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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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9 mars 2009

Une interview "confidentielle" de Maryse Joissains

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Un de mes vigilants lecteurs (merci JP) a déniché une interview de Maryse Joissains parue en décembre dernier dans le magazine bimestriel "Objectif Méditerranée". Cet entretien était destiné à des décideurs économiques. Il n'est pas sans intérêt et mérite d'être connu du grand public car il n'a rien perdu en actualité. Joissains s'exprime sur le Grenelle de l'environnement, les élections régionales, sa fille Sophie, la LGV… J'ai ajouté quelques commentaires personnels entre parenthèses. Bonne lecture !

Sur le Grenelle de l'environnement :

[…] L'autre énorme dérive, c'est le Grenelle de l'environnement. Vous savez quel est le coût de ce Grenelle pour le pays d'Aix ? A la CPA, nous devrons donner 8M€ par an pour respecter toutes les réglementations.

Pourtant, il faut bien agir face à la dégradation du climat…

Il faut être incitatif. L'Etat devait réaliser ce projet global, c'est une bonne chose. Mais il a été pensé par des technocrates. Nous devrons débourser des sommes trop importantes, nous n'y arriverons pas. Il fallait proposer des modalités simples. (Vérification faite sur le site de l'assemblée nationale, Maryse Joissains n'a participé à aucune séance et n'a donc fait aucune intervention lors de la discussion du projet de loi.) […] Moi, j'ai voté ce texte de loi dans l'enthousiasme. Mais, je me rends compte que ses applications seront bien trop lourdes sur un plan financier. (Elle vote mais... réfléchit après.)

Comment envisagez-vous la réforme institutionnelle ?

Je suis contre le mille-feuille. Le conseil général doit disparaître. Dans un premier temps, il faut procéder à une fusion entre les conseils généraux et le conseil régional. (Mais elle est élue à trois niveaux : mairie, CPA et parlement) On se donne deux à trois mandats pour aller vers une épure complète. (C'est plutôt mal parti.)

A l'aube des élections régionales, Christian Estrosi a l'air de s'entendre très bien avec Michel Vauzelle. Et vous ?

Oui, nous travaillons tous avec Monsieur Vauzelle. C'est un homme de qualité. J'entretiens d'excellentes relations avec lui. Maintenant, je soutiendrai le candidat présenté par l'UMP, s'il me convient… (Belles bagarres en perspective !)

Hubert Falco ?

Je le soutiendrai. C'est un homme de talent et il est populaire. Falco ferait un excellent candidat, mais Jean-Claude Gaudin aussi… (déjà président de la région de 1986 à 1998)

Ah bon ?!

On veut faire croire qu'il est fatigué mais il attire toujours la sympathie. (Sympathie peut-être mais pas forcément les votes.)

En a-t-il envie ?

Certains le poussent… C'est un malin. Je crois que le choix se fera entre les deux. (Tout sauf Estrosi ?) Quant à Michel Vauzelle, s'il n'était pas encombré du parti socialiste, il porterait d'autres valeurs parce qu'il n'est pas un homme de gauche. (C'est vite dit !)

Le fait qu'Hubert Falco ne soit pas marseillais ne représente-t-il pas un handicap ?

Il est vrai que les Bouches-du-Rhône forment le département le plus peuplé. Mais le consensus se fait autour de son nom… Monsieur Estrosi est sur la même position que la mienne (Les choses ont sans doute changé depuis l'affaire de la LGV.) : nous ne voulons pas nous battre pour un candidat qui ne le mérite pas. Parce que, par ailleurs, nous ne voulons pas perdre nos bonnes relations avec Michel Vauzelle. (Crainte de ne pas s'entendre avec un président UMP ?)

Ne vous a-t-on pas proposé d'y aller ?

Je suis très bien à Aix. Si j'étais entrée en politique dix ans plus tôt, peut-être…

Vous semblez être la femme forte forte, comme on dit l'homme fort, de l'UMP dans ce département ?

Non, c'est Gaudin l'homme fort. (Il faut bien donner l'impression de ne pas tirer sur l'ambulance…) Ce sera Muselier lorsque Gaudin le décidera. Le patron est à Marseille parce que le territoire est important.

Vous croyez en l'avenir politique de Muselier ?

