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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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31 mars 2009

Spécial Aix : Le Point, c'est toujours… appâtant ! (1)

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(Clic sur l'image pour agrandir) La une du Point du 26 mars 2009

A part des suppléments qui enfoncent trop souvent les portes ouvertes du marché de l'immobilier, les magazines nationaux publient de temps en temps ce qu'ils appellent des numéros "Spécial Aix". Cette semaine, ça n'a pas loupé, c'est Le Point qui s'y est collé (n° 1906 du 26 mars). Jeudi 2 avril, ce sera au tour de L'Express de nous servir quelques autres cartes postales, fruit du labeur d'une dizaine d'étudiants de l'IEP.

Pour aujourd'hui, contentons-nous du dossier de 16 pages (moins la couverture et moins 3 pages et demie de pub) titré "Aix-en-Provence, leurs recettes anticrise". Le Point, ai-je pensé avec mon hémisphère gauche (voir explication plus bas), aurait donc eu connaissance d'informations aussi inédites que miraculeuses et nous, affables Aixois, nous ne le savions pas ?

Pour nous appâter, la une du magazine nous livre les mots-clés, je cite : "Joissains, Areva, Pasino, université, Secours populaire, viticulteurs…" Notons bien ces points de suspension, de suspense même, signes que d'autres révélations nous attendent dans les articles. D'ailleurs, s'il fallait convaincre les plus sceptiques, l'hebdo plante le clou en ajoutant toujours en une générale : "Sophie Joissains : la relève du clan", "L'événement Picasso-Cézanne", "Le carnet gourmand de Pudlo". Par l'odeur alléché, je lâche mes 3,50€ et m'en vais avec mon précieux talisman.

Billet d'entrée du dossier : "Moins touché que d'autres par la crise, affichant encore un taux de chômage inférieur à 8%, disposant d'un bon maillage de PME, le pays d'Aix tient bon. Mais les nuages s'amoncellent : Atmel a annoncé la vente de son site du (sic !) Rousset, les produits des jeux du Pasino chutent, le projet de cité judiciaire est remis en question… Pour enrayer le mouvement, édiles, chefs d'entreprise, élus (Et moi qui croyais imbécilement qu'édile voulait aussi dire élu !), responsables associatifs se démènent. Ils ont livré au Point leurs remèdes anticrise."

Et ce n'est pas tout. "Embellie. Dans une conjoncture économique en berne (Heu..., fais-je, seulement en berne ?), la cité du soleil (Wouaouh, fais-je encore, ce n'est plus la Belle endormie ! Toutes les autres villes sont des cités de l'ombre peut-être ?) fait de la résistance : formation, projets, investissements, solidarité, Aix montre l'exemple. Reportage au cœur d'un bastion anticrise" (Un "bastion", hein, dites donc, c'est fort ça !). Là, je suis obligé de m'asseoir. Il y aurait donc de vraies révélations.

Suivent alors une resucée des bagarres quasi salyennes sur le tracé de la LGV, une énième propagande d'Iter, deux projets qui au mieux ne verront le jour qu'en 2020, et l'ouverture d'un campus Areva, le champion du nucléaire, à l'europôle de l'Arbois, seule véritable initiative nouvelle.

Et puis, patatras, les nuages arrivent. Vite, de l'aspirine effervescente ! Le Secours populaire doit faire face à une nette augmentation du nombre de démunis. Atmel vend son usine et préfère la rentabilité à la morale. Le projet de future cité judiciaire est non seulement retardé mais revu à la baisse de moitié. Il n'est pas jusqu'à la viticulture qui ne fasse le dos rond. On le voit, rien que des scoops… qui font pschitt.

Enfin, dernier coup de massue, la Ville va encaisser un produit des jeux du Pasino en baisse de 14%, passant de 9,6M€ à 8,2M€. Maryse Joissains elle-même s'en inquiète : "Le recul des revenus du casino est un problème pour Aix". En fin de lecture, on ne sait plus s'il faut être heureux ou pleurer. Car, des mesures anticrise pour le court et moyen termes, le dossier n'en met aucune en évidence.

