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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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10 avril 2009

A droite, sont 'ach'ment balèzes aussi !

Sarkozy pour la RTT ?

La visite en circuit bouclé et ultra-quadrillé de Nicolas Sarkozy un jour de semaine a réuni des élus, des chefs d'entreprise, des "décideurs" comme on dit. Pour la dernière étape du show, ce sont surtout des militants et des sympathisants Umpistes qui ont rempli le gymnase de Bouc-Bel-Air. Ce qui est cocasse, c'est que beaucoup d'entre eux ont certainement dû poser une journée de RTT pour pouvoir aller encourager le président. "Travailler plus pour gagner plus". Oui, mais parfois les 35 heures, ça a encore du bon pour bénéficier de temps disponible…

Sortie de route pour Sophie Joissains

Notre sénatrice avait présenté un amendement au Sénat pour accélérer l'ouverture d'un circuit automobile de F1 à Flins dans les Yvelines. Sa proposition avait été retoquée. Voilà maintenant que c'est Jean-Louis Borloo lui-même qui se déclare contre le projet, prenant à son compte les raisons environnementales défendues par les opposants à cette hérésie, à savoir présence d'une nappe phréatique et exploitation agricole bio sur le terrain choisi. Après s'être étrangement égarée sur un itinéraire qui n'a rien à voir avec notre département, Sophie Joissains va avoir du mal à amortir le choc de son imprudence.

Sophie Joissains à contresens sur un circuit F1 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/02/18/12590082.html

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10 avril 2009

Gonflés comme des pneus et ça ne manque pas d'air !

Comment naissent les révoltes ? Un seul exemple suffit pour comprendre. Dans le style concis qu'on lui connaît, le Canard enchaîné nous fait un résumé de ce qui se passe à Continental. Edifiant ! 

canard_continental

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dans le Canard enchaîné du 25 mars 2009

9 avril 2009

On ne nous dit pas tout sur la vraie visite de Sarkozy

sarko_poisson_avril

Dessin de Bauer

Un article de l'Agence France Presque (source LAC, renvoyé spécial)

Le stratagème imaginé par les puissants communicants élyséens a marché à fond. Pendant qu'un sosie de Nicolas Sarkozy amusait la galerie des gogos avec son cirque habituel, le vrai président a effectué la tournée en pays d'Aix en toute tranquillité, loin des caméras. Ainsi, dès son arrivée à l'aéroport, son sosie a-t-il été pris en charge à sa place par les services de protection, escorté par un millier de gendarmes et de policiers pour se rendre à la Duranne, à Venelles et, enfin, à Bouc-Bel-Air.

Ce numéro, sophistiqué à souhait, a été mis au point suite aux visites de terrain de ces dernières semaines, Sarkozy ne supportant plus qu'on le conspue injustement chaque fois qu'il se déplace. Et que sa politique soit caricaturée et vilipendée avec la mauvaise foi qui caractérise les nostalgiques soixante-huitards. "Comme ça au moins, on pourra plus m'accuser de virer un préfet à chaque déplacement à cause du b… "

D'où le scénario plus vrai que nature, déployé avec tout le tralala sécuritaire pour parachever l'imitation : hélicos en ronde aérienne incessante, barrages des routes, chiens, tireurs d'élite, gardes du corps, contrôles, fouilles… Les groupies Umpistes adorent ça, paraît-il.

Cette fois-ci, chez nous donc, Sarkozy a parfaitement su éviter le piège de milliers de contestataires toujours prêts à verser dans la provocation contre les forces de l'ordre et à crier ensuite à la bavure. Le vrai Sarkozy n'est descendu de l'avion qu'à 11h10, soit dix minutes après son sosie afin de leurrer la presse, qui est tombée dans le panneau en embarquant à bord d'un minibus à la poursuite du convoi "officiel".

Le président avait un plan B dans sa poche, une authentique visite de proximité. "On me reproche tout le temps de ne pas aller au contact direct de la population, là, je les ais bien eus !", a-t-il lâché avec un tic dont il a le secret. "Allez, on y va !"

