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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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15 mai 2009

Conseil municipal : Manif des facs et... zèle des réacs

Qui veut persifler a besoin d'un peu d'entraînement et de beaucoup de constance. Votre blogueur, qui a l'intime et immodeste conviction d'être aussi votre préféré, s'y emploie comme il peut. Je veux donc revenir sur les incidents qui ont émaillé la séance publique du conseil municipal de lundi.

Avant l'ouverture officielle de la réunion, une délégation d'une trentaine d'étudiants est entrée dans la salle pour protester contre le sort fait aux universités par le gouvernement. Trop intrépides, ils ont franchi la limite qui sépare l'espace réservé au public et celui des élus.

Selon des témoignages concordants, ils devaient être reconduits vers la sortie à la demande de Jules Susini, adjoint à la sécurité. En tout, alors que ce n'est pas leur rôle, quatre élus de la majorité ont tenté d'intervenir. Deux d'entre eux, Gérard Deloche (ancien syndicaliste passé dans le camp adverse) et Jacques Garçon (UDF contestant le maire en interne pendant le premier mandat, devenu membre du NC pour décrocher une écharpe d'adjoint pour le second), ont voulu faire du zèle en jouant les gros bras.

D'où chahut et bousculades. Le journal La Marseillaise rapporte que certains agents de la police municipale ont un peu fait les "Rambo" en pratiquant "tutoiement à tout va, propos excitants, menaces et brimades sans distinction".

Le calme revenu, Maryse Joissains a ensuite laissé s'exprimer les étudiants qui ont lu une déclaration sur le sens de leurs revendications. Beau geste. Magnanime, mais qu'à moitié. Pouvait-elle faire autrement ? En effet, empêcher les étudiants de disposer de quelques minutes de parole ou les accuser de "sécher les cours" n'aurait pas été judicieux de la part d'une députée… qui ne met pas les pieds à l'assemblée nationale. Une fois leur prise de parole achevée, le maire a eu ces mots : "c'est terminé ?". C'est vrai quoi, quelle perte de temps l'université !

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Le Canard enchaîné du 6 mai 2009

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14 mai 2009

Beisson : Joissains se fend d'une note aux habitants

Voir début du dossier lundi 4 mai et jours suivants

Hier, troisième réunion des habitants du quartier, sur la place publique cette fois-ci. Et toujours la même mobilisation. La pétition lancée par le collectif de Beisson suit son cours. Elle a déjà recueilli de très nombreuses signatures. Le but : les adresser à la secrétaire d'Etat, Fadela Amara, ainsi qu'aux institutions. C'est sans doute ce qui a fait réagir la mairie.

Comme on l'avait imaginé, les propos tenus la semaine dernière en assemblée ont aussitôt été "rapportés" en haut lieu façon RG. Mais, tant mieux. La preuve, Maryse Joissains s'est fendu d'une note (sur papier beige gaufré) livrée directement par porteur (ou "rapporteur" si l'on préfère) dans les boîtes aux lettres des immeubles. Enfin, pas toutes, allez savoir pourquoi.

Le texte de cette note (pas une lettre, non, non, une "note") reprend les différentes étapes dudit dossier de rénovation, désormais connues par les habitants. La surprise, c'est le ton employé en début et en fin du message. Sous des formules allusives, quelques phrases sont censées pointer du doigt "des personnes ayant des intérêts particuliers à inquiéter la population" en s'appuyant sur des "rumeurs insidieusement distillées par des individus notoirement malveillants". Et, tant qu'on y est, hein, pourquoi pas des terroristes cagoulés ? Quelle délicatesse ! Ou plutôt, quel délire !

Rendez-vous compte, "des personnes ayant des intérêts particuliers à inquiéter la population" : on affirme sans sourciller que des manipulateurs s'avisent d'apeurer leurs semblables pour de mystérieuses motivations. Et qui sont donc ces "individus notoirement malveillants" ? Essayons de décrypter. Ce sont tout simplement des habitants préoccupés par le sort de leur quartier.

Mais, il y a mieux que ces allégations aussi vaseuses qu'indignes.

Une expression à peine codée entend dénoncer également "la diffusion de fausses rumeurs sous forme de messages sur site internet". Jusqu'à preuve du contraire, à la date lisible sur la note, seul mon blog a publié des informations sur la situation de Beisson. J'en conclus que Maryse Joissains me vise directement sans oser écrire mon nom. Mais peu importe.

