Ah, d'accord ! Si tout est permis maintenant, alors…
Ouverture de Plan de Campagne : Opération enfumage
Une seule des quatre enseignes contraintes de fermer ce dimanche a fini par tirer le rideau. Les autres ont estimé qu'ils n'avaient rien à faire de la loi.
Peut-on honnêtement penser que des employeurs qui ne respectent pas les décisions de justice puissent avoir un brin de considération pour leurs salariés ? Comment faire confiance à des gens qui usent de tous les moyens pour le seul profit ?
Le cynisme de l'un des grands magasins est allé jusqu'à publier une pleine page de publicité dans la presse pour faire savoir qu'il serait ouvert. Les salariés, si l'on peut les nommer ainsi, sont les dindons de la farce car ils ne sont, pour la plupart, que des CDD et ne gagnent qu'entre 70 et 100€ de prime par dimanche travaillé.
On verra mardi si le préfet ose accorder de nouvelles dérogations, qui seront de nouveau attaquées, pour une prolongation au-delà du 27 juillet, date limite des précédentes.
Je profite de ce sujet pour apporter une précision omise dans un précédent billet concernant l'embrouille entre Joissains et Gaudin. Contrairement à ce qu'affirme Joissains, la décision de la CPA prise en juillet 2004 pour une réhabilitation de la zone commerciale ne relève pas d'un sursaut personnel ou d'une volonté quelconque de sa part mais bel et bien d'une injonction faite par le préfet Frémont lui ordonnant de produire un schéma général avec programmation annuelle de travaux. Je ferme le ban.
Logements à Coudoux : Opération camouflage
La Communauté du pays d'Aix met le paquet pour communiquer. Y compris pour maquiller des décisions scandaleuses en une prétendue politique de la réussite. Elle vient d'acheter le relais de la poste de Coudoux pour en faire quelques logements.
Si l'idée n'est pas mauvaise, en revanche, dire que c'est grâce aux pénalités versées par les communes qui ne respectent pas les 20% de logements sociaux, c'est faire prendre des vessies pour des lanternes. Ces pénalités ne représentent pas grand-chose puisqu'une partie leur est remboursée par la CPA, qui les encourage donc malheureusement à ne pas progresser.
Les choses s'aggravent quand on sait que le Plan local de l'habitat (PLH) n'est pas assez ambitieux face à la pénurie de logements publics et aux nécessités du développement économique du Pays d'Aix.
Par exemple, comment va-t-on répondre à l'arrivée d'ITER et à l'implantation d'entreprises sur notre territoire ? Des cadres et des employés ne peuvent pas se loger et vont donc ailleurs.
Enfin, le déficit en logements sociaux publics est criant (5.000 familles en attente à Aix). La chaîne du logement ne peut se satisfaire de logements intermédiaires ou haut de gamme. La volonté politique est absente et la démarche de la CPA est timorée.
Non seulement, la CPA actuelle prend le problème à l'envers mais, en plus, elle tente de faire croire le contraire.