Sautant dans une Twingo d'occasion, il s'est rendu à Aix auprès d'une entreprise qui réussit grâce à sa capacité à multiplier sa clientèle par deux chaque année. Reconnaissants, les bénévoles des Restos du cœur ont bien sûr répondu aux questions compatissantes du président. Qui s'est engagé à leur donner un nouveau coup de pouce en défiscalisant un peu plus l'ISF des grosses boîtes qui mettent de plus en plus de salariés sur la paille. "J'ai pas été élu pour augmenter les impôts. Si j'ai été élu président, c'est pour faire des réformes et je les ferai".

Etape suivante, Sarkozy a tenu à aller saluer les salariés de l'usine Atmel située à Rousset. Mais il a prévenu qu'il emprunterait de petites routes. Hors de question d'être importuné à Gardanne par des manifestants, des agitateurs de toutes sortes, des enseignants-chercheurs ou des meutes baba-cool remontées contre les tracés de la LGV. "Rien d'urgent dans ce foutoir. De toute façon, rien ne se fera avant ma réélection", a-t-il ricané.

Afin de ne pas trop attirer l'attention, le président avait fixé son rendez-vous aux responsables derrière l'usine, dans le bungalow qui sert déjà d'abri précaire à quelques licenciés de la première charrette. "Approche-toi, rich' patron !", s'est-il parodié à la vue d'un dirigeant non séquestré accompagné de quelques employés qu'il avait lui-même fouillés au corps.

sarko_piedsHissé sur la pointe des pieds pour être la hauteur de sa fonction, il s'adressa à eux ainsi : "Vous voyez bien que j'ai pas peur de tenir mes promesses. J'ai fait pareil à Gandrange et à Continental. Eux ne sont pas ingrats, ils s'en souviennent et m'en remercient encore".

Il était déjà midi et demie. Pas chiens pour un smic, les heureux futurs virés le lui rappelèrent en forme de clin d'œil en lui offrant une Rolex de contrebande négociée à prix d'ami. Emu par un tel geste de gratitude, Sarkozy confia immédiatement le bijou à son aide de camp qui s'en débarassa en le laissant choir dans le plus proche conteneur.

"On file voir le peuple, maintenant !", poussa Sarkozy comme s'il lançait un cri d'amour à un mannequin. Aussitôt dit… En moins de quinze minutes, la Twingo était en pleine campagne, déserte, près de Bouc-Bel-Air. " J'ai assez vu de gens pour aujourd'hui. Faut pas déc… quand même ! J'ai pas été élu pour résoudre tous les problèmes à la fois. Allez, hop, l'aéroport. Il faut que j'arrive là-bas une demi-heure avant mon clone."

Chapeau bas, monsieur le président ! Après Londres, Paris, Strasbourg et Kehl, avec les grands de ce monde, cette visite à la rencontre des "petits" du coin, cela doit être encore plus éprouvant pour vous.

"Ah, au fait, si vous croisez Maryse Joissains, dites-lui que j'ai bien reçu sa au moins vingtième lettre d'alerte pour Atmel. Il n'y a plus de problème puisque l'usine va disparaître. C'est bien la faute d'un groupe industrlel américain, non ? Alors, qu'elle écrive à Obama, lui qui se croit plus grand et plus fort que moi !"

Le portable sonne : "Scusez-moi… c'est ma femme… oui, j'te promets, ce soir on va à Disneyland."

sarko_obama_pieds

Le mauvais esprit du Daily Mail (faire défiler jusqu'à la 7e photo) :

http://www.dailymail.co.uk/news/worldnews/article-1166637/Has-Carla-Bruni-turned-shy-French-First-Lady-dodges-kiss-Barack-Obama.html

logo_france_bleu_provenceL'édito de Jean-Laurent Bernard diffusé mercredi 8 avril 2009 sur France Bleu Provence

Bonjour.