En revanche, je suis fort navré d'avoir à la contredire par cet écran interposé, mais je signale que les articles que j'ai produits s'appuient sur des faits, illustrés par des documents, facilement vérifiables puisque tirés des décisions du conseil municipal. Je ne vois pas où sont les "fausses rumeurs". Je persiste donc et je signe.

beisson_note_habitants_joissains

(Clic sur l'image pour agrandir)

La "note" de Maryse Joissains aux habitants de Beisson

NB : Pour mémoire, contrairement à ce qu'écrit Maryse Joissains, la toute première décision votée au conseil municipal faisant état du projet ANRU date de décembre 2005. La date de 2007 évoquée par elle est celle du dépôt du dossier. Pourquoi avoir attendu plus d'un an ? Depuis, malgré les déclarations du président de la République qui s'était engagé à consacrer les crédits nécessaires à la rénovation urbaine, les financements ont fondu et le dossier aixois n'a pas été retenu. Et c'est en novembre 2008 que le nouveau dossier remanié a été présenté au conseil municipal pour être déposé en janvier 2009. Lors de cette séance, Maryse Joissains s'était déclarée "modérément optimiste" quant à la validation par l'Etat de cette nouvelle demande. Attendons la suite.

Vraies rumeurs : En langue correcte, il faut dire "quelle que soit l'issue…" et non "quelque soit l'issue…", et "En aucun cas, il ne s'agit de…" et non "En aucun cas, il s'agit de…"

11 mai 2009

SACOGIVA : Le rapport MIILOS caché par Joissains

INFORMATION EXCLUSIVE ! 

SACOGIVA_audit

Lors de la campagne des municipales de 2008, le logement a été l'un des sujets les plus commentés. Pendant que Maryse Joissains se vantait d'avoir fait mieux que ses prédécesseurs, l'opposition diffusait tract sur tract rappelant la pénurie de logements sociaux et la gestion catastrophique de l'OPH (Office public Pays d'Aix Habitat) pilonné à deux reprises par des rapports de la MIILOS (Mission interministérielle d'inspection du logement social).

Mais, il manquait encore un autre audit, celui de la SACOGIVA (Société anonyme de construction et de gestion immoblière de la Ville d'Aix), présidée aussi de droit par le maire. Maryse Joissains était la seule à savoir que la MIILOS menait un contrôle, entre le 24 octobre 2007 et le 15 janvier 2008. Elle n'en a soufflé mot. Depuis, le rapport définitif lui a été remis - en avril 2008 - et elle ne s'en est pas glorifiée. Et pour cause. Il y a de quoi dire...

Le conseil municipal de ce soir comporte deux délibérations sur des programmes de logements pour lesquels  la SACOGIVA demande une garantie d'emprunt par la Ville. Rien de choquant dans la démarche qui est courante s'agissant de logements sociaux publics. Mais les anciens et nouveaux élus sont-ils au courant que, comme pour l'OPH qui a connu deux rapports très sévères de la MIILOS et dont la situation financière est désastreuse, la SACOGIVA, autre office public présidé par Maryse Joissains, a été inspecté par la MIILOS en 2007 et que le rapport n'a jamais été communiqué aux élus ni divulgué publiquement ?

Alors, faisons œuvre utile et mettons-le sur la place publique, étant précisé qu'il n'a pas été simple d'en avoir copie. J'en livre ici les grandes lignes (chronologiques) tirées de la lecture des 34 pages du document.

Rapport définitif n° 2007-133 d'avril 2008 de la MIILOS

PRESENTATION

La SACOGIVA (dont la Ville d'Aix détient 55% des actions) possède et gère quelque 2.000 logements contre 5.600 pour l'OPH Pays d'Aix Habitat.

Ÿ Points faibles :

à Stratégie de l'organisme non formalisée et non validée par le CA

à Insécurité juridique sur de nombreux programmes liée à l'absence d'avenants à la convention générale de créance avec la Ville d'Aix

à Organisation du suivi et du traitement social des locataires en situation d'impayés

Ÿ Anomalies ou irrégularités :

à Gestion défaillante des contingents réservataires

à Fonctionnement des commissions d'attribution des logements à améliorer (il y a deux commissions, donc pas de guichet unique)

à Par ailleurs, la politique adoptée en matière de loyers, les niveaux de charges élevés, certains critères d'analyse de candidatures ou l'organisation insuffisamment adaptée en matière de contentieux sont autant d'éléments qui ne facilitent pas l'accueil et le maintien dans le parc des ménages les plus fragilisés.

Ils traduisent le positionnement spécifique revendiqué par le SACOGIVA au sein du marché du logement, privilégiant l'accueil d'une part importante de ménages les moins en difficulté parmi ceux répondant aux critères d'attribution d'un logement social. Ce positionnement limite de fait très fortement son rôle en direction des ménages les plus défavorisés, alors que sa situation financière saine lui laisserait la possibilité d'accentuer ses efforts vers ces populations prioritaires.

CONTEXTE

En 2005, un programme local de l'habitat (PLH) approuvé par la Communauté du pays d'Aix (CPA) fixait un objectif de construction de 2.100 logements par an, dont 420 sociaux sur six ans. Avec seulement 328 logements sociaux financés en 2006, l'objectif n'a pas été atteint.

Ÿ Stratégie patrimoniale :

La stratégie patrimoniale de la société n'a pas été définie dans le plan stratégique du patrimoine qui n'est qu'une analyse de l'existant. […] Il ne comporte pas véritablement de dimension stratégique en matière d'implantation future, de développement, de réhabilitation ou encore de vente de patrimoine. Il n'a d'ailleurs jamais servi de document de travail à la direction de maîtrise d'ouvrage. Enfin, il n'a pas été validé par le conseil d'administration qui ne s'est donc pas prononcé à ce jour sur la stratégie patrimoniale de la société.

Ÿ Situation d'insécurité juridique :

La SACOGIVA se trouve dans une situation d'insécurité juridique sur plusieurs programmes. Le programme "Pérouse" (577 logements) est géré uniquement sur la base d'un accord informel entre la Ville et la SACOGIVA. Ainsi, se pose la question de leur devenir à la fin de période de gérance. C'est un organisme extérieur, le GICEM, groupement d'intérêt de moyens, qui assure uniquement la disposition du personnel administratif et de quelques moyens matériels. En réalité, les charges sont donc réparties entre la SACOGIVA et plusieurs sociétés adhérentes à la société. Seul le personnel de terrain est salarié direct de la SACOGIVA, soit 18 gardiens et 2 agents d'entretien.

GESTION LOCATIVE ET POLITIQUE SOCIALE

Ÿ Analyse du peuplement :

Parmi les éléments de profil des ménages logés en 2006, on note :

à 52,5% des ménages disposent de ressources inférieures à 60% des plafonds de ressources du logement social, la moyenne départementale se situant à 72,7% pour le parc HLM et les SEM (sociétés d'economie mixte).

à 11,5% des ménages ont des ressources supérieures aux plafonds de ressources, la moyenne départementale se situant à 5,4%.

à 48,1% des ménages bénéficient de l'aide personnalisée au logement, contre 57,1% en moyenne départementale.

Ÿ Accès au logement :

Au moment du contrôle, plus de 84% du parc était réservé principalement au profit du 1% logement (31%), de la préfecture (24%), de la mairie d'Aix (21%).

à La gestion des contingents réservataires est défaillante. A titre d'illustration, l'analyse des procès-verbaux des 24 commissions réunies entre octobre 2006 et novembre 2007 a conclu à un taux de 75,5% de candidatures uniques (sans "mise en concurrence") pour les logements libérés. Elle limite très fortement la souveraineté des commissions d'attribution des logements affirmée par l'article L.441-2 du Code de la construction et de l'habitation (CCH).

à La demande de logement : 3.400 demandes de logement ont été déposées auprès de l'organisme en 2006, confirmant la tendance des dernières années à l'augmentation significative des demandeurs. La demande était de 2935 en 2005, ce qui représentait déjà plus du double de celle de 2002 (1240).

à Instruction de la demande : Par ailleurs, pour une demande logement, l'agence d'Aix attribue un numéro interne. L'attribution d'un numéro départemental unique est assurée par la direction de l'habitat de Marseille mais pas toujours communiquée à l'agence. Cette répartition des tâches devra s'accompagner d'une amélioration de la communication entre les deux entités, indispensable afin notamment que les numéros départementaux soient connus des membres des commissions lors de l'examen des candidatures et que le suivi des demandes n'ayant fait l'objet d'aucune attribution soit amélioré.

à Irrégularités : Certaines pièces demandées à l'appui des demandes de logement sont interdites par la loi. La fourniture de la carte d'assuré social ou encore de relevés d'identité bancaire ou postaux est interdite. De plus, l'attestation du précédent bailleur indiquant que le locataire est à jour de ses loyers et charges ne peut être exigée dès lors qu'il peut être fourni d'autres justificatifs. Or, il est demandé de présenter l'original de ces pièces lors de l'entretien. D'autres, telles que les dernières quittances EDF/GDF sont surabondantes. La liste des pièces à joindre devra donc être modifiée en conséquence.

