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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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21 juillet 2009

Election : ELLE n'a pas perdu, IL n'a pas gagné (2)

gif_ordinateurJ'ai bien lu tous les commentaires suscités par mon article d'hier. Pas de problème, chacun a le droit de s'exprimer et mon blog le permet. Mon intention pour cette suite annoncée est de continuer à "faire parler la boîte noire", seul moyen à mes yeux de ne pas tourner autour des urnes sans en regarder le fond.

Que je sache, je n'ai contesté à personne un quelconque droit à soutenir le candidat de son choix. A ce titre, ma liberté n'est pas moins légitime de dire ce que je pense et de faire ma propre sélection, selon ce que me dicte mon devoir.

Les allégations ou "accusations" me prêtant l'idée que j'aurais simplement favorisé l'élection de Maryse Joissains n'ont aucun fondement. Pas plus que celles qui laissent entendre que j'aurais saboté le score d'Alexandre Medvedowsky.

Ce serait en effet m'accorder plus de mérite ou d'influence que je n'en ai. Je n'ai, à ce jour, jamais changé de camp. De gauche, je suis, de gauche, je reste. Depuis le terme de mon long mandat d'élu il y a quelque seize mois, je me sens délié de tout contrat à respecter, ce qui me laisse encore plus de latitude pour m'exprimer de manière libre et indépendante.

A ce propos, je signale encore une fois que je n'étais pas candidat à cette élection et que je n'ai rien réclamé à personne. J'aurais peut-être pu être utile mais personne ne me l'a demandé. En revanche, par la bande, on m'a rapporté qu'on ne voulait pas de ma personne sur une liste de socialistes. Qu'ils se rassurent, moi non plus je ne voulais pas de ceux-là.

Si d'aucuns pensent que j'ai agi par aigreur ou ressentiment, je tiens à leur dire que je dors bien et que j'ai de quoi faire depuis ma récente retraite que je ne crois pas avoir usurpée. Mais je n'étais visiblement pas le seul à être indésirable. L'explication qui est le plus souvent revenue à mes oreilles était ma candidature à la cantonale de l'an dernier. Comme si être candidat était devenu un délit ! Mais, ce sont là de petites choses et cela passe largement au-dessus de ma tête.

Dedans, on ne me veut pas, dehors, on m'en veut !

Or, voilà qu'à l'issue du scrutin de dimanche, il en est qui tentent de m'attribuer une responsabilité dans la défaite de Medvedowsky, à quelques voix près, par la mise sous influence de certains lecteurs parmi mes nombreux visiteurs. Que je sache, je ne suis pas un gourou qui obtiendrait qu'on lui obéît en leur supprimant tout esprit critique. Je résume : dedans, on ne me veut pas, dehors, on m'en veut. Drôle d'idée, assurément.

Les aurais-je apportées ces 187 voix manquantes si j'avais été de la liste et aurais-je été la personne qui aurait fait basculer le vote provoquant ainsi la chute de Joissains, aucune analyse sérieuse ne pourra le démontrer. Ai-je, par ailleurs, un seul instant appelé à voter en faveur de Joissains ? Que l'on trouve une trace pour me contredire. Bien au contraire, je n'ai pris aucune position de vote sur mon blog, ni pour une liste ni pour une autre (ce qui ne m'a pas empêché de voter en mon âme et conscience). Est-ce prôner l'abstention comme on me l'a écrit ?

En revanche, il est vrai que je me suis efforcé de rapporter et de commenter à ma manière ce qui se passait pendant la campagne toutes listes confondues. On me reproche de ne pas avoir soutenu la liste Medvedowsky, ce qui laisse entendre que j'aurais fait le jeu de Joissains. Ai-je besoin de rappeler, et désolé d'avoir à le faire, que si quelqu'un l'a particulièrement combattue et pourfendue sans répit ni repos, c'est bien moi.

A l'exception de mon jeune collègue Cyril Di Méo qui a fait annuler le PDU (Plan de déplacements urbains) et de Stéphane Salord qui a obtenu l'invalidation de l'élection, où sont ceux qui sont allés jusque devant les tribunaux ? C'est par le tribunal administratif que j'ai fait réformer le régime indemnitaire des employés municipaux. C'est encore devant la même juridiction que j'ai fait annuler le contrat illégal de l'ex-directeur de cabinet du maire (l'appel est en cours).

Je n'ai jamais fait marche arrière. Je n'ai jamais pantouflé au conseil municipal. J'ai été présent sans interruption et j'ai étudié tous les dossiers. Tous les articles encore consultables sur mon blog sont là pour en témoigner. Qu'on les relise. L'intermittence et l'absence ne sont pas mon genre, si vous voyez ce que je veux dire. Disant cela, je ne cherche pas à me justifier, je veux simplement rafraîchir la mémoire des oublieux.

Blog à part

Peut-on m'accuser d'avoir livré au jour le jour les informations que je pouvais avoir sur la campagne ? Ce n'est pas parce que d'autres blogs ont cessé d'émettre que je devais en faire autant. On aurait aussi voulu que je présente les programmes du candidat Medvedowsky. Là, c'est trop me demander. Cela fait trois ans que je parle de tous les problèmes aixois (regardez toutes les rubriques classées de chaque côté de cette page ou alors créez vos propres blogs et écrivez, on verra…).

Pourquoi les sites de campagne ont-ils été si pauvres et si peu détaillés ? Ils se sont contentés, le plus souvent, de faire paresseusement du copié-collé d'articles de presse à leur avantage, mettre des vidéos faites par d'autres et surtout de verrouiller les commentaires. Etait-ce si difficile de trouver une personne dédiée au fonctionnement d'internet ? Alors, chacun son écran et les votes auraient été bien gardés. Heureusement qu'une télé locale et un blog vidéo ont assuré, comme on dit.

A suivre…

Coup de pouce

On me signale la création d'un nouveau blog original. Caius Sextius Calvinus est de retour après 2000 ans d'absence et observe la vie politique d'Aqua-Sextia… Merci de lui prodiguer vos chaleureuses et bienveillantes acclamations à la romaine :

http://aiximperator.over-blog.com/

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21 juillet 2009

Lettre ouverte aux socialistes par Edwy Plenel

logo_mediapartLe 9 juin dernier, Edwy Plenel, qui anime le site Mediapart, publiait une longue lettre ouverte aux socialistes. En voici quelques extraits qui me paraissent dire quelques vérités et pouvoir avoir à bien des égards des points communs avec les mœurs locales. A lire de toute urgence.

Peut-être est-il trop tard, et cette lettre inutile. Je vous ai écoutés depuis dimanche soir : les mêmes mots désolés, les mêmes phrases d'attrition, le même lamento qu'aux soirs de vos échecs de 2002 et de 2007, ces élections présidentielles supposées imperdables. Mots vides, phrases creuses, refrains artificiels auxquels, depuis le temps, nous ne pouvons plus croire. Car sans doute les retrouverait-on, identiques, aux soirs de vos cinglants revers législatifs de 1986 et de 1993. C'est une vieille manie : les soirées de défaites électorales, vous vous souvenez soudain de vos électeurs. Quand vous les perdez…

Puis vous revenez à vos affaires, sans rien changer de vos habitudes, manoeuvres d'appareil, divisions intestines, rivalités personnelles. Avec la conviction tranquille qu'un retour de balancier vous assurera, de nouveau, places, postes, réseaux. Comme si vous étiez définitivement la seule alternance possible à la droite et naturellement les propriétaires des suffrages qui vont avec. Comme si vous n'aviez pas à les reconquérir. Comme s'ils vous revenaient de droit, telles des brebis égarées trouvant forcément le chemin du bercail. Procès d'intention, direz-vous. Non, simple constat logique : si vous pensiez vraiment le contraire, vous auriez agi autrement depuis 2007, voire depuis 2002. Vous vous seriez ressaisis, vous n'auriez pas privilégié vos détestations plutôt que vos solidarités, vous ne vous seriez pas écharpés comme des chiffonniers, vous n'auriez pas truqué vos propres votes de congrès, vous n'auriez pas offert ce spectacle lamentable à Reims, vous ne vous seriez pas repliés sur vous-mêmes en ces temps d'urgence sociale et démocratique, bref vous auriez pensé à parler à celles et ceux sans lesquels vous n'êtes politiquement rien, plus rien : vos concitoyens, vos électeurs.

Quel droit ai-je à vous apostropher ainsi ? Justement, celui d'être, comme des millions d'autres Français, l'un de vos électeurs, fidèle et constant. J'ai beau parfois la juger avec sévérité, puisque confronté dans mon travail de journaliste à ses incohérences ou à ses impostures, la gauche reste ma famille, de coeur et d'esprit.

La gauche ? Sans l'idéaliser, je veux dire par là cette conviction élémentaire que, derrière tout désordre, il y a une injustice, quand conservateurs et réactionnaires choisiront l'injustice plutôt que le désordre. Or, depuis votre congrès d'Epinay en 1971, depuis la dynamique unitaire qui a suivi, depuis qu'ainsi, vous avez définitivement ravi au Parti communiste la première place, vouloir que la gauche gouverne le pays oblige à voter pour vous, par-delà la diversité des gauches françaises.

Cette responsabilité que vous revendiquez auprès de nous, nous donne donc quelques droits sur vous, et d'abord celui de vous parler franchement. Pour vous dire que les partis sont mortels, qu'aucune étiquette n'est éternelle et que les idéaux n'ont pas d'écurie assignée. […]

Car le résultat électoral du 7 juin 2009 n'est pas un accident, mais une confirmation : celle de votre incapacité collective à vous réinventer un avenir, un projet, une vision. Contrairement aux commentaires convenus, ce n'est pas l'opposition déterminée à Nicolas Sarkozy qui a été sanctionnée dans les urnes, mais votre impuissance à incarner une opposition crédible. Abstentionnistes massifs - dont, pour l'essentiel, la jeunesse et les classes populaires, et électeurs écologistes, dont, notamment, le socle urbain et diplômé de votre électorat, ont sanctionné, par leur absence ou par leur vote, vos divisions, vos faiblesses et vos silences. L'affirmer, ce n'est aucunement diminuer le mérite des listes Europe Ecologie qui ont suscité l'adhésion par contraste avec vos manques. L'unité des différences, l'originalité du projet, le souci du monde et le souffle de démocratie étaient en effet de leur côté, pas du vôtre. […]

Pendant que les écologistes travaillaient, vous vous disputiez. Non pas sur les idées, tant les divergences sont au fond minimes entre vous, mais sur les personnes. […] La sanction électorale dont vous faites l'objet vient de loin. Elle frappe de longues fainéantises et d'anciens renoncements. […]

Alors, que faire ? La réponse vous appartient, et je n'ai aucune recette en magasin. Je pressens seulement que si vous continuez comme avant, sans sursaut ni vision, vous serez perdus. Jusqu'ici, vous viviez dans le confort de vos fiefs municipaux, départementaux et régionaux. Après tout, vous pouviez digérer l'échec national si vous restiez maîtres des territoires. A un an des élections régionales, l'alarme de ces élections européennes annonce la fin de cette illusion.

Les Verts, que n'obnubile pas la présidentielle, pensent déjà aux régionales, avec la cohérence, le dynamisme et le systématisme qu'ils viennent de prouver. Et ils n'ont aucune raison de se dissoudre dans un front opportun dont vous auriez soudain le souci, après avoir joué en solitaires. Pas plus sans doute que les gauches de la gauche qui préféreront se rapprocher avant de se tourner vers vous. Hier, vous avez dominé et instrumenté la gauche plurielle, plutôt que vous ne l'avez animée et fédérée. Aujourd'hui, vous ne pouvez penser la réanimer artificiellement sur la base de votre propre faiblesse. […]

Ma sévérité est à la mesure de mon attente. Je ne crois pas à la politique du pire. Les crises ne sont pas forcément salvatrices. Elles peuvent accoucher aussi bien de régressions terribles, avec l'installation durable de pouvoirs orwelliens mâtinés de télé-réalité, répétant sans cesse à des peuples anesthésiés et désinformés : ayez peur, ayez bien peur, ayez surtout peur, et laissez-moi m'occuper tout seul du reste. De tout le reste. Et, par-dessus tout, de l'argent et de la puissance, ces deux adversaires éternels de l'espérance progressiste. C'est ce cauchemar qu'il nous faut faire fuir, tous ensemble.

Merci de m'avoir lu jusqu'à la fin.

20 juillet 2009

Election : ELLE n'a pas perdu, IL n'a pas gagné (1)

rouleau_compresseur

         

Elle n'a pas perdu. C'est bien ce résultat chirurgical qui a émergé des urnes. Faut-il aller lui trouver des poux qu'on n'aurait pas accepté qu'on nous cherche. Quand on ne gagne pas, on ne gagne pas, ce n'est pas (que) la faute des autres.

En admettant que Maryse Joissains aurait dû être battue, par exemple par rejet de ce qu'elle représente, si elle ne l'a pas été, c'est que cela ne faisait pas le poids en face. A-t-elle été réélue par défaut ? Vraisemblablement. Et même explication : il a manqué un quelque chose de fort aux oppositions pour qu'elles ne redeviennent pas l'opposition. Même avec seulement 187 voix d'écart, n'importe qui aurait crié victoire. Le problème n'est donc pas là.

Il n'est pas non plus dans la durée très courte de la campagne. Toutes les listes ont eu la même. Preuve que cela n'a pas causé de préjudice, au premier tour, les quatre listes d'opposition totalisaient un bon 56,69%. En une semaine, elles ont perdu un peu plus de 7%. Sur le papier, la liste d'Alexandre Medvedowsky, après fusion avec celle d'Hervé Guerrera, avait un potentiel arithmétique de 44,38%. Mais, des électeurs de ces deux listes ont disparu entre les deux tours. Cela aurait pu être compensé par les électeurs de Nathalie Leconte et de Stéphane Salord. Or, là non plus, les reports ne se sont pas faits intégralement. Une triple érosion s'est donc opérée dans la stratégie du front anti-Joissains.

Avoir estimé possible et judicieux de mettre en faisceau plusieurs lignes à objectifs politiques divergents voire antagonistes n'a pas totalement convaincu les électeurs. Et donc, la dynamique lancée par l'accord PS/MoDem et prétendument ressentie au soir du premier tour n'a pas été suffisante pour creuser l'écart avec le score de Maryse Joissains. L'empilement de soutiens plus ou moins clairement exprimés ensuite n'a pu suppléer le retard de premier tour. A contrario, Maryse Joissains n'a pas eu à se plier à des additions contraintes de cet ordre. Elle ne pouvait que grimper grâce à la configuration de duel au second tour.

Arithmétique et dynamique

On pourra ergoter sur la campagne brève, sur le rôle néfaste de l'abstention, sur le nombre de procurations, sur les messages agressifs de certains tracts, sur tout ce qu'on veut, Alexandre Medvedowsky aurait mauvais jeu de mettre en avant ces prétextes pour expliquer qu'il a encore perdu. Car, au soir du premier tour et toute la semaine, toute sa liste n'a cessé de se réjouir d'un mouvement d'espérance et d'une dynamique qui lui paraissaient porteurs et favorables.

C'est sans compter qu'en politique arithmétique et dynamique ne font pas toujours bon ménage et provoquent parfois, pour quelques voix déficientes, une humiliation de plus. Les causes sont à rechercher également ailleurs. J'y reviendrai demain plus en détail. D'ores et déjà, il faut au minimum signaler que c'est la stratégie d'avant le premier tour qui est à mettre en cause.

L'ossature inachevée de la composante PS de la liste, présentée cependant comme ayant été remise en ordre, les soustractions et les refus d'élargissement de la base, le changement brutal de cap et d'alliance et, non des moindres, l'adoption d'une nouvelle configuration moquée, vilipendée et rejetée il y a quinze mois ont contribué à affaiblir la mobilisation et à écorner sa crédibilité. L'adjonction de forces proches politiquement n'a pu pallier et réparer ces lacunes originelles.

Et, comme si cela ne suffisait pas, d'un tour à l'autre, les choses se sont aggravées par l'annonce des renforts ambigus de la gauche de la gauche et des soutiens incongrus et de circonstance de la liste divers droite.

A suivre…

PS (si, si, ça existe encore) : Pour patienter, si votre gourmandise est au moins égale à la mienne, vous pouvez relire mes articles précédents où je n'avais quasiment rien caché du possible drame.

Message perso : Merci, une fois de plus, aux très très nombreux visiteurs réguliers et occasionnels qui viennent consulter le blog. J'espère que mes écrits ne leur donnent pas mal à la tête ! Pour ne rien rater, le mieux est de placer l'adresse dans les favoris. Par la même occasion, on peut la diffuser à des listes de contacts qui n'ont pas encore découvert ce drôle de monde "enchanteur"...

20 juillet 2009

"Carnets de campagne" : Jour d'élections…

Presque comme un épilogue, quelques références littéraires qui ne manquent ni de portée philosophique ni de sel. Mais, semble-t-il, le meilleur reste à venir, m'a-t-on glissé à l'oreille. De bien surprenants rebondissements qui devraient nous tenir encore un peu en haleine. A vos commentaires…

Trente-neuvième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/19/f96134f3cb4652acf6395e22e93f1504.html

Le site à mettre dans vos favoris : (avec tous les articles)

http://plassans2009.hautetfort.com/ 

19 juillet 2009

Municipale : Tout va (presque) très bien Mme Maryse

21h00 : Résultats définitifs second tour

-------------------------------------------

Inscrits : 88.913 (89.621 en 2008)

Votants : 43.972 (49,46%) (63,72% en 2008)

Blancs/nuls : 925 (2,10%)

Exprimés : 43.047 (97,90%)

         

Maryse JOISSAINS (UMP) :

21.617 (50,22%)

Alexandre MEDVEDOWSKY (PS/MoDem/Ecologistes) :

21.430 (49,78%)

Ecart de voix : 187

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19 juillet 2009

Election municipale : Les taux de participation

gif_heure

   

Les taux de participation

   

18h00 : 49,49% (1er tour 2009 : 44,05%)

                                (second tour 2008 : 59,18%)

   

16h00 : 39,95% (1er tour 2009 : 35,73%)

                                  (second tour 2008 : 49,79%) 

14h00 : 33,56% (1er tour 2009 : 30,58%)

12h00 : 24,72% (1er tour 2009 : 23,73%)

                                (second tour 2008 : 27,37%)

10h00 : 10,11%  (1er tour  2009 : 9,88%)

18 juillet 2009

Election municipale : Une fille ou un gars ?

Plus qu'un simple tour d'horloge au vieux beffroi de l'Hôtel de Ville et c'en sera fait. Alors, versons dans le léger, du moins en apparence. Et jouons à l'absurde. Listes électorales trafiquées ou non, bonne nouvelle, dimanche soir, l'élection sera jouée. Mauvaise nouvelle, l'un des deux candidats sera maire. J'en entends déjà certains protester. J'ai prévenu, j'ai dit léger et absurde.

Les deux listes restantes ont presque le même intitulé : pour l'une, "Tous ensemble pour Aix", pour l'autre, "Ensemble pour Aix et le pays d'Aix". Et si le second slogan était plus judicieux ? Comment savoir ?

Etonnant également, mais personne n'a relevé cette malice, le garçon est né un 10 mai d'heureuse mémoire, la fille un 15 août de légende calendaire. Le 19 juillet, celui ou celle qui aura défait l'autre canonisera cette date, même et surtout si l'exploit est accompli à un infime écart de voix.

Dès la proclamation, de poignantes envolées définitives viendront, pour l'un, flatter "la volonté des Aixois de tourner la page d'un système pour ouvrir celle d'une nouvelle espérance grâce au large rassemblement qu'attendaient nos concitoyens" ou regretter que "nous avons perdu mais nous avons fait le maximum et dans l'opposition nous assumerons nos responsabilités pour combattre la politique néfaste que subissent les Aixois depuis huit ans…" et, pour l'autre, asséner que "les Aixois ont tranché en me rendant justice par les urnes pour laver un honneur bafoué" ou fustiger "le vol d'une victoire sur décision rendue par des magistrats politisés, et qui ne perdent rien pour attendre, en ayant confié la gestion de la ville à une association d'opportunistes qui m'ont insultée et qui vont ruiner la ville".

Quel que soit le camp raflant la mise, prière donc de ne pas négliger les habituelles boursouflures des discours analysant le bon coup de dés et les gémissements des vicissitudes justifiant le mauvais. Car, en nos sociétés dites démocratiques, 51 font nécessairement plus que 49, c'est la règle. 51 ont raison contre 49 qui ont tort. 51 souriront et 49 pleureront, même si nombreuse est la cohorte des abstentionnistes volontaires, indifférents ou écœurés.

Déjà aux aguets, prête à envahir les rues et à converger jusqu'aux entrailles de la mairie, la foule qui se réjouira de la réussite de son camp se substituera à celle qui n'aurait jamais dû perdre. Impitoyable. L'astre luisant ou le désastre cuisant. A un chiffre près, le loto pour les uns, la guigne pour les autres. La belle vie d'un côté, la triste survie pour l'autre.

Aix a tout de la ville devenue romaine par la défaite violente infligée aux Salyens. Sur les hauteurs d'Entremont, les vestiges du site de notre passé ne cessent de nous rappeler qu'il faut être digne de Caius Sextius Calvinus pour fonder notre cité. Une garnison lui a suffi pour obtenir une victoire. Et un titre de consul l'a fait entrer dans l'Histoire. Vingt-et-un siècles après, une simple fonction confèrera ou non au maire élu son heure de gloire. Au prix d'un calisson ou d'un pastisson.

aix_oppidum_entremont

(Clic sur l'image pour agrandir)

L'oppidum du site d'Entremont vu par le Nord

17 juillet 2009

"Carnets de campagne" : Les nouvelles camaraderies

A deux jours du scrutin, Plassans risque un redoutable 19 de tension. Ne cherchons pas, ainsi est la (mauvaise) nature politique. Certaines amitiés se sont défaites, d'autres en profitent dare-dare pour se former à grandes accolades. Hop ! Et un coup de potion magique ! Une amnésie un brin calculée fera aussitôt l'affaire pour voir éclore de nouvelles franches camaraderies avec les plus honnis jusque là. Les tourments des tenants de la pureté ne sont finalement que billevesées. Car, qu'importe la faction, pourvu qu'on ait la tendresse. A vos commentaires…

Trente-septième jour :

http://plassans2009.hautetfort.com/archive/2009/07/17/trente-septieme-jour.html 

Le site à mettre dans vos favoris : (avec tous les articles)

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17 juillet 2009

Aix : Des listes électorales rocambolesques

logo_mediapartA son tour, le site d'information Mediapart a publié hier un article très documenté signé Louise Fessard sur la tenue rocambolesque des listes électorales. Un rappel nécessaire avant le scrutin de dimanche. On ne pourra pas dire que personne n'en savait rien. A lire pour prendre date.

Un fonctionnaire dénonce des irrégularités électorales depuis 2007

Dimanche 19 juillet, 88.893 Aixois sont appelés à choisir un nouveau maire. En lice au second tour, la liste UMP de Maryse Joissains-Masini, députée et maire d’Aix-en-Provence arrivée en tête au premier tour (43% des suffrages). Face à elle se trouve une alliance de circonstance entre le PS, le Modem et les Verts, menée par le socialiste Alexandre Medvedowsky.

Le Conseil d’Etat a invalidé les dernières municipales à cause d’un tract anonyme injurieux qualifiant les adversaires centristes de Maryse Joissains d’homosexuels, d’alcooliques voire de pédophiles. Les juges du conseil d’Etat n’ont également pas apprécié les propos tenus par Maryse Joissains dans une interview au Nouvel Observateur du 28 février 2008, «mettant clairement en cause la vie privée» de François-Xavier de Peretti, leader du Modem, et de ses colistiers.

88.893 inscrits sur les listes et «combien de faux électeurs ?», demande Raymond Chaoul, 47 ans, employé municipal de la ville d’Aix (142.600 habitants). Ancien agent au service des élections, ce trouble-fête a été mis au placard, muté puis sanctionné après avoir osé former un recours auprès du Conseil constitutionnel pour dénoncer des irrégularités dans la tenue des listes électorales des législatives de juin 2007. Il attaque : «Si le Conseil d’Etat avait poussé à fond toutes les pièces du dossier, Maryse Joissains aurait été inéligible.»

De fait, le conseil d’Etat semble s’être arrêté au recours déposé par Stéphane Salord, ex-adjoint de Maryse Joissains, qui fait désormais cavalier seul, estimant ses arguments suffisants pour faire annuler les élections. Mais s’il avait poussé plus loin, il serait tombé sur de curieux chiffres remontant aux élections législatives de juin 2007.

Tous les trois ans environ, l'intégralité des cartes d’électeurs sont renvoyées aux citoyens. En mars 2007, 13.000 cartes reviennent en mairie d’Aix faute d’avoir trouvé preneur à l’adresse indiquée. Le pourcentage est surprenant : 13.000 électeurs évanouis dans la nature sur 90.000 cartes envoyées. «Normal, estime Raymond Chaoul. Depuis 2004, nous n’entretenions plus les listes à partir des cartes retournées, donc ça s’est accumulé.»

Quant aux électeurs décédés entre la présidentielle et les législatives, ils n’ont pas été radiés des listes, officiellement du fait d’un problème informatique entre l’état civil et le service des élections. Simple négligence sans conséquence ? Pas vraiment, puisque pour se maintenir au second tour d’une élection législative, un candidat doit réunir au moins 12,5% des inscrits. «En ne radiant plus les gens qui ont quitté la commune, ni les décès, on grossit le chiffre d’inscrits, avance Raymond Chaoul. Et on limite le risque d’une triangulaire avec le Modem – lequel fit 9% des inscrits, NDLR – qui aurait pu être fatale à Maryse Joissains.»

Au lendemain des législatives, Raymond Chaoul compulse les procès-verbaux des bureaux de vote et constate que 7.000 de ces 13.000 électeurs «n’habitant pas à l’adresse indiquée» ont tout de même récupéré leur carte sans avoir prouvé leur rattachement à la commune. Une pièce d’identité a suffi. Le nombre n’est pas anodin puisque l’écart entre Maryse Joissains et son adversaire du second tour, Alexandre Medvedowsky, n’était que de 5.600 voix. Le fonctionnaire évoque aussi des proches de Maryse Joissains habitant d'autres communes rattachées de façon irrégulière à des bureaux d'Aix grâce à des certificats d'hébergement.

Des radiations sélectives ?

gif_votesAucune enquête n’a eu lieu non plus à propos des 13.000 enveloppes de propagande contenant les professions de foi des candidats à la présidentielle et aux législatives retournées par la poste, là encore faute d’avoir trouvé acquéreur. «Elles ont été détruites sur ordre du chef de service, Michel Degrange», affirme Raymond Chaoul.

L’intéressé confirme. «Les enveloppes de propagande faisaient double emploi car nous préférons travailler à partir des retours de cartes d’électeurs. D’ailleurs le chiffre de 13.000 retours n’a rien d’exceptionnel, nous avons toutes les années de refonte un chiffre pareil.»

Il incrimine une distribution postale «horrible» et le choix d’une «politique de radiation non agressive». «Nous ne voulons pas priver des gens de leur droit de vote simplement à cause d’un retour de courrier, cela mènerait à des contentieux», explique-t-il. Ce alors que la commission administrative des listes électorales est censée, comme le rappelle une circulaire du ministère de l'intérieur de décembre 2007, procéder «à l'examen systématique des cas des électeurs dont la carte électorale a été retournée» et «des cas où les enveloppes de propagande n'ont pu être distribuées à l'électeur».

En 2001, alors que Maryse Joissains venait de conquérir la mairie aixoise, la même commission avait montré beaucoup moins de scrupules à l’égard des électeurs de deux quartiers populaires, le Jas-de-Bouffan et la Pinette. «Une élue, Charlotte Benon avait pointé les noms sur les listes de ces quartiers et nous avait demandé de leur envoyer des lettres recommandées et de les radier s’ils ne justifiaient pas qu’ils habitaient bien à l’adresse indiquée», raconte Raymond Chaoul.

Sur la fraction de cette liste de radiation qu’il s’est procurée, la plupart des noms sont d’origine maghrébine ou étrangère. «Certains habitants se sont aperçus qu’ils étaient radiés au moment où ils sont venus voter aux législatives de 2002, se souvient André Guinde, conseiller général socialiste d'Aix-ouest. Ces radiations concernaient essentiellement les quartiers du Jas-de-Bouffan, qui ne sont pas les meilleurs bureaux de Mme Joissains. Le hasard a bien fait les choses... »

«Personne ne veut faire les vérifications nécessaires» 

conseil_constitutionnelDepuis Raymond Chaoul se heurte à un mur. Aucune des procédures engagées - auprès du Conseil constitutionnel, de la préfecture, du tribunal administratif, de la Halde, du président de la République, du tribunal de grande instance, de la délégation spéciale - n’a abouti. Le Conseil constitutionnel a rejeté en novembre 2007 sa requête. Sans contester les irrégularités, les sages ont estimé que l’employé municipal ne prouvait pas qu’elles résultaient de manœuvres volontaires de la part du maire.