Si par hasard vous aviez l'ombre d'une envie d'aller voir le président de la République en visite hier en Provence, c'était inutile, l'homme est inapprochable. A moins de faire partie de la tribu des élus ou de l'aréopage qui l'accompagnait dans ce déplacement éclair. En 4 ou 5 heures maximum, tout devait être bouclé, depuis Aix jusqu'à Venelles avec une bise aux militants certifiés à Bouc Bel-Air, quelques petits fours, deux bisous devant les caméras et un discours forcément historique sur le thème de la croissance par la recherche et l'innovation.

Le petit monde de la sécurité publique au bord de la rupture d'anévrisme avec ce voyage aseptisé au cœur de la France. L'armada envoyée pour l'occasion n'a sans doute pas encore le label de l'OTAN, il n'empêche, 1.000 policiers et gendarmes en période de crise, ça fait quand même cher pour quelques images dans les journaux de 20h. S'il suffisait de déplacer un cirque pour expliquer aux Français que l'avenir du pays se fera via la recherche et l'innovation, très honnêtement, on aurait supporté d'écouter religieusement l'homélie présidentielle depuis un salon doré de l'Elysée.

Déjà l'autre jour, le voyage du premier ministre était plus proche du marathon, dont il est un adepte, que de la rencontre entre un gouvernement et le peuple. Montre en main, François Fillon est reste un quart d'heure sur la ZAC du Rouet à Marseille. S'il n'est évidemment pas contestable, loin s'en faut, que le président des Français est partout chez lui et que le respect de l'homme et de la fonction ne sont pas négociables, comment peut-on croire une seconde à l'utilité de cet aller-retour express Paris-Provence ? La parole présidentielle circule parfaitement via internet et les écrans plats satellitaires. Purs produits de la recherche et de l'innovation.

On avait bien compris l'utilité de la chose, Monsieur le Président. Avant même votre venue. La prochaine fois, posez-vous devant un verre de rosé. Le vrai. De Provence, pas celui de Bruxelles. Le nôtre est aussi le fruit de la recherche et de l'innovation. Au service d'une certaine idée de la vie et du temps qui passe.

Bonne journée.

7 avril 2009

Aix : Au PS, sont 'ach'ment balèzes

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Moix dans "Le Ravi"

Le Parti socialiste aixois a voté. Une fois, pour "réunifier" ses trois sections, l'autre pour "élire" le secrétaire de la section unique. Si l'on en croit La Provence – j'ai tout lieu de la croire vu que les sites et blogs du PS aixois sont soit morts, soit discrets à ce sujet – les pourcentages en faveur des vainqueurs sont nets et précis.

Mais on le sait, on dit que lorsque qu'il y a trois personnes dans une pièce et que deux d'entre elles quittent les lieux, il ne reste que 33% de présent(s). C'est ce type de calcul qui a connu une nouvelle et magistrale application à Aix. En effet, la fusion n'avait mobilisé que 16,66% des adhérents des trois sections initiales. Autrement dit, il y a eu un fort boycott de la manœuvre. Bis repetita placent pour l'élection du secrétaire. Il n'y a eu que 89 votants sur 370 inscrits qui ont trouvé motif à s'exprimer.

Le secrétaire a donc été élu avec 74 voix, soit 83% des suffrages exprimés. Score sans appel, ou plutôt, qui fait doublement appel. Un, dans ces circonstances, on ne peut pas franchement parler de quorum. Deux, la réédition du boycott confirme la désapprobation du procédé par une très large majorité des adhérents.

Certes, lors d'élections institutionnelles partielles, la participation est souvent faible. Mais de là à se contenter de la portion congrue, il y a loin du bulletin à l'urne. Et dire que, depuis des mois, les différents courants du PS se sont mutuellement affrontés pour contester la validité des votes puis la légitimité de la direction nationale élue !

Quand c'est Aubry qui gagne, c'est son camp qui a triché. Quand Royal gagne, c'est encore Aubry qui n'a pas joué le jeu. Idem à Aix. C'est 'ach'ment balèze !