De plus, au-delà d'un taux d'endettement de 33%, la désignation d'une caution personnelle et solidaire est exigée. Or, une telle pratique est de nature à rendre l'accès au logement social plus difficile pour les personnes les plus fragiles, pourtant prioritaires au regard de l'article R.441-3 du CCH. Par ailleurs, l'absence d'une conseillère en économie sociale et familiale explique qu'aucun dossier de fonds de solidarité pour le logement (FSL) n'y ait été monté entre 2004 et 2007.

à Fonctionnement des commissions d'attribution : L'attention de la société est attirée sur le fait que seul l'avis d'imposition des membres composant le ménage est exigible pour l'appréciation des conditions de ressources. De plus, certaines candidatures examinées en commissions d'attribution apparaissent au procès-verbal dactylographié sans numéro départemental, d'autres avec un numéro manuscrit. Aucune candidature ne  peut être examinée sans ce numéro départemental.

En outre, le document signé par les participants n'intègre pas systématiquement les décisions de la commission. Dans certains cas, n'y figurent que les candidatures examinées, les décisions prises étant formalisées sur un autre document non signé. Certains procès-verbaux font état de candidatures ajournées sans justifications. Cela est en contradiction avec l'article L.441-2-2 du CCH.

à Le suivi et le classement des demandes : Du fait de la très forte proportion de logements réservés, la société n'organise pas réellement le suivi des demandes rejetées. Dans ces conditions, il ne lui est pas possible de connaître les demandes en délai d'attente anormalement long ; le critère d'ancienneté de la demande est peu pris en compte dans les demandes proposées au titre de son contingent propre, de même qu'il n'apparaît pas dans les orientations et les conditions définies par le CA en matière d'attributions ; le suivi et le classement des demandes de logement sans attribution sont peu organisés. La société ne respecte notamment pas les dispositions de l'article R.441-2-5 du CCH relatives au renouvellement de la demande de logement.

LOYERS ET CHARGES

Ÿ Loyers :

En 2000 et 2001, la société a respecté les recommandations sur le gel des loyers. En revanche, depuis 2002, les hausses pratiquées, tout en respectant le plafond règlementaire, sont systématiquement supérieures aux recommandations ministérielles de modération. Ainsi, l'augmentation des loyers à été de +2,30% en 2006 et de +3,23% en 2007.

Ÿ Charges :

La société devra poursuivre ses efforts afin de faire converger au mieux le montant des charges provisionnées et celui des charges constatées.

TRAITEMENT DES IMPAYES

La société apparaît insuffisamment organisée en matière de suivi des impayés et de contentieux pour faire face aux enjeux auxquels elle est confrontée. Seuls 9 accords de "FSL maintien" ont été obtenus entre 2004 et 2007. Sur cette même période, 65 jugements d'expulsion ont été prononcés et 14 expulsions effectives ont eu lieu (dont 6 en 2007). La dette locative a augmenté en masse de 30% de 2004 à 2007.

La difficulté de la société à inverser cette progression en masse s'explique en partie par son organisation insuffisante de la fonction contentieuse. Ainsi, le service contentieux n'initie aucune démarche pour entrer en contact avec les locataires concernés, laissant la responsabilité de l'initiative à ces derniers. Les modalités de fonctionnement entre l'agence et le service contentieux ne font l'objet d'aucune procédure écrite.

PATRIMOINE

Ÿ Vente de logements :

La vente de logements aux locataires occupants a ses limites puisque sur les 283 logements proposés à la vente (Cours des Alpes et avenue Jean Moulin), 99 restent encore à céder, en raison de prix de vente jugés élevés par les acquéreurs ou encore l'inadéquation du produit par rapport à la demande (immeubles datant des années 60 et ne comportant pas de garages).

Par ailleurs, la société a lancé deux opérations d'accession à la propriété, avec une priorité de vente aux locataires du parc, en estimant qu'environ 10% d'entre eux sont susceptibles de se porter acquéreurs : 13 villas aux Milles, vendues à la date du contrôle et 30 villas situées à Luynes commercialisées en 2007.

Ÿ Développement du patrimoine :

Le rythme de construction est inégal sur les cinq dernières années. Après avoir produit une soixantaine de logements au total sur les années 2002 et 2003, la société n'en a produit qu'une quarantaine au total sur les années 2004 et 2005. Il y a eu un accroissement en 2006 grâce aux logements de la Grand Thumine.

ANALYSE DE LA RENTABILITE DE L'EXPLOITATION

Les loyers constituent, à plus de 99%, le chiffre d'affaires. Ils progressent constamment sur les cinq ans (+30%) à la faveur des livraisons d'opérations nouvelles et de l'augmenattion annuelle des loyers. Le montant moyen des loyers au logement est très élevé : 5.418€ au logement en 2006, contre 3.610€ au logement pour la moyenne des sociétés d'HLM de 2005.

Lire ou relire mes articles sur les désastres de l'OPAC :

(du plus ancien au plus récent)

"Bilan : A Aix, le logement, c'est le néant !"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/02/10/index.html 

"Les bobards honteux de Maryse Joissains" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/05/7449520.html

"Logement, toujours aussi OPAC…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/07/07/9837489.html

"OPAC Pays d'Aix Habitat : La folle saga continue…" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550288.html

"OPAC : Le Ravi nous en dit encore plus" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/09/12/10550373.html

"La saga OPAC" : 

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/10/20/11019726.html

"Pays d'Aix Habitat : "Joissains responsable de la faillite" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/02/04/12357657.html

9 mai 2009

"Le Ravi", c'est moins cher... qu'un café sur le Cours

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"Le Ravi" de mai replonge dans le bain de l'actualité et en ressort avec une plume bien trempée. Ambiance sociale, élections européennes, vie locale, portraits acides, dessins décapants, tout y est pour bousculer les idées et remettre un peu de clarté dans le bruit des informations. Ce n° 63 a la couleur du temps que le titre à la une résume parfaitement. Le mensuel ne coûte que 2,80€. C'est moins cher que le prix d'un café à certaines terrasses du cours Mirabeau. Et, franchement, c'est plus tonique !

Le sommaire du n° 63 :

http://www.leravi.org/article.php3?id_article=767

Le site :

http://www.leravi.org/

8 mai 2009

8-Mai : Aix garde la mémoire intacte

8 et 9 mai : deux dates qui font sens. Si celle du 9 mai marque la fête de l'Europe, nos nouvelles générations savent-elles bien ce qu'elles doivent à la date du 8 mai d'aujourd'hui ? C'est le moment de porter son regard en arrière. Car, plus de 60 ans de paix après les boucheries les plus ignobles que le l'homme a commises, il n'est pas inutile de continuer à faire place à la mémoire.

Notre ville d'Aix n'a jamais oublié de célébrer notre Histoire nationale et locale. Nos rues témoignent de ce souci permanent de rappel du passé. Il existe une avenue de l'Europe, reliant le centre ville au Jas de Bouffan. Et une avenue Jean-Monnet à l'approche du quartier Ouest. De même, une avenue Robert-Schuman longe nos universités dans le quartier des Fenouillères. On ne pouvait faire plus près des populations qu'en profitant des extensions de la ville pour ancrer ces noms dans les esprits.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Le 21 août 1944, du balcon de l'Hôtel de Ville,

la Délégation spéciale instituée par le Gouvernement provisoire de la République

proclame la libération de la cité (Photo archives Henry Ely)

La fin des combats de la Seconde guerre mondiale a aussi permis d'inscrire sur nos plaques, telles des empreintes indélébiles, les noms ou faits qui auront œuvré à reconquérir notre liberté. Pour n'en citer que quelques-uns, retenons la place des Martyrs de la Résistance en centre ville, l'avenue du 8-Mai au cœur d'Encagnane et la rue de la Libération à Luynes.

L'engagement a été celui d'hommes et de femmes souvent jeunes qui ont péri sous le feu des armes ou qui ont survécu en ayant eux aussi fait preuve d'un courage exemplaire. Impossible de tous les répertorier ici.

Aix a honoré de nombreux et valeureux noms : Général de Gaulle, Général Koenig, Maréchal de Lattre de Tassigny, Maréchal Leclerc, Maréchal Juin, Jean Moulin, Albert Baudoin, Paul Ferreol, Marie-Madeleine Fourcade, Lucie Aubrac, Winston Churchill...

Comment ne pas se souvenir des combattants méritants qui ont légué leurs noms à de nombreuses voies : Pierre Brossolette, Fortuné Ferrini, Ernest Prados, Henri Malacrida, Henri Mauriat, Jean Dalmas, Jean et Marcel Fontenaille…

Et, parce que son nom rejoint la légende des humbles qui ont tout donné, personne n'a oublié Louis Philibert, l'homme du Puy-Sainte-Réparade qui a consigné ses précieux mémoires dans un livre intitulé "Souvenirs souvenirs…" où il fait le récit de la Résistance avec ses amis comme Jean Franchi ou sa secrétaire Rosette Gay, qui fut notre collègue au conseil municipal pendant douze ans.

