'entreprises. Sous le statut associatif, une structure, dont il était le président fondateur, s'est mise en place, Espace Agir Ensemble - Pôle de l'Initiative, subventionnée pricipalement par la CPA et diverses collectivités.

Après une période de lancement, des problèmes ont commencé à se faire jour. En 2007, c'était la liquidation brutale de l'association EAE, entraînant des pertes financières des mini-entreprises hébergées, la mise au chômage de leurs employés, un trou dans la caisse de 320.000 euros et un étrange cambriolage par effraction. On n'a jamais revu cet argent. Là encore, toujours pas d'explications.

Dans sa profession de foi adressée aux électeurs, Stéphane Salord évoque un "combat pour une certaine idée de la morale en politique" et déclare "aspirer à servir notre ville dans l'engagement, la transparence et le courage au quotidien". Bravo, bravo !

Alors, s'il est aussi blanc qu'il le prétend, il ne tient qu'à lui de ne pas se dérober et d'en apporter toutes les preuves. Avant le premier tour aussi, cela va de soi. Les spoliés lui en seront reconnaissants, le temps d'un second tour.

A suivre…

Mes articles avec tous les faits sur le CECDC :

"Ce qui se passe au CECDC"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/01/22/3761919.html 

"Scandale au Jas : La fin prévisible du CECDC"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/11/08/index.html 

"Liquidation du CECDC : J'accuse Maryse Joissains"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/11/7194653.html 

Le dossier complet que j'avais consacré à cette affaire de l'EAE :

"Où est passé l'argent de la pépinière ?"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/03/16/12987810.html

9 juillet 2009

Municipale : A force de jouer deux vilains tours… (2)

Voir la première partie à la date d'hier

gif_clownComme à chaque élection, il y a ce que les candidats, quels qu'ils soient, laissent voir et entendre. Et puis, les côtés certes moins chatoyants, qu'ils escamotent, taisent ou nient carrément. Leur objectif est bien sûr de présenter une façade repeinte en blanc dont on a fait disparaître toute craquelure.

Il s'en trouve, on le voit bien depuis un mois, pour parler de transparence totale tout en esquivant, via une langue de bois sec dont aucune forêt ne voudrait pour se repeupler, les questions qui les bousculent. Ils ont toujours assez de sève pour nourrir de beaux discours mais ils ralentissent leur débit lorsqu'il y a péril pour l'écorce.

Tous assurent qu'ils font de la politique autrement, qu'ils disent tout, qu'ils parlent vrai, quand les autres mentent bien sûr. Cette campagne n'aura pas dérogé à cette illusion de la parade. Les électeurs, qui demandent pourtant qu'on les traite en adultes, doivent se contenter de croire sur parole toutes les promesses d'un avenir radieux, parfois répétées d'une élection à l'autre, tous les engagements main sur le cœur, qui ne vaudront finalement que le temps d'un scrutin, toutes les stratégies car "on a bien réfléchi", qui ne seront déjà plus valables dès le soir d'un premier tour.

C'est ainsi que les électeurs sont ballottés vers des arrangements, allant de la volte-face au reniement, où ils n'ont pas eu leur mot à dire. Oui, et alors ? Et qu'est-ce qu'ils voudraient en plus ? C'est déjà bien assez qu'on leur permette de voter.

Regardons ce qui se passe. Toutes les listes, à l'exception d'une qui a peu changé, n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles étaient l'an dernier. "On a pensé que cette fois-ci…", "Oui, mais c'est une situation exceptionnelle…", "La donne n'est plus la même…", "C'est parce que les écologistes…", "Les conditions sont maintenant réunies pour créer d'autres formes d'alliances…", "Les Aixois veulent que…", "Ce n'est pas un front anti-J… mais 60% de nos concitoyens ne veulent plus les J…".

Nous avons tous entendu ou lu cela. S'ils le disent... Mais il faudrait quand même un peu se rappeler qu'ils n'ont pas toujours tous dit ça. Et que beaucoup d'entre eux, sur un simple coup de canif dans le bail, ont changé d'adresse pour aller s'inviter dans d'autres maisons. Et on n'en est qu'au premier tour.

Au second, en cas de sauve-qui-peut ou, pire, de sauve-qui-perd, ça risque de frôler la maisonnée surpeuplée et son lot de promiscuités incompatibles mais artificiellement gommées. Finalement, il est fort heureux qu'il n'y ait que cinq listes. On n'ose imaginer si elles avaient été sept comme l'an dernier.

Certains candidats laissent entendre qu'ils ne feront pas d'alliance à tout prix, c'est à voir. D'autres qu'ils y mettront leurs conditions en imposant un contrat, oui comme un bail et gare à ceux qui ont un canif dans la poche. D'autres encore ne rejettent aucune hypothèse a priori car, n'est-ce pas, il faut rassembler au maximum, et peu importe les ennemis de toujours, naguère encombrants ou pestiférés, pourvu qu'on fasse nombre.

Le problème, c'est que, dans l'hypothèse la plus surréaliste, donc inimaginable, si quatre listes s'avisaient de fusionner (55 candidats X 4 = 220), il faudrait liquider 165 colistiers à la hache en les projetant de l'avant-scène aux oubliettes. Le coup de la machine à rétrécir, en quelque sorte. Paradoxe : l'ouverture tant prônée n'est qu'une fermeture. Alors, bonjour l'écœurement confraternel.

Même peine pour la fusion de trois listes avec leurs 110 suppliciés ou pour deux listes et leurs 55 sacrifiés. L'accueil d'ex-adversaires de l'instant vaut bien le renvoi de copains de toujours. Et qu'on n'y voie rien de choquant là-dedans. Pour certaines listes, la machine à rétrécir a déjà bien fonctionné avant le premier tour avec quelques soustractions de porteurs de voix jugés indésirables pour un bon déroulement de la campagne avec une équipée largement redevable au chef de lui consentir un fabuleux destin.

A suivre…

-------------------------------------------------------------------------

PS (rien à voir avec un parti) : Le sondage de second tour publié hier par La Provence semble un brin fantaisiste. Le titre à la une, pour accrocheur qu'il soit, magnifie le cas de figure le plus improbable, celui du duel.

Sur les trois hypothèses exposées en pages intérieures, selon le sondage, seul ce face-à-face donnerait une victoire à Medvedowsky, la deuxième verrait Joissains vainqueur, la troisième les mettrait à égalité.

La triangulaire avec Guerrera imaginée par les sondeurs est pour le moins incongrue puisque la fusion PS/MoDem et écologistes est la plus attendue. La triangulaire avec Salord est tout aussi farfelue puisque sa liste n'était créditée avant-hier que de 9% donc dans l'impossibilité d'un maintien au second tour.

Enfin, pourquoi avoir écarté une hypothèse plus plausible, celle d'une triangulaire avec la gauche de la gauche qui avait été évaluée à 10% ? Quel était le parti-pris (voire le message) pour donner à lire de telles présentations tout en en occultant une quatrième et en ne citant jamais la liste Leconte dans aucune hypothèse ?

Une petite explication claire, précise et sans ronds de jambe serait la bienvenue. S'il vous plaît, merci !

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité