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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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4 mars 2009

Européennes : Brouilles, embrouilles et brouillard

La désignation des têtes de listes et des candidats PS aux élections européennes ne semble pas avoir mis tout le monde d'accord. Ainsi, par exemple, c'est Vincent Peillon, député sortant du Nord-Ouest, qui a été propulsé dans le Sud-Est.

Vincent Peillon, ardent supporter de Ségolène Royal, dont il s'éloigne de plus en plus, a été l'un des plus virulents lors des décomptes de l'élection de la première secrétaire nationale Martine Aubry. Il est celui qui avait menacé d'aller en justice et qui n'avait pas voulu répondre sur France Inter à l'interpellation d'un auditeur lui demandant de s'expliquer sur les fraudes de la fédération des Bouches-du-Rhône au moment du vote sur les motions. Depuis, il lui a bien fallu se rendre à l'évidence de la désignation de Martine Aubry.

Or, voici précisément qu'en moins de 24 heures, il râle encore puis se ravise sur le choix de la direction de lui imposer la région Sud-Est.

Pour mémoire, Vincent Peillon est le seul des huit têtes de listes socialistes qui avait opté pour le non au référendum européen, contrairement à Ségolène Royal qu'il soutenait qui avait choisi le oui.

Les listes du parti socialiste comprendront donc des candidats du oui et du non. Est-ce cohérent ? A vrai dire, le PS n'est pas le seul à semer la confusion. C'est aussi le cas d'autres listes qui amalgament allègrement des tenants du oui et du non. Les électeurs s'y retrouveront-ils dans ce genre d'élection qui n'attire pas les foules ?

Personnellement, pour l'instant, je m'imagine mal accorder mon suffrage à des listes qui ne seraient pas pour le oui de façon homogène.

logo_france_bleu_provenceUne fois de plus, l'édito de Jean-Laurent Bernard diffusé hier sur France Bleu Provence a tapé dans le mille. Son analyse mérite d'être lue.

Bonjour,

Le parachutage raté de Vincent Peillon en tête de liste socialiste pour le Sud-Est aux élections européennes participera directement au solide désamour provençal pour l'Europe. Qu'un élu ayant vocation à jouer les premiers rôles dans la sphère publique se permette de déclarer qu'il vient chez nous du bout des pieds contre son plein gré, souligne le mépris qui sommeille souvent chez nos candidats.

Pour mémoire, aucun électeur ne doit quoi que ce soit à celles et ceux qui se retrouvent un jour sur des bancs prestigieux à représenter les citoyens. Moyennant des milliers d'euros chaque mois et de substantiels avantages inimaginables pour un smicard, Vincent Peillon prend ainsi le double risque de traîner cette casserole de la mauvaise humeur pendant toute la campagne, et d'éloigner un peu plus les Provençaux de Bruxelles.

Cette maladresse d'enfant gâté souligne aussi l'une des tares insupportables des partis politiques : la manie de se distribuer les postes avant de les avoir gagnés. Façon de renvoyer la piétaille à son quotidien besogneux tandis que des élites reproduiraient à l'infini leur auto-suffisance sans autre ambition que de se chauffer mutuellement leur fauteuil.

Et pourtant, l'Europe mérite autre chose que ces bassesses, surtout aujourd'hui alors que les navires de l'union prennent l'eau un par un parce que la solidarité obligée ne peut pas tout contre cette crise internationale où victimes et coupables se trouvent étroitement liés. Cette Europe décriée quand elle contraint et oubliée lorsqu'elle nous protège, doit encore progresser, à marche forcée.

D'où l'obligation pour nos postulants d'être autrement plus crédibles et passionnés que la piteuse entrée en matière de Vincent Peillon. L'homme ne manque ni de talent ni de volonté. Et qui sait, peut-être se rendra-t-il compte assez vite que pour gagner son mandat à Bruxelles, il devra d'abord mériter la Provence.

Bonne journée.

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