Des seigneurs de la liberté

Je veux dire ici que le fait d'avoir participé à la vie publique et politique pendant de longues années m'a offert l'inestimable chance de connaître et de côtoyer quelques personnalités locales, fortes, rigoureuses, humanistes, pour lesquelles l'honneur, la dignité, la droiture et l'action n'étaient pas de vains mots. 

Je me souviens de Pascal Fieschi, homme debout à la voix puissante, qui contribua à la Libération d'Aix, qui devint ensuite secrétaire général de la mairie. Une rue porte son nom à l'entrée de Pont-de-l'Arc depuis les années 90, à quelques dizaines de mètres du quartier même où il vécut.

J'ai bien connu Yvette Impens, femme d'honneur, résistante de la première heure, qui s'en est allée il y a moins d'une décennie, dont il faudra un jour songer à lui rendre le même hommage.

J'ai aussi pu rencontrer les frères Claverie, André et Maurice, qui ne furent pas les derniers à prendre place parmi les seigneurs de la liberté.

S'il m'a été impossible de connaître Max Juvenal, chef de la Résistance provençale, et Pierre Guindon, résistant lui aussi, j'ai eu de nombreux contacts avec leurs familles et je leur porte le plus profond respect. L'avenue d'entrée dans Sextius-Mirabeau a reçu le nom du premier et le square intérieur de la Cité du livre celui du second.

Que leurs noms aient été donnés à des rues ou non, connus ou anonymes, tous ont gagné leur rang dans notre mémoire commune, une mémoire que nous devons conserver intacte et vive.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Courant 1944, des résistants fusillés au Vallon des Gardes

sur le chemin de Sainte Victoire (Photo archives Henry Ely)

"Pourquoi le 8 mai ?"

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/08/9098852.html

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7 mai 2009

Beisson : Et maintenant la pétition...

Voir début du dossier jeudi 23 avril, puis lundi 4 mai et mardi 5 mai

         

Nouvelle grande affluence à la deuxième réunion publique hier en fin d'après-midi à Beisson où les habitants ont activement participé au débat sur le devenir de leur quartier. Le collectif qui s'est mis en place a proposé le lancement d'une pétition qui sera envoyée à la mairie et surtout à Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville.

D'ores et déjà, les organisateurs sont en train de collecter tous les documents sur le projet qui était prévu dans le cadre de la rénovation urbaine et les différentes étapes qui ont mené à la situation de panne actuelle. Ils comptent ainsi constituer un dossier pour ouvrir le dialogue et obtenir des explications claires sur les décisions prises ou à prendre par la mairie.

La réunion d'hier a été un véritable exercice de démocratie directe où bon nombre de personnes se sont engagées à prendre des responsabilités pour que rien ne se fasse sans eux. D'autres réunions sont envisagées d'ici peu pour que le débat soit mis sur la place publique.

Le collectif sait que ce qui s'est dit hier sera sûrement rapporté en haut lieu par une ou deux personnes venues en service plus ou moins commandé. En attendant les prochaines réunions, pour éclairer un peu plus le contexte de ce qui motive les habitants de Beisson à agir, je publie ci-après une déclaration de Fadela Amara et un article du Canard enchaîné qui ne peut qu'interroger sur le sort réservé au plan banlieues.

Une déclaration de Fadela Amara le 19 juin 2008 qui laisse rêveur

La secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville, Fadela Amara, affirme que les mesures du plan Banlieues, qui sera présenté dans la journée, sont "solides", applicables en l'état et qu'elles "fer(ont) changer les choses rapidement", dans un entretien au quotidien gratuit Métro. Au total, "au moins un milliard d'euros" lui seront consacrés, précise-t-elle.

Elle évoque aussi une "politique de la ville sur mesure, clairement orientée vers les citoyens des quartiers sensibles", et dont l'ambition est "de faire des quartiers populaires le vivier de l'élite de demain". "C'est l'ensemble du gouvernement qui s'investit en faveur des banlieues", se félicite-t-elle, notant que "jusqu'à la dernière minute, des ministres ont rajouté des mesures".

L'interview compète ici :

http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/06/19/o7NMf7RKIKbo/index.xml

Fadela Amara contredite par Le Canard enchaîné…

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(Clic sur l'image pour agrandir)

L'article du Canard enchaîné du 16 juillet 2008

5 mai 2009

Beisson et Corsy, la rénovation en panne ?

