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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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16 février 2009

Comptes publics : Du casse-tête… à la prise de dette

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La France bat des records historiques de déficit. Marseille est la ville championne de France de la dette. Quant à Aix, son surplace la fait vivre au ralenti.

L'Etat est en faillite, ce n'est rien de le dire. Alors que la loi oblige les collectivités locales et maints organismes à présenter des budgets en équilibre sous peine de mise sous tutelle préfectorale, l'Etat court en permanence à la dérive sans qu'une autorité supérieure ne l'empêche.

Il y a bien les critères de Maastricht qui, pour l'essentiel, imposent un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut et une dette publique inférieure à 60% du PIB. Or, pour l'année en cours, en France, on en est respectivement à 4,4% et à 69%. Mais il n'y a pas que notre pays qui bat des records qui n'annoncent rien de bon.

La semaine dernière, le président de Marseille Provence Métrople, a fait sensation en publiant les résultats d'un audit sur l'état des finances de la communauté urbaine. La création de MPM devait être la planche de salut de Marseille, elle est devenue le désastre d'une gestion qui a fait plonger tous les chiffres au fond du Vieux-Port. Elle devient ainsi la communauté la plus endettée de France ! La Chambre régionale des comptes n'avait d'ailleurs pas manqué de lui en faire grief.

La dette s'élève à 1,2 milliard d'euros, c'est-à-dire carrément l'équivalent du budget qui est de 1,3 milliard. Si l'on ajoute la dette de Marseille, soit 1,8 milliard pour un budget de 1,6 milliard (une dette supérieure au budget !), la somme de la dette des deux collectivités atteint 3 milliards.

Inutile de dire que ce sont les générations à venir qui auront à éponger les flots de la dette. Comment ? En faisant ceinture, en empruntant encoe et encore et/ou en augmentant la fiscalité. A défaut d'être championne de France de footbal depuis longtemps, Marseille détient le titre de championne nationale du déficit.

Quant à Aix, s'il est vrai que le budget est toujours présenté en équilibre, il ne faut pas en conclure qu'il est plus productif. Depuis des années, l'investissement est au ralenti et n'attire plus les cofinancements des années 90. On se contente de "gérer" comptablement sans perspective de développement. Et si la municipalité se plaît à claironner que les impôts directs n'ont pas augmenté, elle fait la poche des Aixois par le biais d'augmentations régulières des taxes et droits divers touchant directement les services attendus par la population. La dernière hausse, pour 2009, est de 5%.

Le problème pour Aix comme pour toutes les collectivités territoriales est que l'Etat n'a plus rien dans les caisses. Et cette année va être encore plus rude puisque l'accumulation des restrictions financières dans l'aide qu'il apporte aux communes va atteindre un niveau insupportable. Cette aide ne couvrira pas l'inflation. Toutes les associations d'élus locaux ou presque crient que le "pouvoir d'achat des collectivités" est en danger. Baisse du pouvoir d'achat, donc baisse du niveau de service rendu aux citoyens. Ainsi que du niveau d'investisssements avec des conséquences lourdes pour l'économie quand on sait que les collectivités réalisent 70% des investissements publics.

Et on n'ose encore imaginer le coût de la dernière tuile que constitue la suppression annoncée de la part investissement de la taxe professionnelle si elle n'était pas compensée à l'euro près. On passerait du casse tête à la… prise de dette.

Lire aussi mon article "Le jeu mortel des chiffres et des dettes" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/02/11/12476842.html

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