Quant à la délégation spéciale, mise en garde par la présidente de la section aixoise de la Ligue des droits de l'homme (LDH), elle l’a envoyé inspecter ailleurs. «Il apparaît que les listes ont été gérées normalement au fil des années», tranche dans un courrier au ton expéditif, Fernand Lieure, un des membres de la délégation spéciale. Contacté à ce propos, son secrétariat renvoie au service des élections, déclarant que les sept membres de la délégation «vont à l’essentiel et ont autre chose à faire».

«On est en présence de dénonciations très crédibles et facilement vérifiables, s’indigne André Koulberg, de la LDH aixoise. Et aucune des institutions qui auraient pu et dû enquêter au fond, vérifier par exemple que ces enveloppes de propagande ont été détruites alors qu’elles sont censées être conservées, ne s’est donné cette peine. Même la délégation spéciale dont la principale mission est tout de même d’organiser les élections.»

L’opposition ne se mouille pas non plus. Interrogé par Plus belle la ville, un blog citoyen créé à l'occasion des municipales, Alexandre Medvedowsky, tête de liste PS, s’effarouche : «C’est des dossiers épais, des choses à étayer : en tant que simple citoyen, je n’ai pas les moyens d’aller vérifier s’il a tort ou raison.» Lucien-Alexandre Castronovo, conseiller municipal d’opposition (PRG) jusqu’en 2008, se souvient qu’il lui avait fallu près de trois ans et demi pour réussir à faire annuler en octobre 2008 par le tribunal administratif le contrat de directeur de cabinet d'Alain Joissains — ancien maire d'Aix — auprès de Maryse Joissains, député-maire d'Aix, pour salaire excessif. «Ce sont des démarches de longue haleine qui ne paient pas forcément, note-t-il. Et les uns et les autres veulent s’installer à la mairie sans être trop regardants sur les arrière-cuisines.»

Dans un cul-de-sac administratif

loupePrivé d’accès au serveur des élections et à sa messagerie professionnelle dès juillet 2007, Raymond Chaoul est mis en quarantaine puis affecté en décembre 2007 à l’école supérieure d’art sur un poste inexistant, sans bureau ni mission pendant quatre mois. Il était élu, sans étiquette, dans le village voisin de Saint Puy Réparade. En pleine campagne pour les municipales de 2008, le maire UMP sortant, Jean-Pierre Bertrand, annonce devant ses colistiers devoir le retirer de sa liste suite à un coup de fil de la mairie d’Aix. Contacté, celui-ci dit s’être retiré de la vie politique et en pas vouloir revenir sur cette histoire.

En juillet 2008, un conseil de discipline décide d’une exclusion de trois mois sans solde à partir du 15 décembre pour faute professionnelle et «préméditation» du recours au Conseil constitutionnel. Maryse Joissains est déçue, elle avait demandé un an d’exclusion pour cet «excité» qui a osé se servir «de documents internes à la mairie pour étayer ses thèses».

Les anciens collègues de Raymond Chaoul n’ont ni confirmé ni infirmé ses dires. «Nous avions demandé à un agent de témoigner au conseil de discipline, mais elle n’a pas voulu, clairement par peur pour sa carrière», raconte Alain Capus, représentant syndical FSU des agents municipaux.

Après un an d’arrêt maladie et de dépression «causée par le harcèlement moral subi», Raymond Chaoul ne touche plus aujourd’hui qu’une demi-solde, soit 500 euros par mois. «On compte sur l’épuisement du citoyen isolé pour que l’oubli se fasse», estime Jean Julien-Laferrière de la LDH aixoise. Mais Raymond Chaoul ne lâche rien : «Si depuis deux ans j’étais effectivement fou ou vraiment diffamatoire, pourquoi un avocat aussi performant que Maryse Joissains n’a fait aucune démarche contre moi ?»

16 juillet 2009

Municipale : Le débat télé qui arrache les larmes !

logo_france_3Ce soir, à partir de 23h00, France 3 Méditerranée diffuse le débat de second tour enregistré ce matin et qui a donné lieu à quelques échanges vifs entre Maryse Joissains et Alexandre Medvedowsky. Comme prévu, l'ex-maire est venue dans son habit de victime perpétuelle mais sans extinction de voix, à part peut-être celles des urnes dimanche. Le débat est déjà en ligne sur le site régional de France 3 (1h41mn). Sortez vos mouchoirs…

http://mediterranee.france3.fr/info/provence-alpes/Débat-à-armes-égales-56109668.html

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