Election : ELLE n'a pas perdu, IL n'a pas gagné (2)
J'ai bien lu tous les commentaires suscités par mon article d'hier. Pas de problème, chacun a le droit de s'exprimer et mon blog le permet. Mon intention pour cette suite annoncée est de continuer à "faire parler la boîte noire", seul moyen à mes yeux de ne pas tourner autour des urnes sans en regarder le fond.
Que je sache, je n'ai contesté à personne un quelconque droit à soutenir le candidat de son choix. A ce titre, ma liberté n'est pas moins légitime de dire ce que je pense et de faire ma propre sélection, selon ce que me dicte mon devoir.
Les allégations ou "accusations" me prêtant l'idée que j'aurais simplement favorisé l'élection de Maryse Joissains n'ont aucun fondement. Pas plus que celles qui laissent entendre que j'aurais saboté le score d'Alexandre Medvedowsky.
Ce serait en effet m'accorder plus de mérite ou d'influence que je n'en ai. Je n'ai, à ce jour, jamais changé de camp. De gauche, je suis, de gauche, je reste. Depuis le terme de mon long mandat d'élu il y a quelque seize mois, je me sens délié de tout contrat à respecter, ce qui me laisse encore plus de latitude pour m'exprimer de manière libre et indépendante.
A ce propos, je signale encore une fois que je n'étais pas candidat à cette élection et que je n'ai rien réclamé à personne. J'aurais peut-être pu être utile mais personne ne me l'a demandé. En revanche, par la bande, on m'a rapporté qu'on ne voulait pas de ma personne sur une liste de socialistes. Qu'ils se rassurent, moi non plus je ne voulais pas de ceux-là.
Si d'aucuns pensent que j'ai agi par aigreur ou ressentiment, je tiens à leur dire que je dors bien et que j'ai de quoi faire depuis ma récente retraite que je ne crois pas avoir usurpée. Mais je n'étais visiblement pas le seul à être indésirable. L'explication qui est le plus souvent revenue à mes oreilles était ma candidature à la cantonale de l'an dernier. Comme si être candidat était devenu un délit ! Mais, ce sont là de petites choses et cela passe largement au-dessus de ma tête.
Dedans, on ne me veut pas, dehors, on m'en veut !
Or, voilà qu'à l'issue du scrutin de dimanche, il en est qui tentent de m'attribuer une responsabilité dans la défaite de Medvedowsky, à quelques voix près, par la mise sous influence de certains lecteurs parmi mes nombreux visiteurs. Que je sache, je ne suis pas un gourou qui obtiendrait qu'on lui obéît en leur supprimant tout esprit critique. Je résume : dedans, on ne me veut pas, dehors, on m'en veut. Drôle d'idée, assurément.
Les aurais-je apportées ces 187 voix manquantes si j'avais été de la liste et aurais-je été la personne qui aurait fait basculer le vote provoquant ainsi la chute de Joissains, aucune analyse sérieuse ne pourra le démontrer. Ai-je, par ailleurs, un seul instant appelé à voter en faveur de Joissains ? Que l'on trouve une trace pour me contredire. Bien au contraire, je n'ai pris aucune position de vote sur mon blog, ni pour une liste ni pour une autre (ce qui ne m'a pas empêché de voter en mon âme et conscience). Est-ce prôner l'abstention comme on me l'a écrit ?
En revanche, il est vrai que je me suis efforcé de rapporter et de commenter à ma manière ce qui se passait pendant la campagne toutes listes confondues. On me reproche de ne pas avoir soutenu la liste Medvedowsky, ce qui laisse entendre que j'aurais fait le jeu de Joissains. Ai-je besoin de rappeler, et désolé d'avoir à le faire, que si quelqu'un l'a particulièrement combattue et pourfendue sans répit ni repos, c'est bien moi.
A l'exception de mon jeune collègue Cyril Di Méo qui a fait annuler le PDU (Plan de déplacements urbains) et de Stéphane Salord qui a obtenu l'invalidation de l'élection, où sont ceux qui sont allés jusque devant les tribunaux ? C'est par le tribunal administratif que j'ai fait réformer le régime indemnitaire des employés municipaux. C'est encore devant la même juridiction que j'ai fait annuler le contrat illégal de l'ex-directeur de cabinet du maire (l'appel est en cours).
Je n'ai jamais fait marche arrière. Je n'ai jamais pantouflé au conseil municipal. J'ai été présent sans interruption et j'ai étudié tous les dossiers. Tous les articles encore consultables sur mon blog sont là pour en témoigner. Qu'on les relise. L'intermittence et l'absence ne sont pas mon genre, si vous voyez ce que je veux dire. Disant cela, je ne cherche pas à me justifier, je veux simplement rafraîchir la mémoire des oublieux.
Blog à part
Peut-on m'accuser d'avoir livré au jour le jour les informations que je pouvais avoir sur la campagne ? Ce n'est pas parce que d'autres blogs ont cessé d'émettre que je devais en faire autant. On aurait aussi voulu que je présente les programmes du candidat Medvedowsky. Là, c'est trop me demander. Cela fait trois ans que je parle de tous les problèmes aixois (regardez toutes les rubriques classées de chaque côté de cette page ou alors créez vos propres blogs et écrivez, on verra…).
Pourquoi les sites de campagne ont-ils été si pauvres et si peu détaillés ? Ils se sont contentés, le plus souvent, de faire paresseusement du copié-collé d'articles de presse à leur avantage, mettre des vidéos faites par d'autres et surtout de verrouiller les commentaires. Etait-ce si difficile de trouver une personne dédiée au fonctionnement d'internet ? Alors, chacun son écran et les votes auraient été bien gardés. Heureusement qu'une télé locale et un blog vidéo ont assuré, comme on dit.
A suivre…
Coup de pouce
On me signale la création d'un nouveau blog original. Caius Sextius Calvinus est de retour après 2000 ans d'absence et observe la vie politique d'Aqua-Sextia… Merci de lui prodiguer vos chaleureuses et bienveillantes acclamations à la romaine :