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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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22 juillet 2009

Election : ELLE n'a pas perdu, IL n'a pas gagné (3)

gif_natation_helpIl fait chaud. Il faut donc battre le fer avant que la rouille ne le recouvre. Allons-y. Finalement, une campagne électorale, c'est comme une course avec une ligne d'arrivée. Et, à pied, à vélo ou dans l'eau, entre le top départ et la finale, il suffit d'un grain de sable pour envoyer n'importe quel concurrent dans le bac.

Les spectateurs et les supporters du premier au dernier rang reconnaissent leurs champions à la couleur de leur tenue. En catégorie femmes, Maryse Joissains était identifiable car elle n'en a pas changé depuis huit ans. En catégorie hommes, Alexandre Medvedowsky avait troqué son ancien costume acquis en 2008 et porté jusqu'au 8 juin pour une tenue qu'il avait refusé de revêtir jusque là (voir extrait de La Provence, ci-dessous). Il s'est donc présenté sur la ligne de départ sous le coup d'une mutation qui a pu en déconcerter plus d'un. Fin de la parabole sportive.

Venons-en aux faits. Il a d'abord fallu contrer la candidature "prématurée" d'André Guinde, soutenu par Jean-Noël Guerini mais pas par Eugène Caselli. Puis, faire comme si tout allait bien et faire passer la candidature de Medvedowsky comme unanime. Guerini, vexé, a alors lancé des avertissements définitifs qui risquent fort de n'être que des orages sans averses.

Là, le ballet de la reconversion du candidat investi a forcément écarté la gauche de la gauche avec laquelle il siégeait encore quelques jours avant et l'a fait lorgner vers le MoDem, puis les écologistes qui ne sont pas quantité négligeable. Très vite, des équipes ont travaillé sur la mise en compatibilité des projets, la constitution d'une équipe et l'annonce officielle de la statégie.

Oui, mais. Si le costume semblait avoir de l'étoffe, il n'en était pas moins l'addition de trois pièces distinctes. Certains mauvais tailleurs n'ont pas tardé à percevoir des coutures apparentes qui pouvaient craquer au moindre mouvement du corps. En surface pourtant, pas d'aspérités, rien que du cousu main. Tout va bien, un seul essayage a suffi même si des témoins attestent avoir bien repéré des accrocs peu sympathiques.

Inutile de revenir sur les indésirables, les oubliés et les évincés. En revanche, il faut maintenant rapporter quelques éléments encore inconnus du public. Un brave garçon rencontrant une dévouée colistière de Medvedowsky a eu l'imprudence de lui indiquer qu'il préférait l'ancienne liste de Michel Pezet. Mal lui en a pris. Pas même le temps de finir sa phrase qu'il recevait ceci en plein figure : "Quand on sera à la mairie, vous avez intérêt à quitter la ville !". Et hop, voici maintenant les bannis. Bonjour l'ambiance fraternelle.

"Toi, tu vas me le payer !"

Il y a eu aussi les vrais-faux communiqués de soutien des candidats éliminés ou de personnalités pouvant donner le coup de pouce. Tiens, au hasard, Michel Pezet. La presse a raconté comment il avait appris qu'il soutenait Medvedowsky presqu'à son insu par une déclaration envoyée aux rédactions par la permanence de ce dernier.

La réalité est celle-ci : un soir, Pezet a été contacté par un colistier "société civile" de Medvedowsky pour l'inciter à manifester son soutien. Pezet a répondu que Medvedowsky connaissait sûrement son numéro de téléphone et qu'il n'avait qu'à l'appeler lui-même. A défaut d'appel, il n'avait qu'à reprendre le communiqué de second tour de l'an dernier.

Mais, ce n'est pas tout. La veille même du 19 juillet, les deux hommes se croisent fortuitement à un événement festif. "Toi, tu vas me le payer !" s'est exclamé Medvedowsky, rouge de colère. Pourquoi et payer quoi, mystère et bas de gamme. Et hop, voilà à présent les menacés.

Question toute bête. A-t-on jamais vu telle atmosphère entraîner l'adhésion ? Alors que, telle qu'elle-même, Joissains faisait pleurer les pierres à répétition, d'autres s'évertuaient à en envoyer dans leur propre camp. Pour essayer de compenser, il a fallu aller accueillir à bras ouverts l'auteur du recours qui avait déjà dynamité la campagne.

Pour finir, pour aujourd'hui s'entend, citons ces quelques phrases extraites du blog d'un jeune militant socialiste :

"Pour revenir un peu sur l'élection municipale d'Aix, je vais faire un petit listing rapide des points problématiques :

- Nom de la liste : "Tous ensemble pour Aix" face à "Ensemble pour Aix et le Pays d'Aix",

- Affiche illisible : faut faire la différence entre graphisme et communication parfois,

- Liste muti-tête : 3 hommes face à une femme, un peu mauvais genre quand même,

- L'absence des logos des partis : quand on est dans un parti, on en est fier,

- Site internet de campagne : 2 semaines avant le 1er tour ,

- Pas de meeting,

- Pas de représentants nationaux : oui ça fait toujours le "buzz",

- Pas de consultation des militants.

Sinon le programme était vraiment de qualité, je félicite tous les militants PS qui ont participé à cette campagne, je garde quand même une impression amère de marchandage de tapis, d'expressions désuètes (oui le style voter utile me sort pas les yeux), peut-être aussi une trop grande précipitation (que je peux en partie comprendre avec le délai d'un mois) et un manque de dynamique nouvelle."