La Provence raconte :

Episode 1 :

http://www.laprovence.com/articles/2009/03/18/761790-A-la-une-Le-PS-aixois-se-mange-toujours-le-foie.php 

Episode 2 :

http://www.laprovence.com/articles/2009/04/05/778991-A-la-une-Plus-belle-la-vie-au-PS-aixois.php

7 avril 2009

Marseille : En politique, sont 'ach'ment balèzes

marseille_gaudin

(Clic sur l'image pour agrandir)

Une des photos en simulation virtuelle du futur Vieux-Port

Un coup, ils partagent le repas. Un autre, ils se dévorent le foie. Sans jamais lâcher les couteaux sous la table. Depuis que la gauche a ravi la Communauté urbaine de Marseille à la droite, il a fallu de longues palabres pour trouver un chemin d'entente forcée. Marseille Provence Métropole a validé un certain nombre de demandes de Marseille et la Ville a fait des concessions à la Communauté.

Malgré les aides financières de MPM et du Conseil général, Jean-Claude Gaudin a été obligé d'augmenter les impôts pour faire vivre quelques projets et surtout survivre un peu politiquement. Jean-Noël Guerini s'est lancé dans un plan de relance pour Marseille et le département, voté à l'unanimité. Eugène Caselli en a fait autant avec une large majorité.

Entretemps, une polémique a failli mettre à mal le consensus obtenu pour Marseille Provence capitale européenne de la culture en 20013. Renaud Muselier, humilié par ses défaites successives et privé de tous les leviers de commande a fait son malin en lançant l'idée d'un guichet marseillais des projets. Tollé immédiat. Le Conseil régional, le Conseil général et d'autres collectivités et institutions ont fait paraître un énorme communiqué dénonciateur pleine page dans la presse. Jean-Claude Gaudin a remis un peu d'ordre en désavouant à demi-mot le gaffeur et a proclamé l'unicité de guichet pour Marseille 2013. Ouf ! Cela semble réglé.

Pourtant, dans ce dossier comme dans les autres, c'est à qui assurera la meilleure propagande pour sa propre pomme. En effet, ces derniers jours, Guerini, Vauzelle et Gaudin font la bataille d'encarts auto-promotionnels via la presse. Chacun y va de ses formidables initiatives et décisions qui vont évidemment nous faire aimer notre bonheur.

Mais, il y a plus fortiche. Si, si. Je vous raconte. Samedi, étant en visite familiale à Marseille, je découvre une belle enveloppe siglée en bleu "Ville de Marseille, le Maire". Avec, à l'intérieur, un courrier de quatre pages en quadrichromie, une lettre signée Gaudin "Madame, Monsieur, bala bla bla" et de belles photos du futur centre ville de Marseille. Les propos signalent à peine les participations financières croisées des autres collectivités et, en dernière page, ne figurent que les logos marseillais.

Bravo, bien joué, Gaudin ! Une lettre circulaire faussement individuelle directement glissée dans la boîte aux lettres de tous les Marseillais, c'est tellement plus personnel et ça donne l'impression que la dépense est minime. Et puis, tant d'images en simulation virtuelle, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire rêver à domicile ? D'ailleurs, des rencontres sont annoncées pour soumettre les projets à la population. Mais, à quoi bon, pourrait-on penser, tant l'affaire semble ficelée et déjà comme réalisée.

Peu importe, tous les coups sont bons pour ramener à soi la couverture. Vauzelle, Guerini et Caselli vont-ils relever le gant et riposter à la provocation ? On bout d'impatience. Ce serait aussi 'ach'ment balèze !

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6 avril 2009

Joissains se sent "en mission" : C'est ça... impossible !

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Charmag dans "Le Ravi"

Chic, me suis-je réjoui, les projets concrets de Maryse Joissains avancent. C'est du moins ce que pouvaient laisser penser ses mots, "En politique, je me sens en mission", qui font le titre de l'article paru dans La Provence le 2 avril (journaliste : Alexandra Ducamp). Et puis, me ravisant à la vue des mains jointes sur la photo qui illustre l'événement, je me suis dit que "en mission" pouvait tout aussi bien avoir un sens mystique. Ce n'est pas loin. C'est Mireille Dumas qui va être contente.