On est donc loin des promesses sous-entendues des titres. Cela ressemble plutôt à une image forcée tendant à conjurer les démons. Malheureusement, la réalité ne peut être escamotée. Sur le coup, j'ai l'impression d'être bien groggy et surtout un autre gogo de la farce. Mais, va, tant pis pour moi. Votre mal est moindre, chers lecteurs, vous venez d'économiser 3,50€.

Demain, suite avec le portrait de Sophie Joissains vue par le Point. Encore un grand moment. Peut-être le seul véritable objectif du dossier : préparer la mise en orbite de la succession ?

Hémisphères : Le test de la danseuse

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Alors, pour vous, dans quel sens tourne-t-elle ? Si vous voyez tourner la danseuse dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est que vous utilisez votre cerveau droit. Si vous la voyez tourner dans l'autre sens, vous utilisez le cerveau gauche. Certaines personnes la voient tourner dans les deux sens, mais la plupart des gens ne la voient que dans un sens.

Essayez de la faire tourner dans un sens, puis reconcentrez-vous pour la faire changer de sens ! Les deux sens peuvent vraiment être vus ! Des expériences ont montré que les deux différents hémisphères du cerveau influent dans notre manière de penser.

La liste suivante illustre les différences entre la pensée hémisphère gauche et la pensée hémisphère droit :

Gauche : logique, séquentiel, rationnel, analytique, objectif, s'intéresse aux détails.

Droit : intuitif, aléatoire, irrationnel, synthétique, subjectif, s'intéresse à la totalité.

La plupart des individus ont une préférence distinctive pour l'un de ces modes de pensée. Certains, cependant, sont plus portés sur un hémisphère ou l'autre, ou les deux. En général, l'école tend à favoriser les modes de pensée hémisphère gauche. Les sujets hémisphère gauche focalisent sur la logique, l'analyse, et aiment l'exactitude. Les sujets hémisphère droit focalisent sur l'esthétique, le ressenti et la créativité.

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30 mars 2009

Le bonheur de rencontrer des écrivains en verve

ecrivains_du_sudMoments de plaisir partagé s'il en est, ce week-end a eu lieu la 6e édition des Journées des Ecrivains du Sud. Le thème "La passion selon…" a permis à Paule Constant de réunir une vingtaine d'auteurs qui ont chacun traité un aspect particulier lié à leurs œuvres ou à celles d'autres figures de l'Histoire dans un bel éclectisme de genres : théâtre, roman, essai, poésie, conte, nouvelle, biographie, thèse, BD...

La manifestation a fait amphi comble. Il y a avait là de grandes signatures : Amélie Nothomb, Michel Déon, Jean-Marc Roberts entre autres. Vendredi, trois auteurs ont particulièrement régalé le public de leurs interventions érudites, fines et pleines d'humour.

Le suisse Jacques Chessex, prix Goncourt en 1973 pour L'Ogre, a mis les pieds dans le plat pour livrer quelques touches subversives qui ont ravi la salle.

D'un ton calme, parfois pince-sans-rire, Elisabeth Roudinesco, spécialiste de la psychanalyse, a égréné des horreurs souriantes sur les pratiques du sadisme.

A l'applaudimètre, c'est Jean-Louis Fournier, iconoclaste, espiègle et facétieux, qui a provoqué le plus gros séisme en bousculant tous les conformismes, tous les préjugés et toutes les idées arrêtées. L'auteur de "Où on va papa", prix Fémina 2008, a donné une vraie leçon de vie en racontant ce que lui ont appris ses deux enfants handicapés. "Il n'y a pas de quoi rire, alors rions…" est devenue sa devise.

Pour bien saisir les contours de sa personnalité, il n'est pas inutile de rappeler qu'il a longtemps collaboré avec Pierre Desproges, notamment en réalisant pour la télévision une centaine de films de l'étonnante série "La minute nécessaire de Monsieur Clycopède".

Je n'ai pas pu assister à la journée de samedi mais les provisions de la veille m'ont permis de vérifier que ce qui unit tous ces auteurs est un amour profond et une défense permanente de la langue française. D'ailleurs, dès la soirée d'ouverture, Paule Constant, elle-même primée à plusieurs reprises, notamment en 1998 par le Goncourt pour "Confidence pour confidence", avait plaidé avec ferveur pour un renforcement de la place de la littérature à l'université.

