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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 avril 2009

De rire et de honte Maryse Joissains nous fait mourir

joissains_assemblee_nationale

Quel aveu ! Quelle incompétence ! Quel culot ! N'y a-t-il pas là un abus caractérisé de mandat ? Et que pensent ses électeurs de cette imposture ? Comment peut-on être aussi cynique et être payée à ne rien faire ?

Suite au classement des députés les plus nuls, où Maryse Joissains figure parmi les six plus mauvais, celle-ci continue donc à avoir l'honneur des médias. Ce matin, c'est au tour de Canal Plus d'épingler la députée d'Aix. Dans sa revue de presse quotidienne, la piquante Marie Colmant se paie ouvertement sa gueule, s'appuyant sur une interview de Joissains publiée aujourd'hui dans Le Parisien. Oui, Maryse Joissains fait honte à notre ville ! Il vaut mieux être assis pour lire ce qui suit… (Merci à HDP et à AM de m'avoir signalé les deux sources)

logo_le_parisien

"Je viens une fois par mois"

Députée UMP des Bouches-du-Rhône depuis 2002 mais aussi maire d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini reconnaît qu’elle n’est pas très assidue à l’Assemblée.

Vous faites partie des députés dont on ne trouve trace d’aucun travail. Quand venez-vous à l’Assemblée ?

Je viens quand je suis de permanence, comme la plupart de mes collègues, c’est-à-dire une fois par mois. Venir pour faire de la représentation, ce n’est pas de mon goût. Ça ne veut pas dire qu’on ne travaille pas ! Si les députés n’étaient pas là sur le vote de la loi Hadopi, c’est que la manière dont on travaille dans l’hémicycle n’est pas acceptable. Les députés sont des gens sérieux mais les discussions pendant des heures sur des amendements qui disent tous la même chose, c’est une perte de temps.

Vous n’êtes jamais intervenue en séance ni en commission depuis deux ans. Pourquoi ?

Il y a des députés plus en cour que d’autres, qui posent beaucoup plus de questions d’actualité que les autres. J’ai deux questions en attente depuis deux mois, ce n’est pas facile. Du coup, j’interviens en posant des questions écrites.

Qui sont rédigées par les assistants parlementaires…

Oui, mon assistant m’avait d’ailleurs fâchée avec tous les notaires de France en rédigeant mal une question écrite. Du coup, j’écris désormais moi-même mes questions.

Et les rapports ?

J’avais demandé à être corapporteur sur l’éducation, mais ma candidature n’a pas été retenue. Et j’adresse des courriers qui sont de véritables rapports.

Est-ce votre mandat de maire d’Aix-en-Provence qui vous empêche d’être impliquée dans votre mandat de députée ?

Pas du tout ! Sans mandat local, vous êtes écarté des réalités locales. Mais le fait d’être député, pour un maire, permet d’avoir des rendez-vous avec des ministres. En deux ans, j’ai quand même rencontré sept ministres : Pécresse, Darcos, Borloo, Falco, Bussereau, Dati et Albanel ! Tout le monde ne peut pas en dire autant. Tout ça, c’est du travail, des déplacements à Paris.

Qu’est-ce qui vous ferait revenir à l’Assemblée ?

Il faut obliger les députés à être présents, en organisant les débats sur trois jours. Dans ce cas-là, je viendrais pendant deux jours avec certitude. Mais pas pour faire le singe devant les caméras, comme on le voit pendant les questions d’actualité ! On n’est pas élu pour faire rire les gens. La manière de travailler est obsolète, elle n’apporte rien au débat. On est frustré, on a l’impression que ça se déroule ailleurs.

L'article sur le site du Parisien :

http://www.leparisien.fr/politique/je-viens-une-fois-par-mois-29-04-2009-495912.php

Mon article précédent sur le même sujet :

"Maryse Joissains, une vraie députée mais… fantôme" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/04/20/13446196.html

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23 avril 2009

Rénovation de Beisson : Les habitants accusent...

