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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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31 mars 2007

Présidentielle : Quel score pour la gauche ?

pourcentage

Pour cette élection présidentielle, on ne peut pas dire qu'il y a un manque de sondages. Les intentions de vote jouent au yoyo selon les instituts qui les produisent. Un même jour, tel(le) candidat(e) peut se voir crédité(e), pour une enquête conduite sur la même période, d'un écart de 1 à 4 %. On pourrait presque parler de vases communicants. Quand l'un(e) perd des points, d'autres en gagnent et inversement.

Mais si l'on regarde bien, depuis que l'on connaît les noms des 12 candidats, pour le premier tour, on s'aperçoit que ces variations ne semblent pas affecter la répartition des voix comptabilisées selon le schéma bipolaire. Quasiment tous les sondages publiés cette semaine, par exemple, laissent apparaître un total de 60% à droite et 40% à gauche.

Arithmétiquement, on pourrait se dire que, avec une telle avance, la droite va donc gagner le duel du second tour. Or, rien n'est moins sûr. Les choses ne se passent pas comme avec une calculette. Entre les deux tours, il faut tenir compte de phénomènes souterrains, non quantifiables, liés aux reports de voix qui ne s'effectuent pas toujours selon le clivage droite gauche.

En plus, cette année la campagne présente un caractère inédit à plusieurs titres. En 1988, 1995 et 2002, il y a toujours eu un président sortant qui se représentait ou un candidat qui avait déjà postulé une, deux ou trois fois. En avril, les deux candidats des deux grandes formations qui ont jusqu'ici assuré l'alternance en sont à leur première candidature. Sauf surprise – les Français étant devenus méfiants et imprévisibles – on devrait en rester au schéma droite gauche.

Encore que, au referendum, on a constaté que le oui comme le non ont chacun agrégé des voix venant de tous les partis de manière transversale et non plus selon l'appartenance à un côté ou à l'autre de l'éventail politique. A mes yeux, c'est un phénomène nouveau, jamais vu. C'est sans doute ce qui explique en partie le score centriste actuel (mais sera-t-il durable ?) qui se fonde probablement sur des transferts de voix libérées de leurs ancrages traditionnels.

Par ailleurs, est-on aussi sûr que toutes les voix de l'extrême droite iront au candidat de droite ? Est-on aussi sûr qu'il n'y aura pas de pertes dans le report des voix de la gauche de la gauche sur la candidate socialiste ? Dans chaque camp, les petites formations ont certainement des comptes à régler avec le candidat au positionnement le plus proche.

Enfin, imagine-t-on le candidat centriste opérer, cette année, après un affrontement aussi marqué contre la droite ultralibérale, un revirement à 180° et soutenir le candidat honni de droite ? Et même en cas de consigne de sa part, ses électeurs le suivraient-ils ? Du fait même de la nature hétéroclite du vote centriste, on peut penser que chacun de ses électeurs ne pourra se résoudre à cautionner de nouveau ce qu'il aura eu à cœur de rejeter en allant au centre.

Même si cela n'est pas la solution que je souhaite, et compte tenu des réserves à seulement 40% de la gauche, la victoire de la candidate socialiste passera, par défaut et non par adhésion, par le glissement de plus des deux tiers des voix centristes vers elle. Si ce cas de figure prenait corps, cela signifierait, pour la première fois, l'aimantation de ce que l'on appelle le centre au pôle de gauche et la prise en compte d'une majorité à l'allure de coalition de fait.

Dans une autre hypothèse, si le candidat centriste devait appeler à voter à gauche, il me semble que les reports ne changeraient pas de proportion – car il y aura toujours des résistances et des retours au bercail de droite – et la majorité de coalition s'imposerait de la même façon.

En admettant ce scénario à double variante, comment les choses peuvent-elles se passer après ? Si une coalition présidentielle à dominante de gauche se mettait en place, il serait impensable de vouloir la faire prospérer sans un label "nouvelle majorité présidentielle" permettant des accords de désistement réciproque de second tour entre candidats de gauche et du centre.

A défaut d'un tel dispositif, les législatives, où le second tour peut faire élire des candidats de tous les partis, pourraient provoquer une autre surprise : les anciens réflexes d'appartenance politique recréeraient des groupes parlementaires distincts correspondant aux partis représentés, avec le risque qu'aucun d'entre eux ne détienne la majorité à lui tout seul. Et là…

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