Les tests ADN discutés ce mardi au Parlement
Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme
Ceux qui n'auront plus le droit de vivre en famille
Vont-ils être obligés de "prouver" par des tests ADN qu'ils sont bien les enfants de leurs parents ? C'est ce que propose, s'il est adopté, le projet de loi actuellement discuté au Parlement.
La famille, pour les étrangers, serait donc réduite à des liens biologiques (comme pour les animaux) : les enfants adoptés, les orphelins, ceux des familles recomposées resteraient au pays, loin de leur parent vivant en France, c'est-à-dire de celui qui les aime et qui les élève, même s'il n'est pas "du même sang".
Cette traque à l'enfant, supposé "illégitime", est contraire à la loi française qui veut que les tests ADN soient utilisés uniquement pour des raisons médicales ou judiciaires.
Cette traque à l'enfant est contraire à la loi française qui considère que le père, la mère d'un enfant, c'est l'homme, la femme qui le reconnaît pour sien.
Cette traque à l'enfant est contraire au droit de vivre en famille, reconnu par la Convention Européenne des Droits de l'Homme et la Déclaration des Droits de l'Enfant, que la France a signées.
Cette traque à l'enfant étranger est xénophobe : elle désigne l'étranger, une fois de plus, comme un suspect, un tricheur, un envahisseur.
Cette traque à l'enfant est, tout simplement, contraire à l'humanité.