On sent comme un gros coup de colère dans le communiqué rédigé par un collectif d'habitants de Beisson. Le thème exposé concerne le devenir urbain et social de leur quartier. C'est bien volontiers que je reproduis leur texte.

Le communiqué du Collectif d'habitants

Incompétence et mépris sont les deux mamelles de la politique des quartiers menée par la municipalité et l'office HLM Pays d'Aix Habitat. La municipalité et l'office ont un projet pour la cité Beisson qui tourne le dos au bon sens le plus élémentaire.

Ce projet consiste à détruire sans concertation plusieurs barres d'habitation, alors que celles-ci, de très bonne qualité puisque construites en pierre de Rognes, mériteraient simplement d'être rénovées.

Tout comme les 18 appartements murés et abandonnés par l'office HLM Pays d'Aix Habitat qui pourraient, une fois réhabilités, accueillir des personnes en attente de logement. C'est faire peu de cas des milliers d'Aixoises et d'Aixois qui sont confrontés au drame du manque de logement !

Autre aberration de ce projet : faire disparaître les commerces du quartier ! Alors que partout en France on se bat pour maintenir et développer les commerces de proximité qui font la vie et l'animation d'un quartier, qui permettent autant de briser la solitude que de faciliter la vie aux personnes âgées, ce projet prévoit au contraire leur fermeture, préalable à la destruction des bâtiments d'habitation.

Ce projet manque tellement de bon sens que l'Agence de rénovation urbaine, organisme d'Etat dépendant du ministère de la ville a mis en suspens l'aide financière qu'il pourrait apporter, pointant le manque de concertation, l'incertitude sur la reconstruction des logements et des commerces et l'absence d'intérêt urbanistique du projet.

De plus, quand on connaît l'état calamiteux des finances de l'office HLM Pays d'Aix Habitat, si nous laissons faire un tel projet, Aix-en-Provence réussira le tour de force inédit en France de détruire plus d'appartements HLM qu'elle n'en aura construits !

Mais peut-être que le but de cette opération n'est que la destruction du quartier Beisson qui se trouve sur un site panoramique exceptionnel qui serait vendu aux promoteurs ? A moins que le bruit qui court que la cité Corsy serait concernée par un projet identique soit avéré, il s'agirait alors d'une véritable opération d'épuration sociale. Quelles que soient les motivations des promoteurs du projet, qu'il s'agisse de spéculation immobilière ou d'épuration sociale, les habitants des quartiers populaires n'en feront pas les frais.

A Beisson, un collectif d'habitants refusant le fatalisme et la résignation interpelle l'ensemble des Aixois, son maire et au-delà pour qu'un autre regard soit porté sur les quartiers populaires de la ville et que les aspirations de leurs habitants soient enfin entendues.

Collectif du quartier Beisson

Contacts : collectif-beisson@hotmail.fr

beisson_perimetre_anru

(Clic sur l'image pour agrandir)

L'étude ANRU à Beisson est représentée par le périmètre jaune

Petit historique

Pour mémoire, en 2004, la Ville d'Aix et la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix inscrivaient dans le Plan local de l'habitat (PLH) la rénovation urbaine des quartiers de Beisson et de Corsy (mais aussi du quartier des Pins de Vitrolles).

On pouvait y lire ceci : "La Ville d’Aix-en-Provence a souhaité, dans le cadre de son Contrat de ville et du renouvellement urbain soutenu par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), promouvoir des projets de requalification urbaine et de gestion urbaine et sociale de proximité. A ce titre, une étude pré-opérationnelle technique et financière de renouvellement urbain a été déclarée d’intérêt communautaire. Les équipes pluridisciplinaires choisies devront proposer différents scénarii de requalifications aux élus d’Aix et constituer le dossier qui sera présenté à l’ANRU fin 2005.

