A Aix aussi, nous avons une bonne maire
Coup sur coup, en deux jours, la mairie a tenté de faire le poing.
Lundi, Maryse Joissains a commis un acte de déliquance en faisant poser sur l'A51 des panneaux géants avec ce délicat message, censé exprimer sa colère contre la saleté de l'autoroute : "Scandaleux ! La propreté de la voie que vous empruntez est de la compétence de l'Etat. Signé : la Ville d'Aix-en-Provence".
Triste spectacle, les couleurs criardes étaient plus moches que les détritus. La DIR (Direction interrégionale des routes) les a fait enlever quelques heures après.
Deux commentaires. Un, Maryse Joissains ferait mieux de regarder l'état des rues d'Aix avant de se dresser en maire la morale. Deux, cette farce sent trop le calcul électoral prémédité visant à prendre les devants pour camoufler une incapacité à assurer la propreté de la ville.
Mardi, Alains Joissains a traité avec mépris les nombreux personnels des écoles et des cantines venus manifester dans la cour de l'Hôtel de ville pour réclamer un entretien avec le maire au sujet de leurs conditions de travail.
Le directeur de cabinet a cru bon de leur servir son habituelle mauvaise tambouille en jouant les durs… sous les huées.
Il proposait un rendez-vous jeudi 18 octobre à 19h, rendez-vous refusé par les personnels : "Nous ne sommes pas au service de la mairie 24h sur 24. D'ailleurs, vous n'avez pas la légitimité pour nous recevoir."
Et puis, coup de théâtre : la secrétaire de "la" chef apparaît dans la cour, téléphone à la main, et annonce une rencontre avec le maire vendredi 19 à 11h30.
Bon, je vois bien qu'il vous prend une envie de vous gondoler mais, faut-il s'en souvenir, en 2001, il a bien dû se trouver des Aixois pour choisir pareil équipage, non ?