Car, dans l'article de haut de page, Maryse Joissains verse dans la confession à ras bord et les états d'âme débordants. D'abord, elle s'en veut, dit-elle, d'avoir continué à être politiquement "idéaliste et crédule". Ensuite, elle confie : "Je vois le monde comme je voudrais qu'il soit, pas comme il est." […] "Ma conception de la société fait que j'ai été profondément déçue. Je me suis totalement remise en question et je suis toujours dans cette optique."

Et de poursuivre dans la même eau : "En politique, je me sens en mission mais j'ai moins de certitudes, alors j'avance plus lentement. J'ai pris beaucoup de recul. Aujourd'hui, j'ai davantage la culture de territoire et un sens de la responsabilité beaucoup plus aigu. Pour moi, les élus ne doivent pas être là pour les bénéfices ou les carrières mais pour préparer le monde de demain." Fortes affirmations qui semblent tout droit être les conséquences des dérives du premier mandat. Quant à la volonté d'agir plus lentement, sous-entendu après mûre réflexion, ce n'est pas le bilan ci-dessous qui pourra personnellement m'en convaincre.

"Moi, je suis assez folle pour dire..."

Suivent trois "encadrés" assez renversants où Maryse Joissains livre son opinion sur la nature des relations qu'elle entretient avec ses collaborateurs, ses élus, sa fille Sophie et... Jean-Noël Guerini. Cela vaut le détour, si l'on peut dire. Entre démagogie, sentiments et vulgarité, on ne sait que choisir.

Si elle dit bien s'entendre avec le président du conseil général parce que "c'est très corse", elle s'estime victime d'une pression du même quand il lui demande de lui restituer l'Archevêché ou d'accepter de participer au syndicat mixte des transports au niveau départemental. Et qu'envisage-t-elle pour protester ? Rien moins que l'acte incivique ainsi formulé : "Moi, je suis assez folle pour dire aux Aixois de ne plus payer les impôts au conseil général".

Reprenant l'habituel mensonge "et je ferai le compte de tout ce qui est mis dans les communes socialistes" alors que le CG13 n'a jamais autant abondé financièrement à Aix, elle conclut toute en finesse avec "Mais moi, je ne resterai pas à poil".

C'est dans ce langage aussi fleuri que celui d'un certain président de la République que Maryse Joissains fait également un sort à certains de ses collaborateurs des services réorganisés de la Ville et de la Communauté du pays d'Aix : "La connerie, je ne supporte pas. Je ne peux pas avoir des collaborateurs cons. Je peux avoir des collaborateurs qui ont tous les défauts, mais pas des cons. Bon, j'en ai bien un qui est pas fut'-fut' ou deux. Avec eux, j'ai vraiment du mal mais ils remplissent d'autres offices…"

Les élus - faut-il rappeler que c'est le maire qui les choisit - en prennent aussi plein leur grade. Certains ne seraient pas à la hauteur. Mais à qui la faute ? "Cette année, il a fallu aussi mettre en place les nouveaux élus. On avait l'habitude de travailler ensemble et je me retrouve avec des élus auxquels il faut expliquer les choses. Certains réussissent et d'autres réussissent moins. Il va falloir faire des ajustements. Certains se sentent moins bien dans leurs délégations que d'autres. On va voir si on peut permuter certains, notamment à la CPA". J'ai décrit ici même, il y a quelques jours, la cacophonie qui dure depuis sept ans !

Quant à Sophie, Maryse Joissains estime que "potentiellement, elle peut être mon successeur". […] "Je n'ai jamais imaginé passer le relais à qui que soit en cours de mandat. Sauf si le Président me propose le ministère de l'Intérieur, le seul qui me plairait. Alors là, je passe le témoin à la personne la plus compétente. Mais ça n'arrivera pas". C'est vrai, quoi, on se disait bien qu'il manquait quelque chose au sein du gouvernement Fillon : un peu de veine comique, par exemple.