Les restructurations doivent amener au désenclavement et à l’ouverture des quartiers Beisson et Corsy, à des réhabilitations et à la résidentialisation de certains groupes, à des démolitions et reconstructions introduisant une mixité urbaine et sociale, à la restructuration d’équipements de proximité et publics, à la qualification des espaces extérieurs, à la reprise ou à la création de maillages viaires pour améliorer les accès et les liaisons avec les quartiers environnants…"

De l'aveu même de Maryse Joissains, le projet a pris un retard important mais elle n'y serait pour rien : "Le dossier de l'Anru pour la requalification de Corsy et Beisson, c'est pareil… Ce n'est pas de ma faute s'il y a un fonctionnaire de la Ville qui n'a pas fait son travail. J'ai dû reprendre le dossier. J'ai été reçue par Fadela Amara, qui va faire passer le dossier dans une deuxième mouture exceptionnelle."

Le problème, c'est que depuis deux ans l'Etat n'a cessé de réduire les moyens. Les habitants de Beisson sont mécontents de la tournure que prend la procédure sur d'autres points. Notamment, selon eux, sur des objectifs qui ne leur paraissent pas adaptés, les conséquences des choix qui sont ou pourraient être faits et sur l'absence de concertation. C'est dit.

22 avril 2009

Parlementaires absents : De vraies fausses sanctions

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Que prévoit la loi pour sanctionner les parlementaires absents ? Pas grand-chose ! Et ce n'est jamais appliqué ! Un enfant aurait de quoi se plaindre des punitions scolaires qui lui sont infligées. Un gréviste aurait bien des motifs pour protester contre les retenues financières pour travail non fait. A voir de près les dispositions théoriques prévues dans les règlements intérieurs de l'Assemblée nationale et du Sénat, les députés et les sénateurs qui exercent incorrectement leurs fonctions, trahissant de la sorte leur engagement, n'ont pas beaucoup de souci à se faire.

Au fil des années, certains parlementaires plus probes ont bien essayé de rédiger diverses propositions de loi pour réformer – et donc durcir – les sanctions de retenue indemnitaire mais leurs initiatives ont toutes été rejetées ou, pire, jamais examinées. Pour résumer, à l'heure actuelle encore, les parlementaires peuvent passer à travers les obligations de présence aux travaux des assemblées grâce aux artifices qui leur sont quasiment offerts sur un plateau par les règlements eux-mêmes !

S'ils s'absentent, rien de mieux qu'un petit tour de passe-passe. Ils se font excuser ou remplacer par un collègue avec renvoi d'ascenseur à l'occasion. A l'Assemblée nationale, la présence aux séances concerne les votes publics et la participation aux commissions dont ils sont membres titulaires. Au Sénat, c'est encore moins contraignant, seule la présence aux commissions est obligatoire. Pas vraiment la peine d'aller plus loin dans l'explication.

Alors que depuis 1958 la Constitution a été révisée 24 fois, souvent sous prétexte de modernisation, et que les règlements ont été retouchés, les articles touchant à l'assiduité des élus n'ont jamais été réformés ! Que peut-on en conclure ? Un, les sanctions ne sont pas adaptées, deux, le laxisme complaisant des élus pour leur propre sort y est sans doute pour quelques chose.

A noter qu'au parlement européen, il n'existe pas de procuration de vote, il faut être présent pour voter. Des sanctions existent et sont appliquées. Même si le sysème semble mieux fonctionner qu'en France, ce n'est pas encore la panacée ! Si le député n'est pas présent à la moitié des journées en séances plénières (environ 60 par an), il ne perçoit pas la totalité de ses indemnités de frais généraux (cela ne concerne donc pas la rémunération propre en tant que député). S'il est présent, il doit signer un registre et touche une prime spéciale qui s'ajoute à ses indemnités forfaitaires.

Comme il faut bien finir par une vacherie, parlons de notre président au temps où il était député. René Dosière, député PS, spécialiste du budget de l'Elysée, réagissant récemment à ses propos raillant les "rois fainéants" sans citer le nom de Jacques Chirac, a déclaré : "Nicolas Sarkozy, lui en tout cas a été un député fainéant. En tout et pour tout, il a parlé moins d'une heure dans l'hémicycle pendant les 12 années où il a été député mais il a été payé à temps complet !" […]