Allez, jeune homme, remettez-vous, il y aura peut-être une séance de rattrapage avec la bouée de sauvetage du recours… participatif.

A suivre…

Extrait de l'interview de Medvedowsky par Hervé Vaudoit

(dans La Provence du 31 mars 2008)

H. V. : Certains observateurs assurent qu'une alliance à trois avec Pezet et De Peretti vous aurait permis de l'emporter ?

A. M. : C'est faux. La ligne stratégique De Peretti était très confuse et nous n'avons jamais envisagé d'alliance avec lui. Et si nous l'avions fait, nous aurions perdu beaucoup plus lourdement ; nous aurions durablement fragilisé la gauche dans cette ville et, en plus, nous y aurions laissé notre âme. Cela n'avait pas de sens. Beaucoup de nos colistiers et de nos électeurs ne nous auraient d'ailleurs pas suivis. Et ils auraient eu raison. Que De Peretti et Pezet soient persuadés que c'était la seule solution montre qu'ils ne comprennent rien à la politique et qu'ils méritent leur très lourde défaite.

Re-coup de pouce

On me signale la création d'un nouveau blog original. Caius Sextius Calvinus est de retour après 2000 ans d'absence et observe la vie politique d'Aqua-Sextia… Merci de lui prodiguer vos chaleureuses et bienveillantes acclamations à la romaine :

http://aiximperator.over-blog.com/

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Commentaires
S
Le bilan électoral de Medvedowsky sur Aix nous a été rappelé par Xavaix le 20 juillet. Il est éloquant :<br /> Législatives :<br /> - 1993 battu par Raimond ,<br /> - 1997 battu par Raimond ,<br /> - 2002 ne s'est pas présenté(besoin de souffler?)<br /> - 2007 battu par Joissains ,<br /> <br /> Municipales :<br /> - 2001 "dauphin" de Picheral qui est battu par Joissains<br /> - 2008 battu par Joissains<br /> - 2009 battu par Joissains<br /> <br /> Il paraît pourtant que cette fois-ci c'était un bon résultat encourageant !(Vauzelle et Guérini)mais il a quand même perdu une fois de plus.<br /> <br /> Alors dans sa quête perpétuelle du bouc émissaire cause de tous ses déboires électoraux, Medvedowsky et ses "nervis" profèrent des menaces et tentent d'intimider... Minable.<br /> <br /> C'est une bien curieuse méthode pour opérer le rassemblement nécessaire à la reconquête de cette Ville.<br /> <br /> Brassens l'a si bien dit !<br /> "Le temps ne fait rien à l'affaire… »<br /> <br /> Pour faire bonne mesure, je citerai J.F. Picheral qui a coutume de dire à qui veut l'entendre " Les Joissains ne savent pas faire grand chose, mais ils savent gagner les élections." La preuve.<br /> Une gestion de la Ville calamiteuse, des "affaires" troublantes, des citoyens mécontents... mais les Joissains sont toujours dans la place.<br /> <br /> Il faudrait peut-être que le PS se pose quelques questions sur sa stratégie.<br /> Alliance avec la gauche : ça ne marche pas.<br /> Alliance avec la droite : ça ne marche pas.<br /> <br /> Alors, peut être que le cheval qui tire le char n'est pas le bon.
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U
La Gauche aixoise est en mille morceaux.<br /> <br /> C'est le grand problème de la Gauche, en général, la division.<br /> <br /> Cette division s'accentue de plus en plus.<br /> <br /> Un candidat qui a perdu six fois se retire en bonne logique.<br /> <br /> Objectivement, Guérini a raison et Michel Pezet pouvait apporter un vent nouveau.
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C
Exact pour Al Gore, mais je maintiens et confirme, Al Gore a jeté l'éponge et laissé la place à Kerry (pas plus fameux non plus au passage...)
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C
Mais c'est bien ce qu'on lui reproche, Olivier, d'avoir perdu...les défaites constructives, ça commence à bien faire un peu la...
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S
Il aurait pu avoir une stratégie pour gagner, aussi bien en 2008 qu'en 2009. Mais il ne l'avait pas, et les interdits de 2008 sont devenus les choses à faire en 2009. Maintenant il nous reste à déposer des plaintes soutenant son recours chez une fondatrice locale de l'UMP. Avec une telle collection de contradictions. comment voter pour lui, si ce n'est que barrer la route à la dame? Mais cela ne fait pas un programme.<br /> <br /> @ Caius Sextus, Al Gore a bien contesté l'élection présidentielle de 2000 contre George W. Bush en Floride. Cela s'est terminé au Cour Suprême, avec un vote de 5 à 4 cf. <br /> http://en.wikipedia.org/wiki/Bush_v._Gore <br /> <br /> Parallélement, il y a eu une discussion sur la participation de Ralph Nader, qui aurait siphonné des voix autrement destiné à Gore. La réponse était que Gore à lui seul devrait être suffisamment convaincant pour obtenir son élection (en gagnant son propre Etat, par exemple). Pour M. Medvedowsky, c'est pareille. Il n'a pas su mobiliser les abstentionnistes au deuxième tour en nombre suffisant, et a donc perdu. Dommage, mais qu'il assume.
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