Voir début du dossier jeudi 23 avril, puis lundi 4 mai

Les cités Beisson et Corsy datent des années 50 et 60. Ce n'est qu'en 1990 qu'ont commencé les premières interventions de réhabilitations des logements sociaux publics via ce que l'on appelait le Contrat de ville. Ce type de contrat subsiste mais a été recentré sur des actions économiques, sociales, culturelles, éducatives et associatives.

Le relais global a été pris en 2003 par un autre plan banlieues signé par Jean-Louis Borloo, ministre de la ville, qui a créé l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. Depuis 2007, c'est la secrétaire d'Etat, Fadela Amara, qui pilote le plan "Espoir banlieues".

A Aix, plusieurs quartiers ont pu bénéficier des mesures des premiers Contrats de ville, notamment le Jas de Bouffan. Désormais, les zones sensibles se concentrent sur Beisson et Corsy. Et ce sont ces deux quartiers qui retiennent toute l'attention. La Ville a voulu assurer une continuité en les faisant inscrire dans le processus plus récent.

Le fond du problème, c'est que, entre 2003 et 2008, contrairement aux promesses du président de la République, l'Etat a réduit ses financements et diminué le nombre de quartiers retenus de 800 à 215. Si Marseille et Port-de-Bouc figurent toujours sur la liste des bénéficiaires, Aix a disparu et n'est même plus sur la file d'attente. Les habitants sont inquiets et même en colère car on ne leur donne aucune information directe sur l'évolution du dossier.

Au conseil municipal de novembre dernier, suite à des préconisations formulées par le gouvernement, Maryse Joissains a présenté un rapport faisant état de fortes retouches du projet initial de décembre 2005. Elle a ajouté : "Pour le moment, nous sommes dans l'attente de l'obtention des crédits d'Etat, parce que si l'Etat dit non, tout tombe à l'eau". Puis, "souvent, je suis optimiste, là, je suis modérément optimiste".

Le projet d'intention présenté le 15 décembre 2005

beisson_anru_plan_corsy

          

(Clic sur les images pour agrandir)

Les projets présentés pour Corsy et Beisson

beisson_anru_plan_beisson

Ÿ L'Anru :

L'Anru réunit l'Etat, l'Union d'économie sociale du logement (UESL) gestionnaire du 1% logement, l'Union sociale pour l'habitat (USH), la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH), les représentants de la commune, de l'intercommunalité, du département, de la région, les offices bailleurs ainsi que des personnes qualifiées.

Ÿ L'objectif :

Il prévoit la transformation en profondeur des quartiers dans une logique de projet d'ensemble en assurant à la fois la réinsertion des quartiers dans la ville (désenclavement, mixité urbaine et sociale par la diversification des fonctions…) et la mise en œuvre d'un projet urbain complet (interventions sur le logement, aménagements nécessaires à la restructuration du quartier ou liés aux démolitions, équipements publics, activités économiques…)

Ÿ 2005 :

La Ville d'Aix, la Communauté du Pays d'Aix, le Conseil général, le Conseil régional, l'Etat et les deux offices HLM ont étudié et proposé un projet urbain pour Beisson et Corsy. Deux équipes d'urbanistes y ont aussi travaillé. Pour Beisson et Corsy, il était envisagé la démolition d'environ 200 logements et la construction de 300 nouveaux. Le coût global prévisionnel s'élevait à environ 80M€, dont 60M€ pour la construction neuve et la réhabilitation des logements conservés et 16M€ pour la résidentialisation des espaces publics. L'Anru devait financer intégralement les démolitions et apporter des subventions de l'ordre de 20 à 25% sur la création et la réhabilitation des logements sociaux. Elle pouvait aussi apporter près de 50% de subvention sur les résidentialisations et l'amélioration des espaces publics. Le reste des financements venait des collectivités locales. Pour la CPA, la participation était estimée entre 18 et 20M€ sur une dizaine d'années à partir de 2008.

Cet avant-projet voté à l'unanimité au conseil municipal devait ensuite être soumis aux négociations des partenaires financiers et présenté aux habitants de ces quartiers et aux associations. Prévu pour être de nouveau examiné en conseil en avril 2006, le dossier n'est réapparu qu'en novembre dernier mais avec de grosses incertitudes.

               

Voici les détails des opérations initialement prévues.