Il n'a participé à "aucun débat parlementaire", "n'a déposé aucun amendement" et "sa présence à l'Assemblée se résume à 10 interventions brèves : deux questions au gouvernement, soit quatre minutes, huit interventions de cinq à dix minutes, soit au total moins d'une heure de parole en 12 ans de vie parlementaire !". […]

"Pendant de nombreuses années, en 1988, 1991, 1992, 1993, 2000, 2001, 2002, on ne trouve aucune trace de sa présence à l'Assemblée. C'est dire à quel point son expérience parlementaire est faible, pour ne pas dire plus. Si chaque député prenait exemple sur lui, alors l'Assemblée nationale deviendrait inutile", a-t-il ironisé avant de lancer : "pour parodier Clemenceau, gloire aux députés qui parlent, honte aux députés qui se taisent".

Règlement intérieur de l'Assemblée nationale :

Article 162

1. L’indemnité de fonction instituée par l’article 2 de l’ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958 portant loi organique relative à l’indemnité des membres du Parlement est payable mensuellement, sur sa base annuelle, compte non tenu de la durée des sessions, à tous les députés qui prennent part régulièrement aux travaux de l’Assemblée.

2. Les députés peuvent s’excuser de ne pouvoir assister à une séance déterminée. Les demandes doivent faire l’objet d’une déclaration écrite, motivée et adressée au Président.

3. Compte tenu des cas où la délégation de vote a été donnée, conformément à l’ordonnance n° 58-1066 du 7 novembre 1958 précitée, des votes sur les motions de censure et des excuses présentées en application de l’alinéa précédent, le fait d’avoir pris part, pendant une session, à moins des deux tiers des scrutins publics auxquels il a été procédé en application du quatrième alinéa de l’article 65 ou de l’article 65-1, entraîne une retenue du tiers de l’indemnité de fonction pour une durée égale à celle de la session ; si le même député a pris part à moins de la moitié des scrutins, cette retenue est doublée.

Article 42

1. La présence des commissaires aux réunions des commissions est obligatoire.

2. Les noms des commissaires présents, ainsi que les noms de ceux qui se sont excusés, soit pour l’un des motifs prévus par l’ordonnance n° 58-1066 du 7 novembre 1958 portant loi organique autorisant exceptionnellement les parlementaires à déléguer leur droit de vote, soit en raison d’un empêchement insurmontable, ou de ceux qui ont été valablement suppléés, sont publiés au Journal officiel le lendemain de chaque réunion de commission. 3. Lorsqu’un commissaire a été absent à plus du tiers des séances de la commission au cours d’une même session ordinaire et ne s’est ni excusé en invoquant l’un des motifs visés à l’alinéa précédent ni fait suppléer aux termes de l’article 38, le bureau de la commission en informe le Président de l’Assemblée, qui constate la démission de ce commissaire. Celui-ci est remplacé et ne peut faire partie d’une autre commission en cours d’année ; son indemnité de fonction est réduite d’un tiers jusqu’à l’ouverture de la session ordinaire suivante.

Règlement intérieur du Sénat :

Article 15

1. La présence aux réunions de commissions est obligatoire.

2. Un commissaire, lorsqu'il se trouve dans l'un des cas énumérés à l'article 1er de l'ordonnance du 7 novembre 1958 portant loi organique autorisant exceptionnellement les parlementaires à déléguer leur droit de vote, peut déléguer son droit de vote à un autre membre de la commission. La délégation est notifiée au président de la commission. Un même commissaire ne peut exercer plus d'une délégation.

3. En cas de trois absences consécutives non justifiées d'un commissaire dans une commission permanente, le bureau de la commission en informe le Président du Sénat, qui constate la démission de ce commissaire, lequel ne peut être remplacé en cours d'année et dont l'indemnité de fonction est réduite de moitié jusqu'à l'ouverture de la session ordinaire suivante.

20 avril 2009

Maryse Joissains, une vraie députée mais... fantôme

gif_fantomeDepuis quelques jours, l'info ne cesse de faire le tour des blogs et des boîtes aux lettres électroniques. Il y a des députés bien réels et des députés fantômes... qui, ayant dû perdre l'adresse du Palais Bourbon, n'y mettent pas les pieds. Soyons équitables, il n'y a pas que Maryse Joissains qui ne fout rien à l'Assemblée nationale. Mais dans son cas, on n'est pas loin de l'emploi fictif.