Pour finir, il faut avoir lu la partie de l'interview faisant le point sur les "projets". Un vrai dépôt de bilan ! Je reproduis ci-après le texte intégral en y glissant quelques commentaires entre parenthèses… 

"Maintenant, on affine"

Vous dites "avoir pris du recul" et "avancer plus lentement". Est-ce à dire que vous avez tenu compte des critiques de l'opposition qui vous reproche un manque de cohérence?

Si j'avais été précédée par des gens ayant une vision de l'avenir (Les plus grands projets qui ont refaçonné la ville ont été accomplis par Jean-François Picheral, jusqu'à ses derniers, achevés par Maryse Joissains), j'aurais pu aller plus vite : pour Sextius-Mirabeau ou les parkings, je n'ai pas eu le choix (Ah ! Un aveu quand même !). Eux avaient travaillé pendant des années sans Schéma de cohérence territoriale ni Plan local d'urbanisme, qui sont des notions nouvelles. (Huit ans ont passé depuis la création des SCOT et des PLU instaurés dans le cadre de la loi SRU du 13 décembre 2000. De très nombreuses grandes villes les ont mis en place depuis belle lurette.). Ils n'avaient pas d'urbaniste sur La Duranne par exemple, nous sommes en train d'en choisir un (Durant le premier mandat, Maryse Joissains a défiguré le projet de la Duranne dans la plus grande improvisation. C'est maintenant qu'elle s'aperçoit qu'il faut un urbaniste. Mais que pourra-t-il faire sans PLU ?). J'ai comblé les manques. Maintenant, on affine. Aujourd'hui que les parcs de stationnement sont en place, on va appliquer une véritable politique de circulation entre les parkings et les zones d'activités et l'hyper-centre (Le Plan de déplacements urbains, PDU, ayant été annulé par le Tribunal administratif, il faudrait peut-être d'abord en refaire un autre, non ?). On va recoudre le centre-ville, en quelque sorte. On prendra aussi en compte les énergies nouvelles, notamment sur le chauffage urbain, cela permettra avec la crise de réduire les charges. Concernant la gestion des déchets, je veux qu'en 2014, nous soyons les plus performants de France (C'est vrai ça, Aix aime bien battre les records. N'est-elle pas déjà la plus "performante" pour la pollution ?).

A quoi avez-vous consacré cette première année de mandat ?

Nous avons fait le point sur les grands chantiers : la gare routière a pris du retard parce qu'on a recommencé la concertation mais les travaux vont commencer (Le projet n'était qu'une annonce électorale avec une concertation bidon. Il a été contesté de toutes parts dès le début mais la mairie a fait croire qu'il était en voie de réalisation.). Nous travaillons aussi à la délocalisation du conservatoire, sur le projet de l'école d'art et du nouvel office de tourisme (Cette vente scandaleuse du patrimoine public n'est en réalité qu'un prétexte pour renflouer les caisses de la Ville !). A côté de cela, fin 2010, on va sortir le SCOT (Dix ans après sa création !). Entre-temps, la LGV, Atmel et la mission gouvernementale, venue pour organiser les territoires autour de Cadarache, ont perturbé notre calendrier (Bla bla bla, cela ne date que de quelques mois.). La cité judiciaire a pris du temps aussi. Je me suis battue pour un nouveau tribunal et, pof, Paris nous l'enlève (C'est le gouvernement que soutient Maryse Joissains en votant toutes ses lois qui est incapable de tenir ses engagements.). Le dossier de l'Anru pour la requalification de Corsy et Beisson, c'est pareil… Ce n'est pas de ma faute s'il y a un fonctionnaire de la Ville qui n'a pas fait son travail (Ben voyons ! C'est encore un fonctionnaire qui va porter le chapeau !). J'ai dû reprendre le dossier (Dès 2005, nous avions attiré l'attention de Maryse Joissains sur ce dossier mais elle l'avait quand même fait voter. Depuis deux ans, l'Etat n'a cessé de réduire les moyens pour de nombreux projets en France.). J'ai été reçue par Fadela Amara, qui va faire passer le dossier dans une deuxième mouture exceptionnelle (On verra ce qu'on verra.). Cette année, on a bétonné en restructurant les crèches (La Ville a décidé la gestion indirecte plutôt que la mise en place d'une véritable politique publique de la petite enfance.), Pays d'Aix Habitat (Pour qui connaît sa situation encore catastrophique, c'est le summum du tragi-comique !). Aujourd'hui, nous sommes dans une phase opérationnelle. Nous allons créer une SPLA (Société publique locale d'aménagement), une sorte de Semepa uniquement communautaire. Cette nouvelle société d'économie mixte fonctionnera comme le privé, cela permettra d'aller plus vite dans les choix, les procédures. Elle sera mise en place à la fin de l'année et prendra en charge les grands travaux (Pour ceux qui l'ignoreraient, la Semepa est déjà une société communautaire qui fonctionne comme le privé et qui a déjà en charge les grands travaux ! Quel est donc le véritable objectif d'en créer une seconde ?). Nous voulons aussi faire une maison de la famille à la Zac et une halle des sports près du cimetière américain (De nouveaux projets à enterrer, peut-être ?).