Au premier rang du public, se trouvait Sylvie Giono, fille de Jean Giono. C'est peu dire que le message avait de précieux soutiens et de sérieuses références.

Pour finir, rendons l'hommage qui convient à deux femmes engagées, Paule Constant pour les Journées des Ecrivains du Sud au printemps et Annie Terrier pour la Fête du Livre à l'automne, qui consacrent une belle dose d'énergie pour perpétuer la passion de l'écrit dans notre ville.

http://www.pauleconstant.com/CES.html

27 mars 2009

Des patrons de... très haut vol

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La grosse arnaque aux parachutes dorés, stock-options, bonus et retraites chapeau n'a pas commencé avec la crise. En 2007 déjà, une étude avait révélé que les hauts dirigeants français étaient en tête du palmarès européen des parachutes dorés. Les derniers cyniques en date n'ont presque rien à envier à cette famille, dignes de figurer sur l'arbre généalogique de la finance de haut vol, c'est bien le cas de le dire.

En quelques jours, on a encore appris que la Société Générale a suscité un tollé en attribuant des stock-options à ses dirigeants après avoir reçu 1,7 milliard d'euros de prêts publics. Mais, face au malaise, la banque a renoncé. Hier, les deux dirigeants de GDF Suez ont dû renoncer à leurs stock-options. Quant à Natixis, en déficit, qui annonce un dégraissage de son personnel, il a versé 90 millions d'euros de primes à ses traders en 2008.

Le concours n'est pas terminé. A chaque jour, suffit sa (dé)prime...

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Le tableau d'horreurs...

à 2000 : Philippe Jaffré 

PDG d'Elf Aquitaine de 1993 à 2000, il démissionne après le rachat de son groupe par Total avec un parachute de 10 millions d'euros d'indemnités de départ, plus des stock-options évalués entre 20 et 30 millions. C'est le premier scandale du genre.

à 2002 : Jean-Marie Messier

Forcé à la démission en juillet de la compagnie Vivendi Universal placée dans de grosses difficultés par une politique d'expansion jugée hasardeuse, il demande 20 millions d'euros, ce qui est finalement refusé devant le scandale suscité. Il est ensuite mis en examen pour cette opération mais poursuit sa société en justice en estimant que cette somme lui est due. Il y renoncé finalement.

à 2003 : Pierre Bilger

PDG d'Alstom entre 1991 et 2003, il quitte le groupe en proie à de graves difficultés financières et ne devra sa survie qu'à l'intervention de l'Etat. Son parachute doré de 4,1 millions d'euros fait scandale chez les syndicats. Geste alors sans précédent, il le rend et publie en 2004 un livre intitulé "Quatre millions d'euros, le prix de ma liberté".

à 2005 : Serge Weinberg

Le président du directoire Pinault Printemps Redoute est poussé vers la sortie avec un chèque de 5,3 millions d'euros.

à 2005 : Daniel Bernard

Le PDG de Carrefour est débarqué et l'entreprise annonce qu'il recevra un complément de retraite d'un montant maximal de 29 millions d'euros et une indemnité de 9,8 millions supplémentaire assortie d'un clause de non-concurrence durant trois ans. En novembre 2008, la justice annule cette retraite chapeau.

à 2006 : Noël Forgeard

Le coprésident exécutif d'EADS de juin 2005 à juillet 2006 est évincé après l'annonce de graves difficultés sur le programme A380, en empochant 8 millions d'euros. La nouvelle scandalise d'autant plus les salariés d'Airbus que, parallèlement, il est soupçonné de délit d'initié. Une enquête de police toujours en cours est ouverte sur le parachute.

à 2006 : Antoine Zacharias (record à battre)

Evincé de Vinci alors qu'il touchait un salaire de 4,3 millions d'euros, il empoche 12,9 millions de prime de départ et 170 millions de stock-options plus une retraite chapeau. Il poursuit ensuite en justice son ancien groupe pour demander 81 millions d'euros supplémentaires.