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La planification de 2006 à 2014 

Les différentes phases du processus par année, par organismes HLM, par quartier et les nombres de logements concernés

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Bilan des démolitions et constructions 

Par les 3 opérateurs : OPAC Pays d'Aix Habitat (travaux assurés par la Semepa), OPAC Sud (Département) et Foncière du logement

Corsy : 135 démolitions et 198 constructions

Beisson : 75 démolitions et 98 constructions 

Total général : 210 démolitions et 329 constructions

4 mai 2009

Beisson : Maintenant, la colère monte d'un cran…

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Les 12 logements du bâtiment E murés par l'OPH Pays d'Aix Habitat

La colère est montée d'un cran à Beisson. Mercredi soir, une centaine de personnes étaient au rendez-vous fixé à l'initiative du collectif du quartier pour s'informer sur le devenir de la cité, organiser les actions pour se faire entendre et être enfin pris au sérieux. Il faut dire que, depuis l'idée de réhabilitation de Beisson et de Corsy dans le cadre de la politique de la ville, rien n'a évolué positivement. C'est même le contraire qui s'est produit.

A l'origine, en 2004, la Ville d'Aix et plusieurs partenaires institutionnels financeurs devaient élaborer et réaliser un plan conséquent dans le cadre des projets retenus par l'Agence nationale de rénovation urbaine. A l'heure actuelle, sur place, on ne constate que le résultat de décisions prises en dépit du bon sens. Les seules interventions qui ont lieu ont été la disparition de trois commerces, des logements vidés de leurs occupants et aussitôt murés, l'enlèvement de jeux d'enfants du jardin public et l'abandon de la place du Moulin à un triste sort.

Désormais, les habitants du quartier veulent savoir où en est le plan de rénovation qui avait prévu des démolitions et des reconstructions. Seront-ils enfin concertés ? Le projet se fera-t-il ou pas ? Dans quelles conditions ? Les plus grands doutes se font jour sur la volonté de la Ville et la réponse de l'Etat pour engager le processus.

Il y a cinq ans, Beisson et Corsy avaient été retenus dans le plan "banlieues" sous la responsabilité de Jean-Louis Borloo alors ministre de la ville qui avait parlé d'un plan "Marshall". Rien de concret ne s'est passé depuis. Fadela Amara lui a succédé en tant que secrétaire d'Etat et ses premières annonces ont été réduites à la portion congrue. Sur la liste des 800 quartiers initialement concernés, il n'en reste plus que 215. Aix ne semble plus être au programme.

Pourtant, lors de la séance publique du conseil municipal du 15 décembre 2005, par une délibération avec vote, Maryse Joissains avait présenté le projet d'intention Anru pour Aix, qui devait être validé en avril 2006. Après de longs mois sans nouvelles officielles du projet, le débat a resurgi récemment, notamment au conseil municipal de novembre. Le maire a fait part de son "optimisme modéré" quant à la validation du projet aixois qui ne serait plus ni prioritaire ni sur liste d'attente au ministère (Marseille et Port-de-Bouc ont été retenus).

D'où la vive inquiétude manifestée par les habitants il y a quelques jours. A l'appui de leur mécontentement, les habitants ont en mémoire les articles parus dans la presse locale en 2005 ainsi que ceux publiés dans les magazines de la Ville et de la CPA en 2006 et 2007, annonçant le démarrage des premières phases de travaux à Beisson dès 2007 et qui devaient s'achever à l'horizon de 2011 pour certains et de 2014 pour d'autres.

A ce jour, rien n'a été fait. Ou plutôt si, il y a des logements inoccupés et murés, des commerces fermés et un cadre de vie à l'abandon...

A suivre…

Demain, documents à l'appui, l'historique complet et tous les éléments du dossier Anru pour les quartiers Beisson et Corsy

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L'article de La Provence du 17 décembre 2005

Mes précédents articles sur le même sujet :

"Rénovation de Beisson : Les habitans accusent…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/04/23/13481990.html 

"Politique de la ville: A Aix, ça ne passe pas bien" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/10/29/6698757.html 

"Quelle politique de la ville“ ? :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/11/09/6823991.html 

"Un plan "banlieues" mal barré pour Fadela Amara" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/04/7438142.html 

"Plan banlieues : Fadela Amara… en plan" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/10/7507914.html

         

Collectif du quartier Beisson

Contacts : collectif-beisson@hotmail.fr

1 mai 2009

Un 1er mai en force

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Fernand Léger, Les Constructeurs (état définitif), 1950,

huile sur toile, H. 3m, L. 2,280 m, Biot, Musée national Fernand Léger

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