3 avril 2009

Joissains croit que l'Express est un bulletin municipal !

Jugeant trop critique un article sur la pollution à Aix,

Maryse Joissains retire une publicité à L'Express

express_aix_IEP

(Clic sur l'image pour agrandir) La une du supplément de l'Express du 2 avril 2009

Il fallait vérifier pour en avoir le cœur net. C'est fait. Maryse Joissains a bien refusé d'accorder au magazine L'Express paru ce jeudi une annonce publicitaire sur l'exposition Picasso Cézanne. Pourquoi ? Parce que le supplément consacré à Aix dresse, entre autres articles, un dossier alarmant sur la pollution dans notre ville, "La vérité sur l'air que vous respirez".

Ayant rencontré des membres de l'équipe d'étudiants qui ont planché sur le sujet, j'ai pu avoir confirmation que l'entourage du maire chargé des relations avec la presse, estimant que l'enquête allait trop loin au goût de la mairie, a essayé de faire pression sur le directeur de l'Institut d'études politiques d'Aix. Résultat : le numéro spécial a donc paru avec l'enquête et… sans la publicité pour l'expo (aucune trace dans le supplément ni dans le numéro normal).

Ce travail de longue haleine accompli depuis le mois d'octobre a été conçu, écrit et réalisé par une dizaine d'étudiants de 2e année et entre dans le cadre du "Défi L'Express Grandes Ecoles" qui met en compétition neuf établissements pour le concours du meilleur supplément régional (voir leur blog ci-dessous).

L'IEP d'Aix participe chaque année à cette initiative car la démarche est formatrice. Cette fois encore, les jeunes se sont complètement investis dans cette aventure, l'esprit ouvert et débarassé de tous préjugés. Ils ont découvert ce qu'est l'état alarmant de pollution qui pèse sur Aix. Ils l'ont dit. Les Aixois savent aussi ce qu'il en est. La mairie voulait sans doute un autre message. Alors, comment définir cette façon de faire ? Intimidation ? Censure ?

Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas la première fois que le maire d'Aix s'en prend à des magazines. Le cas le plus criant a été la plainte en 2004 contre le Nouvel Observateur pour un dossier intitulé "Maryse Joissains est-elle à la hauteur ?". Peine perdue. Le maire a été déboutée pour son action en justice contre l'hebdo et a même été condamnée aux dépens. J'avais raconté ici même les épisodes de cette farce (voir ci-dessous).

La presse essaie de faire son boulot malgré les coups de plus en plus fréquents qui lui sont portés. La liberté des journalistes et des médias ne peut être ainsi bafouée. A l'évidence, une fois de plus, Maryse Joissains a trop tendance à vouloir que les magazines nationaux s'inspirent de la tonalité féerique de son magazine municipal.