à 2008 : Serge Tchuruk et Patricia Russo

En juillet, alors qu'Alcatel-Lucent est en pleine déroute financière, le président non exécutif doit quitter l'entreprise avec 5,6 millions d'euros tandis que le départ de sa directrice générale est acté moyennant une indemnité de 6 millions. Ces sommes sont rendues publiques juste après l'annonce de 12.500 licenciements.

à 2008 : Axel Miller

L'ancien président du directoire de Dexia, qui a démissionné après le sauvetage de la banque franco-belge par les deux Etats, finit par renoncer, sous la pression, à ses indemnités contractuelles de 3,7 millions d'euros.

à 2009 : Thierry Morin

Mardi 24 mars, le quotidien Libération révèle que le DG de l'équipementier automobile Valeo doit quitter l'entreprise avec 3,2 millions d'euros de primes, alors que son entreprise, en grande difficulté, vient de percevoir 19 millions d'aide de l'Etat et d'annoncer une réduction de 10% de ses effectifs.

    

Bon, moi, ce matin, je vais aux Restos du cœur. Je vous confie le soin de convertir les pactoles en années de smic...

26 mars 2009

Il y en a que le logo motive

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J'ai d'abord cru que j'avais la berlue. Puis, pour me rassurer, j'ai pensé que c'était une simple illusion d'optique. Mais vérification faite, les vessies étaient bien des vessies. Comment ne pas rapprocher en effet le design du nouveau logo du Pôle emploi de celui du Loto ? Ça crève les yeux. Une petite recherche sur internet montre que des sites ont aussi relevé cette consanguinité.

Ce qui choque le plus, c'est le coût de cette identité graphique censée représenter la fusion de l'Agence pour l'emploi et les Assedic. Le secrétaire d'Etat à l'emploi a annoncé une dépense de 135.000 euros pour cette trouvaille alors que Le Canard enchaîné l'a estimé à 500.000€ (le 4 mars). Il y a donc des crânes d'œuf d'une société de communication, Nomen, qui ont réussi à extorquer une pareille somme pour une simple imitation.

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Il en avait été de même, il y a à peine cinq ans, pour l'ancien logo de l'Anpe calqué sur celui d'une firme d'éclairage italienne, Reggiani. Il avait fallu débourser 2,4 millions d'euros pour cette idée lumineuse, qui n'en était finalement pas une, cogitée chez Euro RSCG.

Quant au logo du Loto rénové par l'agence Dragon rouge en octobre dernier sur le modèle de celui de 1999, il a coûté à la Française des jeux quelque 15 millions d'euros, études et communication comprises.

Au moment où le chômage file un très mauvais train et où les scandales des bonus patronaux pourraient remplir des wagons, le gouvernement continue de jeter de l'argent par les fenêtres. Pourquoi se gêner, hein ? Puisqu'il y en a que le logo motive… De quoi en perdre vraiment la boule !

25 mars 2009

De blog en blog...

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Je m'étais promis de vous recommander quelques blogs que j'aime bien. Hier, pure coïncidence, le blog citoyen de Venelles faisait un billet dans le même sens pour dire son plaisir à la lecture de certains blogs. DD, l'administrateur, signalait "ne surveiller quotidiennement que 4 ou 5 blogs locaux, pas plus". Personnellement, j'en consulte beaucoup plus, parfois juste pour le coup d'œil.

Ma vraie satisfaction est de lire des articles écrits par les blogueurs eux-mêmes. Les communiqués de presse ou les copiés-collés systématiques m'agacent un peu, surtout quand on les retrouve sur des sites qui reprennent les mêmes déclarations. Les blogs revendiquant une appartenance politique font beaucoup ça. Ça perd de l'intérêt et moi j'ai l'impression de perdre mon temps.

A mes yeux, un blog, c'est quelque chose de personnel, de subjectif même, et l'on doit y trouver une touche particulière. Certes, chacun fait comme il veut mais ne balancer que des communiqués ou des copies complètes ou tronquées ne fait pas un message.

Ensuite, si je ne consulte pas certains blogs, c'est parce que je trouve exaspérant d'avoir à attendre plusieurs jours, sinon plusieurs semaines, pour y découvrir une publication. Ça me décourage et ça me gâche le plaisir.