Serait-ce à cause d'un problème technique de GPS qui bloquerait au bout de 30 kms ? Non, et même si c'était le cas, que l'on sache, le TGV ça existe ! Alors ? Ben, comme votre députée ne peut pas être partout, elle ne va pas à Paris. Il nous semblait bien pourtant qu'elle avait sollicité et obtenu un renouvellement de son mandat. Oui, ma bonne dame, on vous y verrait, vous, avec tant de casquettes à assumer !

Seulement voilà, quoi qu'elle en dise pour s'en défendre, Maryse Joissains (UMP) se retrouve bien - et même très bien - classée en terme… d'inactivité parlementaire. Sur la liste nominative des 577 députés, elle figure à la 6e place aux côtés des plus nuls. Et son mandat confine à l'imposture totale. Mais, rassurons-nous, il y en a donc 5 qui font pire !

On estime qu'environ 150 députés travaillent sérieusement, que 250 se montrent régulièrement et que 150 ne sont jamais là. On comprend mieux que le débat sur les sanctions financières, prévues dans le règlement intérieur, à appliquer aux députés absents ou inexistants soit relancé pour la énième fois. En espérant que, cette fois-ci, ce ne soit pas un nouveau coup d'épée dans l'eau de la Seine.

classement_deputes_fantomes

(Clic sur l'image pour agrandir)

Les 10 premiers députés fantômes en ordre croissant de leur "activité"

(Source : Lesinfos.com)

Par comparaison, les députés (UMP) Christian Kert et Richard Mallié se classent aux 503e et 389e rangs, parmi les plus assidus. Mais, n'est-ce pas, ces deux-là ne cumulent aucun autre mandat.

Pour établir le tableau général, ont été pris en compte le nombre d'interventions en séance et en commissions, les rapports, les propositions de loi (en tant qu'auteur) et les questions posées au gouvernement entre juillet 2007 (début du mandat) et avril 2009.

Profitons de ces moments de vérité toute crue pour aller jeter un coup d'œil sur ce qui se passe aussi du côté du Sénat. Aucun tableau d'honneur (d'horreur ?) n'est disponible. Mais en consultant les pages personnelles des sénateurs, on en apprend d'autres tout aussi croquignolettes.

Jean-Noël Guerini (PS) est cosignataire (donc pas auteur) de 10 propositions de loi. Il a fait 0 intervention et posé 9 questions écrites depuis sa réélection.

Jean-Claude Gaudin (UMP) n'a produit aucune proposition de loi et n'a a posé que 2 questions écrites depuis sa réélection. Ses interventions en séance publique n'en sont pas vraiment. Elles consistent en son rôle de vice-président de séance de deux à quatre fois par mois.

Quant à Sophie Joissains (UMP), elle a fait 1 proposition de loi comme cosignataire (donc pas auteur), a posé 2 questions écrites et fait 8 interventions en séance.

Et dire que certains parlementaires nous vantent les mérites du service minimum !

Le classement des députés

(qui contient un lien vers le tableau général) :

http://lesinfos.com/2009/04/16/exclusifdeputes-fantomes-voici-la-liste-nominative/ 

Maryse Joissains :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/fiches_id/267399.asp 

Jean-Noël Guerini :

http://www.senat.fr/senfic/guerini_jean_noel98022p.html 

Jean-Claude Gaudin :

http://www.senat.fr/senfic/gaudin_jean_claude89029v.html 

Sophie Joissains :

http://www.senat.fr/senfic/joissains_sophie08044w.html 

Voir mon article sur le bilan du premier mandat

"Maryse Joissains, député de l'extrême…" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/06/08/index.html

17 avril 2009

La commune de Châteauneuf... dans le rouge

blason_chateauneufEt si on parlait un peu de nos voisins de Châteauneuf-le-Rouge. Oui, car chez eux aussi, il s'en passe de belles. En effet, la commune semble être entrée dans une tourmente politique qui risque de faire de jolis dégâts. Un citoyen blogueur a entrepris, avec un courage et une ténacité qui forcent l'admiration, de vérifier la gestion du maire, euro après euro. La publication récente d'un tableau comparatif des hausses d'impôts locaux ville par ville a attisé le débat.

