Sarkozy, un danger pour la santé
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Act Up-Paris a lancé une campagne d’affichage dénonçant les dangers que le candidat de l’UMP fait peser sur la lutte contre le sida et sur le système de santé en général. Non seulement la pandémie n’est pas un enjeu pour Sarkozy, seul candidat d’un parti de gouvernement à ne pas avoir daigné recevoir les associations de lutte contre le sida, mais l’application des programmes présidentiels et législatifs de l’UMP constituerait de surcroît une grave menace pour l’accès à la prévention, au dépistage et aux soins en France et dans le monde.
L'association relève que les mesures prônées par Sarkozy vont détruire le système de santé.
à Les franchises illimitées sur les dépenses de santé. Dans ses dernières déclarations (2 avril 2007), Sarkozy ne prévoit rien moins que quatre franchises sur les examens biologiques, les médicaments, les visites médicales et l’hospitalisation. De telles mesures éloigneront encore davantage les plus pauvres des structures de dépistage, de prévention et de soins, renforçant de façon dramatique les inégalités face à la santé. à La dérégulation du système hospitalier public. Fermeture des hôpitaux de proximité, "plus d’autonomie" des hôpitaux : celles et ceux qui ne pourront pas se payer le luxe des cliniques privées ne pourront plus être hospitalisés dans de bonnes conditions. à L’expulsion de malades étrangers dans des pays où ils mourront faute de traitement. L’ex-ministre de l’Intérieur veut démanteler l’Aide Médicale d’Etat, alors qu’il a déjà contribué à en rendre l’accès plus difficile. Ses projets de politique migratoire, ouvertement xénophobes, risquent de remettre en cause ce qui reste du droit au séjour des malades étrangers sur le territoire français. Des malades sont aujourd’hui expulsés malgré les avis des médecins de l’Administration et en dépit de la loi. à L’absence d’engagement pour le financement par la France de la lutte contre le sida dans le monde. Nicolas Sarkozy refuse d’augmenter de façon significative la contribution française à la lutte contre une pandémie qui tue 10.000 personnes par jour. Il refuse ainsi que la France tienne ses engagements, pris au G8 en 2005, en matière d’accès universel aux traitements contre le sida d’ici 2010.