Une autre chose qui me fatigue, c'est l'aspect fouillis que présentent certains blogs. Polices d'écriture hétéroclites, non respect des paragraphes, approximations, etc. Le pire, c'est lorsque la langue française est malmenée et qu'on ne relit pas ce qui est mis en ligne. Sont-ce des restes de mon ancien métier de linguiste qui me rendent si pointilleux, voire excessif dans mon propos ? Je veux bien l'admettre. Mais il me semble que des efforts pourraient être faits pour que le lecteur puisse parcourir les messages sans devoir essayer de tout reconstruire lui-même mentalement. C'est franchement harassant.

On peut bien tolérer quelques coquilles ou quelques faiblesses en ponctuation ici et là. Mais avoir à se farcir un brouillon, c'est peu engageant. On comprendra donc que j'ai mes préférences. Je vous les signale à toutes fins utiles…

Quelques favoris locaux :

pamphlétaire et atypique

http://cixi-helene.over-blog.com/

blog citoyen de Venelles

http://13770.org/

de bonnes analyses

http://benoit.petit.over-blog.fr/

de la fraîcheur

http://a.gertz.over-blog.com/

citoyen et culturel

http://www.aixcitoyenne.com/

Tous les blogs d'un seul coup d'œil (par Marc) :

http://www.netvibes.com/march#Aix_en_Provence

La télé sur internet avec de bons sujets :

http://www.tv7provence.com/

Quelques favoris nationaux (offensifs et caustiques) :

http://www.cpolitic.com/

http://sarkostique.over-blog.com/

http://sarkozynews.canalblog.com/

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25 mars 2009

Sarkozy parle, la France éternue…

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Bauer

23 mars 2009

Mairie d'Aix : Un pouvoir… à la mode soviétique ?

En Union soviétique, le pouvoir n'y allait pas de main morte. Ainsi, avait-il coutume d'éliminer les réfractaires, les importuns, les indésirables et les contestataires en présentant leur départ comme étant motivé par des raisons personnelles ou de santé. On allait jusqu'à effacer leur image sur des photos officielles, une façon de nier leur existence. Lors de changements de pouvoir, certains nouveaux dirigeants n'hésitaient pas à faire place nette de leurs adversaires, parfois en les faisant assassiner.

Ces mœurs de gangsters ont toujours cours dans pas mal de pays. Ce sont là, bien sûr, des exemples extrêmes. Mais il existe une variété de formes plus courantes dont le seul but est d'assurer aux détenteurs de pouvoir une prépotence sans partage. Il arrive parfois que ce sont des personnes en désaccord avec leur tutelle qui prennent les devants en quittant leurs fonctions avant de s'en faire virer.

Voyez ce qu'il advient chez au moins deux ministres de la République sarkozienne. Chez Rachida Dati, c'est carrément l'hécatombe. Cinq collaborateurs directs de haut rang ont successivement déserté la ministre de la justice dont ils constestaient l'autoritarisme exacerbé, voire l'incompétence à mener une politique sérieuse. Le syndrome a rattrapé sa collègue Fadela Amara, "victime" elle aussi de la fuite de collaborateurs. Et que dire de la manie de Nicolas Sarkozy de limoger et de muter tout préfet ou fonctionnaire qui n'aurait pas satisfait aux caprices du chef.

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Dessin de Charmag

Depuis son élection à la mairie d'Aix en 2001, Maryse Joissains a peu à envier aux méthodes gouvernementales, tant la liste de ses fantaisies en la matière est longue.

Lors du premier mandat, l'excellent  directeur de l'Agence d'urbanisme a été viré pour avoir participé à titre personnel à une conférence sur l'urbanisme. Dans la même période, c'est la très compétente directrice de l'Association des crèches, en place depuis de longues années, qui a été abusivement licenciée pour… aucune faute !

Puis, est venu le tour du directeur de la sécurité municipale, ancien commissaire, recruté pour ses qualités incontestables, qui a été mis au placard pour avoir manifesté des désaccords sur la politique à mener. La charrette s'est alourdie avec le licenciement du directeur des ressources humaines qui refusait de se plier aux injections politiques de recrutement. Il faut signaler dès à présent que la plupart ont gagné leurs procès en abus de pouvoir contre Maryse Joissains. Mais, continuons les rappels.

