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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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27 novembre 2007

Interview : Changer les habitudes à Aix

Voici mon interview par un étudiant d'une équipe de Sciences Politiques d'Aix, un entretien publié sur le blog "Aix à l'heure des municipales".

                   

    Figure de la gauche aixoise, Lucien-Alexandre Castronovo a décidé de participer au projet municipal "Aix à venir" de Michel Pezet et de Jean-François Picheral. Mais refuse de parler de "soutien". Rencontre.

  Pourquoi soutenir M. Pezet et J.-F. Picheral pour les prochaines élections municipales ?

   Ce n’est pas un soutien mais plutôt une participation. Les radicaux de gauche élus sont issus de la liste menée par Jean-François Picheral en 2001, c’est pourquoi nous avons décidé de lui rester loyaux. Comme il soutenait Michel Pezet, nous avons intégré son équipe et travaillons sur ce qui est à ce jour un projet. Car il n’est pas encore question de places sur une liste. Pour l’instant, j’ai pu apporter les bilans sur la gestion de Joissains, des idées sur les carences qu’on constate à Aix, par exemple les problèmes du logement, de la vie des quartiers, des centres de vie et ceux de la vie associative.

   Nous voulons changer les habitudes. Ensemble, nous pouvons représenter quelque chose de nouveau, dans le but de sortir de la situation actuelle, qui est une gestion au jour le jour et nous projeter sur 20-30 ans. Par exemple, mettre en place des projets que nous n’accomplirons peut-être pas nous-mêmes, comme J.-F. Picheral l’avait fait avec le projet Sextius Mirabeau.
   Aix a une vocation européenne, une vocation de capitale régionale en complémentarité avec l’aire métropolitaine marseillaise. Il faudrait développer Aix dans deux voies : d’une part, développer une économie porteuse d’emplois et, d’autre part, arriver à maîtriser l’urbanisme (Aix n’a pas de PLU, Plan local d'urbanisme), et effectuer un rééquilibrage social de toutes les parties périphériques de la commune. Tout cela ne peut se faire qu’à long terme. À coté, il faut répondre aux attentes quotidiennes en rééquilibrant les dépenses de la ville et de la CPA [Communauté du Pays d’Aix].

  Actuellement, vous êtes conseiller municipal d’opposition. Quelles responsabilités cela représente-t-il ?
                     

   C’est énorme. Les conseillers municipaux ont une responsabilité verticale, une délégation, et ne sont pas forcément intéressés par celles des collègues. Nous, au contraire, dans l’opposition, nous travaillons sur le plan horizontal, sur tous les sujets : budget, vie associative, espaces verts…
   La loi prévoit que les conseillers municipaux d’opposition siègent dans des instances, à la proportionnelle : la commission des finances, la commission d’appel d’offres. Ça permet d’exercer un contrôle, mais sans réel pouvoir de décision. On peut proposer, mais on ne peut faire voter un projet contre l’avis de la majorité. L’avantage de ce système est de permettre la représentation d’une minorité dans la vie municipale.
   Lors du conseil municipal, on reçoit les dossiers cinq jours avant la séance et on les travaille. Il y a les dossiers ordinaires, mais aussi des dossiers plus politiques, comme le budget, dont le vote est un des temps forts de l’année. J’aime beaucoup cette possibilité de poser des questions, de créer des missions d’information, tout en étant dans l’opposition. C’est constructif. La loi permet d’exercer un contrôle et de représenter la partie de la population qui vous a fait confiance, même si vous n’avez pas gagné.

               
  Comment en êtes-vous arrivé à faire de la politique ?
                              

   Beaucoup de gens d’origine étrangère comme moi, quand ils veulent s’intégrer, s’impliquent dans la vie publique. C’est comme une sorte de contrepartie vis-à-vis du pays qui vous accueille. Étudiant, je lisais beaucoup la presse, je m’intéressais à tout. Alors, je me suis engagé dans divers organismes comme les mutuelles étudiantes, les coopératives… Et puis je suis entré dans des associations qui avaient des implications locales et organisaient la vie de quartier, au Jas de Bouffan notamment.
   Les hommes politiques recherchent un large soutien, donc ils essaient de se rapprocher de ceux qui ont des assises locales. C’est ce qui s’est passé en 1983 avec la réintégration de la proportionnelle. On est venu me chercher sur une liste de gauche, très à gauche même. Ce n’était pas tout à fait une liste communiste, mais elle était soutenue par le PCF. La stratégie était celle du "mille-feuille", avec un tiers des candidats encartés, mais aussi deux tiers qui ne l’étaient pas. J’ai été un des trois élus de cette liste. Et par la suite, les choses viennent naturellement : on fait ses preuves et on finit par faire partie du paysage. C’est comme ça que je suis devenu adjoint de Jean-François Picheral. En 2001, j’étais dans les dix premiers de la liste, et avec la victoire de Maryse Joissains-Masini, je me suis retrouvé dans l’opposition.

                   
  Alors pourquoi avoir choisi le Parti Radical de Gauche ?
                                 

   Il y a dix ans j’ai pris ma carte au PRG pour trois raisons : d’abord parce que le radicalisme se confond avec la République, la laïcité et la solidarité. C’est le radicalisme qui a travaillé pour la loi de 1901 sur les associations, la séparation de l’État et de l’Église, l’impôt progressif sur le revenu et l’instruction publique. Et puis ce sont les radicaux qui, sous la IIIème République, ont été à l’origine des plus gros progrès sociaux. Enfin, le PRG est un petit parti. Je m’y sens plus à l’aise que dans un gros où l’on se bat pour un chef et non plus pour des concepts. Je privilégie les idées et les actes.
   Ce sont les raisons qui m’ont poussé à adhérer pour la première fois à un parti politique. Le Parti Radical de Gauche est un parti ouvert, pragmatique. Il n’est pas plus marqué par le collectivisme que par l’idéologie individualiste et capitaliste. À l’heure actuelle, on peut résumer ainsi ce que le PRG défend : l’épanouissement de l’individu dans une société organisée.

                      
                                                  Propos recueillis par Florent Chevallier

                     

http://sciencespoaix.blogs.nouvelobs.com

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