Et notre blogueur d'éplucher tous les comptes et une multitude de dossiers à partir des documents budgétaires officiels de la commune. Allant de surprise en suprise, il diffuse au quotidien le résultat de ses trouvailles assorties d'explications aussitôt livrées à ses lecteurs internautes. Cette affaire a pris une telle tournure que la presse a produit des articles et la télé régionale un reportage.

Quel est donc le problème ? Châteauneuf accusant un déficit de 1M€, le maire, Michel Boulan (UMP), se voit contraint de procéder à une hausse record des impôts de 119% ! Or, les justifications fournies étonnent notre blogueur qui se demande comment la commune a pu en arriver là. Et de remonter le temps pour en faire apparaître le cheminement. Un vrai parcours du combattant qui fait bien sûr réagir le maire.

Et voilà que les habitants se passionnent pour cette enquête aux multiples facettes, encourageant, soutenant et remerciant ce citoyen pour son initiative et ses résultats. Il faut dire que sans sa veille méticuleuse, l'affaire aurait sans doute eu moins d'écho et aurait pu retomber dans l'oubli. Mais maintenant, le débat est sur la place publique et rien ne peut l'éteindre.

Les faits sont là : pas un jour sans sa dose de découvertes et de révélations faisant grimper le suspense d'un nouveau cran. Les dernières informations mises en ligne hier semblent bien confirmer la gravité du dossier. Un, le préfet vient de saisir la Chambre régionale et territoriale des comptes pour qu'elle procède à un contrôle de gestion. Deux, le maire est soupçonné d'avoir falsifié un pourcentage mentionné sur le compte-rendu officiel du conseil municipal de mars.

Qu'on le veuille ou non, ce qui se passe actuellement à Châteauneuf ne concerne pas que les Négréliens. Cette affaire dépasse largement la vie de la commune. Il s'agit de questions de principe qui portent sur l'usage de l'argent public et la nécessité de se conformer à une morale toute aussi publique.

M. Abbad, je ne vous connais pas personnellement mais permettez-moi par ce fort modeste billet de vous exprimer mes salutations respectueuses pour votre sens citoyen et votre pugnacité.

Le blog de M. Abbad :

http://www.chateauneuflerouge.com/

Châteauneuf sur Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teauneuf-le-Rouge

Le site de la mairie :

http://www.chateauneuf-le-rouge.fr/

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17 avril 2009

Mais d'où vient ce nom de Châteauneuf ? Surprise…

En forme de clin d'œil, je livre à votre amicale curiosité cet article paru le 27 août 1994 dans feu le journal "Le Méridional", édition d'Aix. On comprendra aisément qu'il était tentant de faire figurer ce document en bonne place parmi tant d'autres dans le chapitre "origine du nom" de mon album généalogique. Bonne lecture…

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(Clic sur l'image pour agrandir)

15 avril 2009

Réformes : Démanteler plus... pour frauder plus ?

Pendant qu'on nous profère des discours anxiogènes sur la crise, le gouvernement en profite pour faire quelques coups en douce. C'est ainsi que décembre a été un mois particulièrement fécond pour camoufler nombre de décisions qui modifient sensiblement le fonctionnement les politiques publiques.

Sous prétexte de réformes toutes plus urgentes les unes que les autres et censées faire notre bonheur, d'un côté, on cherche à resserrer les boulons pour les citoyens – Hadopi, vidéosurveillance, lois sécuritaires de circonstance, mais ce ne sont là que quelques exemples – de l'autre, on réduit presqu'en catimini des pouvoirs de contrôle des fraudes. Les citoyens de base – nous en sommes tous – peuvent en subir des conséquences très directes. Explications.