En sept ans, cinq directeurs se sont succédé à la tête de l'Office HLM et un sixième vient de prendre ses fonctions. Rayon instabilité, on ne peut guère faire mieux, le record de Dati est battu. Pour être complet sur cet exemple, le plus récent directeur "débarqué" a été reclassé directeur du Centre de formation des apprentis avec une indemnité inférieure à celle d'un licenciement mais suffisante pour qu'il ne se répande pas dans la presse. Histoire de donner le change en économie de moyens, c'est la directrice du CCAS qui a pris sa suite à l'office.

Il y a peu aussi, le valeureux directeur des services de la Communauté du pays d'Aix a été reclassé comme "conseiller technique", laissant sa place au profit d'un ami politique de Maryse Joissains. Pour combien de temps, serait-on tenté de dire. Car, il se dit que le nouveau directeur n'a en tête que de "mettre les élus au pas". Ça promet !

Pour clore, provisoirement, venons-en au cercle le plus proche. Maryse Joissains, dont le sens familial n'est plus à démontrer, avait recruté son époux Alain comme directeur de cabinet à la mairie (l'appel en annulation de son contrat est désormais en cours) et leur fille Sophie comme directrice de cabinet à la CPA. Pour le second mandat, Ils ont été remplacés à leurs deux fonctions par une seule et même personne, l'ancien directeur de l'hôpital d'Aix. Lequel, après seulement quelques mois d'exercice, vient de plier bagage à son tour. Etonnant que les médias n'aient pas rapporté l'information et les raisons.

Enfin, il m'a été murmuré que le directeur actuel des services municipaux, en poste depuis six ans, va lui aussi dégager et que son remplaçant pourrait être le fonctionnaire ayant lui-même pris la place du directeur des ressources humaines licencié (et rétabli dans ses droits).

Si des doutes subsistent sur le pourquoi de ces tous ces mouvemnts, précisons qu'ils sont le plus souvent annoncés comme ayant pour base la "perte de confiance" de Maryse Joissains envers ces fonctionnaires et collaborateurs. Mais on l'aura compris, les explications relèvent plus de la purge et de la versatilité que de l'intérêt général.

Une prochaine fois, je vous parlerai peut-être des grands élans de générosité qui ont permis le recrutement de bons copains, y compris, par exemple, celui de malheureux colistiers non élus.

20 mars 2009

Manifs : Comment faut-il le dire ? Avec des pavés ?

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(Clic sur les images pour agrandir)

Dessins de Bauer et de Schwartz

Je ne sais si vous êtes comme moi, mais j'aime bien le phrasé de Laurence Parisot. Son élocution, aux effets savamment saccadés, ménageant ici et là quelques pauses sensuelles, montre bien qu'elle réfléchit toujours à fond sur ce qu'elle va éructer. Mardi, quasi veille de la grève, elle n'a pas déçu. Et a pris son temps avant de lâcher : "S'il s'agit de dire à quel point nous sommes mécontents de ce qui se passe, inquiets de la situation, nous pouvons tous dire ça, les chefs d'entreprise aussi. Est-ce vraiment utile de le dire ainsi ? C'est une facilité, je ne crois pas que ce soit une réponse."

Les patrons sont donc des êtres inquiets, c'est Parisot qui nous en fait l'aveu. Il faut donc les plaindre. Et nous, pauvres inconscients, nous n'avions pas imaginé un instant qu'ils avaient des sentiments. Car, ajoute la star, "on reproche beaucoup de choses en ce moment aux chefs d’entreprise. Je comprends vraiment la tragédie que ressentent certaines familles dans les entreprises très touchées qui sont obligées de faire des licenciements mais je voudrais aussi qu’on parle de la responsabilité de la CGT. […] Je voudrais qu’on se pose la question du coût pour l’économie d’une telle journée. […] Le coût direct, c’est une journée sans travail. C’est encore plus dur pour nous de présenter une France attractive pour les investissements."