C'est un homme de talent. Il plaît à la population. Il peut parfaitement rebondir. (Autrement dit, pour l'instant, il est KO)

Politiquement, Marseille vous aurait-elle tentée ?

J'en ai le tempérament. A Marseille dans les quartiers populaires, je salue tout le monde, je m'y sens bien. (Saluer, c'est bien, mais être saluée, c'est mieux.)

Renaud Muselier a reçu mandat du maire pour Marseille Provence 2013. Comptez-vous travailler avec lui ?

Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas dans la caricature que l'on fait de moi. Venez au conseil de communauté, vous y verriez des socialistes qui ont plaisir à y être… (Des noms, des noms !) J'ai le respect complet pour les gens qui travaillent avec moi. Je vais même vous dire mieux : parfois, je fais l'éponge et je récupère les idées des autres. (Quel programme !)

Votre fille Sophie, aujourd'hui sénatrice, a-t-elle bénéficié de votre aide pour accéder à ce poste ?

On parle beaucoup de Sophie mais je rappelle qu'à l'assemblée nationale beaucoup doivent leur siège à un papa, un oncle, une sœur, etc. Elle a eu une grave maladie en 2005 et elle a tellement senti que certains tablaient sur sa maladie pour m'affaiblir (Toujours la théorie du complot) qu'elle a eu envie de se lancer en politique. J'ai toujours été contre. Quand elle a voulu se présenter dans le canton Ouest d'Aix en 2004, juste avant sa maladie, elle a été présentée par Gaudin. Elle s'était retirée au dernier moment pour sauver l'unité de sa famille. Quand Gaudin m'a demandé si je voulais être candidate aux sénatoriales, je lui ai dit non. (Evidemment, cela aurait provoqué une élection législative partielle risquée) Il m'a dit qu'il lui fallait une femme. Je lui ai répondu que j'en avais beaucoup dans mon conseil municipal et lui ai fait comprendre que Sophie avait le profil. Il m'a répondu qu'il pensait à Mme Bertrand (conseillère générale de Châteaurenard). Je lui ai demandé combien de voix elle représentait. Il m'a dit : "une, la sienne". Je lui ai répondu que Sophie avait été élue à la vice-présidence de la CPA avec 140 voix sur 143, dans un scrutin secret. (On comprend mieux le consensus politique à la CPA...) Il a un jour déclaré à la presse que c'était elle. Je crois que Sarkozy, qui a toujours suivi de près la maladie de Sophie, a sans doute joué un rôle important. (Elle n'est pas sûre. Mais cela voudrait dire que c'est quand même Sarkozy qui règle les investitures.)

Sur la LGV, quel est votre tracé ?

Celui des métropoles. Je ne foutrai pas en l'air mon arrière-pays pour que les Niçois gagnent un quart d'heure. Quand on fait de l'aménagement du territoire, on ne décide pas de zapper Toulon et Marseille, et de détruire la Sainte-Victoire. Je propose de garder la LGV jusqu'à Toulon et de mettre en place un TER efficace entre Nice et Toulon.

Propos recueillis le 4 décembre 2008 par Charles Morel et Marc Rambuzet

pour le magazine bimestriel "Objectif Méditerranée"

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Commentaires
E
Petit commentaire pour préciser la diffusion d'un reportage sur canal+ dimanche midi sur les cumulards avec entres autres Renaud Muselier.<br /> Car en plus de ces postes d'élus, il reste directeur d'une clinique...privée!<br /> <br /> Question évidente sur le cumul de la part du journaliste: résumé de la réponse, "et comment je fais si je perds mes mandats d'élus pour nourrir mes gosses ?"<br /> <br /> Magnifique non?<br /> <br /> Idem pour Mr Falco qui cumule les mandats dont celui de Maire.<br /> La journaliste parle évidemment de la rétribution.<br /> On comprend que nos élus sont payés une misère.<br /> Et l'on apprend qu'un simple maire touche pourtant 3000 euros net de compensation par mois.<br /> Il est clair que 3000 euros ne suffisent pas pour des personnes de ce rang!<br /> D'où les 11 000 euros officiels mensuels de Mr Falco<br /> <br /> Et pendant ce temps-là, 52% des habitants de la réunion sont en dessous du seuil de pauvreté...<br /> <br /> Cherchez l'erreur!
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