               

logo_dgccrfPar une circulaire datée du 21 décembre 2008, le premier ministre a tout simplement démantelé ce service de l'Etat qu'est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en réduisant l'essentiel de ses prérogatives. Et ce n'est rien de le résumer ainsi (voir ci-dessous l'excellent article du Canard enchaîné du 25 mars 2009). La DGCCRF est (était) une administration centrale chargée d'assurer la régulation concurrentielle des marchés, la protection et la sécurité des consommateurs.

En bref, ses agents ont pour rôle de vérifier la fraîcheur des produits alimentaires ou le respect des normes sanitaires dans les grandes surfaces ou les restaurants. Ils vérifient aussi la sécurité des jouets, tentent de faire respecter la loi chez les assureurs ou serruriers peu délicats, etc. Or, la circulaire ne fait pas dans la demi-mesure.

Le gouvernement cherche à diminuer le nombre des enquêteurs de terrain et à éclater les services en entités départementales pour les placer sous l'autorité du préfet, perdant ainsi tout lien avec la hiérarchie régionale et nationale. Cela veut dire moyens en baisse, missions désintégrées, indépendance bafouée, tutelle préfectorale. Au bout de la chaîne, le dindon de la farce sera le citoyen, vous, moi.

            

code_marches_publicsL'autre tour de passe-passe concerne la commande publique. Le code des marchés publics passés principalement par les collectivités publiques vient en effet de subir un relâchement qui risque fort d'entraîner de beaux coups tordus comme au bon vieux temps.

En gros, disons pour faire simple, la mise en concurrence réelle des entreprises ne sera plus obligatoire qu'à partir de sommes supérieures à 5M€ (au lieu de 200.000€ auparavant). Pour des sommes inférieures, des procédures simplifiées, dites adaptées, pourront être menées sans mise en concurrence mais avec publicité pour les marchés supérieurs à 20.000€.

Ce système différencié existait déjà. Ce qui change, c'est le relèvement du seuil minimal. De fait, si les commissions d'appels d'offres des collectivités qui statuent sur les marchés à haut seuil pourront toujours exercer un contrôle pluraliste, il n'en sera pas forcément de même pour tous les autres "petits" marchés, qui ne relèveront plus des CAO.

D'où les risques potentiels d'opacité, voire de favoritisme, dans l'attribution de ces marchés. Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention mais c'est précisément l'insuffisance de règles clairement établies qui avait entaché la vie politique par le passé. Au fait, n'est-ce pas ce que voulait dire Nicolas Sarkozy lorsqu'il s'est déclaré pour la dépénalisation du droit des affaires ?

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(Clic sur l'image pour agrandir)

14 avril 2009

Les trophées "lanterne rouge" de la mairie d'Aix

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L'actualité récente montre que, à l'inverse des réactions au quart de tour au sujet de l'hypothétique tracé LGV Sud-Est, la municipalité continue de lanterner pour nombre d'autres dossiers concrets plus proches des préoccupations des Aixois…

Les vélos ne font plus la roue

Les 200 vélos ont belle allure, si l'on peut dire. Mais, au regard de leur coût et de leur utilisation, il n'y a pas de quoi être fiers. L'opération séduction lancée il y a trois ans semble s'avérer hasardeuse. Ce n'est pas faute d'avoir alerté Maryse Joissains à plusieurs reprises. Bizarrement couplé au contrat du mobilier urbain, mal pensé dans sa répartition géographique, sous-évalué dans le cadre du Plan de déplacements urbains (retoqué depuis), peu rentable pour la partie locations, le plan V'Hello pose plus de questions qu'il n'en résout.

Pourtant, lors des premiers débats sur ce dossier, la municipalité avait estimé que ce plan n'était qu'un début et n'excluait pas de voir le nombre de vélos et de stations évoluer pour des dessertes plus larges. Or, au dernier conseil municipal, il y a eu comme un air de marche arrière sur ces ambitions. Même si étrangement, en parallèle de la Ronde cycliste d'Aix, il y a eu tout un tapage sur le prétendu succès des vélos en libre-service.

