Election municipale : Les armes à gauche…
Voir la première partie à la date d'hier.
Contrairement aux annonces d'accord facile sur la composition des listes et les programmes, au PS, des contacts avaient été pris avec les Pezetistes. Des points importants défendus par notre liste ont été mis dans la balance. La mesure phare de la couverture de l'autoroute A51 a été récusée par Alexandre Medvedowsky. Ben, trop pezetiste l'idée. Ambiance vinaigre.
Puis, s'agissant de la participation de certains de nos colistiers, Medvedowsky voulait s'en tenir à des socialistes pezetistes. Cinq noms nous ont été proposés et, parmi eux, pour être n° 2, Noëlle Jouffret (fille du sénateur-maire Félix Ciccolini de 1967 à 1978) et, n° 11, Antony Sette, directeur de notre campagne.
Réunis par Michel Pezet, les colistiers ont demandé une meilleure prise en compte de notre programme et un placement différent dans l'ordre de la liste. Nous voulions deux pezetistes avant la dixième place, en contrepartie de l'abandon de la deuxième et un autre avant la quinzième. Refus complet de Medvedowsky estimant qu'il avait déjà fait assez de concessions. Pour nous, c'était cet ensemble de propositions ou rien. Ce sera rien, à l'unanimité des colistiers.
Peu avant l'ultime phase des discussions, ajoutant une touche proche du cynisme, André Guinde a entrepris de démarcher individuellement auprès de Jouffret-Ciccolini pour tenter de la convaincre d'accepter la proposition de deuxième place en raison de la symbolique liée à son nom. Surprise par cette façon de présenter les choses, et après avoir consulté nos colistiers qui se sont montrés solidaires, Noëlle a opposé son veto et a donc refusé la tentative d'usurpation morale d'un nom respecté à Aix.
Citoyen libre
Pour conclure provisoirement, je souhaite maintenant apporter quelques précisions aux questions que l'on me pose sur mon absence de la liste PS/MoDem. En mars 2008, j'ai fait librement le choix de participer à la liste de Michel Pezet tout en manifestant ma loyauté indéfectible envers Jean-François Picheral.
En parallèle, dans cette logique, ma collègue Danielle Rumani-Elbez et moi-même avons été candidats en nos propres noms à la cantonale d'Aix-Centre. C'est cette candidature, concurrente de celle du postulant PS (même cas de figure que la municipale), qui a été retenue comme motif par l'équipe de Medvedowsky pour refuser ma présence dans l'actuelle liste.
Qu'on le sache, je n'ai pas demandé d'y figurer. Je n'ai exercé aucune pression ni aucun chantage que ce soit. Je n'ai mandaté personne pour parler à ma place et je ne me suis pas vautré pour obtenir quoi que ce soit à n'importe quel prix. Si des personnes ont tenté d'intercéder en ma faveur, je les en remercie mais elles l'ont fait sans que je le leur demande.
La presse s'est fait l'écho de la mise à l'écart de certains anciens élus, elle l'a fait de son propre chef et c'est son droit. Je vais donc le répéter, je n'ai rien revendiqué et je ne revendique rien. Je n'ai besoin de rien, personne ne me doit rien et je ne dois rien à personne. Pour être complet, j'ai été interrogé sur mes intentions. C'est la raison pour laquelle j'avais évoqué ma réflexion sur un engagement, mais à certaines conditions.
Malgré tous les discours enfumants d'union, de rassemblement, d'éponge passée sur les divisions, on voit qu'il n'en est pas tout à fait comme ça dans la réalité. Peu importe. J'avais également indiqué qu'une hypothétique participation de ma part n'aurait de sens qu'à la condition qu'un projet concret soit porté par un rassemblement de personnes honorables (c'est la formule qui a paru dans la presse). Or, l'équipe PS/MoDem a rejeté des propositions du projet de l'équipe Pezet et refusé une meilleure représentation de nos colistiers. Pour l'ultime condition, c'est aux électeurs eux-mêmes qu'il reviendra de dire la conception qu'ils se font de l'honorabilité.
Quant à moi, je n'éprouve aucune acrimonie. Je crois avoir toujours fait mon devoir en accord avec ma parole donnée et mes engagements. Je demeure plus que jamais un citoyen libre et d'expression indépendante. C'est déjà pas mal pour prétendre au bonheur, n'est-ce pas ?