                

Le blog des étudiants de l'IEP :

http://blogs.lexpress.fr/defi-grandes-ecoles-2009-IEP-Aix-en-Provence/

Les articles sur l'affaire du Nouvelobs :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/03/01/index.html 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/presse/20070110.OBS6401/ maryse_joissainsmasini_perdcontre_le_nouvel_observateur.html

13h00 : Précision

Par téléphone, ce midi, les services proches du maire m'informent que la publicité qui n'a pas paru s'inscrivait dans le cadre d'un partenariat plus général avec plusieurs organes de la presse nationale dont l'Express. Les services confirment qu'il y a bien eu des échanges de coups de fil avec la direction de ce dernier et les responsables de l'IEP au sujet de l'article sur la pollution. La mairie avait suggéré la possibilité pour l'hebdo de traiter d'autres thèmes. C'est ce qu'elle a voulu leur faire savoir de manière directe. Toujours est-il que l'IEP a maintenu sa parution, sans la publicité sur l'expo.

1 avril 2009

Pour Le Point, Sophie Joissains rime avec destin (2)

le_point_aix_sophie

A lire la page et demie consacrée à Sophie Joissains dans le numéro "Spécial Aix" du Point, on peut se demander si Drucker et/ou Delarue ne seraient pas passés par là. En tout cas, certaines phrases semblent dégager une impression d'hagiographie plutôt bienveillante. A d'autres moments, plus nombreux, c'est l'aspect victimaire qui prend le dessus.

Ainsi, les événements judiciaires des années 80 qui ont touché la famille Joissains - elle-même à l'origine de ses déboires, faut-il le rappeler - sont de fait présentés par chaque membre comme une suite de complots dirigés initialement contre Alain Joissains qui était devenu maire d'Aix en 1978 et qui n'avait pas pu se représenter en 1983.

Sophie dit : "A l'adolescence, j'ai vécu ce qu'elle pouvait offrir de pire : la trahison, la bassesse, l'hypocrisie". Et plus loin : "Mon père a été lâché et trahi par ses alliés, les amis changeaient de trottoir". Concernant sa mère : "En 2001, on comprend qu'Alain veut reconquérir le fauteuil de maire. Maryse et moi ne voulions pas qu'il prenne de nouveaux coups. D'une certaine manière, Maryse s'est dévouée, elle s'est présentée pour le protéger".

Certes, certes, quelles que soient les circonstances, nul ne contestera le fait qu'une famille puisse faire corps. En 2001, la doctrine a été poussée jusqu'au recrutement d'Alain et de Sophie auprès de Maryse, ce que d'aucuns ont vite traduit en "clan Joissains", une expression qui court les rues d'Aix et que le magazine n'hésite pas d'ailleurs à reprendre à son compte pour titrer l'article.

Passons maintenant à l'itinéraire de Sophie elle-même. L'hebdo publie deux photos d'elle adolescente. Cela fait penser aux reportages sur Maryse qui revenaient sur ses années de jeunesse, photos familiales et personnelles à l'appui. L'histoire se répèterait-elle donc ? Veut-on nous montrer un même parcours, de mêmes étapes, jusqu'à cette élection au Sénat, signe annonciateur d'un éventuel destin municipal ?

Il y a bien du Delarue là-dedans. Tout y est, déboires judiciaires du père, complots, trahisons, mort du grand-père, sens du combat, revanches, maladie de Sophie qui laisse entendre que cela aurait arrangé certains ("Là, j'ai revu la chienlit, nos soi-disant amis qui espéraient que ni Maryse ni moi ne nous relèverions.")

Faits dramatiques ou pas, sont énumérés bon nombre d'ingrédients faisant appel à ce syle d'affect que la télévision scénarise pour en faire toute une histoire que le public est prié d'applaudir.

Quelle est donc l'étoile de Sophie ? L'article interroge : "Reste la grande question : sera-t-elle candidate à la mairie en 2014 ?" Selon Sophie, Maryse n'a pas dit son dernier mot. Et la fille de raviver ce qui tient lieu de maxime familiale : "Je ne désespère pas, un jour, d'obtenir une révision du procès de mon père". Attendons…

Voir aussi mes articles :

Interview de Sophie Joissains par "Le Ravi" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/12/20/11810512.html

Réponse de Maryse Joissains concernant Sophie :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/03/09/12882701.html

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