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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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4 mai 2007

La reine et le fou

jeu_echecs

(Clic sur l'image pour agrandir)

Pour ce débat d'entre deux tours, nous avons assisté à l'affrontement de deux stratégies tout à fait opposées et tout à fait révélatrices.

Pour Ségolène Royal, il s'agissait de montrer qui elle était réellement - compétente et volontaire, pugnace et souriante, à la hauteur du poste - et le moins que l'on puisse dire est qu'elle a atteint son objectif.

Pour Nicolas Sarkozy, il s'agissait au contraire de dissimuler qui il est vraiment - surtout ne pas s'emporter, faire profil bas, jouer la victime chaque fois que l'occasion se présentait - et le moins que l'on puisse dire là aussi est qu'il a également atteint son objectif...

Je m'attendais, dès ce jeudi, à entendre les médias déclarer un "match nul". Les plus audacieux disent que, si éventuellement Ségolène Royal l'a emporté, Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. C'est qu'ils confondent le débat et l'élection elle-même. Ils disent "match nul" parce qu'ils supposent, ou s'efforcent de supposer, que les "points marqués" par Ségolène Royal ne seront pas suffisants pour rattraper son prétendu "retard". Ils le supposent, de même qu'ils supposent ce retard à la lecture des sondages, et nous verrons bien ce qu'il en sera.

La seule réalité qui n'est pas supposée, ce sont les points marqués par Ségolène Royal lors de ce débat, et donc son incontestable victoire. Car, que cela suffise ou non pour emporter l'élection, Ségolène Royal a été incontestablement meilleure que Nicolas Sarkozy en entrant dans la confrontation par effraction pour en briser le convenu. Au résultat, le fait même qu'aucun commentateur n'ose tout de même parler d'une victoire de Sarkozy est une victoire pour Royal.

Cela pourrait bien éclairer le choix des Français qui, dimanche soir, auront finalement tranché entre aigreur et repli sur soi d'une part, ouverture d'esprit et volonté d'aller de l'avant de l'autre, deux visages différents pour la France.

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Commentaires
C
En effet, les Français réagissent aux propos des politiques comme des consommateurs avec des réflexes d'immédiateté de la satisfaction de leurs demandes. J'y vois là un formatage des comportements comme celui que la publicité sait produire. <br /> Je dirais même que désormais les Français regardent moins l'origine des offres. Ils sont prêts à prendre ce qui vient de la gauche comme ce qui vient de la droite. Le côté qui fait la promesse la plus alléchante du jour (même si elle est illusoire) aura les faveurs de l'électeur. Si demain l'autre côté fait mieux, l'électorat n'hésitera plus à changer de fournisseur. <br /> Il ne se préoccupe plus de vision à long terme. Ce qui m'inquiète le plus, c'est que ce comportement soit plus répandu dans les classes les moins favorisées qui réagissent un peu comme quand ils ont veulent quelque chose qu'ils ne peuvent pas se payer et qu'ils ont recours à des crédits, quitte à ne pas pouvoir faire face aux remboursements. <br /> D'accord aussi avec le problème instutionnel créé par l'inversion du calendrier électoral. Cette réforme a été faite isolément, elle aurait dû faire partie d'une refonte générale des institutions.
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M
L'analyse me semble bonne. <br /> Se pose la question de ce qu'attendent les français: il semble qu'un discours plus précis (et démagogique) de type programme de gouvernement (cf NS) parle plus a français qu'une vision de l'avenir (cf SR). <br /> On peut le regretter, mais c'est bien là les conséquences cumulées du quinquennat et de l'inversion de l'ordre logique des élections (présidentielles / législatives). <br /> Espérons que les prochaines échéances nous ferons n peu plus rêver.
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