Arrêt pour "Arrêt sur images" ?

Tous les médias sous contrôle ? A part Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo, Marianne et encore quelques rares programmes impertinents, comment assurer le pluralisme et le droit de critiquer ?

Va-t-on accepter sans rien dire que la presse soit concentrée entre les mains de trois grands groupes ?

Comment assurer pleinement la liberté de la presse et l'indépendance des journalistes ? Est-il admissible que le journal économique Les Echos soit mis sous tutelle ?

Est-il normal qu'un conseiller du président soit infiltré à la direction de TF1 ? Pourquoi supprime-t-on l'émission "Arrêt sur images" ? La télévision doit-elle être dérangeante ou lisse ?

Pour signer la pétition de soutien au maintien de l'émission :

http://arret-sur-images.heraut.eu//

Comments

[CASTRONOVO]

Bien sûr, c'est une même "logique" qui commande la caporalisation des médias. L'offensive du pouvoir se fait en début de mandat présidentiel après avoir été préparée pendant de longs mois avant l'avènement du petit chef.
Les attaques tous azimuts viennent se noyer dans le flot des innombrables nouvelles sur les initiatives de Sarkozy qui prennent le dessus sur d'autres informations que les médias noient dans la masse ou passent sous silence.
Les "Français de base" débattent de choses concrètes liées à leur quotidien et se préoccupent peu de ce qui, à leurs yeux, n'intéresse que les intellectuels ou les nantis.
Le "bon peuple" n'achète les journaux que pour le foot, le loto ou l'horoscope. Ne parlons même pas des magazines. Les plus gros tirages sont atteints pas les "people", sans doute parce que les gens estiment être bien informés par TF1 sur les sujets "sérieux".
Et voilà comment on anesthésie tout esprit critique jusqu'à un prochain sursaut du type "participation exceptionnelle" à l'élection présidentielle, très vite retombée aux législatives car, pour beaucoup d'électeurs, les jeux semblaient faits et un seul scrutin suffisait à faire la décision.

[jpduf]

A se demander si la tentative de rachat des Echos au prix fort ne s'inscrit pas dans la même finalité que celle de l'arrêt d'Arrêt sur images...
Dans les deux cas, nous disposions d'un outil d'analyse critique suffisamment indépensant* pour conserver un peu de crédibilité en échappant aux diktats du mercantilisme militant...
Finalement, je pense que c'est l'analyse critique qui est dans le collimateur...

*Me relisant, je trouve cette faute de frappe... je la garde : la création spontanée de ce néologisme me paraît du meilleur aloi !