Et d'ajouter dans un soupir à faire pleurer les pierres : la grève a aussi "un coût en termes de démagogie et d'illusions créées." Oui, c'est vrai, on l'ignore, mais la CGT est égoïste et ne pense qu'à s'en mettre plein les poches en ruinant les patrons. Les grévistes et les manifestants n'en ont rien à faire de perdre une journée de salaire pour tenter d'obtenir de quoi survivre. Non, ils devraient se préoccuper d'abord d'assurer des rentes à leurs employeurs et, le cas échéant, fermer leurs sales gueules s'ils étaient licenciés pour la bonne cause, celle des profits non réinvestis.

Pour Parisot comme pour Sarkozy, tout le reste n'est que littérature, si l'on peut dire. Comme lui, elle a dû beaucoup peiner au lycée lorsqu'un professeur lui a annoncé qu'il fallait lire la Princesse de Clèves qui, il est vrai, ne prépare pas à la gestion des affres du monde de l'entreprise.

Si on comprend bien, c'est juste pour embêter les employeurs que les manifestants d'hier, dépourvus de sentiments qu'ils sont, ont fait joujou avec la grève. Car, c'est bien connu, ces pignoufs de la rue n'ont bien sûr aucun problème d'emploi, de salaire, de loyer ou de pouvoir d'achat. Ils vont au Fouquet's tous les weekends et au Mexique tous les mois. Ils roulent en grosses bagnoles et planquent leur fric dans les paradis fiscaux. Ils bénéficient de parachutes dorés et sont protégés derrière un bouclier fiscal.

Au nom de millions d'autres, ce jeudi, ils étaient pourtant bel et bien trois millions à dire des mots simples, scandés d'une voix multiple et unie, forte et spontanée, qui opposaient une vérité toute crue, sans lenteur de phrasé.

Fillon est passé à la télé de Bouygues faire un clin d'œil à Parisot bien calée devant son écran. Sarkozy, lui, s'était déjà empressé de filer à l'européenne pour nous envoyer quelques images devant d'autres caméras.

Face à un tel décalage, c'est sûr, la rue parlera encore. Sa colère pourrait bien alors devenir explosive. Avec des pavés…

19 mars 2009

Manif contre le menu faisandé du chef Sarkozy

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18 mars 2009

Antennes : L'entourloupe téléphonée de Bouygues

A quoi sert la Charte de l'environnement inscrite dans la Constitution ? Et pourquoi nous a-t-on vendu et survendu le Grenelle de l'environnement ? Les amis du président s'asseoient sur tout ça. Pourtant, certains pays ont déjà mis en place un encadrement contraignant pour la téléphonie mobile sans pour autant en empêcher l'usage. En France, les alertes pour appliquer le principe de précaution se font de plus en plus nombreuses. Les tribunaux commencent d'ailleurs à rendre des jugements qui vont dans le sens de la prudence. Bouygues n'en a rien à faire.

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Tartrais

On croyait avoir presque tout vu. On se trompait. Bouygues bétonne aussi très fort dans la téléphonie mobile. A mort, pourrait-on dire. Pour parvenir à ses fins, l'ogre n'hésite devant aucun contournement. Alors, à défaut de démonter les antennes relais, le Canard enchaîné révèle les entourloupes de Bouygues montées avec la complicité du gouvernement.

On a cru un moment, dernier espoir, que Nathalie Kosciusko-Morizet allait pouvoir prendre le problème à bras-le-corps. Ben non ! Fillon l'a dessaisie pour confier le dossier à Roselyne Bachelot. Le tour est joué. Les affaires juteuses priment sur la santé.

Pour mémoire, à Aix, cela fait près de trois que des associations ont exprimé leurs inquiétudes sur le sujet. Mais notre ville n'a toujours pas non plus vu la moindre application d'une mesure de précaution. Les antennes relais à forte puissance sont toujours en place et les promesses de Maryse Joissains se sont envolées. La commission censée faire respecter les résolutions d'une charte de bonne conduite aux opérateurs est aux abonnés absents. Et pour cause, les installations des opérateurs rapportent de substantielles taxes aux collectivités ! La santé passe après... 

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(Clic sur l'image pour agrandir)

L'article du Canard enchaîné du 11 mars 2009

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