Faut-il désormais envisager leur suppression pure et simple à l'issue (ou peut-être même avant) du contrat qui lie la Ville à la société JCDecaux ? Un vrai suspense...

      

Les antennes sans relais

Depuis plus de trois ans qu'a été posée la question, le dossier sensible des effets des antennes relais à Aix n'a reçu aucune réponse satisfaisante. La commission chargée d'appliquer une charte des bonnes pratiques avec les opérateurs de téléphonie mobile n'a rien fait. Pourtant, le sujet des ondes électromagnétiques occupe quotidiennement l'actualité, notamment par le biais de décisions de justice de plus en plus sévères contre les installateurs.

Or, nouvel épisode, il y a peu, on apprenait que la Communauté du pays d'Aix allait, à son tour, lancer une initiative pour tenter de mettre en pratique le principe de précaution. Pour quand, on n'en sait rien même s'il vaut mieux tard que jamais. Pourtant, Aix aurait pu être pionnière si la Ville avait accepté les propositions de l'opposition dès 2006. Pourquoi ce qui a été possible dans de grandes villes ne l'a-t-il pas été à Aix ? A deux pas de chez nous, par exemple, la commune de Vitrolles, membre de la CPA, estimant qu'il est dangereux d'attendre plus longtemps, a récemment adopté sa propre charte et commence à l'appliquer scrupuleusement. Allo, Aix, y a quelqu'un au bout du fil ? 

Le PLU va encore aller se faire voir

Faute politique grave, le Plan local d'urbanisme de la Ville d'Aix n'est toujours pas près de voir le jour. La mise en place du PLU, seul outil pertinent pour une action globale cohérente, aurait déjà dû être effective durant le mandat précédent. Or, lors du dernier conseil municipal, à l'occasion d'un point de situation, la municipalité a prévu une échéance de validation pour 2011. D'ici là, si les délais sont tenus, la Ville va continuer à procéder à des retouches en modifiant au coup par coup le Plan d'occupation des sols actuel.

Selon la mairie, d'ici fin 2009, il faut d'abord mettre sur pied la préfiguration du PLU sous la forme du Plan d'aménagement et de développement durable. Pour les non-initiés, l'annonce d'un travail par étapes peut paraître sérieuse. Mais, il y a un hic. Le 25 avril 2005, les conseillers municipaux ont déjà eu à voter sur un PADD qui était censé précéder le PLU. Une seule question vaut d'être posée : jusqu'à quand la farce va-t-elle se poursuivre ?

11 avril 2009

"Le Ravi" d'avril se plie en 28 pour nous informer

une_ravi_6228 pages pour seulement 2,80€, ça ne fait finalement que 10 centimes le prix de la page. Et avec ça, on a un plein panier d'infos régionales, des enquêtes, de beaux dessins, des rencards, des jeux, des recettes. Et le plaisir de tenir en mains un journal qui ne nous les salit pas. Dans "Le Ravi", pas de clichés, pas de langue de bois, mais des textes bien écrits et un style original.

Ce mois-ci encore, le mensuel y va au canon et parle aussi d'Aix où il s'en passe toujours de bonnes. C'est dit, le beau numéro d'avril est en kiosque.

Le sommaire du n° 62 :

http://www.leravi.org/article.php3?id_article=758 

Le site :

http://www.leravi.org/

11 avril 2009

"My blog is beautiful" (dixit "Le Ravi")

Il faut bien l'avouer, c'est le genre de compliment qui fait d'abord rougir, disons au moins un petit peu. Et puis, on se ravise vite et on se dit qu'après tout, n'est-ce pas, pourquoi bouder son plaisir ? Et on veut même le faire partager...

Rémi Leroux, responsable du site "Rue89 Marseille", traque la toile pour y dénicher les blogs du coin. Ce mois-ci, pour "Le Ravi", il cible son papier sur ce qui se passe à Aix et dans ses environs. Sa chronique met trois blogs à l'honneur. Et ça donne ça… (Nous en sommes flattés et nous l'en remercions vivement.)

une_ravi_62_article_blogs

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le site "Rue89 Marseille" :

http://www.rue89.com/marseille

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